Topic de psssstss :

Je vais finir seule parce que je lis trop

Ça me fait penser à ce chapitre des mémoires d'outre-tombe https://image.noelshack.com/fichiers/2017/23/1496699677-jesus-perpexple.png :

Je me composai donc une femme de toutes les femmes que j'avais vues : elle avait la taille, les cheveux et le sourire de l'étrangère qui m'avait pressé contre son sein ; je lui donnai les yeux de telle jeune fille du village, la fraîcheur de telle autre. Les portraits des grandes dames du temps de François Ier, de Henri IV et de Louis XIV, dont le salon était orné, m'avaient fourni d'autres traits, et j'avais dérobé des grâces jusqu'aux tableaux des Vierges suspendus dans les églises.
Cette charmeresse me suivait partout invisible ; je m'entretenais avec elle, comme avec un être réel ; elle variait au gré de ma folie : Aphrodite sans voile, Diane vêtue d'azur et de rosée, Thalie au masque riant, Hébé à la coupe de la jeunesse, souvent elle devenait une fée qui me soumettait la nature. Sans cesse, je retouchais ma toile ; j'enlevais un appas à ma beauté pour le remplacer par un autre. Je changeais aussi ses parures ; j'en empruntais à tous les pays, à tous les siècles, à tous les arts, à toutes les religions. Puis, quand j'avais fait un chef d'oeuvre, j'éparpillais de nouveau mes dessins et mes couleurs ; ma femme unique se transformait en une multitude de femmes, dans lesquelles j'idolâtrais séparément les charmes que j'avais adorés réunis.
Pygmalion fut moins amoureux de sa statue : mon embarras était de plaire à la mienne. Ne me reconnaissant rien de ce qu'il fallait pour être aimé, je me prodiguais ce qui me manquait. Je montais à cheval comme Castor et Pollux, je jouais de la lyre comme Apollon ; Mars maniait ses armes avec moins de force et d'adresse : héros de roman ou d'histoire, que d'aventures fictives j'entassais sur des fictions! Les ombres des filles de Morven, les sultanes de Bagdad et de Grenade, les châtelaines des vieux manoirs ; bains, parfums, danses, délices de l'Asie, tout m'était approprié par une baguette magique.
Voici venir une jeune reine, ornée de diamants et de fleurs (c'était toujours ma sylphide) ; elle me cherche à minuit, au travers des jardins d'oranger, dans les galeries d'un palais baigné des flots de la mer, au rivage embaumé de Naples ou de Messine, sous un ciel d'amour que l'astre d'Endymion pénètre de sa lumière; elle avance, statue animée de Praxitèle, au milieu des statues immobiles, des pâles tableaux et des fresques silencieusement blanchies par les rayons de la lune : le bruit léger de sa course sur les mosaïques des marbres se mêle au murmure insensible de la vague. La jalousie royale nous environne. Je tombe aux genoux de la souveraine des campagnes d'Enna ; les ondes de soie de son diadème dénoué viennent caresser mon front, lorsqu'elle penche sur mon visage sa tête de seize années, et que ses mains s'appuient sur mon sein palpitant de respect et de volupté.
Au sortir de ces rêves, quand je me retrouvais un pauvre petit Breton obscur, sans gloire, sans beauté, sans talents, qui n'attirerait les regards de personne, qui passerait ignoré, qu'aucune femme n'aimerait jamais, le désespoir s'emparait de moi : je n'osais plus lever les yeux sur l'image brillante que j'avais attachée à mes pas.
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/podcast/BTI/Textes/50.htm

c'est vraiment dur de ne pas haïr les femmes
J'ai le même problème mais pas avec l'amour juste avec ma vie en règle générale, à force de lire des histoires extraordinaires, des relations fusionnelles, des amitiés pures. Je ne ressens quasiment plus rien irl :(

