Je suis communiste.
Le 08 février 2021 à 23:44:10 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 16:24:47 Moe_Lester a écrit :
Le 06 février 2021 à 15:15:39 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:57:37 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:52:50 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:36:33 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:28:19 Gauliste a écrit :
Il suffit de lire Marx pour devenir marxiste. Mais contrairement à toi, je ne me vois pas comme communiste. Je n'ai pas de parti politique qui me représente car après plusieurs introspections, j'ai voulu sortir du clivage politique qu'on nous propose en France.Je suis de gauche sociale, j'ai une conscience sociale, je viens du prolétariat et tout mon éthos et mes habitus sont issus de ma classe sociale. En revanche, je chie allègrement sur la gauche caviar-sociétale-cosmopolite qui s'est embourbée dans la lutte des minorités, des sexes et des orientations sexuelles. La lutte des classes est au dessus de tout, peu importe que tu sois noir, femme ou homosexuel, si t'es un bourgeois qui m'oppresse et m'aliène, c'est le même combat. Je ne crois plus en la méritocratie et le déterminisme social régi à 90% tous les humains.
Mais également, je me considère de droite dans les valeurs morales. Le nihilisme ambiant de la gauche sociétale me fait peur car ça pousse à l'hédonisme et à l'opulence.
Dans le rapport au monde du travail, après l'avoir côtoyé, la vision de Marx est la plus pertinente et la moins soumise au sophisme. Mais j'ai du mal à croire au collectivisme et à l'abolition des classes sociales. C'est une question anthropologique que la Boétie a plutôt bien théorisé dans "Le discours de la servitude volontaire". L'humain par nature, se laissera assujettir par des plus ambitieux, c'est une boucle infernale à laquelle le communisme n'a pas su répondre.
Pour finir, tout comme toi, j'ai une aversion pour tous ces ultra-riches qui ont profités du capitalisme d'antan et aujourd'hui, de la spéculation, de la prédation et de la spoliation pour s'enrichir encore plus, creusant les inégalités. Il faut une redistribution des richesses, mais encore que même ça, ça m'a l'air utopiste.
Je salue ce pavé qui honore mon topic. Je suis pas entièrement sur la meme ligne que toi. Je partage bien l'idée que la lutte des classes est le premier rapport humain dans l'histoire qui détermine tout le reste. Après l'idée qu'il y ait une nature humaine ne m'a jamais convaincu. Rien n'est jamais figé et certainement pas l'humain. Si devait y avoir une nature humaine, ce serait d'évoluer a travers le temps, ce qui en soi est la négation meme de l'idée de nature humaine. La seule chose dont on est surs sur l'humain c'est qu'il évolue, et les humains ne sont pas les seuls à évoluer donc les humains n'ont pas de nature propres. L'empathie par exemple existe dans le but de favoriser la survie, l'egoisme existe aussi dans ce but. Tout l'enjeux est de savoir lequel des deux le groupe va favoriser.
Je t'en prie khey, c'est relativement rare de tomber sur quelqu'un qui défend ses idées avec une certaine intellectualité. Tu es plutôt optimisme sur la condition humaine mais tu ne crois pas qu'une classe va forcément vouloir en dénaturer une autre pour la spolier ? Sinon, je peux être d'accord avec le fait que la nature humain est malléable et évolue avec son temps. Quant à la négation complète de cette nature, je ne suis pas d'accord, je pense qu'ontologiquement, certaines choses nous dépasse et sont transcendantales. Je ne vais même pas te parler de Dieu mais de la nature, de l'infiniment grand et l'infiniment, des choses tangibles qui s'harmonisent avec l'humain et sa nature.
Je suppose également que tu dois être contre la propriété privé ? Je suis plutôt d'accord avec le matérialisme historique qui tend à dire que les inégalités ont commencées avec l'agriculture. Cependant aujourd'hui, être propriétaire, ne serait-ce, que de mon foyer et avoir une parcelle de terre, ça me semble être une bonne idée pour tenter de vivre en autonomie dans une société consumériste.
Ah, bah en lisant je vois le coeur de notre désaccord. Toi tu penses qu'il y a une harmonie avec la nature. Moi je pense que l'homme n'est plus dans la nature puisqu'il lutte contre elle. La production c'est jamais que la domestication de la nature. Après tout pourquoi on irai s'emmerder à crever de froid quand on peut domestiquer le feu ? Pourquoi en rester a nos seuls bras quand on peut créer des outils etc. La lutte contre la nature s'est la lutte de base qui va générer des enjeux au sein meme de l'humanité. C'est cette opposition nature/humanité qui crée et accentue les oppositions entre humains. Suffit de voir la lutte contre le Covid-19, qui met au jour toutes les inégalités de la société humaine de 2019-2021
Point de vu intéressant, j'ai quelques connivences avec toi. Néanmoins, je pense qu'il faut un juste milieu, surtout dans nos sociétés industrialisées. Retourner à la nature, au moins la contempler et vivre décemment avec ce que nous propose la société de consommation. Philosophiquement, on peut se poser des questions sur ses enjeux que tu décris. Lutter contre la nature au nom d'un humanisme exacerbé et injustifiable pour aboutir à une société contrôlée, encore plus inégalitaire qu'autrefois et qui tend vers un totalitarisme délirant, c'est contre-productif pour l'élévation de l'humanité. La liberté est d'ailleurs l'essence même de la nature humaine.
