L'EXTERNAT de MEDECINE BORDEEL
Le 19 mars 2022 à 22:28:30 :
C'est quoi le mieux pour s'expatrier med ou dent (pays nordiques)
Je venais juste un peu me lâcher un peu perso
Le 19 mars 2022 à 22:24:53 :
Le 19 mars 2022 à 22:20:53 :
D'ailleurs en parlant de voisins, si on se pignole sur la fonctionnarisation des médecins, on pourrait regarder comment ça se passe en Angleterre où le processus est bien plus avancé sous la NHS. Spoiler : ça a pas l'air terrible.Oui mais le demi-habile qui nous sert de contradicteur n'a jamais bossé dans la santé, encore moins à l'Hopital et n'a aucune idée de ce dont il parle.
Sans doute une formation bullshit en "sciences" sociales puis un petit endoctrinement avec les merdenconistes. Si le mec était malin, il comprendrait que c'est son engeance même le problème dans la santé ("les gens qui ne sont pas du métier et qui veulent l'organiser").
Si tu commences à parler du système anglais ou du système suisse, son cerveau va fondre ...
Aïe, j'ai touché là ou ça fait mal. Ne t'inquiète pas tes privilèges sont bien au chauds, néanmoins tu continuera de prendre des PLS par des gens comme moi qui maîtrisent le sujet.
Le 19 mars 2022 à 22:42:53 :
Le 19 mars 2022 à 22:39:05 :
Le 19 mars 2022 à 22:35:57 :
Le 19 mars 2022 à 22:35:23 :
Vous révisez quel item les kheysJe vais commencer la neuro
J'ai quasi tout oublié et le concours blanc est après demainTu révise sur les collèges ou des fiches ?
J'ai essayé les fiches codex je ne recommande pas
Les shills qui disent de lire le KB c'est non je dois déjà comprendre les bases on va éviter de partir trop tôt dans les détails hein
Le KB ça dépend, genre pour l'HGE il explique bien mieux
Après je vais pas te mentir kheyou, si t'es en D4 ça parait un peu tard pour changer de support, surtout fin mars Enfin, moi je suis un bébé D2, donc je vais pas te dire quoi faire non plus
Le 19 mars 2022 à 22:43:15 :
Le 19 mars 2022 à 22:41:48 :
Le 19 mars 2022 à 22:38:43 :
Le 19 mars 2022 à 22:37:55 :
Le 19 mars 2022 à 22:36:45 :
Le 19 mars 2022 à 20:06:55 :
On en habla ?Absolument aucune solidarité tout le monde se crache dans la gueule h24
Cursus débile (coucou les connaissances de rang C) avec moult infos complètement inutiles
Oui il y a des meufs je vous l'accorde
Taux de suicide des internes 3 fois > la population et toi ?Internes de merde qui te posent des questions de chiasse pour te casser les couilles et t'humilier
Méd gé tuteur de stage de merde qui t'humilie devant le patient
Ta fac de merde et tes stages à la con qui te retiennent jusqu'à 17 h en stage pour t'empêcher de réviser Oui oui rester faire le pot de fleur c'est utile oui oui c'est çaJe me reconnais tellement dans tout ça En P2 c'est bonne ambiance, et ca se dégrade très rapidement. Fuyez les gens qui veulent vous garder dans l'esprit solidarité/bonne ambiance/on est ensemble en dehors du concours. Ces gens là ne veulent qu'une chose, vous baiser à l'ECN Un pote en médecine, c'est un pote que tu vois à la BU et pas plus.
El famoso 30% de réduction du programme
Les internes qui t'humilient pour se rassurer, surtout ceux dans des spé un peu nazes
Les années qui passent mais l'impression que ton niveau reste proche du néant alors que Juliette peut te réciter tous les types de DBAI de tête à côté
La seule chose ou je conteste un peu l'OP, c'est sur les stages. La majorité des stages ont lieu que le matin, ou alors tu as des journées pleines mais des jours de repos à côté Tu finis pas tous les jours à 17h quoiA Amiens c'est tout ça + les horaires de merde
A croire qu'ils sont frustrés et veulent délibérement t'empêcher de bosser
Oooups khey, désolé je suis sur Paris
Mais vous avez pas quand même stage toute la journée 5j/5 quand même ? Vous révisez quand ?D3/D4 : 1 période de stage/1 période de cours sur le trimestre
Oui c'est journée complèteTu auras les golems ou les anciens top 500 de la fac qui viendront te faire un "discours du quand on veut on peux c'est tout à possible de réviser en rentrant à 17h"
Puis D4 c'est stage toute l'année, soit juste le matin, soit journée complète 1 semaine/2 soit pas de stage si stage planqué pour les petits veinards
Mais tout le principe des stages c'est de pouvoir alterner avec tes cours, histoire de pas mourir de fatigue et surtout de faire en même temps théorie et pratique Vraiment rien contre toi kheyou, on choisit presque jamais sa fac, mais j'ai du mal à comprendre le système là
Le 19 mars 2022 à 22:32:00 :
Le 19 mars 2022 à 22:24:53 :
Le 19 mars 2022 à 22:20:53 :
D'ailleurs en parlant de voisins, si on se pignole sur la fonctionnarisation des médecins, on pourrait regarder comment ça se passe en Angleterre où le processus est bien plus avancé sous la NHS. Spoiler : ça a pas l'air terrible.Oui mais le demi-habile qui nous sert de contradicteur n'a jamais bossé dans la santé, encore moins à l'Hopital et n'a aucune idée de ce dont il parle.
Sans doute une formation bullshit en "sciences" sociales puis un petit endoctrinement avec les merdenconistes. Si le mec était malin, il comprendrait que c'est son engeance même le problème dans la santé ("les gens qui ne sont pas du métier et qui veulent l'organiser").
Si tu commences à parler du système anglais ou du système suisse, son cerveau va fondre ...