Le 11 septembre 2021 à 06:52:19 :
Ça me fait penser à ce chapitre des mémoires d'outre-tombe https://image.noelshack.com/fichiers/2017/23/1496699677-jesus-perpexple.png :

Je me composai donc une femme de toutes les femmes que j'avais vues : elle avait la taille, les cheveux et le sourire de l'étrangère qui m'avait pressé contre son sein ; je lui donnai les yeux de telle jeune fille du village, la fraîcheur de telle autre. Les portraits des grandes dames du temps de François Ier, de Henri IV et de Louis XIV, dont le salon était orné, m'avaient fourni d'autres traits, et j'avais dérobé des grâces jusqu'aux tableaux des Vierges suspendus dans les églises.
Cette charmeresse me suivait partout invisible ; je m'entretenais avec elle, comme avec un être réel ; elle variait au gré de ma folie : Aphrodite sans voile, Diane vêtue d'azur et de rosée, Thalie au masque riant, Hébé à la coupe de la jeunesse, souvent elle devenait une fée qui me soumettait la nature. Sans cesse, je retouchais ma toile ; j'enlevais un appas à ma beauté pour le remplacer par un autre. Je changeais aussi ses parures ; j'en empruntais à tous les pays, à tous les siècles, à tous les arts, à toutes les religions. Puis, quand j'avais fait un chef d'oeuvre, j'éparpillais de nouveau mes dessins et mes couleurs ; ma femme unique se transformait en une multitude de femmes, dans lesquelles j'idolâtrais séparément les charmes que j'avais adorés réunis.
Pygmalion fut moins amoureux de sa statue : mon embarras était de plaire à la mienne. Ne me reconnaissant rien de ce qu'il fallait pour être aimé, je me prodiguais ce qui me manquait. Je montais à cheval comme Castor et Pollux, je jouais de la lyre comme Apollon ; Mars maniait ses armes avec moins de force et d'adresse : héros de roman ou d'histoire, que d'aventures fictives j'entassais sur des fictions! Les ombres des filles de Morven, les sultanes de Bagdad et de Grenade, les châtelaines des vieux manoirs ; bains, parfums, danses, délices de l'Asie, tout m'était approprié par une baguette magique.
Voici venir une jeune reine, ornée de diamants et de fleurs (c'était toujours ma sylphide) ; elle me cherche à minuit, au travers des jardins d'oranger, dans les galeries d'un palais baigné des flots de la mer, au rivage embaumé de Naples ou de Messine, sous un ciel d'amour que l'astre d'Endymion pénètre de sa lumière; elle avance, statue animée de Praxitèle, au milieu des statues immobiles, des pâles tableaux et des fresques silencieusement blanchies par les rayons de la lune : le bruit léger de sa course sur les mosaïques des marbres se mêle au murmure insensible de la vague. La jalousie royale nous environne. Je tombe aux genoux de la souveraine des campagnes d'Enna ; les ondes de soie de son diadème dénoué viennent caresser mon front, lorsqu'elle penche sur mon visage sa tête de seize années, et que ses mains s'appuient sur mon sein palpitant de respect et de volupté.
Au sortir de ces rêves, quand je me retrouvais un pauvre petit Breton obscur, sans gloire, sans beauté, sans talents, qui n'attirerait les regards de personne, qui passerait ignoré, qu'aucune femme n'aimerait jamais, le désespoir s'emparait de moi : je n'osais plus lever les yeux sur l'image brillante que j'avais attachée à mes pas.
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/podcast/BTI/Textes/50.htm

C'est magnifique et tellement poétique merci

Le 11 septembre 2021 à 06:58:10 :
J'ai le même problème mais pas avec l'amour juste avec ma vie en règle générale, à force de lire des histoires extraordinaires, des relations fusionnelles, des amitiés pures. Je ne ressens quasiment plus rien irl :(

Moi aussi kheyou , dans mon imaginaires aussi.