Vos deux points de vus sont très intéressants et élèvent le niveau de débat du topic, néanmoins je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Gauliste car je pense que l'homme bien qu'il évolue, possède tout de même une nature immuable où du moins si elle l'est, muable sur des millénaires voire des millions d'années. Si l'on constate les grands changements dans la nature profonde de l'homme, le premier intervient il y a 70 000ans lors de la révolution cognitive, qui a permis de différenceier le genre homo des autres espèces animales, ensuite vient la révolution agricole qui intervient il y a de cela 12 000 ans, soit après l'extinction des autres espèces humaines. Les premiers royaumes apparaissent vers 5 000 avant notre ère. Je pourrais continuer les exemples mais cela montre bien que les changements profonds de la nature humaine prennent des millénaires alors que les changements exigés par un fonctionnement communiste de la société sont presque aussi profonds que les changements qui ont permis aux hommes de sortir de la préhistoire ( premiers royaumes, monnaie, écriture) dans la mesure où il faudrait éradiquer les rapports de domination en abolissant les classes et ce alors que cette nouvelle théorie de société n'est agée que de cinq minutes à l'échelle de l'humanité. Cependant pour ne pas être de mauvaise foi, il faut quand même prendre en compte qu'il y a une accélération dans l'évolution de la nature humaine, le temps entre la révolution agricole et la création des premiers royaumes est considérablement moins long que le temps entre la révolution cognitive et la révolution agricole, tout comme le temps entre les premiers royaumes et la révolution scientifique du XVIe siècle, révolution industrielle... Bref désolé pour la pavax mais on ne peut pas ignorer toute l'importance de la nature humaine et sa dynamique d'évolution pour comprendre la société, ainsi que les idées qui marchent ou ne marchent pas
Désolé de répondre de manière si concise a un tel pavax, mais moi ce qui me saute au yeux c'est que tu parts du principe que vouloir une société sans classes c'est quelque chose qui n'a jamais été fait. Mais avant l'histoire (= avant que les hommes ne se sédentarisent et commence a produire et aménager leur environnement de manière significative) il n y avait aucune classe sociales.
C'était ce qu'on appelle le communisme primitif. S'il doit y avoir une nature humaine, elle serait beaucoup plus proche de donner une société sans classes puisque, comme tu le dits, la période "historique" de l'humanité ne représente qu'une toute petite partie de l'histoire de celle ci.Autrement dit l'humain a vécu bien plus longtemps sans classes sociales qu'avec. La pensée consistant a projeter la réalité sociale actuelle comme quelque chose appartenant à la nature humaine est sans doute la pensée la plus emblématique dans les idéologies conservatrices. Après tout, si l'homme a toujours été comme ca, pourquoi essayer de le changer ?
Il n'y avait pas de classes car il n'y avait pas de sociétés, vivre sans classe se fait naturellement jusqu'à un certain nombre d'individus. Pour qu'un grand nombre d'humains coopèrent il faut créer des structures fictives intersubjectives comme la société, la religion et la monnaie, autrement dit les hommes ne peuvent pas vivre sans classes à partir du moment où un grand nombre d'entre eux souhaitent coopérer. Or dans un monde où la société est mondialisé comme la nôtre abolir les classes est presque impossible sauf si l'homme change de nature et fait passer la coopération avant ses propres désirs, sa culture ou sa condition sociale.
Le 09 février 2021 à 00:19:53 Moe_Lester a écrit :
Le 08 février 2021 à 23:44:10 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 16:24:47 Moe_Lester a écrit :
Le 06 février 2021 à 15:15:39 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:57:37 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:52:50 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:36:33 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:28:19 Gauliste a écrit :
Il suffit de lire Marx pour devenir marxiste. Mais contrairement à toi, je ne me vois pas comme communiste. Je n'ai pas de parti politique qui me représente car après plusieurs introspections, j'ai voulu sortir du clivage politique qu'on nous propose en France.Je suis de gauche sociale, j'ai une conscience sociale, je viens du prolétariat et tout mon éthos et mes habitus sont issus de ma classe sociale. En revanche, je chie allègrement sur la gauche caviar-sociétale-cosmopolite qui s'est embourbée dans la lutte des minorités, des sexes et des orientations sexuelles. La lutte des classes est au dessus de tout, peu importe que tu sois noir, femme ou homosexuel, si t'es un bourgeois qui m'oppresse et m'aliène, c'est le même combat. Je ne crois plus en la méritocratie et le déterminisme social régi à 90% tous les humains.
Mais également, je me considère de droite dans les valeurs morales. Le nihilisme ambiant de la gauche sociétale me fait peur car ça pousse à l'hédonisme et à l'opulence.
Dans le rapport au monde du travail, après l'avoir côtoyé, la vision de Marx est la plus pertinente et la moins soumise au sophisme. Mais j'ai du mal à croire au collectivisme et à l'abolition des classes sociales. C'est une question anthropologique que la Boétie a plutôt bien théorisé dans "Le discours de la servitude volontaire". L'humain par nature, se laissera assujettir par des plus ambitieux, c'est une boucle infernale à laquelle le communisme n'a pas su répondre.
Pour finir, tout comme toi, j'ai une aversion pour tous ces ultra-riches qui ont profités du capitalisme d'antan et aujourd'hui, de la spéculation, de la prédation et de la spoliation pour s'enrichir encore plus, creusant les inégalités. Il faut une redistribution des richesses, mais encore que même ça, ça m'a l'air utopiste.
Je salue ce pavé qui honore mon topic. Je suis pas entièrement sur la meme ligne que toi. Je partage bien l'idée que la lutte des classes est le premier rapport humain dans l'histoire qui détermine tout le reste. Après l'idée qu'il y ait une nature humaine ne m'a jamais convaincu. Rien n'est jamais figé et certainement pas l'humain. Si devait y avoir une nature humaine, ce serait d'évoluer a travers le temps, ce qui en soi est la négation meme de l'idée de nature humaine. La seule chose dont on est surs sur l'humain c'est qu'il évolue, et les humains ne sont pas les seuls à évoluer donc les humains n'ont pas de nature propres. L'empathie par exemple existe dans le but de favoriser la survie, l'egoisme existe aussi dans ce but. Tout l'enjeux est de savoir lequel des deux le groupe va favoriser.
Je t'en prie khey, c'est relativement rare de tomber sur quelqu'un qui défend ses idées avec une certaine intellectualité. Tu es plutôt optimisme sur la condition humaine mais tu ne crois pas qu'une classe va forcément vouloir en dénaturer une autre pour la spolier ? Sinon, je peux être d'accord avec le fait que la nature humain est malléable et évolue avec son temps. Quant à la négation complète de cette nature, je ne suis pas d'accord, je pense qu'ontologiquement, certaines choses nous dépasse et sont transcendantales. Je ne vais même pas te parler de Dieu mais de la nature, de l'infiniment grand et l'infiniment, des choses tangibles qui s'harmonisent avec l'humain et sa nature.
