[TRANS] Je veux faire une transition FtM
Le 24 août 2019 à 15:23:05 JVC-Censure160 a écrit :
Si c est un argument.
Avec le budget alloué pour ces conneries on pourrait soigner des astigmates, des cataractes et plein d autres trucs vraiment contraignants.
Mais puisqu’on te dit que c’est insignifiant voyons
Avoir une maladie dont le traitement est pas/peu remboursé c’est pas si grave du moment que d’autres gens peuvent se faire charcuter aux frais de la princesse
Le 24 août 2019 à 15:24:26 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:18:41 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:07:36 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
Corrige moi si je me trompe, mais on se fout un peu de ton anecdote personnelle, le consensus scientifique actuel est que la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie.
Je te corrige, car tu te trompes.
Il y a un manque de données considérable sur les personnes dysphoriques qui ne transitionnent pas. Car elles sont automatiquement plus considérées comme trans et sont perdues de vues par les psy.
Ma femme est la preuve que ce n'est pas la seule alternative possible. Et si son expérience permet de remettre en question un préavis erroné (dysphorie = transition pour être soigné), alors non, on ne se fout pas de l'anecdote.
Okai, mais t'as complètement raté ce que j'étais en train de dire.
Mot pour mot, j'ai dit "la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie".
Je n'ai ni dit que c'était le seul, ni dit que c'était quelque chose à faire sans y réfléchir, juste qu'il est "efficace".C'est vrai que le terme est assez vague, je vais donc détailler ce que j'entends par là :
Après discussion avec un spécialiste, il est souvent tout à fait raisonnable de conclure qu'une transition devrait être faite pour guérir la dysphorie.
Non, une transition ne devrait pas être faite (dans le sens, premier choix clinique) pour apaiser la dysphorie. La première intention ne devrait pas être la transition.
Peut être envisagée, oui, bien sûr. Doit ou devrait être, non, absolument pas. Et là, je suis pas tout seul mais je parle de discussion avec des spécialistes (psychiatres, même réputés trans friendly, psychologues, endocrinos, sexologues, ergothérapeutes...) car t'en fais pas, avec ma femme, on en a vu défiler.
Hm, encore une fois je crois qu'on est d'accord mais que tu passe trop vite sur mes messages.
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
Le 24 août 2019 à 15:24:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:21:45 Ameloblaste a écrit :
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
oui, enfin les complexes de taille les kheys du forum y connaissent quelque chose avec leurs 10 000 topics par jour à ce sujet
à ma connaissance, les premiers à faire des opérations d'allongements des jambes pour gagner 5/7 cm ce sont des hommes cisgenres pas des transgenres
le mal-être c'est pas quelque chose de propre aux trans
Non. Mais il est excessivement présent chez les personnes trans.
L'opération des jambes est en soi rarissime, normal que peu de trans y touchent.
Mais proportionnellement, les FFS, les opés de pomme d'Adam, les opés du bas, les mammec (qui, dans un monde idéal et militant où le passing n'est pas important, ne devraient pas exister) sont bien plus pratiquées par des trans.
Qu'on ne me dise pas que les trans sont aussi sujets aux complexes que les cis. J'ai jamais vu de cisgenres être mal dans sa peau (même, et je pèse mes mots, pour ceux qui sont anorexique ou ont des pulsions automutilatoires et j'en sais quelque chose, je me suis investi dans une assoc se victimes de pédophilie...) à un dixième du niveau de ce que j'ai vu mes connaissances trans l'être.
Jamais le complexe d'une connaissance cis ne m'a fait avorter une soirée. Celui d'un dysphorique, oui.
Je n'ai jamais vu de mec cis pleurer, refuser de sortir, s'enfermer ou faire une crise d'angoisse devant son reflet. Un dysphorique, si.