Vous devez lire des livres d'amour de merde. Dans les vrais romans d'amour, ça se passe mal, comme dans le plus grand roman d'amour de l'histoire, j'ai nommé, Anna Karénine

Le 11 septembre 2021 à 07:00:24 :

Le 11 septembre 2021 à 06:52:19 :
Ça me fait penser à ce chapitre des mémoires d'outre-tombe https://image.noelshack.com/fichiers/2017/23/1496699677-jesus-perpexple.png :

Je me composai donc une femme de toutes les femmes que j'avais vues : elle avait la taille, les cheveux et le sourire de l'étrangère qui m'avait pressé contre son sein ; je lui donnai les yeux de telle jeune fille du village, la fraîcheur de telle autre. Les portraits des grandes dames du temps de François Ier, de Henri IV et de Louis XIV, dont le salon était orné, m'avaient fourni d'autres traits, et j'avais dérobé des grâces jusqu'aux tableaux des Vierges suspendus dans les églises.
Cette charmeresse me suivait partout invisible ; je m'entretenais avec elle, comme avec un être réel ; elle variait au gré de ma folie : Aphrodite sans voile, Diane vêtue d'azur et de rosée, Thalie au masque riant, Hébé à la coupe de la jeunesse, souvent elle devenait une fée qui me soumettait la nature. Sans cesse, je retouchais ma toile ; j'enlevais un appas à ma beauté pour le remplacer par un autre. Je changeais aussi ses parures ; j'en empruntais à tous les pays, à tous les siècles, à tous les arts, à toutes les religions. Puis, quand j'avais fait un chef d'oeuvre, j'éparpillais de nouveau mes dessins et mes couleurs ; ma femme unique se transformait en une multitude de femmes, dans lesquelles j'idolâtrais séparément les charmes que j'avais adorés réunis.
Pygmalion fut moins amoureux de sa statue : mon embarras était de plaire à la mienne. Ne me reconnaissant rien de ce qu'il fallait pour être aimé, je me prodiguais ce qui me manquait. Je montais à cheval comme Castor et Pollux, je jouais de la lyre comme Apollon ; Mars maniait ses armes avec moins de force et d'adresse : héros de roman ou d'histoire, que d'aventures fictives j'entassais sur des fictions! Les ombres des filles de Morven, les sultanes de Bagdad et de Grenade, les châtelaines des vieux manoirs ; bains, parfums, danses, délices de l'Asie, tout m'était approprié par une baguette magique.
Voici venir une jeune reine, ornée de diamants et de fleurs (c'était toujours ma sylphide) ; elle me cherche à minuit, au travers des jardins d'oranger, dans les galeries d'un palais baigné des flots de la mer, au rivage embaumé de Naples ou de Messine, sous un ciel d'amour que l'astre d'Endymion pénètre de sa lumière; elle avance, statue animée de Praxitèle, au milieu des statues immobiles, des pâles tableaux et des fresques silencieusement blanchies par les rayons de la lune : le bruit léger de sa course sur les mosaïques des marbres se mêle au murmure insensible de la vague. La jalousie royale nous environne. Je tombe aux genoux de la souveraine des campagnes d'Enna ; les ondes de soie de son diadème dénoué viennent caresser mon front, lorsqu'elle penche sur mon visage sa tête de seize années, et que ses mains s'appuient sur mon sein palpitant de respect et de volupté.
Au sortir de ces rêves, quand je me retrouvais un pauvre petit Breton obscur, sans gloire, sans beauté, sans talents, qui n'attirerait les regards de personne, qui passerait ignoré, qu'aucune femme n'aimerait jamais, le désespoir s'emparait de moi : je n'osais plus lever les yeux sur l'image brillante que j'avais attachée à mes pas.
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/podcast/BTI/Textes/50.htm

C'est magnifique et tellement poétique merci

Même si il fait référence à des choses que je n'es jamais connu, c'est poétique et l'écriture est magnifique

Et pour ceux qui se lamentent de ne pas trouver l'âme soeur, retenez bien ça :

Trouver quelqu'un qu'on puisse aimer,
Quelqu'un qui ne trahira pas;
Quelqu'un qui apprécie les choses
Et les mots selon notre goût;
Qui ne dit aucun mal de nous;
Qui prend soin de notre confort;
Qui nous pardonne nos défauts
Et qui jamais ne nous ennuie.
Vous chercherez en vain ce fantôme,
cessez de perdre vos efforts.
N'ayez d'amour que pour vous-même,
Mon très respectable lecteur.
L'objet en est digne; jamais
vous ne trouverez plus aimable.