Honnêtement, je ne doute pas que ses idées soit partagées par telles ou telles élites, si je devais moi aussi m'amuser à en dresser un portrait, ça serait celui d'un haut-fonx bien diplômé, oint par tel ou tel saint-concours républicain, avec quelques certitudes sur la nécessité d'une intervention étatique, un raisonnement pour le coup bien poussé intellectuellement (taper sur les sociologues est facile, mais tu peux être sociologue, non idéologue dans ton travail et bosser très dur pour la science, si si)...et un manque terrible mais tristement commun de recul.
On a la même chose en médecine, il me faut un effort pour m'extraire de certains consensus de la profession, qui peut être effectivement très corporatiste par exemple (la volée de bois vert que je me suis prise en France en remettant en cause le Numerus Clausus... ). Quand tu baignes dans un miieu, c'est facile de considérer plein de choses comme allant de soi. Il faut apprendre à les remettre en question.
Et moi sache que je suis profondément conforté dans mes idées, après avoir été confronté par les médecins typiques : inculte, sans recul sur les conditions d'exercice de leurs métiers, individualistes, protecteurs de leurs intérêts économiques, et prêt à toutes sortes de contorsions mentales pour ne surtout pas favoriser l'accès aux soins de leurs concitoyens. Vous croiser ce soir, et surtout ton acolyte qui a fait des études longues mais qui a la pensée courte, ne peut que renforcer les gens raisonnés comme moi, qui prennent le temps de faire parler la science. La science, que elle mon ami.
Le 19 mars 2022 à 22:46:54 :
Le 19 mars 2022 à 22:42:53 :
Le 19 mars 2022 à 22:39:05 :
Le 19 mars 2022 à 22:35:57 :
Le 19 mars 2022 à 22:35:23 :
Vous révisez quel item les kheysJe vais commencer la neuro
J'ai quasi tout oublié et le concours blanc est après demainTu révise sur les collèges ou des fiches ?
J'ai essayé les fiches codex je ne recommande pas
Les shills qui disent de lire le KB c'est non je dois déjà comprendre les bases on va éviter de partir trop tôt dans les détails hein
Le KB ça dépend, genre pour l'HGE il explique bien mieux
Après je vais pas te mentir kheyou, si t'es en D4 ça parait un peu tard pour changer de support, surtout fin mars Enfin, moi je suis un bébé D2, donc je vais pas te dire quoi faire non plus
Le 19 mars 2022 à 22:30:33 :
Je t'ai confondu avec un autre forumeur, au temps pour moi.(...)
On va clarifier un peu car t'as pas l'air d'avoir la comprenette facile. Dès le début de la discussion ici, j'accusais l'Etat d'être la cause de la situation désastreuse actuelle. Qu'il y ait des corporatistes chez les médecins qui encouragent cette tendance à la con, je ne l'ai jamais nié et je le dénonce même. Ca n'absout absolument pas les décideurs politiques de leurs responsabilités et ce n'est certainement pas un argument pour donner plus de poids à l'Etat. Je suis contre le Numerus Clausus par exemple, et je m'en cogne si des médecins voient ça comme la panacée.
Ça tombe bien, si tu relis le fil de discussion je ne me suis pas fait défenseur de l'État, j'ai uniquement replacé les éléments dans leurs contextes pour dissiper tout malentendu.
Se baser sur le fait que les CPAM sont de droit privé pour laisser entendre que ce n'est pas étatisé d'une façon ou d'une autre est de la pure mauvaise foi qui te décrédibilise en plus d'être assez irritante pour ton interlocuteur. On lira bientôt ici que c'est une mégacorp turbocapitaliste qui oeuvre pour le profit ? Inversement, j'imagine que les entreprise d'armement bénéficiaires de contrats publics n'ont aucun lien avec l'Etat car elles sont privées.
Il y a une étatisation de la Sécurité sociale c'est certain. Néanmoins ça n'a rien à voir avec les ARS qui sont des administrations déconcentrées, la Sécurité sociale conserve une autonomie certaine (à défendre). La Sécurité sociale n'est pas le bras armé de l'État pour organiser l'offre de soins, donc la mettre au même plan que les ARS est idiot (c'est ce que tu as fais). Et en terme de pouvoir symbolique, ça change tout d'être de droit privé et d'avoir une autonomie historique, mais ça te dépasse sans doute (un peu de sociologie des organisations pourrait t'ader) ce que je ne te reprocherai pas (après tout, moi la chirurgie me dépasse bien).
Parler de privilèges professionnels quant à la liberté d'installation est une inversion odieuse de valeurs, de la même manière qu'on pourrait parler de "privilèges personnels" pour la liberté de mouvement. Il n'y a pas de "droits à" (y compris d'avoir un local payé par le contribuable en zone rurale, par exemple), mais quand tu veux remettre en cause la liberté d'installation, tu touches aux droits tout court. Tu ne retires pas un "privilège", tu mets en place une coercition. Les mots ont un sens.
Je l'ai dit plus haut : postuler que l'accès aux soins doit être garantis à la population est parfaitement idéologique. Dans cette idéologie, l'accès aux soins est un droit et la collectivité doit la garantir. Ça peut te déranger dans ton référentiel libéral et individualiste, c'est cette idéologie saine qui guidait ce pays et qui a fait sa grandeur (et son déclin qui fait sombrer le pays, pas étonnant que tu sois parti).
Je le répète : garantir à une profession qui exerce une activité essentielle pour la Nation le plaisir de se placer où elle veut pour en tirer un maximum de profit est un privilège. Je vais poster un article sur l'histoire du paiement à l'acte aussi, le temps que je le cherche dans mon DD.
L'étatisation des dépenses de santé est effectivement un cancer qui bouffe les patients mais qui permet à ses instigateurs de se draper d'une vertu bien pratique. S'en passer n'empêche pas de mutualiser ces dépenses (qui peuvent être très lourdes pour un individu) sur un modèle assurantiel. Mais ça doit sembler trop compliqué pour les étatistes français de remplacer la sainte Sécu par une assurance privée obligatoire, par ex. sur un panel de soins, voire sans bénéfice autorisé s'ils insistent (ça peut toujours motiver des assureurs qui voudraient des clients pour leur complémentaire). On va juste regarder les ricains, se faire une frayeur, et se branler sur un modèle que personne ne copie.
