[RISITAS] Au bout du monde : un khey au Japon

Le 11 juin 2021 à 10:57:02 :
Salut tout le monde, ici "Arnaud" C'est ma première fois sur JVC, mais c'est cool d'y venir pour un tel sujet !
Comme vous tous, j'attends avec impatience la suite des chapitres de mon bro "Cybercuck" :D
Je trouve ça hyper intéressant de revivre ces moments sous son point de vue, en plus c'est vraiment super bien écrit.
On suit les chapitres avec mélancolie avec Pepe, et on kiffe se replonger dans ce moment de notre vie.
Je ne répondrais à rien dans que mon boss ultra-testostéroné Cybercuck n'aura pas fini son histoire ;) Les points de vues et informations (notamment sur Shri) étant parfois différents, je ne veux embrouiller personne.
En attendant enjoy, ces mois passés à vos côtés étaient inoubliables, gros coeur sur notre voyage a Okinawa <3
PS : l'insecte qui m'a bouffé l'oreille était un frelon asiatique

Ducoup tu as découvert que cybercuck allait voir les escorts haha

Chapitre 30 : Défiance

Nous sommes en Juillet, il ne me reste plus que quelques semaines avant de retourner au pays, et déjà, une sorte de mélancolie commence à me gagner. C’est la saison des pluies. Et au Japon, quand c’est la saison des pluies, il pleut littéralement sans discontinuer.
La pluie de Kyushu est chaude est douce, aux antipodes de la pluie glaciale, agressive, aux accents métalliques de ma Bretagne ancestrale.

Shri passe la semaine à Tokyo afin de procéder aux formalités en vue de son départ avec l’ambassade du Bengladesh, aux frais de l’université. Mais même au fond du trou, le séducteur bestial qui est en lui a pu s’illustrer –une dernière fois jusqu’à aujourd’hui, à ma connaissance :
« This cutie was completely crazy !
-Les BBW c’est du lourd mon gars. Quand elles sont en andromaque et que tu as leurs seins sur la gueule, c’est le feu.
-De quelle contrée venait cette dame ?
-From Germany.
-L’autrichien qui a raté les beaux-arts serait fier de toi bro.
-Ah, bro, on a tous pensé la même chose.
-Precisely my bros ! »

Malgré les déboires de Shri, nous continuions chacun de notre côté notre petit train-train. Mais quelque chose avait changé. Tout d’abord, ce n’était qu’une impression. Des signes par-ci par-là, un malaise inaudible. Et puis, je me postai en observateur actif afin de détecter moi-même les signes de tension, qui, bien qu’implicites, n’en imprégnaient pas moins nos relations. En effet, il semblerait que depuis mon retour de Corée, Arnaud fasse preuve de bien plus de défiance envers Shri, dont le malaise semble de plus en plus prégnant, y compris au sein de la dream team. De son côté, Shri est plus proche que jamais de moi. Et bien qu’Arnaud –de façon tout à fait normale, puisque nous approchons à grands pas de la fin du semestre- passe bien plus de temps avec Mejai, Shri enchaîne les propositions de sortie à deux. Ce qui n’est pas pour me déplaire : je compte bien profiter à fond de chacune de mes dernières journées dans cette ville merveilleuse, et Shri, qui a vécu quatre ans à Beppu, est le partenaire idéal pour en découvrir le moindre recoin.

Deux heure du matin. Nous rentrons, Shri et moi, de notre QG du downtown, dans lequel nous avons passé une soirée chill autour d’une chicha.
« What will you do now bro ?
-Eh bien, je pense me poser sur la plage en écoutant un peu de musique.
-Let’s chill together bro.
-Ok. »

On discute de mon voyage en Corée, de son pays natal, le Bengladesh, qu’il m’a décrit comme un dépotoir, un enfer sur terre. Il me parle de l’Australie, son pays de cœur, dans lequel il a vécu plusieurs années.
« Pourquoi tu n’y aies pas resté du coup ? Peur des serpents et des araignées ?
-…
-Shri ?
-Let’s say that I made some mistakes. Terrible mistakes.
-Le genre d’erreurs qui vaut une expulsion en bonne et due forme ?
-Yes.
-Décidemment, tu les collectionnes.
-Haha, well seen, Cybercuck.
-Tu sais ce que j’en pense, bro. J’aurais été le premier à vouloir t’expulser. Quand on joue à ce genre de jeu, le minimum est de s’interroger sur les conséquences de nos actes sur les vies humaines. On finit toujours par perdre. Et alors, on passe sacrément pour un con.
-I know bro. I caused evil and everyday in my life I’ll regret it. »

Nous enchaînons sur son arrivée au Japon, la seconde chance extraordinaire que le destin lui offrait en dépit de ses erreurs. Très vite, la discussion se porte sur le sujet obsessionnel de Shri : Anne, une ancienne amie à lui dont il est toujours fou amoureux. Mais l’amour n’est-il pas au cœur du mal ?

