Ta vie

On te lit kheyette

La suite please kheyette

La suite arrivera bientôt les kheys, j'ai juste du mal à écrire en ce moment

La suite demain normalement

tu nous as oubliés Kheyette ?

Non désolée, mais écrire tout ça me "bouleverse" en fait, donc je fais des p'tits brouillons quand je me sens assez bien. Une fois que j'aurais assez écris je posterais.

Le temps défile, les mois passent. A ta rentrée en première tu changes de lycée. Un jour, tu apprends que ta prof principale te connait depuis ta naissance, elle t'explique qu'elle était la voisine de tes grands-parents maternels à l'époque et qu'elle est au courant de ton histoire. Elle te demande si t'as des nouvelles de ta mère. Non, tu n'en as pas. Depuis que tu lui as dit de dégager, tu ne sais pas ce qu'elle devient. T'y songes de temps en temps mais ca ne te prend pas trop la tête. Tu penses par contre toujours autant à ton père.
Au début des vacances de Noël tu reçois une lettre de ta mère. Elle t'écrit pour savoir comment tu vas et comment ca se passe au lycée. Tu resteras un long moment immobile, à fixer son écriture, à te sentir bizarre. Comme toi et ta grand-mère partez en vacances le lendemain, tu décides de lui répondre à votre retour, comme ca t'auras une semaine pour y réfléchir.
Le lendemain de votre retour, ta grand-mère reçoit à son tour une lettre de ta mère. Tu demandes à la lire, ta grand-mère hésite, puis te la tend en te disant " Ca ne va pas te plaire ".

Dire que le contenu de la lettre ne t'a pas plu est un euphémisme. De ta vie tu ne t'étais jamais sentie furax. A vouloir hurler, à frapper dans un mur. A traiter ta mère de tous les noms.
Dans ce courrier elle disait à ta grand-mère ce qu'elle pensait, sûrement par rapport au fait que tu ne lui avais pas encore répondu. A présent tu ne te souviens plus trop du contenu de la lettre, mais elle disait qu'en clair, tu devais apprendre à pardonner, à ouvrir un peu plus ton coeur aux autres. Après l'avoir lu, et littéralement explosé, tu sors à ta grand-mère " Elle voulait une réponse ?? Elle va l'avoir ! " Tu prends une feuille, un stylo, et tu te mets à écrire avec une telle rage que tu transperces le papier. Tu écris que si tu lui as pas répondu tout de suite, c'est que t'avais autre chose à foutre que penser à sa gueule. Que t'en as plus rien à foutre d'elle, elle qui ose te parler de pardon, qu'elle peut se le foutre au cul. Tu mets aussi qu'elle doit t'oublier, oublier qu'elle a une fille, et qu'elle ne doit plus jamais te contacter, qu'elle peut aller crever.
T'es prête à l'envoyer, mais ta grand-mère lit ta lettre, et te dit " Je comprends que tu ressentes tout ca, c'est normal. Mais dis-toi que tu as écris ca sous le coup de la colère. Attends quelques jours avant de lui répondre ". Tu lui réponds que t'en as plus rien à foutre de ta mère. Ta grand-mère te rétorque " Ne fais pas quelque chose que tu risques de regretter plus tard ". Tu hausses les épaules, mais tu promets d'y réfléchir. Effectivement, quelques jours après, tu enverras une réponse plus calme à ta mère, mais quand même sèche d'une certaine facon. Tu n'oublieras pas la colère, la haine et le sentiment d'injustice que t'avais ressenti en lisant sa lettre. Toi, pardonner... Pardonner quoi ? Qu'on t'explique déjà pour commencer, pourquoi ca s'est passé comme ça à l'époque ! Après, tu verras si t'as envie de "pardonner" !!

Au lycée ca se passe normalement, les cours, les potes, tout ça... Niveau moral tu as des hauts et des bas, comme tout le monde, tu vis des trucs d'ados, tu te prendras un râteau qui te fera mal pendant un moment, tu noues des liens avec d'autres jeunes qui mèneront à de belles amitiés qui sont toujours d'actualité d'ailleurs. Tu oscilles entre le bon et le moins bon en cours, ca t'intéresse sans plus mais tu ne vas pas au lycée en traînant les pieds. Tu as quand même des moments où tu broies du noir plus que d'habitude, tu te scarifies de nouveau durant certaines périodes. Tu continues à chercher le sens de la vie mais tu ne le trouves pas et tu finis par te dire qu'il n' y en a pas. Que la douleur est prédominante face au bonheur.