Le 11 septembre 2021 à 07:04:46 :
Vous devez lire des livres d'amour de merde. Dans les vrais romans d'amour, ça se passe mal, comme dans le plus grand roman d'amour de l'histoire, j'ai nommé, Anna Karénine

Comme irl, les véritables histoires d'amour finissent mal dans la plupart des cas.

Le 11 septembre 2021 à 05:43:56 :
Tant mieux, t'as l'air tellement hautaine et imbue de toi même qu'en effet évite de te mettre en couple.

6 pages pour une lectrice médiocre qui se permet d'être une celestine hautaine :non:

Un samedi à 6h du mat :non:

Le 11 septembre 2021 à 07:06:32 :

Le 11 septembre 2021 à 07:04:46 :
Vous devez lire des livres d'amour de merde. Dans les vrais romans d'amour, ça se passe mal, comme dans le plus grand roman d'amour de l'histoire, j'ai nommé, Anna Karénine

Comme irl, les véritables histoires d'amour finissent mal dans la plupart des cas.

C'est bien vrai. Les histoires qui finissent bien, c'est presque l'apanage des contes de fées

Le 11 septembre 2021 à 07:06:25 :
Et pour ceux qui se lamentent de ne pas trouver l'âme soeur, retenez bien ça :

Trouver quelqu'un qu'on puisse aimer,
Quelqu'un qui ne trahira pas;
Quelqu'un qui apprécie les choses
Et les mots selon notre goût;
Qui ne dit aucun mal de nous;
Qui prend soin de notre confort;
Qui nous pardonne nos défauts
Et qui jamais ne nous ennuie.
Vous chercherez en vain ce fantôme,
cessez de perdre vos efforts.
N'ayez d'amour que pour vous-même,
Mon très respectable lecteur.
L'objet en est digne; jamais
vous ne trouverez plus aimable.

Ça me fais penser à un manga re zéro, le héros principal est fou amoureux d'une fille, malheureusement il est d'une innocence et naïveté incroyable, alors qu'il se déteste lui même il finit par sombre dans la folie en recherchant un amour qui n'existe que dans sont imaginaires et ses rêves.

Lis des livres plus réaliste
Baiser une kheyette pendant qu’elle lit son livre :bave:
Bordel il est encore là ce topic? Ceux qui simp encore, elle/il est partie se coucher
Et lire des romans pour meufs, ça n'a rien d'intellectuel

Le 11 septembre 2021 à 07:12:29 :
Lis des livres plus réaliste

Le but d'un livre c'est justement de s'évader de la réalité bien trop cruel , une sorte de refuge pour ne pas sombrer, tu n'as rien compris désolé.

Le 11 septembre 2021 à 05:42:28 :
Je suis totalement matrixée par les livres.. J’ai des standards tellement haut à cause de ça que je suis presque certaine que je vais jamais vraiment être satisfaite si je sors avec quelqu’un

Je suis certain que je réponds à tous tes critères, on se MP ? :)

Le 11 septembre 2021 à 07:15:22 :
Bordel il est encore là ce topic? Ceux qui simp encore, elle/il est partie se coucher
Et lire des romans pour meufs, ça n'a rien d'intellectuel

Un roman sans femme c'est comme une locomotive sans vapeur

Données du topic

Auteur
psssstss
Date de création
11 septembre 2021 à 05:42:28
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