je suis LITTÉRALEMENT revenu de L'ENFER
SuppriméY'aura jamais de suite, et c'est dommage, c'était intéressant et très bien raconté
Et l'absence de sticker est très agréable pour ce genre de récit
SUITE
Bref, j’ai attendu comme ça quelques temps, sous le type, qui semblait sursauter de temps en temps, et j’ai de nouveau dû reprendre mon entreprise macabre. Quand bien même le corps de la dame avait été bien attaqué par l’acide, qu’est-ce que c’est compliqué, de désosser quelqu’un comme avec une pierre… Surtout quand, petit-à-petit, vos forces vous lâchent. La douleur est telle qu’au bout d’un moment, il devient très difficile de cogner avec force contre les muscles et autres tendons. J’ai finalement réussi à détacher le fémur au prix d’efforts intenses. Encore une fois, je n’imagine pas comment se seraient passées les choses si j’avais atterri ici après 80 années passées sur Terre.
J’ai pris mon caillou dans une main, mon fémur dans l’autre, et j’ai commencé à avancer. Je ne savais même pas ce que je cherchais, mais je devais à tout prix bouger. Je n’y ai pas refait allusion, mais les douleurs liées au crachin, on ne s’y habitue pas, putain. C’est atroce, ça ne s’arrête jamais, et tu sais qu’au fond, si ça doit s’arrêter, c’est au profit de la réinitialisation, qui est encore une fois absolument incomparable en termes de souffrance. Sauf que, plus tu te fais doucher par cet acide abominable, plus la douleur augmente. Ou alors peut-être n’est-ce qu’une impression.
Toujours est-il que plus j’avançais, plus ma peau prenais une teinture rougeâtre, puis noirâtre. J’essayais de garder en permanence une main sur mon front pour préserver du mieux que je pouvais mes yeux. J’avais peur, très peur que l’acide ne me fasse devenir aveugle. Finalement, je me suis écroulé au bout de plusieurs longues minutes, complètement à bout. Autour de moi, il n’y avait rien, pas de « cavités », pas une âme qui vive, et les premiers reliefs s’érigeaient dans l’horizon lointain. Je me suis mis en boule, complètement terrassé par la souffrance, et j’ai hurlé. Je sentais ma peau se dissoudre, et ne pouvais rien faire pour atténuer la douleur. Rien du tout. J’en ai encore des frissons de terreur au moment où j’écris ces lignes. Putain, je ne souhaite ça à personne, même pas à la pire des ordures. Personne ne devrait jamais connaître ça.
Pendant un long, très long moment, je ne pensais plus à rien, complètement focalisé sur ma douleur. Vous demanderez peut-être, mais pourquoi tu ne t’es pas levé, pourquoi tu n’as pas cherché un endroit où te cacher, ou un type à utiliser comme « parapluie humain » ? Je n’en n’avais tout simplement plus la force, c’est aussi simple que ça. Plus la force de me lever, ou même de bouger. Bientôt plus la force d’hurler. Je me remémore parfaitement le moment où j’ai commencé à entrevoir mes muscles sous la peau dissoute. Une sensation de terreur et de souffrance absolue. Je n’ai pas pu voir mes os, mes yeux ont brûlé bien avant.
J’ai beaucoup de mal à vous décrire ce qu’il s’est passé, tant tout ça est indescriptible. Les mots sont loin d’être assez forts pour coller aux ressentis. Je peux quand même vous dire que la souffrance est montée crescendo. Sur terre, l’avantage, c’est qu’une fois les terminaisons nerveuses détruites par la brûlure ou la corrosion, la douleur s’arrête. Un brûlé au troisième degré n’a de douleurs que sur les contours de sa plaie.
Là-bas, c’est bien différent. La douleur ne cesse d’augmenter jusqu’à la seconde précédant la réinitialisation. Ça serait alors bien ridicule que je la compare avec quelque chose qui existe sur Terre. Bon, vous l’aurez compris, cette partie-là de mon expérience est loin d’être glorieuse, je me suis contenté de subir, dans l’attente de la Réinitialisation. Le fémur que j’avais difficilement prélevé ne m’aura servi à rien du tout. Ouais, bien souvent, la réalité est bien moins drôle que la fiction. Ce qui devait arriver arriva, et à l’instant où la douleur commençait à devenir sublime, écran noir. La deuxième réinitialisation venait de débuter. Je vous laisse relire la partie où je décris le processus, si vous l’avez oublié. Une deuxième éternité de souffrance ultime démarrait. En plus, si seulement vous saviez ce qui m’attendais après ça…
Le 22 août 2021 à 22:06:24 :
C'est abusé de raconter une histoire de ouf comme ça et de pas lâcher la finLe mec meurs, ressuscite, fait soit disant la une, et raconte pas !
j'écris petit à petit, et c'est vraiment pas facile de me remémorer tout ça, désolé khey
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Bref, j’ai attendu comme ça quelques temps, sous le type, qui semblait sursauter de temps en temps, et j’ai de nouveau dû reprendre mon entreprise macabre. Quand bien même le corps de la dame avait été bien attaqué par l’acide, qu’est-ce que c’est compliqué, de désosser quelqu’un comme ça avec une pierre… Surtout quand, petit-à-petit, vos forces vous lâchent. La douleur est telle qu’au bout d’un moment, il devient très difficile de cogner avec force contre les muscles et autres tendons. J’ai finalement réussi à détacher le fémur au prix d’efforts intenses. Encore une fois, je n’imagine pas comment se seraient passées les choses si j’avais atterri ici après 80 années passées sur Terre.