Ah oui, le saint modèle américain, le modèle plus dispendieux du monde qui génère les pires inégalités de santé des pays développés. Vraiment, tu me vends du rêve là l'ami. Bientôt tu vas me parler de la retraite par capitalisation.
Je mets ces entités sur le même plan dans le sens où il s'agit de l'Etat ou de ses émanations, l'organisation précise et leur autonomie je m'en tape, je ne fais que constater le résultat sur le terrain et il n'est pas glorieux.
Je me demande bien ce qui n'est pas glorieux dans le cas de l'assurance maladie, à part peut-être son désengagement progressif de certains soins, mais ça c'est lié aux logiques de marché qui poursuivent leur extension continue et non au collectivisme. Sur le bilan de l'ARS, on sera sans doute d'accord, pour les raisons que j'ai évoqué précédemment.
Merci bien pour l'ad hominem au passage, probablement pas très loin de la réalité (je ne suis en effet pas sociologue), cependant pas besoin de sortir un article sur l'histoire du paiement à l'acte, je connais déjà, causer du prix de journée, de la T2A, etc, ne me semble pas pertinent dans cette discussion même si c'est une discussion passionnante sans vraie bonne solution à mon sens.
C'était juste pour évoquer une autre grande victoire de la médecine libérale, après c'est plus compliqué que ça et inutile de rentrer dans le débat finalement, tu as raison.
En effet, on va tomber d'accord, vouloir garantir l'accès aux soins (sous entendu, par la force publique) à la population est idéologique, et je n'y souscris pas, ça n'a rien de sain pour moi (et c'est ce qui ronge le pays actuellement, quoi qu'il en coûte comme il disait),
Je m'arrête deux secondes sur le quoi qu'il en coûte des fois que tu penserais que c'est la doctrine suivie depuis 25 ans, car c'est exactement l'inverse (l'austérité) et c'est cette même austérité qui a fragilisé les hôpitaux. Petit apparté au cas où.
sinon autant faire pareil avec tout un tas de choses à commencer par la bouffe, un secteur horriblement privé (bon il faudrait pas non plus me lancer sur la PAC and co).
On serait sans doute d'accord sur la nécessité d'une politique alimentaire. Cependant le capitalisme libéral et axé sur la croissance n'est pas d'accord avec moi (et avec toi non plus).
Ca arrive bien trop souvent qu'on me traite de sans coeur quand je dis ça, car c'est bien connu, si l'Etat ne le dit pas, alors on ne le fait pas. Contrairement à ton affirmation fantaisiste de tout à l'heure, ça m'arrive de ne rien facturer à un patient car il n'a pas les moyens ou de bosser gratos parfois au milieu de la nuit pour une requête patient que je pourrais balayer, ça semble pourtant étranger à ton logiciel de pensée concernant un libéral.
Écoute je vais te dire ce que ce passage me renvoie : un médecin qui soulage sa conscience. Si tu regrettes les ad hominem je les retires, néanmoins ça a été documenté massivement que des médecins refusaient des patients faute d'être assurés, et c'est ce qui se passe dans les pays sans système public imposant.
Cela dit, même si on considère l'accès aux soins comme un objectif d'Etat, les moyens mis en oeuvre sont pathétiques et ont prouvé leur nocivité depuis le temps, avec une distorsion monstrueuse de l'offre de soins. Restreindre la liberté d'installation, ça sera juste mettre un cataplasme (d'une hygiène douteuse) sur une jambe de bois.
En fait on est d'accord sur le constat, mais le problème c'est que tu ne lies pas les difficultés françaises à sa cause principale : la médecine libérale qui ne peut que générer que des inégalités d'accès aux soins. C'est presque une vérité universelle applique à tous les domaines que tout libéralisme contraint à terme à s'habituer à un régime d'inégalités structurelles croissantes. La solution à ça, c'est la régulation. Et il y a plein de choses à faire mains dans la mains avec les médecins, d'ailleurs dans l'article que je t'ai filé ou dans un autre (de Gilles Johannet je crois) on découvre que de nombreux médecins étaient ouverts à une régulation de l'installation pourvu qu'ils soient associés à la construction des mesures de régulation.
Concernant les ricains, je te laisse relire, en effet tu as mal lu. Je dénonce justement la branlette des français vis-à-vis du modèle américain (qu'ils auraient pourtant du mal à décrire, à part avec un "c'est privé c'est mal ils meurent dans la rue") alors qu'ils sont infoutus de regarder chez leurs voisins directs pour voir comment ceux-ci organisent leur système de santé. Il y a sans doute du pire mais aussi du meilleur chez eux, ça vaudrait le coup de regarder au lieu de rester sur des certitudes franco-françaises sur ce qui marche et ce qui ne marche pas. Même remarque pour les systèmes de retraite, d'ailleurs. Je suis sur un régime mixte avec capitalisation prédominante, les gens ne meurent pourtant pas dans la rue à 65 ans.
Le problème, c'est qu'on a largement regardé ce qu'ils font, et qu'on sait très bien qu'on ne veut pas de ça. Suffit de lire les comparaisons internationales des comptes de la protection sociale tous les ans, ou n'importe quelle étude de l'IRDES sur le sujet. Néanmoins, au temps pour moi si j'avais mal compris ton propos.
Bref, c'est un débat sans fin, et je pourrais en parler toute la nuit, y compris IRL si tu en ressens le besoin un jour. En tout cas faut que tu comprennes que tu es arrivé sur le topic avec un message énervé culpabilisant les vilaines tentacules étatiques, et je ne pouvais pas laisser passer, de même que je ne peux pas laisser passer quand tu t'en prends à la socialisation de la dépense de santé.