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
Le 24 août 2019 à 15:33:11 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:24:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:21:45 Ameloblaste a écrit :
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
oui, enfin les complexes de taille les kheys du forum y connaissent quelque chose avec leurs 10 000 topics par jour à ce sujet
à ma connaissance, les premiers à faire des opérations d'allongements des jambes pour gagner 5/7 cm ce sont des hommes cisgenres pas des transgenres
le mal-être c'est pas quelque chose de propre aux transNon. Mais il est excessivement présent chez les personnes trans.
L'opération des jambes est en soi rarissime, normal que peu de trans y touchent.
Mais proportionnellement, les FFS, les opés de pomme d'Adam, les opés du bas, les mammec (qui, dans un monde idéal et militant où le passing n'est pas important, ne devraient pas exister) sont bien plus pratiquées par des trans.
Qu'on ne me dise pas que les trans sont aussi sujets aux complexes que les cis. J'ai jamais vu de cisgenres être mal dans sa peau (même, et je pèse mes mots, pour ceux qui sont anorexique ou ont des pulsions automutilatoires et j'en sais quelque chose, je me suis investi dans une assoc se victimes de pédophilie...) à un dixième du niveau de ce que j'ai vu mes connaissances trans l'être.
Jamais le complexe d'une connaissance cis ne m'a fait avorter une soirée. Celui d'un dysphorique, oui.
Je n'ai jamais vu de mec cis pleurer, refuser de sortir, s'enfermer ou faire une crise d'angoisse devant son reflet. Un dysphorique, si.
ah ouai
perso je ne sais pas, bien que moi même trans je ne fréquente pas ce milieu ni ces gens
je n'ai jamais eu de haine de moi au point de ne pas sortir, me mutiler, etc et ça me semble vraiment abusif
Le 24 août 2019 à 15:36:16 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:33:11 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:24:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:21:45 Ameloblaste a écrit :
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
oui, enfin les complexes de taille les kheys du forum y connaissent quelque chose avec leurs 10 000 topics par jour à ce sujet
à ma connaissance, les premiers à faire des opérations d'allongements des jambes pour gagner 5/7 cm ce sont des hommes cisgenres pas des transgenres
le mal-être c'est pas quelque chose de propre aux transNon. Mais il est excessivement présent chez les personnes trans.
L'opération des jambes est en soi rarissime, normal que peu de trans y touchent.
Mais proportionnellement, les FFS, les opés de pomme d'Adam, les opés du bas, les mammec (qui, dans un monde idéal et militant où le passing n'est pas important, ne devraient pas exister) sont bien plus pratiquées par des trans.
Qu'on ne me dise pas que les trans sont aussi sujets aux complexes que les cis. J'ai jamais vu de cisgenres être mal dans sa peau (même, et je pèse mes mots, pour ceux qui sont anorexique ou ont des pulsions automutilatoires et j'en sais quelque chose, je me suis investi dans une assoc se victimes de pédophilie...) à un dixième du niveau de ce que j'ai vu mes connaissances trans l'être.
Jamais le complexe d'une connaissance cis ne m'a fait avorter une soirée. Celui d'un dysphorique, oui.
Je n'ai jamais vu de mec cis pleurer, refuser de sortir, s'enfermer ou faire une crise d'angoisse devant son reflet. Un dysphorique, si.ah ouai
perso je ne sais pas, bien que moi même trans je ne fréquente pas ce milieu ni ces gens
je n'ai jamais eu de haine de moi au point de ne pas sortir, me mutiler, etc et ça me semble vraiment abusif
Pourtant ça existe, c'est fréquent, et suffit de voir les posts de l'op et son obsession pour le corps de mec' (et la haine qu'il décrit en lui) pour réaliser que c'est loin d'être improbable.
Je vais devoir vous laisser, du coup.
Chacun décide de sa voie, mais personnellement, je suis content de pouvoir retrouver ma femme qui m'attend dans la piscine, et surtout, de retrouver un sourire sur son visage androgyne parce que ni ses courbes ni le regard des autres ne lui font plus vivre un enfer.
