[RISITAS] Je suis pilote dans l’Armée de l’Air FRANCAISE
Merci pour ta réponse l’OP!!
Et biensûr que transport ça doit être déjà incroyable, congrats!
Merci aussi pour tes conseils, je vais m’y mettre et la tenter le plus tôt possible alors.
Fly safe
Le 09 février 2022 à 11:45:44 :
Très bon topoc
Merci khey
Le 11 février 2022 à 23:48:57 :
Merci pour ta réponse l’OP!!Et biensûr que transport ça doit être déjà incroyable, congrats!
Merci aussi pour tes conseils, je vais m’y mettre et la tenter le plus tôt possible alors.
Fly safe
De rien khey, tiens nous au courant !
Et bonne chance à toi
On a donc directement commencé la semaine suivante la FMGO. Je précise que pendant les 5 semaines de FMI on a avait interdiction de sortir de la base
En fait il y a un système de badge, le badge jaune sert uniquement à circuler sur la base mais ne peut pas servir de laisser passer à l'entrée, alors que le badge bleu peut. Après avoir signé le contrat on nous avait fabriqué des badges bleus avec notre photo mais on nous les avait repris immédiatement évidemment
Pour la fmgo, qui allait durer 8 semaines, notre chef (qu'on appelle le brigadier) nous a indiqué qu'on récupérerait nos badges bleus le week end et un jour par semaine si on était sages
Donc un peu plus de liberté déjà, mais c’était pas la folie non plus
La formation FMGO était bien plus dure que la FMI, il y avait beaucoup plus de sport (alors que j’avais l’impression de faire déjà que ça avant ) notamment l’ajout du parcours du combattant
Il y avait aussi les cours de TIOR, une technique de combat, mais on en a fait trop peu pour que ce soit vraiment utile
Et on avait aussi des cours théoriques comme histoire de l’aviation, commandement, un autre truc un peu porté sur la géopolitique… Tout ça donnait des journées très très chargées, on avait jamais de repos
Je vais revenir sur les cours de TIOR parce que je pense que ça va amuser les jean-art martiaux
On se pointe donc à notre premier cours de TIOR en section, en treillis, bien rangés. Là on voit arriver une petite boule sur pattes, c’était notre instructeur
Arrivé à 10 mètres de nous, il nous lance :
- PLAQUAZE AU FOL
On se met tous par terre en se marchant un peu sur la gueule vu qu’on en en section
- ALLEZ DEVOUT ! PLAQUAZE AU FOL ! DEVOUT ! ROULAVE AVANT ! ALLEZ VOUS FETES VES TRIVOMIQUES OU QUOI ?
Les cinq ou dix premières minutes de chaque cours de TIOR consistaient à faire ça
Ensuite, quand il en avait marre, il s’amusait un peu
- ALLEZ MAINTENANT VOUS VALLEZ TOUF VANS LES BUIFFONS LA VAS, VOUS AFEZ VUSQU’A DIF, UN DEUX TROIS DIF, TROP TARD REVENEZ
Il nous faisait revenir en rampant, en faisant des roulades avant, arrière, sur les côtés, vraiment c’était l’éclate
Ensuite on faisait le cours de TIOR à proprement parler, c’était franchement pas passionnant, on a jamais vraiment appris de technique, on se contentait de frapper un autre mec un peu au hasard, en même temps en dix séances et vu le nombre de stagiaires c’était ridicule de vouloir faire ce genre de cours
Mais le moment le plus important de cette FMGO, c’était la toute fin. Une sortie sur le terrain qui validait la formation
C’était une sortie prévue sur deux jours et deux nuits, selon les mecs de la promo d’avant il y avait de quoi avoir peur parce que c’était pas de la tarte au niveau physique
Je passe donc rapidement sur les huit semaines de formation qui se ressemblaient toutes beaucoup, et je vais vous parler directement de cette sortie, qui s’appelait le « Raid Synthèse »
Le matin à huit heures, après avoir mangé (j’ai mangé le plus possible en prévision de la suite), on s’était présenté devant notre instructeur de la CIM
- Alors, vous êtes prêts à souffrir ?