Je suppose également que tu dois être contre la propriété privé ? Je suis plutôt d'accord avec le matérialisme historique qui tend à dire que les inégalités ont commencées avec l'agriculture. Cependant aujourd'hui, être propriétaire, ne serait-ce, que de mon foyer et avoir une parcelle de terre, ça me semble être une bonne idée pour tenter de vivre en autonomie dans une société consumériste.
Ah, bah en lisant je vois le coeur de notre désaccord. Toi tu penses qu'il y a une harmonie avec la nature. Moi je pense que l'homme n'est plus dans la nature puisqu'il lutte contre elle. La production c'est jamais que la domestication de la nature. Après tout pourquoi on irai s'emmerder à crever de froid quand on peut domestiquer le feu ? Pourquoi en rester a nos seuls bras quand on peut créer des outils etc. La lutte contre la nature s'est la lutte de base qui va générer des enjeux au sein meme de l'humanité. C'est cette opposition nature/humanité qui crée et accentue les oppositions entre humains. Suffit de voir la lutte contre le Covid-19, qui met au jour toutes les inégalités de la société humaine de 2019-2021
Point de vu intéressant, j'ai quelques connivences avec toi. Néanmoins, je pense qu'il faut un juste milieu, surtout dans nos sociétés industrialisées. Retourner à la nature, au moins la contempler et vivre décemment avec ce que nous propose la société de consommation. Philosophiquement, on peut se poser des questions sur ses enjeux que tu décris. Lutter contre la nature au nom d'un humanisme exacerbé et injustifiable pour aboutir à une société contrôlée, encore plus inégalitaire qu'autrefois et qui tend vers un totalitarisme délirant, c'est contre-productif pour l'élévation de l'humanité. La liberté est d'ailleurs l'essence même de la nature humaine.
Vos deux points de vus sont très intéressants et élèvent le niveau de débat du topic, néanmoins je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Gauliste car je pense que l'homme bien qu'il évolue, possède tout de même une nature immuable où du moins si elle l'est, muable sur des millénaires voire des millions d'années. Si l'on constate les grands changements dans la nature profonde de l'homme, le premier intervient il y a 70 000ans lors de la révolution cognitive, qui a permis de différenceier le genre homo des autres espèces animales, ensuite vient la révolution agricole qui intervient il y a de cela 12 000 ans, soit après l'extinction des autres espèces humaines. Les premiers royaumes apparaissent vers 5 000 avant notre ère. Je pourrais continuer les exemples mais cela montre bien que les changements profonds de la nature humaine prennent des millénaires alors que les changements exigés par un fonctionnement communiste de la société sont presque aussi profonds que les changements qui ont permis aux hommes de sortir de la préhistoire ( premiers royaumes, monnaie, écriture) dans la mesure où il faudrait éradiquer les rapports de domination en abolissant les classes et ce alors que cette nouvelle théorie de société n'est agée que de cinq minutes à l'échelle de l'humanité. Cependant pour ne pas être de mauvaise foi, il faut quand même prendre en compte qu'il y a une accélération dans l'évolution de la nature humaine, le temps entre la révolution agricole et la création des premiers royaumes est considérablement moins long que le temps entre la révolution cognitive et la révolution agricole, tout comme le temps entre les premiers royaumes et la révolution scientifique du XVIe siècle, révolution industrielle... Bref désolé pour la pavax mais on ne peut pas ignorer toute l'importance de la nature humaine et sa dynamique d'évolution pour comprendre la société, ainsi que les idées qui marchent ou ne marchent pas
Désolé de répondre de manière si concise a un tel pavax, mais moi ce qui me saute au yeux c'est que tu parts du principe que vouloir une société sans classes c'est quelque chose qui n'a jamais été fait. Mais avant l'histoire (= avant que les hommes ne se sédentarisent et commence a produire et aménager leur environnement de manière significative) il n y avait aucune classe sociales.
C'était ce qu'on appelle le communisme primitif. S'il doit y avoir une nature humaine, elle serait beaucoup plus proche de donner une société sans classes puisque, comme tu le dits, la période "historique" de l'humanité ne représente qu'une toute petite partie de l'histoire de celle ci.Autrement dit l'humain a vécu bien plus longtemps sans classes sociales qu'avec. La pensée consistant a projeter la réalité sociale actuelle comme quelque chose appartenant à la nature humaine est sans doute la pensée la plus emblématique dans les idéologies conservatrices. Après tout, si l'homme a toujours été comme ca, pourquoi essayer de le changer ?
Il n'y avait pas de classes car il n'y avait pas de sociétés, vivre sans classe se fait naturellement jusqu'à un certain nombre d'individus. Pour qu'un grand nombre d'humains coopèrent il faut créer des structures fictives intersubjectives comme la société, la religion et la monnaie, autrement dit les hommes ne peuvent pas vivre sans classes à partir du moment où un grand nombre d'entre eux souhaitent coopérer. Or dans un monde où la société est mondialisé comme la nôtre abolir les classes est presque impossible sauf si l'homme change de nature et fait passer la coopération avant ses propres désirs, sa culture ou sa condition sociale.
Si les classes sont nécéssaires à la coopération, pourquoi il faut que l'etat force l'existence de la domination d'une classe sur l'autre ? C'est l'inverse de la coopération.
Le 09 février 2021 à 00:23:25 sir_concision a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:19:53 Moe_Lester a écrit :
Le 08 février 2021 à 23:44:10 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 16:24:47 Moe_Lester a écrit :
Le 06 février 2021 à 15:15:39 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:57:37 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:52:50 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:36:33 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:28:19 Gauliste a écrit :
Il suffit de lire Marx pour devenir marxiste. Mais contrairement à toi, je ne me vois pas comme communiste. Je n'ai pas de parti politique qui me représente car après plusieurs introspections, j'ai voulu sortir du clivage politique qu'on nous propose en France.Je suis de gauche sociale, j'ai une conscience sociale, je viens du prolétariat et tout mon éthos et mes habitus sont issus de ma classe sociale. En revanche, je chie allègrement sur la gauche caviar-sociétale-cosmopolite qui s'est embourbée dans la lutte des minorités, des sexes et des orientations sexuelles. La lutte des classes est au dessus de tout, peu importe que tu sois noir, femme ou homosexuel, si t'es un bourgeois qui m'oppresse et m'aliène, c'est le même combat. Je ne crois plus en la méritocratie et le déterminisme social régi à 90% tous les humains.