De tête comme ça pour l'assurance-maladie, les frais de gestion qui peuvent certainement être baissés, les travers habituels des administrations françaises (gestion des données assurés mal branlée avec erreurs, difficultés à en ajouter ou à en retirer avec potentiel de fraude à la clé, lenteur des démarches, etc), le mauvais contrôle des coûts (ils peuvent être excessivement permissifs pour des factures atteignant le million, et casse-couilles pour des broutilles) et sans doute d'autres choses que je ne saurais pas forcément attribuer à la CPAM ou à une autre entité, faute de connaître leur organisation précise, par exemple je ne sais pas quelle entité fait un bras de fer avec les labos pour avoir les médocs à prix cassé, garantie d'être dans les premiers pays victimes de pénurie (j'en ai connu des très problématiques en France) en cas de tension d'approvisionnement vu que les labos préfèreront les meilleurs payeurs.
Je dis que je m'en fous de l'organisation effective de ces entités car tout est intriqué en réalité, c'est donc dur de faire la part des choses et d'accuser telle ou telle entité pour telle ou telle chose précise. Les tensions d'approvisionnement susmentionnées viennent aussi de normes de plus en plus strictes de production pour les labos (augmentation des coûts, donc diminution du nombre de sites de production, effet maillon faible), par exemple.
Pour la tarification à l'activité, je pense que ce débat dépasse le cadre de la collectivisation des soins, en effet par exemple en cas de système assurantiel privé obligatoire, la facturation de telle ou telle prestation existe, avec ses avantages et inconvénients (comme pour le modèle de la sécu française). Comme je le disais, intéressant mais compliqué. Admirable celui qui trouvera un meilleur système.
Plutôt que d'évoquer les bons moyens alloués au public vs l'austérité, je dirais juste que le contribuable en a de moins en moins pour son argent avec le temps. Les coûts effectifs continuent de flamber, mais c'est aussi une réalité que des économies de bout de chandelle sont pratiquées. Pour moi c'est structurel, c'est pas l'énième plan santé, hôpital ou que sais-je qui résoudra le truc à coups de manœuvres comptables.
Pour la bouffe, c'était de l'ironie, je ne souhaite absolument pas une étatisation du secteur. Déjà qu'il faudrait dégager la PAC qui dévaste l'agriculture européenne...
Je te rassure, ma conscience va bien. C'est juste un peu lassant d'être pris pour ce que je ne suis pas dès que j'exprime mes opinions, donc je voulais rectifier. Là encore je ne nie pas que d'autres médecins fonctionnent différemment, mais tes propos portaient explicitement sur moi.
Je pense qu'on ne tombera pas d'accord sur les vertus d'une approche régulationiste vs libérale. Là encore que d'autres médecins y souscrivent, pour moi ils sont tout simplement dans le faux (juste une opinion, bien sûr). C'est justement ce qu'on semble faire de plus en plus avec le temps, avec toujours moins de succès. De manière générale, le poids de l'Etat enfle sans discontinuer en France, et je mettrais davantage l'état de décrépitude du pays en lien avec ça plutôt qu'avec un libéralisme que je n'ai jamais constaté dans la vraie vie.
Concernant la comparaison avec les voisins par des organismes spécialisés, j'avoue mon ignorance. Peut-être font-ils un bon travail de comparaison. Le souci c'est que c'est comme les rapports de la Cour des Comptes, aucun impact en pratique, le débat public, politique, est centré sur la-sécu-française-versus-l'anarchie-américaine. Ca serait pas un mal que le français profane soit plus au clair sur les systèmes de santé de nos voisins.
Réaction similaire à la tienne, sinon, mais en lisant pour une énième fois la lubie de la fin de la liberté d'installation. Il y a souvent les mêmes arguments moisis dans ce genre de topics, ça m'incitait pas à la modération. Ravi que le ton de la conversation soit apaisé cependant.
Le 19 mars 2022 à 22:49:53 :
Vous avez fait vos 25 gardes durant l'externat ?
J'en ai fait 36 à l'époque.
Le 19 mars 2022 à 22:45:21 :
Le 19 mars 2022 à 22:24:53 :
Le 19 mars 2022 à 22:20:53 :
D'ailleurs en parlant de voisins, si on se pignole sur la fonctionnarisation des médecins, on pourrait regarder comment ça se passe en Angleterre où le processus est bien plus avancé sous la NHS. Spoiler : ça a pas l'air terrible.Oui mais le demi-habile qui nous sert de contradicteur n'a jamais bossé dans la santé, encore moins à l'Hopital et n'a aucune idée de ce dont il parle.
Sans doute une formation bullshit en "sciences" sociales puis un petit endoctrinement avec les merdenconistes. Si le mec était malin, il comprendrait que c'est son engeance même le problème dans la santé ("les gens qui ne sont pas du métier et qui veulent l'organiser").
Si tu commences à parler du système anglais ou du système suisse, son cerveau va fondre ...
Aïe, j'ai touché là ou ça fait mal. Ne t'inquiète pas tes privilèges sont bien au chauds, néanmoins tu continuera de prendre des PLS par des gens comme moi qui maîtrisent le sujet.
Apparemment, c'est plutôt moi qui ait tapé là où ça faisait mal manifestement. Laisse moi deviner : petit échec en PACES puis petite reconversion en bullshitologie ?
Mon offre pour les cours particuliers vient de monter à 250€/h. N'hésite pas.
AYAAAAAAO t'es de quelle fac ?
Je suis en D2 je me demande comment je vais tenir jusqu'à la D4. Je suis fatigué moralement, j'ai l'impression d'être une merde et de rien retenir. Je me sens déficient mentalement alors que je m'en suis très bien sorti les autres années. J'apprend un truc sur un collège, deux semaines plus tard on m'interroge dessus en stage j'ai du mal à le ressortir.
Je pense au moins deux/trois fois par semaine à arrêter parce que je suis trop fatigué, j'ai beaucoup de mal à me contraindre à bosser en rentrant de stage j'ai juste SOMMEIL.
Je suis dans un cercle vicieux à la con où j'ai un rythme de vie catastrophique à tous les niveaux (sommeil, alimentation, sport...). Vraiment je vis ma scolarité hyper mal.