- Oui chef !
- Non vous êtes pas prêts
Il a vérifié notre équipement : on pouvait prendre notre gourde de 750 ml, des vêtements (mais uniquement ceux de l’armée), le sac de couchage miteux qu’ils nous donnaient, et même la tente qu’on avait pour la FMI. Par contre interdiction de prendre une montre, un appareil électronique quelconque, ou à manger
On pouvait choisir ce qu’on prenait, sachant que chaque truc en plus c’est du poids en plus à transporter mais plus de confort une fois arrêté. Personnellement j’ai choisi de prendre les vêtements essentiels en double pour changer ce qui serait mouillé par la transpiration, et le sac de couchage pour la nuit. La tente c’était juste de la folie de vouloir la prendre
Certains avaient choisi de l’emporter d’ailleurs, ils ont dû souffrir. D’autres avaient choisi de voyager léger et n’avaient même pas pris le sac de couchage
On avait aussi un vrai Famas chargé à blanc et un gilet tactique encombrant et pas pratique du tout, et ils nous ont donné à tous une barre de ration de survie de 400 kcal
Ils sont allés jusqu’à vérifier qu’on avait rien caché dans le canon ou dans les creux des plastiques du fusil
Après cette revue en règle (il devait être dix heures), on s’est fait enfermer dans une sorte de cabanon, serrés comme des sardines. Je pense qu’on est restés deux heures là dedans, les instructeurs sont sûrement allés manger tranquillement pendant qu’on pourrissait là
Ensuite on est sortis pour monter dans un bus. On est allés à un endroit qu’on connaissait pas du tout, je suis même pas sûr que c’était une zone militaire
On est descendus du bus et les instructeurs nous ont séparés en groupes de trois ou quatre. Chaque groupe a perçu une carte, une sorte de balise gps et on a eu nos instructions. La mise en situation : on était un équipage qui s’était crashé en territoire ennemi, on devait aller jusqu’à un point indiqué sur la carte pour être récupérés, et ne surtout pas être repérés par l’ennemi
Ensuite les instructeurs nous ont laissés là
On s’est donc mis en route vers l’objectif. C’était une région assez escarpée, donc il fallait souvent contourner des petites montagnes ou des petites falaises en suivant des sentiers un peu effacés
On était en train de marcher tranquillement sur notre petit chemin quand tout à coup on entend… un hélicoptère
On s’est tout de suite jetés dans le premier buisson pour se cacher, et on a vu passer l’hélico avec un mec sur le côté qui essayait de nous voir
Du coup on a progressé assez lentement après, beaucoup plus sur nos gardes. On a fini par arriver au point prévu
Là, un gars en treillis s’est approché de nous
Et là c’est le benêt du groupe qui a répondu avant qu’on ait pu dire un mot et il a répondu de travers
Le gars en treillis a brandi son Famas et il nous a lâché une rafale pendant qu’on reculait en essayant de se mettre à couvert
- Attends attends le code c’est TRUMP
- …
- …
- Ok approchez
Il nous a donné des coordonnées sur un papier et il est parti. Le point n’était pas sur la carte, alors on a voulu entrer les coordonnées dans notre gps, sauf qu’il fallait les convertir avant : elles étaient en degrés minutes et il fallait les entrer en décimales
C’est un autre membre du groupe qui a fait le calcul et on s’est mis en route. Le gps nous indiquait seulement une direction et une distance
Après quelques heures de marche, on est arrivés à l’emplacement. Sauf qu’il n’y avait rien du tout
On a cherché de longues minutes, et pendant ce temps j’ai décidé de vérifier si on avait bien rentré les bonnes coordonnées
J’ai refait les calculs et je suis allé voir le mec de mon groupe qui avait le gps
- Tu peux me passer le gps ? J’ai refait les calculs des coordonnées, on va vérifier qu’on s’est pas trompés
- Non mais pas la peine c’est moi qui ai calculé c’est bon, on va trouver
- Non mais vas y passe le moi ça coute rien, on vérifie
- NON C’EST MOI QUI GARDE LE GPS
- …
Il a fallu que tout le groupe s’y mette pour qu’il accepte et finalement on a pu se rendre compte qu’il s’était gouré
Heureusement on était pas très loin du but, il fallait faire un ou deux kilomètres de plus. Une fois arrivés sur les lieux, on a immédiatement trouvé ce qu’on cherchait : une balise avec d’autres coordonnées
On les a rentrées à nouveau et on s’est remis en route. Le problème c’est qu’il commençait à faire nuit et qu’on savait pas s’il y avait un horaire à respecter, on se demandait combien de temps on allait devoir marcher comme ça
En plus on commençait à avoir vraiment faim, mais on s’est retenus de manger le peu de rations qu’on avait
On a marché encore un moment et on finit par rencontrer un homme habillé complètement en noir
- Je suis un ami
- Heu identifiez-vous
- Obama
- Très bien, vous pouvez nous aider ?