Mais également, je me considère de droite dans les valeurs morales. Le nihilisme ambiant de la gauche sociétale me fait peur car ça pousse à l'hédonisme et à l'opulence.
Dans le rapport au monde du travail, après l'avoir côtoyé, la vision de Marx est la plus pertinente et la moins soumise au sophisme. Mais j'ai du mal à croire au collectivisme et à l'abolition des classes sociales. C'est une question anthropologique que la Boétie a plutôt bien théorisé dans "Le discours de la servitude volontaire". L'humain par nature, se laissera assujettir par des plus ambitieux, c'est une boucle infernale à laquelle le communisme n'a pas su répondre.
Pour finir, tout comme toi, j'ai une aversion pour tous ces ultra-riches qui ont profités du capitalisme d'antan et aujourd'hui, de la spéculation, de la prédation et de la spoliation pour s'enrichir encore plus, creusant les inégalités. Il faut une redistribution des richesses, mais encore que même ça, ça m'a l'air utopiste.
Je salue ce pavé qui honore mon topic. Je suis pas entièrement sur la meme ligne que toi. Je partage bien l'idée que la lutte des classes est le premier rapport humain dans l'histoire qui détermine tout le reste. Après l'idée qu'il y ait une nature humaine ne m'a jamais convaincu. Rien n'est jamais figé et certainement pas l'humain. Si devait y avoir une nature humaine, ce serait d'évoluer a travers le temps, ce qui en soi est la négation meme de l'idée de nature humaine. La seule chose dont on est surs sur l'humain c'est qu'il évolue, et les humains ne sont pas les seuls à évoluer donc les humains n'ont pas de nature propres. L'empathie par exemple existe dans le but de favoriser la survie, l'egoisme existe aussi dans ce but. Tout l'enjeux est de savoir lequel des deux le groupe va favoriser.
Je t'en prie khey, c'est relativement rare de tomber sur quelqu'un qui défend ses idées avec une certaine intellectualité. Tu es plutôt optimisme sur la condition humaine mais tu ne crois pas qu'une classe va forcément vouloir en dénaturer une autre pour la spolier ? Sinon, je peux être d'accord avec le fait que la nature humain est malléable et évolue avec son temps. Quant à la négation complète de cette nature, je ne suis pas d'accord, je pense qu'ontologiquement, certaines choses nous dépasse et sont transcendantales. Je ne vais même pas te parler de Dieu mais de la nature, de l'infiniment grand et l'infiniment, des choses tangibles qui s'harmonisent avec l'humain et sa nature.
Je suppose également que tu dois être contre la propriété privé ? Je suis plutôt d'accord avec le matérialisme historique qui tend à dire que les inégalités ont commencées avec l'agriculture. Cependant aujourd'hui, être propriétaire, ne serait-ce, que de mon foyer et avoir une parcelle de terre, ça me semble être une bonne idée pour tenter de vivre en autonomie dans une société consumériste.
Ah, bah en lisant je vois le coeur de notre désaccord. Toi tu penses qu'il y a une harmonie avec la nature. Moi je pense que l'homme n'est plus dans la nature puisqu'il lutte contre elle. La production c'est jamais que la domestication de la nature. Après tout pourquoi on irai s'emmerder à crever de froid quand on peut domestiquer le feu ? Pourquoi en rester a nos seuls bras quand on peut créer des outils etc. La lutte contre la nature s'est la lutte de base qui va générer des enjeux au sein meme de l'humanité. C'est cette opposition nature/humanité qui crée et accentue les oppositions entre humains. Suffit de voir la lutte contre le Covid-19, qui met au jour toutes les inégalités de la société humaine de 2019-2021
Point de vu intéressant, j'ai quelques connivences avec toi. Néanmoins, je pense qu'il faut un juste milieu, surtout dans nos sociétés industrialisées. Retourner à la nature, au moins la contempler et vivre décemment avec ce que nous propose la société de consommation. Philosophiquement, on peut se poser des questions sur ses enjeux que tu décris. Lutter contre la nature au nom d'un humanisme exacerbé et injustifiable pour aboutir à une société contrôlée, encore plus inégalitaire qu'autrefois et qui tend vers un totalitarisme délirant, c'est contre-productif pour l'élévation de l'humanité. La liberté est d'ailleurs l'essence même de la nature humaine.
Vos deux points de vus sont très intéressants et élèvent le niveau de débat du topic, néanmoins je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Gauliste car je pense que l'homme bien qu'il évolue, possède tout de même une nature immuable où du moins si elle l'est, muable sur des millénaires voire des millions d'années. Si l'on constate les grands changements dans la nature profonde de l'homme, le premier intervient il y a 70 000ans lors de la révolution cognitive, qui a permis de différenceier le genre homo des autres espèces animales, ensuite vient la révolution agricole qui intervient il y a de cela 12 000 ans, soit après l'extinction des autres espèces humaines. Les premiers royaumes apparaissent vers 5 000 avant notre ère. Je pourrais continuer les exemples mais cela montre bien que les changements profonds de la nature humaine prennent des millénaires alors que les changements exigés par un fonctionnement communiste de la société sont presque aussi profonds que les changements qui ont permis aux hommes de sortir de la préhistoire ( premiers royaumes, monnaie, écriture) dans la mesure où il faudrait éradiquer les rapports de domination en abolissant les classes et ce alors que cette nouvelle théorie de société n'est agée que de cinq minutes à l'échelle de l'humanité. Cependant pour ne pas être de mauvaise foi, il faut quand même prendre en compte qu'il y a une accélération dans l'évolution de la nature humaine, le temps entre la révolution agricole et la création des premiers royaumes est considérablement moins long que le temps entre la révolution cognitive et la révolution agricole, tout comme le temps entre les premiers royaumes et la révolution scientifique du XVIe siècle, révolution industrielle... Bref désolé pour la pavax mais on ne peut pas ignorer toute l'importance de la nature humaine et sa dynamique d'évolution pour comprendre la société, ainsi que les idées qui marchent ou ne marchent pas
Désolé de répondre de manière si concise a un tel pavax, mais moi ce qui me saute au yeux c'est que tu parts du principe que vouloir une société sans classes c'est quelque chose qui n'a jamais été fait. Mais avant l'histoire (= avant que les hommes ne se sédentarisent et commence a produire et aménager leur environnement de manière significative) il n y avait aucune classe sociales.