Les seuls moment que j'aime bien c'est quand on a des stages intéressants avec des maitres cool qui expliquent bien. Là on s'éclate et la motivation revient. Mais sinon j'ai l'impression de totalement passer à côté de ma vie, et surtout de ma jeunesse. J'ai l'impression d'être en prison. Je vais avoir un trou dans les astreintes/stages mi juillet jusqu'à fin aout (je crois que c'est pareil dans toutes les facs), je vais prendre quelques jours à rien faire sinon je pourrais pas embrayer sur la 5e année je tiendrai pas.
Pour couronner le tout ça va pas avec ma copine en ce moment, je vois plus ma famille parce qu'ils sont dans une autre ville, je vois quasi plus mes super potes de P2 D1 vu qu'on bosse tous chez nous (le covid nous a un peu fâché avec la BU). Fin bref en ce moment je vois rien de positif dans ma vie, la médecine c'est vraiment un poids énorme qui commence à sérieusement me peser.
Le pire c'est que j'ai passé ma P2 à dire aux P1 du tuto "vous inquiétez pas après c'est des années tranquilles"
Karma
Le 19 mars 2022 à 22:53:35 :
Le 19 mars 2022 à 22:49:53 :
Vous avez fait vos 25 gardes durant l'externat ?J'en ai fait 36 à l'époque.
Mais c’est quoi qu’ils appellent garde ?
8h30-18h30 ça compte comme une garde ?
Le 19 mars 2022 à 22:36:45 :
Le 19 mars 2022 à 20:06:55 :
On en habla ?Absolument aucune solidarité tout le monde se crache dans la gueule h24
Cursus débile (coucou les connaissances de rang C) avec moult infos complètement inutiles
Oui il y a des meufs je vous l'accorde
Taux de suicide des internes 3 fois > la population et toi ?Internes de merde qui te posent des questions de chiasse pour te casser les couilles et t'humilier
Méd gé tuteur de stage de merde qui t'humilie devant le patient
Ta fac de merde et tes stages à la con qui te retiennent jusqu'à 17 h en stage pour t'empêcher de réviser Oui oui rester faire le pot de fleur c'est utile oui oui c'est çaJe me reconnais tellement dans tout ça En P2 c'est bonne ambiance, et ca se dégrade très rapidement. Fuyez les gens qui veulent vous garder dans l'esprit solidarité/bonne ambiance/on est ensemble en dehors du concours. Ces gens là ne veulent qu'une chose, vous baiser à l'ECN Un pote en médecine, c'est un pote que tu vois à la BU et pas plus.
El famoso 30% de réduction du programme
Les internes qui t'humilient pour se rassurer, surtout ceux dans des spé un peu nazes
Les années qui passent mais l'impression que ton niveau reste proche du néant alors que Juliette peut te réciter tous les types de DBAI de tête à côté
La seule chose ou je conteste un peu l'OP, c'est sur les stages. La majorité des stages ont lieu que le matin, ou alors tu as des journées pleines mais des jours de repos à côté Tu finis pas tous les jours à 17h quoi
Je valide l'ambiance de merde, mais pas le conseil de se distancer des gens. Les gens que j'ai vu triompher aux ECN, c'était rarement les solitaires "tout pour ma gueule", c'était les types en groupe de 3 ou 4 potes qui se motivaient mutuellement pour bosser comme des barges. Trois ans c'est long, tu peux tenter un sprint en solo sur la P1, pour les ECN c'est une autre histoire.
Le 19 mars 2022 à 22:57:14 :
AYAAAAAAO t'es de quelle fac ?Je suis en D2 je me demande comment je vais tenir jusqu'à la D4. Je suis fatigué moralement, j'ai l'impression d'être une merde et de rien retenir. Je me sens déficient mentalement alors que je m'en suis très bien sorti les autres années. J'apprend un truc sur un collège, deux semaines plus tard on m'interroge dessus en stage j'ai du mal à le ressortir.
Je pense au moins deux/trois fois par semaine à arrêter parce que je suis trop fatigué, j'ai beaucoup de mal à me contraindre à bosser en rentrant de stage j'ai juste SOMMEIL.
Je suis dans un cercle vicieux à la con où j'ai un rythme de vie catastrophique à tous les niveaux (sommeil, alimentation, sport...). Vraiment je vis ma scolarité hyper mal.
Les seuls moment que j'aime bien c'est quand on a des stages intéressants avec des maitres cool qui expliquent bien. Là on s'éclate et la motivation revient. Mais sinon j'ai l'impression de totalement passer à côté de ma vie, et surtout de ma jeunesse. J'ai l'impression d'être en prison. Je vais avoir un trou dans les astreintes/stages mi juillet jusqu'à fin aout (je crois que c'est pareil dans toutes les facs), je vais prendre quelques jours à rien faire sinon je pourrais pas embrayer sur la 5e année je tiendrai pas.Pour couronner le tout ça va pas avec ma copine en ce moment, je vois plus ma famille parce qu'ils sont dans une autre ville, je vois quasi plus mes super potes de P2 D1 vu qu'on bosse tous chez nous (le covid nous a un peu fâché avec la BU). Fin bref en ce moment je vois rien de positif dans ma vie, la médecine c'est vraiment un poids énorme qui commence à sérieusement me peser.
Le pire c'est que j'ai passé ma P2 à dire aux P1 du tuto "vous inquiétez pas après c'est des années tranquilles"
Karma
J'étais exactement comme toi en D2
J'aimerais bien pouvoir t'aider mais non je suis toujours dans la merde khey
Le 19 mars 2022 à 22:57:57 :
Le 19 mars 2022 à 22:36:45 :
Le 19 mars 2022 à 20:06:55 :
On en habla ?Absolument aucune solidarité tout le monde se crache dans la gueule h24
Cursus débile (coucou les connaissances de rang C) avec moult infos complètement inutiles
Oui il y a des meufs je vous l'accorde
Taux de suicide des internes 3 fois > la population et toi ?Internes de merde qui te posent des questions de chiasse pour te casser les couilles et t'humilier
Méd gé tuteur de stage de merde qui t'humilie devant le patient
Ta fac de merde et tes stages à la con qui te retiennent jusqu'à 17 h en stage pour t'empêcher de réviser Oui oui rester faire le pot de fleur c'est utile oui oui c'est çaJe me reconnais tellement dans tout ça En P2 c'est bonne ambiance, et ca se dégrade très rapidement. Fuyez les gens qui veulent vous garder dans l'esprit solidarité/bonne ambiance/on est ensemble en dehors du concours. Ces gens là ne veulent qu'une chose, vous baiser à l'ECN Un pote en médecine, c'est un pote que tu vois à la BU et pas plus.
