Road to reelection - Macron 2022
Ce que dit la rumeur :
Cette idée d’une « loi scélérate », source de l’endettement excessif de la France et donc, indirectement, de tous ses maux économiques depuis plus de quarante ans, est fréquemment évoquée par Debout la France, le Rassemblement national, Jacques Cheminade ou François Asselineau, mais aussi par de nombreux blogs d’extrême droite et de gauche radicale. Elle postule que l’Etat pouvait auparavant emprunter à un taux d’intérêt nul auprès de la Banque de France, ce qui lui a été interdit par la loi, comme l’explique par exemple le site Reveillez-vous.fr :
« La “dette publique” a été créée artificiellement par la loi scélérate dite “Pompidou-Rothschild” pondue en 1973, et qui interdit à l’Etat d’emprunter à taux zéro auprès de la Banque de France, ce qui était la norme jusqu’à cette date. »
POURQUOI C’EST FAUX :
Cette rumeur n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été démontée dans Le Monde en décembre 2011 dans une tribune de l’économiste Alain Beitone. Quelques mois plus tard, une autre tribune des économistes Pierre-Cyrille Hautcœur et Miklos Vari détaillaient le mécanisme de propagation de cette « légende urbaine », qui serait partie d’un livre publié en 2008 par un certain André-Jacques Holbecq, passionné d’ovnis et d’économie. Explications :
Une loi de clarification, pas de révolution
La loi de 1973 n’a pas bouleversé le système d’organisation de la Banque de France, mais a surtout permis de rassembler en un seul texte des statuts et règles disséminés dans de nombreuses lois, ordonnances et décrets qui s’étaient empilés depuis sa prise de contrôle par l’Etat en 1936 et sa nationalisation en décembre 1945.
L’article 25 en première ligne
La plupart des critiques se concentrent en réalité sur l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973, constitué d’une seule phrase : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Pour ses détracteurs, cela implique que l’Etat ne peut plus créer de monnaie et se trouve donc désormais obligé de se financer auprès des banques privées (dont la banque Rothschild).
L’escompte est une forme d’avance de liquidités consentie par une banque en échange d’une créance. C’est un système de financement à court terme, utilisé à l’époque par les entreprises notamment – elles échangent une promesse de paiement (un effet de commerce, lettre d’échange ou billet à ordre) contre de l’argent disponible immédiatement.
Selon l’article 25, le Trésor public, c’est-à -dire l’organisme chargé des finances de l’Etat, ne peut présenter ses propres obligations (bons du Trésor ou autre) à la Banque de France comme garantie pour obtenir des liquidités.
Le simple rappel d’une règle existante
Mais en fait, la règle qui interdit à l’Etat de s’appuyer sur ses propres créances pour obtenir des liquidités, existait déjà dans les statuts adoptés en 1936 par la Banque de France, avec une formulation plus alambiquée : « Tous les effets de la dette flottante émis par le Trésor public et venant à échéance dans un délai de trois mois au maximum, sont admis sans limitation au réescompte, sauf au profit du Trésor public. » L’article 25 ne fait que reclarifier ce principe.
Giscard et Pompidou n’étaient pas à la manœuvre
De plus, comme l’explique l’économiste Guillaume Nicoulaud, sur le site Contrepoints, cette précision ne figurait pas dans le projet de loi initial. Il a été introduit par un amendement au Sénat, que le gouvernement s’est contenté d’accepter. A aucun moment on ne peut donc affirmer que l’article 25 serait une initiative émanant du président Georges Pompidou ou de son ministre de l’économie, Valéry Giscard d’Estaing.
Pas d’interdiction de financer l’Etat
Non seulement la loi de 1973 ne crée pas de nouveau mécanisme empêchant la Banque de France de financer l’Etat, mais il réaffirme cette possibilité dans son article 19, qui permet en plus au Parlement d’approuver « les conditions dans lesquelles l’Etat peut obtenir des avances et des prêts ».
A la suite de cette loi, une convention a été passée permettant à la Banque de France de verser 10,5 milliards de francs à l’Etat gratuitement, et dix autres milliards à faible taux. Cette pratique a perduré, puisque ce « concours non rémunéré » s’élevait à 40,3 milliards de francs en 1992, selon le bilan annuel de l’institution.
Pour ses détracteurs, la loi de 1973 serait à l’origine de la dette française, puisqu’elle aurait obligé l’Etat à se financer sur les marchés, donc à payer des taux d’intérêt qui alourdissent toujours davantage la facture. En réalité, l’Etat se finançait auprès des banques bien avant 1973, et a bien sûr continué par la suite.