J’ai pris mon caillou dans une main, mon fémur dans l’autre, et j’ai commencé à avancer. Je ne savais même pas ce que je cherchais, mais je devais à tout prix bouger. Je n’y ai pas refait allusion, mais les douleurs liées au crachin, on ne s’y habitue pas, putain. C’est atroce, ça ne s’arrête jamais, et tu sais qu’au fond, si ça doit s’arrêter, c’est au profit de la réinitialisation, qui est encore une fois absolument incomparable en termes de souffrance. Sauf que, plus tu te fais doucher par cet acide abominable, plus la douleur augmente. Ou alors peut-être n’est-ce qu’une impression.
Toujours est-il que plus j’avançais, plus ma peau prenais une teinture rougeâtre, puis noirâtre. J’essayais de garder en permanence une main sur mon front pour préserver du mieux que je pouvais mes yeux. J’avais peur, très peur que l’acide ne me fasse devenir aveugle. Finalement, je me suis écroulé au bout de plusieurs longues minutes, complètement à bout. Autour de moi, il n’y avait rien, pas de « cavités », pas une âme qui vive, et les premiers reliefs s’érigeaient dans l’horizon lointain. Je me suis mis en boule, complètement terrassé par la souffrance, et j’ai hurlé. Je sentais ma peau se dissoudre, et ne pouvais rien faire pour atténuer la douleur. Rien du tout. J’en ai encore des frissons de terreur au moment où j’écris ces lignes. Putain, je ne souhaite ça à personne, même pas à la pire des ordures. Personne ne devrait jamais connaître ça.
Pendant un long, très long moment, je ne pensais plus à rien, complètement focalisé sur ma douleur. Vous demanderez peut-être, mais pourquoi tu ne t’es pas levé, pourquoi tu n’as pas cherché un endroit où te cacher, ou un type à utiliser comme « parapluie humain » ? Je n’en n’avais tout simplement plus la force, c’est aussi simple que ça. Plus la force de me lever, ou même de bouger. Bientôt plus la force d’hurler. Je me remémore parfaitement le moment où j’ai commencé à entrevoir mes muscles sous la peau dissoute. Une sensation de terreur et de souffrance absolue. Je n’ai pas pu voir mes os, mes yeux ont brûlé bien avant.
J’ai beaucoup de mal à vous décrire ce qu’il s’est passé, tant tout ça est indescriptible. Les mots sont loin d’être assez forts pour coller aux ressentis. Je peux quand même vous dire que la souffrance est montée crescendo. Sur terre, l’avantage, c’est qu’une fois les terminaisons nerveuses détruites par la brûlure ou la corrosion, la douleur s’arrête. Un brûlé au troisième degré n’a de douleurs que sur les contours de sa plaie.
Là-bas, c’est bien différent. La douleur ne cesse d’augmenter jusqu’à la seconde précédant la réinitialisation. Ça serait alors bien ridicule que je la compare avec quelque chose qui existe sur Terre. Bon, vous l’aurez compris, cette partie-là de mon expérience est loin d’être glorieuse, je me suis contenté de subir, dans l’attente de la Réinitialisation. Le fémur que j’avais difficilement prélevé ne m’aura servi à rien du tout. Ouais, bien souvent, la réalité est bien moins drôle que la fiction. Ce qui devait arriver arriva, et à l’instant où la douleur commençait à devenir sublime, écran noir. La deuxième réinitialisation venait de débuter. Je vous laisse relire la partie où je décris le processus, si vous l’avez oublié. Une deuxième éternité de souffrance ultime démarrait. En plus, si seulement vous saviez ce qui m’attendais après ça…
Sweet
J'ai rarement lu un récit aussi prenant, n'en déplaise à ceux qui critiquent (mais qui lisent quand même)
le caillou et le phémur
Le 23 août 2021 à 22:13:09 :
J'ai pas bien saisi ce que tu comptais faire avec
le caillou et le phémur
J’ai fais ça dans l’objectif de me défendre, ou d’attaquer d’autres personnes afin de me servir d’eux pour me protéger du crachin
Le 23 août 2021 à 22:48:08 :
Le simple fait que tu ne racontes pas tout d'une traite et que tu nous laisses du suspens prouve que c'est juste une histoire, mais c'est sympa
J’écris au fur et à mesure
Données du topic
- Auteur
- RoiCouille
- Date de création
- 22 août 2021 à 11:27:04
- Date de suppression
- 25 février 2024 à 09:15:00
- Supprimé par
- Modération ou administration
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