El famoso 30% de réduction du programme
Les internes qui t'humilient pour se rassurer, surtout ceux dans des spé un peu nazes
Les années qui passent mais l'impression que ton niveau reste proche du néant alors que Juliette peut te réciter tous les types de DBAI de tête à côté
La seule chose ou je conteste un peu l'OP, c'est sur les stages. La majorité des stages ont lieu que le matin, ou alors tu as des journées pleines mais des jours de repos à côté Tu finis pas tous les jours à 17h quoiJe valide l'ambiance de merde, mais pas le conseil de se distancer des gens. Les gens que j'ai vu triompher aux ECN, c'était rarement les solitaires "tout pour ma gueule", c'était les types en groupe de 3 ou 4 potes qui se motivaient mutuellement pour bosser comme des barges. Trois ans c'est long, tu peux tenter un sprint en solo sur la P1, pour les ECN c'est une autre histoire.
C'est pour ça que j'ai dit que ça devait se limiter à la BU. Les groupes qui veulent vous emmener à toutes les soirées une fois que l'externat à commencé par contre, c'est non
Le 19 mars 2022 à 22:53:15 :
Le 19 mars 2022 à 22:30:33 :
Je t'ai confondu avec un autre forumeur, au temps pour moi.(...)
On va clarifier un peu car t'as pas l'air d'avoir la comprenette facile. Dès le début de la discussion ici, j'accusais l'Etat d'être la cause de la situation désastreuse actuelle. Qu'il y ait des corporatistes chez les médecins qui encouragent cette tendance à la con, je ne l'ai jamais nié et je le dénonce même. Ca n'absout absolument pas les décideurs politiques de leurs responsabilités et ce n'est certainement pas un argument pour donner plus de poids à l'Etat. Je suis contre le Numerus Clausus par exemple, et je m'en cogne si des médecins voient ça comme la panacée.
Ça tombe bien, si tu relis le fil de discussion je ne me suis pas fait défenseur de l'État, j'ai uniquement replacé les éléments dans leurs contextes pour dissiper tout malentendu.
Se baser sur le fait que les CPAM sont de droit privé pour laisser entendre que ce n'est pas étatisé d'une façon ou d'une autre est de la pure mauvaise foi qui te décrédibilise en plus d'être assez irritante pour ton interlocuteur. On lira bientôt ici que c'est une mégacorp turbocapitaliste qui oeuvre pour le profit ? Inversement, j'imagine que les entreprise d'armement bénéficiaires de contrats publics n'ont aucun lien avec l'Etat car elles sont privées.
Il y a une étatisation de la Sécurité sociale c'est certain. Néanmoins ça n'a rien à voir avec les ARS qui sont des administrations déconcentrées, la Sécurité sociale conserve une autonomie certaine (à défendre). La Sécurité sociale n'est pas le bras armé de l'État pour organiser l'offre de soins, donc la mettre au même plan que les ARS est idiot (c'est ce que tu as fais). Et en terme de pouvoir symbolique, ça change tout d'être de droit privé et d'avoir une autonomie historique, mais ça te dépasse sans doute (un peu de sociologie des organisations pourrait t'ader) ce que je ne te reprocherai pas (après tout, moi la chirurgie me dépasse bien).
Parler de privilèges professionnels quant à la liberté d'installation est une inversion odieuse de valeurs, de la même manière qu'on pourrait parler de "privilèges personnels" pour la liberté de mouvement. Il n'y a pas de "droits à" (y compris d'avoir un local payé par le contribuable en zone rurale, par exemple), mais quand tu veux remettre en cause la liberté d'installation, tu touches aux droits tout court. Tu ne retires pas un "privilège", tu mets en place une coercition. Les mots ont un sens.
Je l'ai dit plus haut : postuler que l'accès aux soins doit être garantis à la population est parfaitement idéologique. Dans cette idéologie, l'accès aux soins est un droit et la collectivité doit la garantir. Ça peut te déranger dans ton référentiel libéral et individualiste, c'est cette idéologie saine qui guidait ce pays et qui a fait sa grandeur (et son déclin qui fait sombrer le pays, pas étonnant que tu sois parti).
Je le répète : garantir à une profession qui exerce une activité essentielle pour la Nation le plaisir de se placer où elle veut pour en tirer un maximum de profit est un privilège. Je vais poster un article sur l'histoire du paiement à l'acte aussi, le temps que je le cherche dans mon DD.
L'étatisation des dépenses de santé est effectivement un cancer qui bouffe les patients mais qui permet à ses instigateurs de se draper d'une vertu bien pratique. S'en passer n'empêche pas de mutualiser ces dépenses (qui peuvent être très lourdes pour un individu) sur un modèle assurantiel. Mais ça doit sembler trop compliqué pour les étatistes français de remplacer la sainte Sécu par une assurance privée obligatoire, par ex. sur un panel de soins, voire sans bénéfice autorisé s'ils insistent (ça peut toujours motiver des assureurs qui voudraient des clients pour leur complémentaire). On va juste regarder les ricains, se faire une frayeur, et se branler sur un modèle que personne ne copie.
Ah oui, le saint modèle américain, le modèle plus dispendieux du monde qui génère les pires inégalités de santé des pays développés. Vraiment, tu me vends du rêve là l'ami. Bientôt tu vas me parler de la retraite par capitalisation.
Je mets ces entités sur le même plan dans le sens où il s'agit de l'Etat ou de ses émanations, l'organisation précise et leur autonomie je m'en tape, je ne fais que constater le résultat sur le terrain et il n'est pas glorieux.