C'était ce qu'on appelle le communisme primitif. S'il doit y avoir une nature humaine, elle serait beaucoup plus proche de donner une société sans classes puisque, comme tu le dits, la période "historique" de l'humanité ne représente qu'une toute petite partie de l'histoire de celle ci.Autrement dit l'humain a vécu bien plus longtemps sans classes sociales qu'avec. La pensée consistant a projeter la réalité sociale actuelle comme quelque chose appartenant à la nature humaine est sans doute la pensée la plus emblématique dans les idéologies conservatrices. Après tout, si l'homme a toujours été comme ca, pourquoi essayer de le changer ?
Il n'y avait pas de classes car il n'y avait pas de sociétés, vivre sans classe se fait naturellement jusqu'à un certain nombre d'individus. Pour qu'un grand nombre d'humains coopèrent il faut créer des structures fictives intersubjectives comme la société, la religion et la monnaie, autrement dit les hommes ne peuvent pas vivre sans classes à partir du moment où un grand nombre d'entre eux souhaitent coopérer. Or dans un monde où la société est mondialisé comme la nôtre abolir les classes est presque impossible sauf si l'homme change de nature et fait passer la coopération avant ses propres désirs, sa culture ou sa condition sociale.
Si les classes sont nécéssaires à la coopération, pourquoi il faut que l'etat force l'existence de la domination d'une classe sur l'autre ? C'est l'inverse de la coopération.
Jimagine que c'est parce que l'homme est un animal qui a besoin d'être dirigé et qui a besoin de diriger, dans toutes les cultures la religion existe, ce qui montre que l'homme a toujours eu besoin de s'en remettre à une autorité supérieure. Enfin, dans toutes les culturesz sauf quelques rares exceptions, les sociétés sont organisées en hiérarchies il y a donc un rapport de domination parce que l'homme a besoin de diriger et d'être dirigé, les rois européens par exemple qui n'on aucune autorité supérieure à la leur (politiquement) s'en remettent à dieu.
Le 09 février 2021 à 00:29:41 Moe_Lester a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:23:25 sir_concision a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:19:53 Moe_Lester a écrit :
Le 08 février 2021 à 23:44:10 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 16:24:47 Moe_Lester a écrit :
Le 06 février 2021 à 15:15:39 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:57:37 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:52:50 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:36:33 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:28:19 Gauliste a écrit :
Il suffit de lire Marx pour devenir marxiste. Mais contrairement à toi, je ne me vois pas comme communiste. Je n'ai pas de parti politique qui me représente car après plusieurs introspections, j'ai voulu sortir du clivage politique qu'on nous propose en France.Je suis de gauche sociale, j'ai une conscience sociale, je viens du prolétariat et tout mon éthos et mes habitus sont issus de ma classe sociale. En revanche, je chie allègrement sur la gauche caviar-sociétale-cosmopolite qui s'est embourbée dans la lutte des minorités, des sexes et des orientations sexuelles. La lutte des classes est au dessus de tout, peu importe que tu sois noir, femme ou homosexuel, si t'es un bourgeois qui m'oppresse et m'aliène, c'est le même combat. Je ne crois plus en la méritocratie et le déterminisme social régi à 90% tous les humains.
Mais également, je me considère de droite dans les valeurs morales. Le nihilisme ambiant de la gauche sociétale me fait peur car ça pousse à l'hédonisme et à l'opulence.
Dans le rapport au monde du travail, après l'avoir côtoyé, la vision de Marx est la plus pertinente et la moins soumise au sophisme. Mais j'ai du mal à croire au collectivisme et à l'abolition des classes sociales. C'est une question anthropologique que la Boétie a plutôt bien théorisé dans "Le discours de la servitude volontaire". L'humain par nature, se laissera assujettir par des plus ambitieux, c'est une boucle infernale à laquelle le communisme n'a pas su répondre.
Pour finir, tout comme toi, j'ai une aversion pour tous ces ultra-riches qui ont profités du capitalisme d'antan et aujourd'hui, de la spéculation, de la prédation et de la spoliation pour s'enrichir encore plus, creusant les inégalités. Il faut une redistribution des richesses, mais encore que même ça, ça m'a l'air utopiste.
Je salue ce pavé qui honore mon topic. Je suis pas entièrement sur la meme ligne que toi. Je partage bien l'idée que la lutte des classes est le premier rapport humain dans l'histoire qui détermine tout le reste. Après l'idée qu'il y ait une nature humaine ne m'a jamais convaincu. Rien n'est jamais figé et certainement pas l'humain. Si devait y avoir une nature humaine, ce serait d'évoluer a travers le temps, ce qui en soi est la négation meme de l'idée de nature humaine. La seule chose dont on est surs sur l'humain c'est qu'il évolue, et les humains ne sont pas les seuls à évoluer donc les humains n'ont pas de nature propres. L'empathie par exemple existe dans le but de favoriser la survie, l'egoisme existe aussi dans ce but. Tout l'enjeux est de savoir lequel des deux le groupe va favoriser.
Je t'en prie khey, c'est relativement rare de tomber sur quelqu'un qui défend ses idées avec une certaine intellectualité. Tu es plutôt optimisme sur la condition humaine mais tu ne crois pas qu'une classe va forcément vouloir en dénaturer une autre pour la spolier ? Sinon, je peux être d'accord avec le fait que la nature humain est malléable et évolue avec son temps. Quant à la négation complète de cette nature, je ne suis pas d'accord, je pense qu'ontologiquement, certaines choses nous dépasse et sont transcendantales. Je ne vais même pas te parler de Dieu mais de la nature, de l'infiniment grand et l'infiniment, des choses tangibles qui s'harmonisent avec l'humain et sa nature.
Je suppose également que tu dois être contre la propriété privé ? Je suis plutôt d'accord avec le matérialisme historique qui tend à dire que les inégalités ont commencées avec l'agriculture. Cependant aujourd'hui, être propriétaire, ne serait-ce, que de mon foyer et avoir une parcelle de terre, ça me semble être une bonne idée pour tenter de vivre en autonomie dans une société consumériste.