- Continuez dans cette direction pendant un kilomètre. Ensuite reposez-vous et attendez le matin, puis continuez dans la même direction, je serai là
Et il parti
On a donc fait comme il a dit, on se trouvait sur un plateau, la nuit était assez claire grâce à la lune et on se rendait bien compte qu’il y avait de belles falaises de part et d’autre du plateau
On s’est cachés dans des buissons pour dormir, j’estimais qu’il devait être deux ou trois heures du matin, ça nous laissait quelques heures de sommeil
J’ai aussi entamé mes provisions, j’en pouvais plus avec le ventre vide
La ration de survie était coupée en quatre morceaux, c’était une sorte de muesli réduit en poudre, de la farine en cube en fait
Le lendemain, on a continué à avancer et on s’est retrouvés nez à nez avec un ravin
Non loin, on a vu le mec de la veille, et on s’est rapprochés
- Bon vous n’avez pas le choix, le plateau est bouclé par l’ennemi, il faut que vous descendiez par là
Il avait installé une corde accrochée à un arbre, et il fallait descendre en rappel jusqu’en bas, ça devait bien faire trente mètres de haut
Bon j’ai tendance à avoir le vertige donc c’était assez difficile de commencer la descente, mais ensuite ça allait tout seul, c’est très facile quand on a la technique en fait
Après ça on a pu continuer à pied en suivant un sentier, les hélicoptères nous survolaient encore
On a fini par arriver à un autre point, juste au bord d’une grande rivière. On a aussi vu une camionnette camouflée derrière des arbres. Un mec avec une cagoule en est sorti
- Vite venez, je vous ai amené des cordes pour que vous puissiez traverser, un complice est de l’autre côté
En effet il y avait une grande corde par terre au bord de la rivière, il a fallu en passer un bout au complice de l’autre côté pour la tendre entre les deux rives et traverser. La corde n’était pas suspendue très haut, et avec notre poids elle pliait forcément un peu, ce qui fait que notre sac touchait l’eau voire trempait complètement dedans
On a tous traversé sans encombre sauf un qui s’est raté et qui est ressorti complètement trempé
On a pu continuer ensuite, guidés par le complice. Il nous a fait monter à l’arrière d’un camion, dans la benne
Il s’est mis à rouler sur le chemin, et je sais pas si c’est lui qui roulait comme un taré où si c’était juste normal, mais on était vraiment projetés contre les parois tellement le chemin était cabossé
On a fini par s’arrêter, et en sortant on a vu qu’on était au fond d’une gorge, en gros on était entourés de parois rocheuses, à part de là d’où on venait bien sûr
- Vous allez devoir passer par ce chemin, faites attention, il est surveillé par quelques gardes. Bonne chance
On avait nos Famas prêts à l’emploi, ça allait saigner
On a progressé sur le sentier qui grimpait jusqu’à une crête, et on a aperçu devant nous un mec en uniforme militaire étranger. On s’est résolus à le contourner, mais plus loin il y avait encore trois autres mecs qui patrouillaient
On est sortis du couvert d’un coup en leur tirant dessus et on s’est barrés en courant
On a ensuite passé la journée à marcher, et une bonne partie de la nuit
J’en pouvais plus, je commençais à avoir des hallucinations
Je vous jure les kheys, je voyais des arbres qui n’existaient pas, je voyais des gens marcher alors qu’on était seuls, c’était incroyable