dommage c'est terrible comme style, ça pourrait être intéressant

Lors d'une soirée d'anniversaire d'une amie proche tu rencontres un gars de ton âge. Vous avez tous les deux comme un coup de foudre et vous passez le reste de la soirée ensemble à boire, rire et à danser. Tu ressens immédiatement quelque chose de fort pour lui, et il te dit que c'est réciproque. Vous projetez de vous revoir. Le problème, c'est que t'as pas de portable, eh oui ta grand-mère est intransigeante à ce sujet, comme pour internet, pas de réseaux sociaux non plus. Heureusement, ton amie, qui est aussi ta voisine, propose de faire la "messagère" pour vous deux.
La semaine suivante il t'accompagne au lycée et te retrouve à la fin des cours. En arrivant près de chez toi, il te demande s'il peut rencontrer ta grand-mère. T'hésites, puis finalement t'acceptes en décidant que tu le présenteras comme un pote avec qui t'aimerais traîner un peu avant de rentrer. Bien sûr ta grand-mère n'est pas dupe, mais ne dit rien, se montre souriante et te laisse sortir une heure avec lui.
A ton retour, à peine la porte fermée, elle te lance " Tu le sors d'où celui-là ? " Tu restes coite. T'as compris. Il ne lui a pas plu. Tout simplement parce qu'il a un côté "p'tit voyou". Pourtant il s'est montré très poli et courtois avec elle. Mais voilà. Elle l'a catégorisé. Et rien ne la fera changer d'avis. Tu te prends la tête avec elle, ca dure toute la soirée.
Le lendemain au p'tit dèj' elle te sort " Si tu le revois, j'te fous dehors". Surement une menace en l'air, mais qui marche toujours avec toi. Déjà avant, quand t'étais vraiment insolente et que tu la poussais à bout elle disait qu'elle appellerait son avocat pour te placer dans une famille d'accueil. Une sorte de moyen de pression, pourri, mais efficace.

La menace de ta grand-mère fonctionne. Tu demandes à voir une dernière fois ton ami, pour lui parler. Il a du mal à accepter, mais toi-même tu as du mal à voir comment votre relation pourrait fonctionner, vu que ta grand-mère est toujours derrière toi, que t'as pas vraiment de liberté et pas de portable, ou de réseaux sociaux, donc aucun moyen de garder contact avec lui.
Les jours suivants tu tires la tronche, t'en as marre de tout, tu gueules pour un rien et en cours limite t'envoies chier les profs. Certains de tes amis savent ce qui s'est passé et font le maximum pour te faire penser à autre chose, mais en vain. Tu te considères comme une merde, une mauviette, incapable de tenir tête à n'importe qui, et t'en veux à ta grand-mère pour ce qu'elle a fait.
Un jour à la pause de midi, avec une pote t'iras acheter une bouteille de tequila, que tu bois en douce durant l'aprèm. Ca te fait du bien. Ca te réchauffe, tu ris à nouveau. Quelques jours plus tard t'en rachètes, mais une plus grande bouteille. Tu la vides en très peu de temps, t'es complètement bourrée en cours. Ta prof, celle qui t'a vu à l'époque en couche-culotte, te regarde plusieurs fois d'un air surpris et méfiant, te dira plusieurs fois de te calmer mais tu t'en fous. Un moment dans ta tête tu sombres, tu fixes ton classeur, tu songes à te buter, tu veux vraiment le faire, tu réfléchis même à la manière de le faire.
C'est la fin du cours, tu te lèves mais tu manques de tomber tellement t'es saoule. Tes potes t'aident à marcher et à te cacher de la prof qui veut te parler. Dans les escaliers, tu fais plus gaffe à ce que tu fais, tu te laisses aller, tu loupes une marche et tu t'effondres, à moitié évanouie. Tu ne reprends vraiment conscience qu'à l'infirmerie, tout tourne autour de toi, mais t'entends tes potes expliquer à la prof et l'infirmière pourquoi t'es comme ca. Elles te questionnent gentiment, veulent appeler le SAMU, mais tu refuses catégoriquement car tu veux pas que ta grand-mère soit au courant, en plus t'es majeure t'as le droit de décider.
Ta prof s'installe près de toi, elle essaye de te faire parler, tes potes lui ont aussi dit que tu te scarifies donc elle demande à voir, mais elle voit que tu veux pas en parler donc elle te laisse tranquille.
Tu sortiras de l'infirmerie une heure plus tard avec les cordonnées de plusieurs psys, que tu n'appelleras pas mais bon. Tes amis t'attendent, s'inquiètent pour toi et te goinfrent de petits pains pour te dessaouler, leur sollicitude te touche énormément et t'es à deux doigts de pleurer.

Les kheys j'ai pas laissé tomber, en fait dans le récit j'arrive à une partie de ma vie que je ne sais pas trop comment décrire, et j'ai pas envie de bâcler, donc je tente de m'appliquer. La suite arrivera dans les jours qui suivent.