Topic de Anatolydyatlov :

L'enfer de la WW1 : Lettres de soldats Français

Lettres de J Delabracherie mort le 28 août 1914 au combat de Le Translay.

1) Chère femme, mes deux gosses ainsi que toute ma famille,

Je te dirai que je suis rendu à Magnac et nous partons pour Paris jeudi prochain pour nous rendre sur la frontière de l'Allemagne. Je te dirai que depuis dimanche je n'ai pas mangé pour deux sous de nourriture quand en ce moment j'ai 50 000 mille idées dans la tête mais quoi qu'il en soit je ne suis pas malade. Je te dirai que nous avons arrêté un espion allemand et je te garanti qu'il n'est pas au bout de ses peines. Il y en a trois espions qui ont été exécuté mais pas à magnac, tout près de Paris.

Je te dirai que c'est la dernière lettre que je te fais car après je pense que je ne pourrai plus ou si je réécris se sera quand je serai rendu à Paris.

En ce moment, il paraît que ça va mal mais je lutterai jusqu'au bout pour l'honneur de tous, vous sauver si je peux ainsi que tous mes camarades.

2) Chers Mère et frère,

Tout ce que je vous recommande, s'est de veiller sur mes deux enfants ainsi que Margueritte bien aimée.Tant qu'à moi, ne comptez plus sur moi car on s'en va dans une boucherie humaine. Ma dernière pensée pour ma mère, ma femme et mes deux enfants ainsi que toute ma famille que j'ai tant aimé autrefois et que j'aimerai toujours tant que je vous verrez de loin. Il faut espérer qu'un jour on se trouvera dans l'espace du soleil.Embrasse mes petits bien fort pour moi.

Au 338ème de Magnac Laval, je te dirai que nous sommes beaucoup de Saint Junien.

Si vous voulez faire réponse, écrivez aussitôt reçu ma lettre. Ne vous ennuyez pas. Du courage. J'ai l'espoir d'apporter un casque Prussien.

bonjour à chez mon beau père.

Au revoir. Adieu Vive la france.

La folie humaine dans toute sa splendeur. L'heroisme tant mis en avant avec les guerres napoléoniennes, l'honneur et toutes ces notions chevaleresque réduits à néant dans une guerre industrielle où les hommes se faisaient oblitérer de manière totalement aléatoire par un obus tombé de nul part.

Le 12 novembre 2019 à 10:46:09 Zolfyy a écrit :
En 100 ans on a perdu cette façon d'écrire c'est frustrant

À relativiser, j'ai lu les carnets de guerre de mes arrière-grands-pères, ils écrivaient correctement mais ils faisaient pas mal de fautes et leur syntaxe était un peu bancale, comme des écoliers. Tous les Français ne passaient pas par le collège et le lycée à l'époque... Après, c'est vrai, cette qualité d'expression s'est perdue, en dehors de ceux qui poursuivent des études littéraires...

Ça me rappelle une expo que j'avais vu ou ils exposaient des représentations des corps des types qui restaient en vie. Ils avait des malformations terribles à cause du stress, les orteils et les mains complètement crochus et paralysés, quelle horreur

X., 18 MARS 1916, VERDUN

« Ma chérie,

Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j’ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile.

Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi.
Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours.

Adieu »

Le 12 novembre 2019 à 11:00:06 AnatolyDyatlov a écrit :
X., 18 MARS 1916, VERDUN

« Ma chérie,

Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j’ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile.

Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi.
Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours.

Adieu »

:ouch2:

Le 12 novembre 2019 à 11:00:06 AnatolyDyatlov a écrit :
X., 18 MARS 1916, VERDUN

« Ma chérie,

Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j’ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile.

Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi.
Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours.

Adieu »

Putain ...