J’étais tiraillé par la faim, je rêvais de tout ce que je pourrais manger une fois qu’on aurait terminé
J’avais terminé ma ration de 400 kcal, soit 20 % des apports journaliers pour un homme pour une journée normale, sauf qu’on devait bien en cramer 4000 par jour à force de marcher et de ramper partout
Enfin, on est arrivés au dernier point, où on a eu instruction de se cacher en attendant le lendemain. Il faisait froid et il s’était mis à pleuvoir, je me suis camouflé vaguement sous des branches pour essayer de rester à peu près au sec
Enfin, le matin est arrivé, on s’est levés très tôt pour faire les derniers kilomètres jusqu’au point final de récupération
Le point en question était une grande clairière au milieu de la forêt, en plaine. D’ailleurs si vous lisez bien mes descriptions de l’environnement, on voit bien qu’on est passés par tous types de paysages, c’est vous dire qu’on a marché un paquet de kilomètres
On a attendu ici et là les kheys, on a entendu un hélicoptère s’approcher
Il s’est mis en stationnaire au-dessus de la clairière et a commencé à descendre doucement. Une fois posé, deux commandos en sont sortis pour nous récupérer
On a décollé et c’était la première fois que je montais dans un hélico, c’était génial, il y avait une visibilité incroyable depuis le cockpit sur l’extérieur
On avait vraiment la sensation d’être des rescapés qui se faisaient récupérer par des sauveteurs
On est rentrés comme ça à la base et la FMGO était TERMINEE !
Le 04 septembre 2020 à 11:58:01 :
[08:10:13] <erererer>
C'est vrai que 80% des officiers dans l'armée de l'air sont franc macons ?Qu'est ce que ça peut faire?
que ce que ca peut faire que toute une organisation militaire soit remplie de gens obeissant à un ordre séculaire et qui ne représente pas la france
Le 12 février 2022 à 17:05:59 :
Le 04 septembre 2020 à 11:58:01 :
[08:10:13] <erererer>
C'est vrai que 80% des officiers dans l'armée de l'air sont franc macons ?Qu'est ce que ça peut faire?
que ce que ca peut faire que toute une organisation militaire soit remplie de gens obeissant à un ordre séculaire et qui ne représente pas la france
Je connais pas de franc maçon perso donc je sais pas comment on les reconnait, je sais pas si y en a beaucoup ou pas
Le 13 février 2022 à 20:20:47 :
Le 12 février 2022 à 13:16:41 :
Le 11 février 2022 à 18:02:36 :
clef tu connais le discord OSCPN/EOPAN/ALATil y a des pilotes qui font des vocals où ils racontent leurs parcours, d'ailleurs il n'y a pas longtemps il y en avait même un sur A400M
Pourquoi pas, bon je te cache pas que ça m'intéresse pas trop ce genre de trucs
Tu comptes faire carrière du coup ? Cool que taies réussi
Moi j quitte en juillet!
Le 14 février 2022 à 00:51:44 :
Tu comptes faire carrière du coup ? Cool que taies réussiMoi j quitte en juillet!
Non clairement pas, je vais rester le temps de mon contrat et faire pilote de ligne je pense
Tu fais quoi après avoir quitté khey ? Et la t'es ou ?
Le 14 février 2022 à 15:39:47 :
Le 14 février 2022 à 00:51:44 :
Tu comptes faire carrière du coup ? Cool que taies réussiMoi j quitte en juillet!
Non clairement pas, je vais rester le temps de mon contrat et faire pilote de ligne je pense
Tu fais quoi après avoir quitté khey ? Et la t'es ou ?
Du coup tu as commencé à piloter ou pas encore ?
Données du topic
- Auteur
- MrPhilemon
- Date de création
- 5 octobre 2019 à 21:28:41
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