Tu passes ta journée à ne rien faire d'intéressant, tu as depuis des mois/années la même boucle de procrastination, rien ne te procure de plaisir, tu ne réfléchis plus et fait les mêmes actions toxiques en boucle ?
Si tu te reconnais dans cette situation et que tu penses que tu es dans une BOUCLE à en devenir ZINZOLIN, sache que tu peux en sortir plus facilement que tu ne le penses. Mon conseil ne se résumera pas à "Bah bouge toi le cul" parce que parfois on aimerait mais le cerveau est formaté par des années de glande.
LA CLEF de ton problème se trouve dans la dopamine. Beaucoup d'entre nous ont souvent entendu parler de ce mot sans toutefois savoir ce que c'est vraiment, et c'est pareil pour moi : je ne suis pas médecin ou biologiste ou que sais-je, aussi je vais résumer grossièrement. La dopamine, c'est une petite hormone sécrétée lorsque l'on fait quelque chose qui nous fait plaisir.
Il y a quelques dizaines d'années de ça, à part le sexe et l'alcool, les sources de plaisir étaient réduites. Toutefois, aujourd'hui, le cerveau trouve une source de plaisir immédiatement grâce à nos pires ennemis : les écrans et Internet.
Attention, il faut bien distinguer plaisir instantané et plaisir sur le long terme. Le plaisir instantané, qui active donc directement la dopamine, est lié comme je le disais à 80% des cas aux nouvelles technologies, le seul exemple que je vois en dehors de ça est le sexe et la bouffe. Donc, ça peut être : glander sur les réseaux sociaux (je suis sûr que vous avez déjà fermé une appli pour la rouvrir 10 sec plus tard, c'est à cause de la dopamine), regarder une série (bien le normie ?), recevoir une notification ou un message de quelqu'un qu'on apprécie. Bref ; dès que vous vous faites chier, vous avez à portée de main la sécrétion de dopamine, qui libère en vous une sensation de confort et de plaisir.
A l'inverse, vous avez les tâches "long terme", plus productives (bien que je haisse ce terme de Jean-Startup) : faire un jogging, réviser un de vos cours, faire le ménage, et que sais-je encore. Là encore, c'est la dopamine qui vous fait sentir bien après un long effort, c'est elle qui vous donne une sensation d'euphorie alors que vous venez de cracher vos poumons sur 10 km et que vous suez comme un goret.
Mais alors, c'est quoi le vrai problème ? Eh bien il est simple ; notre cerveau a eu des dizaines de milliers d'années pour évoluer, et l'évolution, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts. Si il y a une chose qui est apparue en à peine cinquante ans et à laquelle il n'a pas eu le temps de s'adapter, ce sont les écrans.
Outre les autres méfaits qui sont sans doute plus graves sur le cerveau de l'utilisation des écrans, je vais me concentrer ici sur la dopamine. Revenons donc à elle. Le problème, c'est que cette dopamine, à l'origine, est conçue comme le système de récompense de notre corps : imaginez qu'après avoir couru 10 km, ou fini une tâche ingrate, vous ne ressentiez aucun plaisir, voire une sensation désagréable. Vous ne voudriez pas recommencer ? Au contraire, la plénitude que vous ressentez va vous pousser à recommencer. La dopamine a en quelque sorte une grande influence sur votre motivation.
Ok, c'est bien beau tout ça, mais à quoi ça m'avance ?
C'est très simple. Si tout vous paraît morose, sans intérêt et fade (consultez un médecin si vous pensez être dépressif, mon analyse ne remplacera jamais celle d'un professionnel de santé, je parle uniquement pour ceux qui savent être de grosses feignasses et rien d'autre) c'est que vous secrétez trop de dopamine pour un comportement qui n'est normalement pas censé être récompensé.
Comme je l'ai expliqué, ça peut être dû à l'utilisation d'Internet, des écrans, mais aussi à la drogue ou à tout autre chose susceptible de déclencher une addiction. Parce que comme avec toutes les substances, vous développerez une TOLERANCE (mot-clef) à la dopamine. Concrétement, cela signifie qu'à chaque fois, vous aurez besoin, pour ressentir du plaisir, d'une plus forte dose de dopamine, et comme votre comportement toxique habituel ne vous la procurera pas, vous irez plus loin dans ce comportement toxique. C'est pour ça qu'au bout d'un certain temps, certains vont consommer une dose plus élevée de drogue, ou regarder des catégories de vidéos pornographiques douteuses. Parlons-en, tiens, puisque je ne l'avais pas mentionnée. La masturbation est en effet un des comportements toxiques les plus dangereux. Vous souvenez-vous du plaisir procuré par votre première masturbation, alors adolescent ? C'était magique, n'est-ce pas ? Et votre corps s'est habitué, et sans doute le faites-vous maintenant machinalement, presque sans plaisir. Cela illustre bien mon exemple.
OK, mais comment remédier à tout cela ?
C'est très simple, il vous suffira de faire une cure de désintoxication de dopamine. Cela entraîne, si vous avez bien compris, l'arrêt du comportement en cause durant une certaine période. En fonction de votre "addiction", l'arrêt sera plus ou moins prolongé. J'aime dire qu'il faut réapprendre à s'ennuyer. Essayez de passer une journée entière comme si vous étiez à l'âge de pierre, sans technologie.
La métaphore que j'utilise est celle du repas : imaginez que vous ayiez un buffet à volonté, vous ne voudriez pas d'un plat sans saveur de pâtes ? Le buffet est la dopamine sécrétée, à volonté, par l'utilisation de la masturbation, des écrans, ou de tout ce que vous identifierez comme comportement toxique chez vous. Les pâtes sont un comportement dont vous savez qu'il serait bon, mais que vous avez la "flemme" de réaliser.
A présent, si vous n'avez plus de buffet et que vous mourrez de faim, peut-être ces pâtes seront-elles finalement appétissantes ?
Vous avez compris le principe ; vous devez vous faire tellement chier que les tâches "ingrates" deviendront attirantes.
Bien sûr, cela ne se fera pas en un claquement de doigts, mais si vous êtes consciencieux et discipliné, les premiers changements peuvent apparaître au bout de quelques semaines (entre 2-3, mais vos efforts vaudront le coût)
Je peux poster une suite un peu plus "pratique" si ça intéresse certains.
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