Une histoire de friendzone, comme on en a tous connu. Comme moi-même j’en ai connu. Shri reste bloqué sur le fait qu’elle lui ai un soir dit « I do have feelings for you. ». Quoi qu’il en soit, elle a tourné la page assez vite, collectionnant les amants sous le nez de Shriquelle horreur ce doit être d’être une femme vraiment , pas lui. Bien que dans un premier temps, il tenta de rester simplement ami (grave erreur), il a fini par se montrer extrêmement intrusif. Pour ne rien arranger, un collègue bangladais de Shri est allé raconter que Shri avait couché avec Anne. Là où Arnaud pense que le mec en question n’avait rien compris à la situation, je penche plutôt pour un autre mytho de sa part. J’ai halluciné quand il m’a montré les conversations Messenger de l’époque, avant que Anne ne le bloque : des dizaines de messages envoyés à la suite.
« C’est chaud mec. C’est du harcèlement. Je t’aurais bloqué aussi.
-I know bro. I fucked up. I was completely mad at that time. »
A la suite de ce blocage, il a complètement craqué. Il était tout simplement au bord du précipice. Accessoirement, ses résultats scolaires calamiteux lui ont fait perdre sa bourse d’étude. Curieusement, suite à ces événements -peut-être par pitié, dont Shri joue beaucoup - Anne et Shri ont recommencé à se côtoyer et leurs relations ont été comme normalisées fut un temps. Et Shri a merdé, encore, s’enfonçant dans une connerie complètement invraisemblable.
« I fucked up again. I made two big lies about myself. Two terrible lies.
-Mentir est vraiment une chose stupide. Parce que quand tu te fais cramer, tu passes sacrément pour un con. Je ne mens que quand je sais que la vérité ne sera jamais sue, sur mes pensées par exemple, ou alors je mens par omission.
-Yeah, you’re right.
-Pourquoi tu as fait ça ?
-I don’t know… To attract attention, sympathy, pity, maybe…
-Je suppose que ça s’est su ?
-Yes. My fucking uncle came in Beppu and revealed the truth to everyone. That’s why I don’t speak anymore with my family. He destroyed my reputation in the whole city, and he destroyed everything I built with Anne.
-Tu as joué et tu as perdu. Quelle était la nature de ces deux mensonges?
-I prefer keeping that for me.
-Mais tu l’as dit à Arnaud.
-Yes.
-C’est pourquoi il est en colère contre toi.
-I’m affraid, yes.
-Tu as perdu Anne avec tes conneries, et tu es en train de perdre Arnaud pour exactement les mêmes raisons. Tu te rends compte que c’est absurde ?
-Yes, I’m a compulsive lier, bro. I don’t want to lose you guys. With Arnaud and Pépé, you’re my only friends. The best friends I ever have. Half of the city hates me after what I’ve done to Anne. »

Je pense qu’en plus d’être le symptôme du déni total dans lequel il s’était enfermé, mentir était pour Shri une façon de contrôler son environnement. En révélant des vérités comme un suzerain distribue des fiefs à ses vassaux, il cherchait à se les accaparer en leur distribuant des gages de confiance. Mais la nature du mensonge qu’avait proféré Shri était apparemment telle que cela s’est finalement avéré contre-productif.

Quelques jours plus tard, Shri nous quittait pour Tokyo, d’où il devait rejoindre son Bengladesh natal.
« I will never forget you my bros. You’re the best friends I ever had and my only ones remaining.
-Merci pour tout ce que tu nous as apporté bro.
-C'est si triste de finir ainsi. Je ne t’oublierai jamais, mec.
-Que la force soit avec toi ! »

Le 16 juin 2021 à 18:03:18 :
T'as fini par savoir quels étaient les mensonges en question Cyberkheyou ?

Le Risitas n'est pas fini

Le 16 juin 2021 à 21:10:05 :
Cybercuck ce Tolkien à en devenir
On a envie de penser que Shri est un homme bien qui a été malchanceux dans la vie et en subit les conséquences, mais nous savons que l'auteur va nous révéler qu'il a commit les pires crimes de guerre dans les balkans

Il n'est pas né dans le bon pays, mais le destin lui a souri a deux reprises avec ses opportunités de départ en Australie puis au Japon. Disons qu'il manque cruellement de maturité sur certains points et qu'il se laisse facilement distraire.

Chapitre 31 : Surprise motherfucker !

« Mais il faut les regarder dans l’ordre chronologique bon sang ! Ça n’a aucun intérêt si tu regardes la prélogie en sachant déjà que l’ordre jedi va être anéanti et que Anakin va sombrer dans le côté obscur !
-Au contraire ! Les films ont été pensés pour que la prélogie soit vue après la trilogie ! La prélogie ne fait par exemple nullement mystère sur la vraie identité du chancelier Palpatine !
-Surprise motherfucker !
-…
-…
-…
-Je comprends pas. C’est un tour de magie?
-Plus probablement une hallucination collective.
-T’es pas censé être à l’autre bout du continent ?
-I’m supposed to, yes. But there was a problem with the departure administrative procedure.
-Bordel, les mecs de l’ambassade avaient un seul truc à faire, et ils ont réussi à se planter.
-Quelle bande de bolosses.
-Yeah, they’re mindfucked ! »

Hélas, la joie est de courte durée, et quelques jours plus tard, Shri se rend de nouveau à Tokyo pour rentrer au Bengladesh.

Sauf que ce tocard a raté son avion. C’est à se demander s’il ne l’a pas fait exprès.

« Comment tu t’es débrouillé pour rater ton avion ? On t’a jamais appris à partir avec de l’avance ?
-I did bro, but there was an army of chinese people right in front of me in the queue. They took soooooooooooo much time.
-Du coup, tu pars quand ?
-On Saturday.
-Il y a une grosse soirée Vendredi soir au bar, juste avant que tu ne partes. Ce sera l’occasion de « finir en beauté ». Tu viendras ?
-Of course bro. I want to say farewell to you and this fucking city properly ! »

Le 16 juin 2021 à 19:14:32 :
Chapitre poignant khey

Exact, tu nous tiens en haleine là Cybercuck