Ah, bah en lisant je vois le coeur de notre désaccord. Toi tu penses qu'il y a une harmonie avec la nature. Moi je pense que l'homme n'est plus dans la nature puisqu'il lutte contre elle. La production c'est jamais que la domestication de la nature. Après tout pourquoi on irai s'emmerder à crever de froid quand on peut domestiquer le feu ? Pourquoi en rester a nos seuls bras quand on peut créer des outils etc. La lutte contre la nature s'est la lutte de base qui va générer des enjeux au sein meme de l'humanité. C'est cette opposition nature/humanité qui crée et accentue les oppositions entre humains. Suffit de voir la lutte contre le Covid-19, qui met au jour toutes les inégalités de la société humaine de 2019-2021
Point de vu intéressant, j'ai quelques connivences avec toi. Néanmoins, je pense qu'il faut un juste milieu, surtout dans nos sociétés industrialisées. Retourner à la nature, au moins la contempler et vivre décemment avec ce que nous propose la société de consommation. Philosophiquement, on peut se poser des questions sur ses enjeux que tu décris. Lutter contre la nature au nom d'un humanisme exacerbé et injustifiable pour aboutir à une société contrôlée, encore plus inégalitaire qu'autrefois et qui tend vers un totalitarisme délirant, c'est contre-productif pour l'élévation de l'humanité. La liberté est d'ailleurs l'essence même de la nature humaine.
Vos deux points de vus sont très intéressants et élèvent le niveau de débat du topic, néanmoins je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Gauliste car je pense que l'homme bien qu'il évolue, possède tout de même une nature immuable où du moins si elle l'est, muable sur des millénaires voire des millions d'années. Si l'on constate les grands changements dans la nature profonde de l'homme, le premier intervient il y a 70 000ans lors de la révolution cognitive, qui a permis de différenceier le genre homo des autres espèces animales, ensuite vient la révolution agricole qui intervient il y a de cela 12 000 ans, soit après l'extinction des autres espèces humaines. Les premiers royaumes apparaissent vers 5 000 avant notre ère. Je pourrais continuer les exemples mais cela montre bien que les changements profonds de la nature humaine prennent des millénaires alors que les changements exigés par un fonctionnement communiste de la société sont presque aussi profonds que les changements qui ont permis aux hommes de sortir de la préhistoire ( premiers royaumes, monnaie, écriture) dans la mesure où il faudrait éradiquer les rapports de domination en abolissant les classes et ce alors que cette nouvelle théorie de société n'est agée que de cinq minutes à l'échelle de l'humanité. Cependant pour ne pas être de mauvaise foi, il faut quand même prendre en compte qu'il y a une accélération dans l'évolution de la nature humaine, le temps entre la révolution agricole et la création des premiers royaumes est considérablement moins long que le temps entre la révolution cognitive et la révolution agricole, tout comme le temps entre les premiers royaumes et la révolution scientifique du XVIe siècle, révolution industrielle... Bref désolé pour la pavax mais on ne peut pas ignorer toute l'importance de la nature humaine et sa dynamique d'évolution pour comprendre la société, ainsi que les idées qui marchent ou ne marchent pas
Désolé de répondre de manière si concise a un tel pavax, mais moi ce qui me saute au yeux c'est que tu parts du principe que vouloir une société sans classes c'est quelque chose qui n'a jamais été fait. Mais avant l'histoire (= avant que les hommes ne se sédentarisent et commence a produire et aménager leur environnement de manière significative) il n y avait aucune classe sociales.
C'était ce qu'on appelle le communisme primitif. S'il doit y avoir une nature humaine, elle serait beaucoup plus proche de donner une société sans classes puisque, comme tu le dits, la période "historique" de l'humanité ne représente qu'une toute petite partie de l'histoire de celle ci.Autrement dit l'humain a vécu bien plus longtemps sans classes sociales qu'avec. La pensée consistant a projeter la réalité sociale actuelle comme quelque chose appartenant à la nature humaine est sans doute la pensée la plus emblématique dans les idéologies conservatrices. Après tout, si l'homme a toujours été comme ca, pourquoi essayer de le changer ?
Il n'y avait pas de classes car il n'y avait pas de sociétés, vivre sans classe se fait naturellement jusqu'à un certain nombre d'individus. Pour qu'un grand nombre d'humains coopèrent il faut créer des structures fictives intersubjectives comme la société, la religion et la monnaie, autrement dit les hommes ne peuvent pas vivre sans classes à partir du moment où un grand nombre d'entre eux souhaitent coopérer. Or dans un monde où la société est mondialisé comme la nôtre abolir les classes est presque impossible sauf si l'homme change de nature et fait passer la coopération avant ses propres désirs, sa culture ou sa condition sociale.
Si les classes sont nécéssaires à la coopération, pourquoi il faut que l'etat force l'existence de la domination d'une classe sur l'autre ? C'est l'inverse de la coopération.
Jimagine que c'est parce que l'homme est un animal qui a besoin d'être dirigé et qui a besoin de diriger, dans toutes les cultures la religion existe, ce qui montre que l'homme a toujours eu besoin de s'en remettre à une autorité supérieure. Enfin, dans toutes les culturesz sauf quelques rares exceptions, les sociétés sont organisées en hiérarchies il y a donc un rapport de domination parce que l'homme a besoin de diriger et d'être dirigé, les rois européens par exemple qui n'on aucune autorité supérieure à la leur (politiquement) s'en remettent à dieu.
Ouais, non.
On est encore dans le registre du "c'est vrai depuis quelques millénaires donc ca a toujours été comme ca".
Tu as dit toi meme dans ton pavax que les premiers royaumes sont apparus il y a 5000 ans. Donc le fait politique et la domination sont des phénomènes historiques et ne font pas partie de l'essence de l'homme. Faut vraiment définitivement arrêter avec l'idée de nature humaine ou d'essence. L'homme evolue, meme si je retiens de ce que tu dits que c'est pas au meme rythme avec tout. L'homme evolue très vite intellectuellement mais moins biologiquement je suppose.