Le 24 août 2019 à 15:37:11 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:36:16 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:33:11 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:24:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:21:45 Ameloblaste a écrit :
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
oui, enfin les complexes de taille les kheys du forum y connaissent quelque chose avec leurs 10 000 topics par jour à ce sujet
à ma connaissance, les premiers à faire des opérations d'allongements des jambes pour gagner 5/7 cm ce sont des hommes cisgenres pas des transgenres
le mal-être c'est pas quelque chose de propre aux transNon. Mais il est excessivement présent chez les personnes trans.
L'opération des jambes est en soi rarissime, normal que peu de trans y touchent.
Mais proportionnellement, les FFS, les opés de pomme d'Adam, les opés du bas, les mammec (qui, dans un monde idéal et militant où le passing n'est pas important, ne devraient pas exister) sont bien plus pratiquées par des trans.
Qu'on ne me dise pas que les trans sont aussi sujets aux complexes que les cis. J'ai jamais vu de cisgenres être mal dans sa peau (même, et je pèse mes mots, pour ceux qui sont anorexique ou ont des pulsions automutilatoires et j'en sais quelque chose, je me suis investi dans une assoc se victimes de pédophilie...) à un dixième du niveau de ce que j'ai vu mes connaissances trans l'être.
Jamais le complexe d'une connaissance cis ne m'a fait avorter une soirée. Celui d'un dysphorique, oui.
Je n'ai jamais vu de mec cis pleurer, refuser de sortir, s'enfermer ou faire une crise d'angoisse devant son reflet. Un dysphorique, si.ah ouai
perso je ne sais pas, bien que moi même trans je ne fréquente pas ce milieu ni ces gens
je n'ai jamais eu de haine de moi au point de ne pas sortir, me mutiler, etc et ça me semble vraiment abusifPourtant ça existe, c'est fréquent, et suffit de voir les posts de l'op et son obsession pour le corps de mec' (et la haine qu'il décrit en lui) pour réaliser que c'est loin d'être improbable.
après je sais que j'ai la chance d'avoir toujours eu un physique féminin (ce qui m'a orienté vers l'idée de transitionner)
on m'a prit plusieurs fois pour une fille alors que je n'étais même pas bien rasé
j'ai toujours eu des hanches assez larges
j'imagine que c'est de la chance / ou plutôt au contraire ce qui m'a poussé à transitionner car au moins je pouvais correspondre à un idéal et que l'idéal masculine (musclé, etc) m'a toujours débecté
et comme je l'ai dit, voir des gens payer des dizaines de milliers d'euros pour se faire un visage qui n'est juste pas le leur, ça me dérange un peu
certes, quelques opérations banales pour affiner le nez ou la machoire pourquoi pas puisque c'est commun chez les cis également
mais voilà, après c'est aux médecins de mettre des barrières aussi
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire au sens du sexe ?
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
et tu penses pas que l'on pourrait reconnaître l'existence d'un troisième sexe/genre au choix qui est un intermédiaire entre l'homme tel qu'on le connaît et la femme telle qu'on la connaît
ce concept est vieux comme le monde en Inde et en Amérique, alors pourquoi pas s'y intéresser
la Thaïlande a beaucoup de trans et ça ne pose pas de problèmes
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
Tu préconises d'arrêter de placer des attentes sur quelqu'un sur la base de son sexe, c'est bien ça ?
Le 24 août 2019 à 15:46:50 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
Tu préconises arrêter de placer des attentes sur quelqu'un sur la base de son sexe, c'est bien ça ?
Je le préconiserais, si c'était réalisable. Malheureusement ça ne l'est pas et les gens ont besoin d'étiquettes (marketing, culturelles, pour la religion ou la tradition), et on est pas (je m'inclus là dedans) suffisamment matures en tant que civilisation pour porter un regard indulgent sur la différence de chacun.