Un article abrogé en 1994
Quant aux demandes répétées d’« abroger la loi Pompidou-Rothschild », elles ne sont pas non plus fondées, puisque l’article 25 a déjà été abrogé le 1er janvier 1994. En effet, il était en contradiction avec le traité de Maastricht, qui interdit aux banques centrales de créer de la monnaie en accordant des crédits aux Etats membres de l’Union européenne pour éviter tout risque d’inflation.
Le 29 décembre 2020 à 18:12:40 FBerger33-25 a écrit :
<spoil> Ce que dit la rumeur :Cette idée d’une « loi scélérate », source de l’endettement excessif de la France et donc, indirectement, de tous ses maux économiques depuis plus de quarante ans, est fréquemment évoquée par Debout la France, le Rassemblement national, Jacques Cheminade ou François Asselineau, mais aussi par de nombreux blogs d’extrême droite et de gauche radicale. Elle postule que l’Etat pouvait auparavant emprunter à un taux d’intérêt nul auprès de la Banque de France, ce qui lui a été interdit par la loi, comme l’explique par exemple le site Reveillez-vous.fr :
« La “dette publique” a été créée artificiellement par la loi scélérate dite “Pompidou-Rothschild” pondue en 1973, et qui interdit à l’Etat d’emprunter à taux zéro auprès de la Banque de France, ce qui était la norme jusqu’à cette date. »
POURQUOI C’EST FAUX :
Cette rumeur n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été démontée dans Le Monde en décembre 2011 dans une tribune de l’économiste Alain Beitone. Quelques mois plus tard, une autre tribune des économistes Pierre-Cyrille Hautcœur et Miklos Vari détaillaient le mécanisme de propagation de cette « légende urbaine », qui serait partie d’un livre publié en 2008 par un certain André-Jacques Holbecq, passionné d’ovnis et d’économie. Explications :
Une loi de clarification, pas de révolution
La loi de 1973 n’a pas bouleversé le système d’organisation de la Banque de France, mais a surtout permis de rassembler en un seul texte des statuts et règles disséminés dans de nombreuses lois, ordonnances et décrets qui s’étaient empilés depuis sa prise de contrôle par l’Etat en 1936 et sa nationalisation en décembre 1945.
L’article 25 en première ligne
La plupart des critiques se concentrent en réalité sur l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973, constitué d’une seule phrase : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Pour ses détracteurs, cela implique que l’Etat ne peut plus créer de monnaie et se trouve donc désormais obligé de se financer auprès des banques privées (dont la banque Rothschild).
L’escompte est une forme d’avance de liquidités consentie par une banque en échange d’une créance. C’est un système de financement à court terme, utilisé à l’époque par les entreprises notamment – elles échangent une promesse de paiement (un effet de commerce, lettre d’échange ou billet à ordre) contre de l’argent disponible immédiatement.
Selon l’article 25, le Trésor public, c’est-à -dire l’organisme chargé des finances de l’Etat, ne peut présenter ses propres obligations (bons du Trésor ou autre) à la Banque de France comme garantie pour obtenir des liquidités.
Le simple rappel d’une règle existante
Mais en fait, la règle qui interdit à l’Etat de s’appuyer sur ses propres créances pour obtenir des liquidités, existait déjà dans les statuts adoptés en 1936 par la Banque de France, avec une formulation plus alambiquée : « Tous les effets de la dette flottante émis par le Trésor public et venant à échéance dans un délai de trois mois au maximum, sont admis sans limitation au réescompte, sauf au profit du Trésor public. » L’article 25 ne fait que reclarifier ce principe.
Giscard et Pompidou n’étaient pas à la manœuvre
De plus, comme l’explique l’économiste Guillaume Nicoulaud, sur le site Contrepoints, cette précision ne figurait pas dans le projet de loi initial. Il a été introduit par un amendement au Sénat, que le gouvernement s’est contenté d’accepter. A aucun moment on ne peut donc affirmer que l’article 25 serait une initiative émanant du président Georges Pompidou ou de son ministre de l’économie, Valéry Giscard d’Estaing.
Pas d’interdiction de financer l’Etat
Non seulement la loi de 1973 ne crée pas de nouveau mécanisme empêchant la Banque de France de financer l’Etat, mais il réaffirme cette possibilité dans son article 19, qui permet en plus au Parlement d’approuver « les conditions dans lesquelles l’Etat peut obtenir des avances et des prêts ».