Le 09 février 2021 à 00:32:58 sir_concision a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:29:41 Moe_Lester a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:23:25 sir_concision a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:19:53 Moe_Lester a écrit :
Le 08 février 2021 à 23:44:10 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 16:24:47 Moe_Lester a écrit :
Le 06 février 2021 à 15:15:39 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:57:37 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:52:50 Gauliste a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:36:33 sir_concision a écrit :
Le 06 février 2021 à 14:28:19 Gauliste a écrit :
Il suffit de lire Marx pour devenir marxiste. Mais contrairement à toi, je ne me vois pas comme communiste. Je n'ai pas de parti politique qui me représente car après plusieurs introspections, j'ai voulu sortir du clivage politique qu'on nous propose en France.Je suis de gauche sociale, j'ai une conscience sociale, je viens du prolétariat et tout mon éthos et mes habitus sont issus de ma classe sociale. En revanche, je chie allègrement sur la gauche caviar-sociétale-cosmopolite qui s'est embourbée dans la lutte des minorités, des sexes et des orientations sexuelles. La lutte des classes est au dessus de tout, peu importe que tu sois noir, femme ou homosexuel, si t'es un bourgeois qui m'oppresse et m'aliène, c'est le même combat. Je ne crois plus en la méritocratie et le déterminisme social régi à 90% tous les humains.
Mais également, je me considère de droite dans les valeurs morales. Le nihilisme ambiant de la gauche sociétale me fait peur car ça pousse à l'hédonisme et à l'opulence.
Dans le rapport au monde du travail, après l'avoir côtoyé, la vision de Marx est la plus pertinente et la moins soumise au sophisme. Mais j'ai du mal à croire au collectivisme et à l'abolition des classes sociales. C'est une question anthropologique que la Boétie a plutôt bien théorisé dans "Le discours de la servitude volontaire". L'humain par nature, se laissera assujettir par des plus ambitieux, c'est une boucle infernale à laquelle le communisme n'a pas su répondre.
Pour finir, tout comme toi, j'ai une aversion pour tous ces ultra-riches qui ont profités du capitalisme d'antan et aujourd'hui, de la spéculation, de la prédation et de la spoliation pour s'enrichir encore plus, creusant les inégalités. Il faut une redistribution des richesses, mais encore que même ça, ça m'a l'air utopiste.
Je salue ce pavé qui honore mon topic. Je suis pas entièrement sur la meme ligne que toi. Je partage bien l'idée que la lutte des classes est le premier rapport humain dans l'histoire qui détermine tout le reste. Après l'idée qu'il y ait une nature humaine ne m'a jamais convaincu. Rien n'est jamais figé et certainement pas l'humain. Si devait y avoir une nature humaine, ce serait d'évoluer a travers le temps, ce qui en soi est la négation meme de l'idée de nature humaine. La seule chose dont on est surs sur l'humain c'est qu'il évolue, et les humains ne sont pas les seuls à évoluer donc les humains n'ont pas de nature propres. L'empathie par exemple existe dans le but de favoriser la survie, l'egoisme existe aussi dans ce but. Tout l'enjeux est de savoir lequel des deux le groupe va favoriser.
Je t'en prie khey, c'est relativement rare de tomber sur quelqu'un qui défend ses idées avec une certaine intellectualité. Tu es plutôt optimisme sur la condition humaine mais tu ne crois pas qu'une classe va forcément vouloir en dénaturer une autre pour la spolier ? Sinon, je peux être d'accord avec le fait que la nature humain est malléable et évolue avec son temps. Quant à la négation complète de cette nature, je ne suis pas d'accord, je pense qu'ontologiquement, certaines choses nous dépasse et sont transcendantales. Je ne vais même pas te parler de Dieu mais de la nature, de l'infiniment grand et l'infiniment, des choses tangibles qui s'harmonisent avec l'humain et sa nature.
Je suppose également que tu dois être contre la propriété privé ? Je suis plutôt d'accord avec le matérialisme historique qui tend à dire que les inégalités ont commencées avec l'agriculture. Cependant aujourd'hui, être propriétaire, ne serait-ce, que de mon foyer et avoir une parcelle de terre, ça me semble être une bonne idée pour tenter de vivre en autonomie dans une société consumériste.
Ah, bah en lisant je vois le coeur de notre désaccord. Toi tu penses qu'il y a une harmonie avec la nature. Moi je pense que l'homme n'est plus dans la nature puisqu'il lutte contre elle. La production c'est jamais que la domestication de la nature. Après tout pourquoi on irai s'emmerder à crever de froid quand on peut domestiquer le feu ? Pourquoi en rester a nos seuls bras quand on peut créer des outils etc. La lutte contre la nature s'est la lutte de base qui va générer des enjeux au sein meme de l'humanité. C'est cette opposition nature/humanité qui crée et accentue les oppositions entre humains. Suffit de voir la lutte contre le Covid-19, qui met au jour toutes les inégalités de la société humaine de 2019-2021
Point de vu intéressant, j'ai quelques connivences avec toi. Néanmoins, je pense qu'il faut un juste milieu, surtout dans nos sociétés industrialisées. Retourner à la nature, au moins la contempler et vivre décemment avec ce que nous propose la société de consommation. Philosophiquement, on peut se poser des questions sur ses enjeux que tu décris. Lutter contre la nature au nom d'un humanisme exacerbé et injustifiable pour aboutir à une société contrôlée, encore plus inégalitaire qu'autrefois et qui tend vers un totalitarisme délirant, c'est contre-productif pour l'élévation de l'humanité. La liberté est d'ailleurs l'essence même de la nature humaine.