Témoignage du soldat A.M. :

" Tout le long de la route qui mène aux premières lignes, des blessés nous appellent, mais le devoir est d'aller au combat. Nous passons près de deux chevaux qui ont les deux pattes de derrière brisées ; ils sont dressés sur leurs pattes de devant et hennissent d'une voix aux intonations humaines comme pour réclamer du secours. "

Témoignage du soldat A. DELISSE :

" Nous montons pour la première fois en première ligne. Nous allons à la file indienne, tête baissée. Soudain, devant nous éclate un furieux tir de barrage ; à gauche, à droite et derrière nous, les obus de l'artillerie ennemie tombent avec fracas.
Nous sommes enveloppés d'un immense cercle de feu et rien pour nous en préserver car nous nous trouvons sur le plateau de Fleury. Dans la nuit, enserrés dans ce cercle de flammes, parmi les vrombissements des éclairs meurtriers qui déchirent l'air de leurs griffes acérées, la peur nous broie les entrailles, le souffle nous manque, le cœur nous bat à grands coups précipités."

Des Patriotes.

On le dit pas assez ( c'est caché par la propagande gauchiste), mais la plupart des soldats français avaient vraiment la haine de l'Allemand.

Le 12 novembre 2019 à 11:00:06 AnatolyDyatlov a écrit :
X., 18 MARS 1916, VERDUN

« Ma chérie,

Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j’ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile.

Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi.
Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours.

Adieu »

Je l'avais déjà lue mais cette lettre fait toujours son effet... Elle est sublime

"Un sergent, pendant qu'on lui coupait la cuisse, broyée par un éclat, chantait la Marseillaise !… ""

Aujourd'hui il serait considéré comme un facho par nos chères élites.

Journée du 15 mars 1916, attaque allemande sur la rive gauche. Témoignage du soldat E. BARRIAU :

"Nous montons au bois de la Caillette. Détail poignant, je ne serais pas capable de dire quelle unité nous avons relevée, car je n'ai vu d'hommes vivants que ceux de ma compagnie. C'est à Verdun qu'on relève les morts. "

Journée du 22 avril 1916, lutte pour le Mort-Homme. Témoignage du soldat Louis CORTI du 30e R.I. :

"Il a plu et la boue a envahi tout le secteur. Cherchant un abri, un homme s'est jeté dans le boyau, et la boue est aussitôt montée jusqu'à sa ceinture.
Il demande de l'aide ; 2 hommes lui ont tendu leurs fusils, mais ils ont glissé et vite, ils ont repris place dans la colonne qui passe tout près, sourde aux supplications de l'enlisé qui s'enfonce, sans secours.
Car on meurt de la boue comme des balles. Des blessés sont engloutis dans ce marais perfide. Ici, c'est la boue qui obsède, la boue glissante et liquide, l'affreuse boue Meusienne soulevée, piétinée, tassée par des centaines de milliers d'hommes, de chevaux, de voitures.
Une mer de boue jaune qui pénètre jusqu'à la peau, elle réussit à se glisser sous les planches et les couvertures. Nous vivons sous la boue, nous voyons de la boue partout, et des cadavres, des cadavres, et encore de la boue, et encore des cadavres. On a appris à vivre dans la terre avant de mourir."

Plus le temps passe plus c'est triste. Les Français militent activement pour leur propre invasion aujourd'hui.

En plus d'avoir la haine, j'ai vraiment honte vis à vis de ceux qui se sont battus pour préserver la France.

Le 12 novembre 2019 à 11:00:06 AnatolyDyatlov a écrit :
X., 18 MARS 1916, VERDUN

« Ma chérie,

Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaît, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort. Je vais te raconter comment j’ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile.

Au début, nous étions vingt mille. Après avoir passé les barbelés, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est à ce moment-là que je fus touché. Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me réveillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui étaient partis à l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grâce à un repli demandé par le Général Pétain.

Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi.
Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours.

Adieu »

celle la est dure putain :ouch:

Dire que l'Allemagne s'est lancée dans cette folie sans aucune raison. Et que tout ça a été fait pour rien vu que la guerre repris 20 ans après

Bordel ça me fait sortir les larmes :snif:

J'ai tellement de respect pour ces soldats.

Que leur gloire soit éternelle.