A la suite de cette loi, une convention a été passée permettant à la Banque de France de verser 10,5 milliards de francs à l’Etat gratuitement, et dix autres milliards à faible taux. Cette pratique a perduré, puisque ce « concours non rémunéré » s’élevait à 40,3 milliards de francs en 1992, selon le bilan annuel de l’institution.
Pour ses détracteurs, la loi de 1973 serait à l’origine de la dette française, puisqu’elle aurait obligé l’Etat à se financer sur les marchés, donc à payer des taux d’intérêt qui alourdissent toujours davantage la facture. En réalité, l’Etat se finançait auprès des banques bien avant 1973, et a bien sûr continué par la suite.
Un article abrogé en 1994
Quant aux demandes répétées d’« abroger la loi Pompidou-Rothschild », elles ne sont pas non plus fondées, puisque l’article 25 a déjà été abrogé le 1er janvier 1994. En effet, il était en contradiction avec le traité de Maastricht, qui interdit aux banques centrales de créer de la monnaie en accordant des crédits aux Etats membres de l’Union européenne pour éviter tout risque d’inflation.
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Oui allez c'est ça continue à spammer ton article lemonde que j'ai démonter sur plusieurs pages
Un vrai bot
En fait l'article répond clairement, avec des faits, c'est lisible.
Donc à part répéter....
Et puis la BCE finance désormais les déficits des Etats, très largement, donc ça devrait contenter tout le monde ...
Le 29 décembre 2020 à 18:15:17 FBerger33-25 a écrit :
En fait l'article répond clairement, avec des faits, c'est lisible.
Donc à part répéter....Et puis la BCE finance désormais les déficits des Etats, très largement, donc ça devrait contenter tout le monde ...
Soit tu le fais exprès ou alors tu ne comprends vraiment pas ce que j'ai dis dans mes posts et dans ce cas mieux vaut s'abstenir au lieu de parler de sujet que tu ne maîtrises pas et de recracher des articles.
Passe une bonne journée
Le 29 décembre 2020 à 18:05:47 FBerger33-25 a écrit :
Pour résumer, je dirais : un constat, une stratégie à court terme (2022-2027) et une stratégie pour après.Le constat :
Le bloc bourgeois est unifié autour d'une base sociologique, d'une idéologie cohérente, d'un parti et d'un leader. Le bloc populiste n'est pas encore unifié et il est donc faible.
Les surprises (président jamais réélu, président ne pouvant pas dse représenter, candidats surprises inconnus 2 ans avant ...) c'était pendant la période de reconfiguration du débat autour d'un nouvel axe et de nouvelles forces politiques, maintenant on est entré dans une phase où la nouvelle structuration est quasiment achevée.
Macron sera réélu en 2022.La stratégie pour 2022, pour avoir un 2ème quinquennat pas trop bloqué par les mouvements sociaux :
proposer un "grand compromis:" pour limiter l'effet bloc contre bloc qui empĂŞche tout le monde d'agir. Par exemple :
- une dose importante de proportionnelle (tout en maintenant la Vème République) et un peu plus de RIP en cas de sujet qui coince dans l'opinion
- une maîtrise des dépenses contraintes des budgets des ménages (logement, énergie...) en construisant plus et en régulant un peu plus ces secteurs, temporairement
- trouver un moyen de casser la séparation entre grandes écoles et facs de masse ( ) ou en tout cas de permettre un vrai accès des classes moyennes inférieures aux grandes écoles ( )
- entendre en partie les demandes que les classes populaires font depuis 40 ans sur la limitation de l'immigration (quotas par métier, par exemple)
- pousser ++ les actions de l'UE sur le thème de la protection : ne plus signer de grands traités commerciaux internationaux pendant un moment, se donner les moyens de contrôler vraiment les frontières exterieures de l'UE, mieux homogénéiser les situations sociales et fiscales dans l'Union
- élaguer très largement la réglementation de la vie économique et socialeEt la tactique au-delà de 2022-2027 :
Jouer la discorde entre le RN et ce qu'il restera de LFI sur le sujet de l'immigration, et favoriser le maintien d'une petite extrême gauche populiste résiduelle ( )
Trouver un compromis social qui arrime une partie des classes moyennes "moyennes inférieures" au bloc bourgeois en redynamisant l'ascenseur social, la participation dans les entreprises ...
Bien arrimer la partie bobo citadine des verts au bloc bourgeois, avec un politique Ă©cologique solide.