Vos deux points de vus sont très intéressants et élèvent le niveau de débat du topic, néanmoins je dois dire que je suis plutôt d'accord avec Gauliste car je pense que l'homme bien qu'il évolue, possède tout de même une nature immuable où du moins si elle l'est, muable sur des millénaires voire des millions d'années. Si l'on constate les grands changements dans la nature profonde de l'homme, le premier intervient il y a 70 000ans lors de la révolution cognitive, qui a permis de différenceier le genre homo des autres espèces animales, ensuite vient la révolution agricole qui intervient il y a de cela 12 000 ans, soit après l'extinction des autres espèces humaines. Les premiers royaumes apparaissent vers 5 000 avant notre ère. Je pourrais continuer les exemples mais cela montre bien que les changements profonds de la nature humaine prennent des millénaires alors que les changements exigés par un fonctionnement communiste de la société sont presque aussi profonds que les changements qui ont permis aux hommes de sortir de la préhistoire ( premiers royaumes, monnaie, écriture) dans la mesure où il faudrait éradiquer les rapports de domination en abolissant les classes et ce alors que cette nouvelle théorie de société n'est agée que de cinq minutes à l'échelle de l'humanité. Cependant pour ne pas être de mauvaise foi, il faut quand même prendre en compte qu'il y a une accélération dans l'évolution de la nature humaine, le temps entre la révolution agricole et la création des premiers royaumes est considérablement moins long que le temps entre la révolution cognitive et la révolution agricole, tout comme le temps entre les premiers royaumes et la révolution scientifique du XVIe siècle, révolution industrielle... Bref désolé pour la pavax mais on ne peut pas ignorer toute l'importance de la nature humaine et sa dynamique d'évolution pour comprendre la société, ainsi que les idées qui marchent ou ne marchent pas
Désolé de répondre de manière si concise a un tel pavax, mais moi ce qui me saute au yeux c'est que tu parts du principe que vouloir une société sans classes c'est quelque chose qui n'a jamais été fait. Mais avant l'histoire (= avant que les hommes ne se sédentarisent et commence a produire et aménager leur environnement de manière significative) il n y avait aucune classe sociales.
C'était ce qu'on appelle le communisme primitif. S'il doit y avoir une nature humaine, elle serait beaucoup plus proche de donner une société sans classes puisque, comme tu le dits, la période "historique" de l'humanité ne représente qu'une toute petite partie de l'histoire de celle ci.Autrement dit l'humain a vécu bien plus longtemps sans classes sociales qu'avec. La pensée consistant a projeter la réalité sociale actuelle comme quelque chose appartenant à la nature humaine est sans doute la pensée la plus emblématique dans les idéologies conservatrices. Après tout, si l'homme a toujours été comme ca, pourquoi essayer de le changer ?
Il n'y avait pas de classes car il n'y avait pas de sociétés, vivre sans classe se fait naturellement jusqu'à un certain nombre d'individus. Pour qu'un grand nombre d'humains coopèrent il faut créer des structures fictives intersubjectives comme la société, la religion et la monnaie, autrement dit les hommes ne peuvent pas vivre sans classes à partir du moment où un grand nombre d'entre eux souhaitent coopérer. Or dans un monde où la société est mondialisé comme la nôtre abolir les classes est presque impossible sauf si l'homme change de nature et fait passer la coopération avant ses propres désirs, sa culture ou sa condition sociale.
Si les classes sont nécéssaires à la coopération, pourquoi il faut que l'etat force l'existence de la domination d'une classe sur l'autre ? C'est l'inverse de la coopération.
Jimagine que c'est parce que l'homme est un animal qui a besoin d'être dirigé et qui a besoin de diriger, dans toutes les cultures la religion existe, ce qui montre que l'homme a toujours eu besoin de s'en remettre à une autorité supérieure. Enfin, dans toutes les culturesz sauf quelques rares exceptions, les sociétés sont organisées en hiérarchies il y a donc un rapport de domination parce que l'homme a besoin de diriger et d'être dirigé, les rois européens par exemple qui n'on aucune autorité supérieure à la leur (politiquement) s'en remettent à dieu.
Ouais, non.
On est encore dans le registre du "c'est vrai depuis quelques millénaires donc ca a toujours été comme ca".Tu as dit toi meme dans ton pavax que les premiers royaumes sont apparus il y a 5000 ans. Donc le fait politique et la domination sont des phénomènes historiques et ne font pas partie de l'essence de l'homme. Faut vraiment définitivement arrêter avec l'idée de nature humaine ou d'essence. L'homme evolue, meme si je retiens de ce que tu dits que c'est pas au meme rythme avec tout. L'homme evolue très vite intellectuellement mais moins biologiquement je suppose.
tu à fait semblant de me lire, le fait politique et la domination sont essentiels à la coopération à grande échelle, j'ai jamais dit que ça avait toujours été comme ça, j'ai dit que c'était indispensable à la coopération d'un grand nombre d'individus
Le 10 février 2021 à 15:24:29 fourre-milliers a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:56:38 Moe_Lester a écrit :
En gros la nature humaine est déterminée par sa biologie, biologie qui évolue
C'est des conneries le communisme primitif, même a la préhistoire tu avais des chefs pour diriger
Le 19 mars 2021 à 16:03:03 EddieWeinbauer6 a écrit :
Le 10 février 2021 à 15:24:29 fourre-milliers a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:56:38 Moe_Lester a écrit :
En gros la nature humaine est déterminée par sa biologie, biologie qui évolueC'est des conneries le communisme primitif, même a la préhistoire tu avais des chefs pour diriger
Non.
Il y avait des chefs mais les membres de la tribu leur donnaient le pouvoir pour une tâche temporaire (opération de chasse complexe, ou stratégie de guerre). Il n'y avait pas de soumissions de la tribu au chef comme on le verra dans les futurs sociétés.
Il n'y a pas de pathologie cheffiste autonome, qui instaure un rapport de soumission permanente.
Le 19 mars 2021 à 16:44:29 COUSINED- a écrit :
Le 19 mars 2021 à 16:03:03 EddieWeinbauer6 a écrit :
Le 10 février 2021 à 15:24:29 fourre-milliers a écrit :
Le 09 février 2021 à 00:56:38 Moe_Lester a écrit :
En gros la nature humaine est déterminée par sa biologie, biologie qui évolueC'est des conneries le communisme primitif, même a la préhistoire tu avais des chefs pour diriger
Non.
Il y avait des chefs mais les membres de la tribu leur donnaient le pouvoir pour une tâche temporaire (opération de chasse complexe, ou stratégie de guerre). Il n'y avait pas de soumissions de la tribu au chef comme on le verra dans les futurs sociétés.
Il n'y a pas de pathologie cheffiste autonome, qui instaure un rapport de soumission permanente.
Tu a des preuves de ce que tu avances
Données du topic
- Auteur
- sir_concision
- Date de création
- 6 février 2021 à 12:58:59
- Nb. messages archivés
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- Nb. messages JVC
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