Le 12 novembre 2019 à 11:08:13 charleclerc666 a écrit :
Des Patriotes.

On le dit pas assez ( c'est caché par la propagande gauchiste), mais la plupart des soldats français avaient vraiment la haine de l'Allemand.

bah ouais à cause de la propagande. C'était pareil de notre coté on avait la haine du français aussi a cause de la propagande. Et encore plus en tant qu’alsacien-mosellan. En 14-18 ils n'étaient pas remis de l'invasion française de Louis XIV et de toutes les horreurs qui ont suivi pendant 200 ans pour franciser par la violence et détruire notre peuple pour l’assimiler

Témoignage de l'aide-major Emile POITEAU :

" Les pansements maculés qu'on jetait à terre et dont on n'avait pas le temps de se débarrasser, avaient fini par s'accumuler sur le sol et faisaient aux pieds comme un épais tapis dans lequel on s'enfonçait jusqu'aux chevilles…
Parmi les grands blessés, parmi ceux qui allaient mourir, les uns demandaient leur mère, comme des enfants qui ont besoin d'être dorlotés, rassurés… D'autres réclamaient à boire éperdument… D'autres, impatients de vivre et se sentant abandonnés par la vie, se lamentaient de rage et de désespoir.
On amène un artilleur affreusement mutilé. Ses plaies sont horribles ; il est exsangue, son visage est blanc comme du marbre. Il a les jambes broyées. Elles ne tiennent plus que par miracle par quelques lambeaux de chairs et de muscles. Il saigne adorablement.
Pendant qu'on lui fait une piqûre de morphine, le médecin examine le dégât…
Les os broyés soutiennent mal les chairs, arrachées. Rigides et dressées de tous côtés, les esquilles tiennent des lambeaux de chair qui pendent lamentablement et sur lesquels sont collés des morceaux d'étoffes, des débris de caleçon et de pantalon…
C'est un broiement, un déchiquetage… Et comme on s'apprête à faire un pansement, comme on remue un peu - oh ! légèrement, avec d'infinies précautions - d'une des jambes meurtries, un caillot se détache et (comme si on avait retiré subitement la bonde d'un tonneau d'arrosage), un énorme jet de sang pisse sur le major…
Le pauvre bougre pousse un Ah ! plaintif et rend le dernier soupir, là, tout d'un coup, sans qu'on ai eu le temps de s'y attendre, de s'en apercevoir presque.
Nouveau brouhaha vers l'entrée.
C'est un blessé, la poitrine percée de balles comme un écumoire, et qui vomit le sang à flots. Pansements, piqûres de morfines et d'éther. On l'emporte.
Alors, avec des yeux effrayant, en passant devant le major :
- Est-ce que j'en reviendrai ? Pensez-vous ?
- Mais bien sûr, mon petit, que tu en reviendras ! On ne meurt par pour avoir crachés du sang !…
C'est assurément un mensonge en ce cas. Mais c'est un aumône aussi…
En entendant ça, le petit blessé fait : Ah ! et son œil lance un éclair de joie : Alors, je les reverrai ?
Et vite, il explique :
- C'est que, voyer-vous, j'ai deux petits enfants… Deux et quatre ans… Et ma femme est morte… Il faut que je vive pour eux !…
Touché jusqu'aux larmes, estimant qu'il devait mentir carrément, le médecin affirme :
- Mais bien sûr, bien sûr, que tu les reverras ! je n'ai jamais vu mourir pour un cas pareil… Ainsi, tu vois que tu peux être tranquille !…
Alors le moribond tend au major sa pauvre main déjà pâle comme la main d'un cadavre. Et, comme on l'emporte vers les autos, le médecin reste là, ému, suivant des yeux le brancard qui s'éloigne.
Un blessé dit :
- C'est triste, hein ! M'sieu l'major ?
Et celui-ci répond en branlant la tête :
- Ah ! c'est que j'en ai deux comme lui, moi aussi…"

Données du topic

Auteur
Anatolydyatlov
Date de création
12 novembre 2019 à 10:40:04
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