Je me demande bien ce qui n'est pas glorieux dans le cas de l'assurance maladie, à part peut-être son désengagement progressif de certains soins, mais ça c'est lié aux logiques de marché qui poursuivent leur extension continue et non au collectivisme. Sur le bilan de l'ARS, on sera sans doute d'accord, pour les raisons que j'ai évoqué précédemment.
Merci bien pour l'ad hominem au passage, probablement pas très loin de la réalité (je ne suis en effet pas sociologue), cependant pas besoin de sortir un article sur l'histoire du paiement à l'acte, je connais déjà, causer du prix de journée, de la T2A, etc, ne me semble pas pertinent dans cette discussion même si c'est une discussion passionnante sans vraie bonne solution à mon sens.
C'était juste pour évoquer une autre grande victoire de la médecine libérale, après c'est plus compliqué que ça et inutile de rentrer dans le débat finalement, tu as raison.
En effet, on va tomber d'accord, vouloir garantir l'accès aux soins (sous entendu, par la force publique) à la population est idéologique, et je n'y souscris pas, ça n'a rien de sain pour moi (et c'est ce qui ronge le pays actuellement, quoi qu'il en coûte comme il disait),
Je m'arrête deux secondes sur le quoi qu'il en coûte des fois que tu penserais que c'est la doctrine suivie depuis 25 ans, car c'est exactement l'inverse (l'austérité) et c'est cette même austérité qui a fragilisé les hôpitaux. Petit apparté au cas où.
sinon autant faire pareil avec tout un tas de choses à commencer par la bouffe, un secteur horriblement privé (bon il faudrait pas non plus me lancer sur la PAC and co).
On serait sans doute d'accord sur la nécessité d'une politique alimentaire. Cependant le capitalisme libéral et axé sur la croissance n'est pas d'accord avec moi (et avec toi non plus).
Ca arrive bien trop souvent qu'on me traite de sans coeur quand je dis ça, car c'est bien connu, si l'Etat ne le dit pas, alors on ne le fait pas. Contrairement à ton affirmation fantaisiste de tout à l'heure, ça m'arrive de ne rien facturer à un patient car il n'a pas les moyens ou de bosser gratos parfois au milieu de la nuit pour une requête patient que je pourrais balayer, ça semble pourtant étranger à ton logiciel de pensée concernant un libéral.
Écoute je vais te dire ce que ce passage me renvoie : un médecin qui soulage sa conscience. Si tu regrettes les ad hominem je les retires, néanmoins ça a été documenté massivement que des médecins refusaient des patients faute d'être assurés, et c'est ce qui se passe dans les pays sans système public imposant.
Cela dit, même si on considère l'accès aux soins comme un objectif d'Etat, les moyens mis en oeuvre sont pathétiques et ont prouvé leur nocivité depuis le temps, avec une distorsion monstrueuse de l'offre de soins. Restreindre la liberté d'installation, ça sera juste mettre un cataplasme (d'une hygiène douteuse) sur une jambe de bois.
En fait on est d'accord sur le constat, mais le problème c'est que tu ne lies pas les difficultés françaises à sa cause principale : la médecine libérale qui ne peut que générer que des inégalités d'accès aux soins. C'est presque une vérité universelle applique à tous les domaines que tout libéralisme contraint à terme à s'habituer à un régime d'inégalités structurelles croissantes. La solution à ça, c'est la régulation. Et il y a plein de choses à faire mains dans la mains avec les médecins, d'ailleurs dans l'article que je t'ai filé ou dans un autre (de Gilles Johannet je crois) on découvre que de nombreux médecins étaient ouverts à une régulation de l'installation pourvu qu'ils soient associés à la construction des mesures de régulation.
Concernant les ricains, je te laisse relire, en effet tu as mal lu. Je dénonce justement la branlette des français vis-à-vis du modèle américain (qu'ils auraient pourtant du mal à décrire, à part avec un "c'est privé c'est mal ils meurent dans la rue") alors qu'ils sont infoutus de regarder chez leurs voisins directs pour voir comment ceux-ci organisent leur système de santé. Il y a sans doute du pire mais aussi du meilleur chez eux, ça vaudrait le coup de regarder au lieu de rester sur des certitudes franco-françaises sur ce qui marche et ce qui ne marche pas. Même remarque pour les systèmes de retraite, d'ailleurs. Je suis sur un régime mixte avec capitalisation prédominante, les gens ne meurent pourtant pas dans la rue à 65 ans.
Le problème, c'est qu'on a largement regardé ce qu'ils font, et qu'on sait très bien qu'on ne veut pas de ça. Suffit de lire les comparaisons internationales des comptes de la protection sociale tous les ans, ou n'importe quelle étude de l'IRDES sur le sujet. Néanmoins, au temps pour moi si j'avais mal compris ton propos.
Bref, c'est un débat sans fin, et je pourrais en parler toute la nuit, y compris IRL si tu en ressens le besoin un jour. En tout cas faut que tu comprennes que tu es arrivé sur le topic avec un message énervé culpabilisant les vilaines tentacules étatiques, et je ne pouvais pas laisser passer, de même que je ne peux pas laisser passer quand tu t'en prends à la socialisation de la dépense de santé.
De tête comme ça pour l'assurance-maladie, les frais de gestion qui peuvent certainement être baissés, les travers habituels des administrations françaises (gestion des données assurés mal branlée avec erreurs, difficultés à en ajouter ou à en retirer avec potentiel de fraude à la clé, lenteur des démarches, etc), le mauvais contrôle des coûts (ils peuvent être excessivement permissifs pour des factures atteignant le million, et casse-couilles pour des broutilles) et sans doute d'autres choses que je ne saurais pas forcément attribuer à la CPAM ou à une autre entité, faute de connaître leur organisation précise, par exemple je ne sais pas quelle entité fait un bras de fer avec les labos pour avoir les médocs à prix cassé, garantie d'être dans les premiers pays victimes de pénurie (j'en ai connu des très problématiques en France) en cas de tension d'approvisionnement vu que les labos préfèreront les meilleurs payeurs.