Si 10 % de l'électorat, à l'extrême gauche, reste attaché à l'immigration, à l'antiracisme et à l'extension continue de la tolérance en matière de moeurs, alors la réunion des électorats populistes souverainistes ne pourra pas avoir lieu.
Et le bloc populiste restera donc faible, et dans l'opposition.
Le 29 décembre 2020 à 17:13:58 ViceVersa92 a écrit :
Macron se sera servi du COVID pour préserver son électorat, c'est pour ça qu'il a décidé de sacrifier les jeunes (qui ne votent quasi pas) et de sauver les vieux (qui votent bcp et qui votent LREM).
Il va pouvoir leur sortir son discours "quoi qu'il en coûte" couplé avec un "je vous ai sauvé" et les français l'accepteront sans pb comme des pigeons.
Ci li complo
Le 29 décembre 2020 à 16:43:12 Lerequinbarbu a écrit :
Il n’y aura pas d’élections en 2022
Si
Tant que les deux sous-groupes populistes ne sont pas unis, le RN aura du mal Ă arriver au pouvoir.
En tout cas pas avant longtemps.
La seule solution pour le RN c'est de siphonner les électeurs de la gauche populiste + changer sa leader + finir de se modérer (mais ça c'est presque achevé : plus vraiment de racisme, acceptation de l'euro etc.)
Le RN va finir de devenir un parti "populiste modéré, et souverainiste dans le cadre européen", donc assez proche d'un gaullisme adapté à l'époque.
Il ne lui restera qu'à attirer la plus grande partie de l'électorat LFI pour qu'on entre dans un système d'alternance avec LREM.
Une sorte d'alternance entre le MRP (devenu LREM) et l'UDR (devenue bizarrement le RN), avec un reste de PCF en marge du système (devenu LFI).
Les démocrates-chrétiens contre les bonapartistes.
Et les partageux en marge.
je crois qu'on avait discuter la dernière fois
après recul , grosse sous-estimation de ta part de 3 choses :
-concurrent direct de macron , jeune , femme avec une candidature spontanée et inattendue
-sous estimation de LR (20%, dans le lien IFOP en 1err page, donc a quelques %) et de EELV (voir tiret d'après)
-ignorance du facteur "inconnu" en politique ( et je ne parle pas des surprises que tu évoquent ) mais bien de l'inconnu que nous réserve une élection dans 1 an et demi
conclusion impossible de se projeter
Le 31 décembre 2020 à 20:00:39 1m7Peureuxx a écrit :
je crois qu'on avait discuter la dernière foisaprès recul , grosse sous-estimation de ta part de 3 choses :
-concurrent direct de macron , jeune , femme avec une candidature spontanée et inattendue
-sous estimation de LR (20%, dans le lien IFOP en 1err page, donc a quelques %) et de EELV (voir tiret d'après)
-ignorance du facteur "inconnu" en politique ( et je ne parle pas des surprises que tu évoquent ) mais bien de l'inconnu que nous réserve une élection dans 1 an et demiconclusion impossible de se projeter
Le facteur inconnu, ça oui toujours un peu, jusqu'à quelques semaines avant l'élection.
Sur LR, je pense que l'électorat du bloc bourgeois fera bloc, justement, pour ne pas risquer de se faire dépasser. LR c'est devenu une annexe de LREM, avec un ancrage local et au Sénat.
EELV = éternel vainqueur des élections intermédiaires, jamais confirmé aux élections nationales. En plus, Jadot et Piolle ...
Sur la jeune femme spontanée, c'est plutôt un délire du forum. Il faudrait qu'il y ait une place à prendre, comme quand Hollande était visiblement à la peine. Là ça n'est pas le cas.
Le 02 janvier 2021 Ă 00:51:50 SpiderGodax1 a Ă©crit :
Menfou Marine 2022.
MLP est une gourdasse qui mélange ses fiches. Ok elle ne fait par l'hystérique mégalo comme Mélenchon et elle a une stratégie cohérente elle, mais elle est aussi considérée comme incompétente par son propre électorat ...
macron 27
le pen 27
LR 14
melenchon 12
VERTS 8
PS 7
LE RESTE 5
second tour macron 62 le pen 38
Le 02 janvier 2021 Ă 13:54:51 defequeur-fou2 a Ă©crit :
macron 27
le pen 27
LR 14
melenchon 12
VERTS 8
PS 7
LE RESTE 5second tour macron 62 le pen 38
Cohérent, probable.
Données du topic
- Auteur
- FBerger33-25
- Date de création
- 29 décembre 2020 à 15:50:54
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