Je dis que je m'en fous de l'organisation effective de ces entités car tout est intriqué en réalité, c'est donc dur de faire la part des choses et d'accuser telle ou telle entité pour telle ou telle chose précise. Les tensions d'approvisionnement susmentionnées viennent aussi de normes de plus en plus strictes de production pour les labos (augmentation des coûts, donc diminution du nombre de sites de production, effet maillon faible), par exemple.
Pour la tarification à l'activité, je pense que ce débat dépasse le cadre de la collectivisation des soins, en effet par exemple en cas de système assurantiel privé obligatoire, la facturation de telle ou telle prestation existe, avec ses avantages et inconvénients (comme pour le modèle de la sécu française). Comme je le disais, intéressant mais compliqué. Admirable celui qui trouvera un meilleur système.
Plutôt que d'évoquer les bons moyens alloués au public vs l'austérité, je dirais juste que le contribuable en a de moins en moins pour son argent avec le temps. Les coûts effectifs continuent de flamber, mais c'est aussi une réalité que des économies de bout de chandelle sont pratiquées. Pour moi c'est structurel, c'est pas l'énième plan santé, hôpital ou que sais-je qui résoudra le truc à coups de manœuvres comptables.
Pour la bouffe, c'était de l'ironie, je ne souhaite absolument pas une étatisation du secteur. Déjà qu'il faudrait dégager la PAC qui dévaste l'agriculture européenne...Je te rassure, ma conscience va bien. C'est juste un peu lassant d'être pris pour ce que je ne suis pas dès que j'exprime mes opinions, donc je voulais rectifier. Là encore je ne nie pas que d'autres médecins fonctionnent différemment, mais tes propos portaient explicitement sur moi.
Je pense qu'on ne tombera pas d'accord sur les vertus d'une approche régulationiste vs libérale. Là encore que d'autres médecins y souscrivent, pour moi ils sont tout simplement dans le faux (juste une opinion, bien sûr). C'est justement ce qu'on semble faire de plus en plus avec le temps, avec toujours moins de succès. De manière générale, le poids de l'Etat enfle sans discontinuer en France, et je mettrais davantage l'état de décrépitude du pays en lien avec ça plutôt qu'avec un libéralisme que je n'ai jamais constaté dans la vraie vie.
Concernant la comparaison avec les voisins par des organismes spécialisés, j'avoue mon ignorance. Peut-être font-ils un bon travail de comparaison. Le souci c'est que c'est comme les rapports de la Cour des Comptes, aucun impact en pratique, le débat public, politique, est centré sur la-sécu-française-versus-l'anarchie-américaine. Ca serait pas un mal que le français profane soit plus au clair sur les systèmes de santé de nos voisins.
Réaction similaire à la tienne, sinon, mais en lisant pour une énième fois la lubie de la fin de la liberté d'installation. Il y a souvent les mêmes arguments moisis dans ce genre de topics, ça m'incitait pas à la modération. Ravi que le ton de la conversation soit apaisé cependant.
Je me fais à manger, je n'ai pas le temps de tout lire et répondre. Je vais te MP car quand on peut discuter, j'aime discuter (même si tu m'irrites sur bien des points). Tu sera libre de ne pas y répondre bien évidemment
Le 19 mars 2022 à 22:49:53 :
Vous avez fait vos 25 gardes durant l'externat ?
Oui
SAUV = Ne sert absolument à rien tu fais la plante verte
SAUPA = A peu près formateur mais si tu tombes sur un connard de chef tu douilles
SMUR = Sympa
Réanimation = Je n'aime pas peu utile
Garde de bloc (BU) : tu tiens des écarteurs
Le 19 mars 2022 à 22:58:18 :
Le 19 mars 2022 à 22:57:14 :
AYAAAAAAO t'es de quelle fac ?Je suis en D2 je me demande comment je vais tenir jusqu'à la D4. Je suis fatigué moralement, j'ai l'impression d'être une merde et de rien retenir. Je me sens déficient mentalement alors que je m'en suis très bien sorti les autres années. J'apprend un truc sur un collège, deux semaines plus tard on m'interroge dessus en stage j'ai du mal à le ressortir.
Je pense au moins deux/trois fois par semaine à arrêter parce que je suis trop fatigué, j'ai beaucoup de mal à me contraindre à bosser en rentrant de stage j'ai juste SOMMEIL.
Je suis dans un cercle vicieux à la con où j'ai un rythme de vie catastrophique à tous les niveaux (sommeil, alimentation, sport...). Vraiment je vis ma scolarité hyper mal.
Les seuls moment que j'aime bien c'est quand on a des stages intéressants avec des maitres cool qui expliquent bien. Là on s'éclate et la motivation revient. Mais sinon j'ai l'impression de totalement passer à côté de ma vie, et surtout de ma jeunesse. J'ai l'impression d'être en prison. Je vais avoir un trou dans les astreintes/stages mi juillet jusqu'à fin aout (je crois que c'est pareil dans toutes les facs), je vais prendre quelques jours à rien faire sinon je pourrais pas embrayer sur la 5e année je tiendrai pas.Pour couronner le tout ça va pas avec ma copine en ce moment, je vois plus ma famille parce qu'ils sont dans une autre ville, je vois quasi plus mes super potes de P2 D1 vu qu'on bosse tous chez nous (le covid nous a un peu fâché avec la BU). Fin bref en ce moment je vois rien de positif dans ma vie, la médecine c'est vraiment un poids énorme qui commence à sérieusement me peser.
Le pire c'est que j'ai passé ma P2 à dire aux P1 du tuto "vous inquiétez pas après c'est des années tranquilles"
KarmaJ'étais exactement comme toi en D2
J'aimerais bien pouvoir t'aider mais non je suis toujours dans la merde khey
Mec j'ai compté je dois être à 15h/j en comptant conf + révisions + stage alors que je suis même pas dans les gros bosseurs de ma promo j'en peux plus. En fait j'attend toujours mes repos de garde pour souffler mais pendant mes repos de garde j'ai des révisions à rattraper donc c'est un putain de cercle vicieux je me repose jamais.
Données du topic
- Auteur
- ExterneEnColere
- Date de création
- 19 mars 2022 à 20:06:55
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