Le 24 août 2019 à 15:46:39 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
et tu penses pas que l'on pourrait reconnaître l'existence d'un troisième sexe/genre au choix qui est un intermédiaire entre l'homme tel qu'on le connaît et la femme telle qu'on la connaît
ce concept est vieux comme le monde en Inde et en Amérique, alors pourquoi pas s'y intéresser
la Thaïlande a beaucoup de trans et ça ne pose pas de problèmes
Virtuellement, une troisième catégorie sociale qui serait reconnue comme a part pourrait être intéressante.
Le 24 août 2019 à 15:50:00 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:46:39 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
et tu penses pas que l'on pourrait reconnaître l'existence d'un troisième sexe/genre au choix qui est un intermédiaire entre l'homme tel qu'on le connaît et la femme telle qu'on la connaît
ce concept est vieux comme le monde en Inde et en Amérique, alors pourquoi pas s'y intéresser
la Thaïlande a beaucoup de trans et ça ne pose pas de problèmesVirtuellement, une troisième catégorie sociale qui serait reconnue comme a part pourrait être intéressante.
c'est déjà le cas au Pakistan, en Inde et dans plusieurs autres pays
les clercs musulmans pakistanais ont même autorisé les mariages entre ce troisième genre et les hommes
je vois pas en quoi une telle idée serait aussi absurde alors qu'on a pleins d'évidences que des gens ne se reconnaissent pas dans le schéma homme-femme hétérosexuels (car évidemment l'homosexualité est toujours bannie, et la tolérance vis à vis des gays restent hypocrite)
Le 24 août 2019 à 15:51:40 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:50:00 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:46:39 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:43:46 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:42:15 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:35:55 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:34:34 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:28:47 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:22:10 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Le fait qu'on considère le genre comme pendu au regard social est pour moi un premier changement d'autant plus mauvais qu'il est réducteur pour la femme comme pour l'homme.
Le genre féminin et le genre masculin existent, et ont une dimension sociale. C'est d'ailleurs ce qu'on nous apprend en école de médecine et c'est lui, cet aspect social, qui détermine la manière dont on prend soin de soi, dont on se soigne, dont on consomme.
Mais que ce genre définisse la femme ou définisse l'homme est, pour moi, une aberration. Car ça t'enferme dans un carcan social dont tu ne peux déroger que moyennant une transition lourde et médicalement contraignante.
Certains disent qu'il est plus réducteur de définir la femme ou l'homme d'après des schémas biologiques... Et je ne suis pas d'accord. Parce que ta biologie, dans ta vie, ne t'empêche pas d'être qui tu veux, qui tu as envie d'être. Dans toute la diversité spirituelle, morale, personnelle et sociale que ça entend.
Si on te définit par une étiquette sociale, alors on te définit par des comportements qui font ce que tu es dans le regard des autres. Et ça laisse bien moins de marge de manoeuvre. Parce que tu te retrouves à correspondre à des attentes pour être validé.
J'ai du mal à extraire une affirmation à vocation normative de toutes ces descriptions.
L'affirmation sociale remise en question c'est : genre = social = ce qui fait de toi une femme ou un homme.
Je trouve ça immondement réducteur. Et je développe pourquoi.
"Ce qui fait de toi une femme ou un homme", tu veux dire le sexe ?
Dans le regard moderne, ce serait le genre (social).
Pour moi, ça devrait être le sexe (biologique) car tu peux cultiver derrière ce que tu veux en termes de morale, de personnalité, de passions et convictions, plutôt que de t'enfermer dans une regard social pour le reste de ta vie.
et tu penses pas que l'on pourrait reconnaître l'existence d'un troisième sexe/genre au choix qui est un intermédiaire entre l'homme tel qu'on le connaît et la femme telle qu'on la connaît
ce concept est vieux comme le monde en Inde et en Amérique, alors pourquoi pas s'y intéresser
la Thaïlande a beaucoup de trans et ça ne pose pas de problèmesVirtuellement, une troisième catégorie sociale qui serait reconnue comme a part pourrait être intéressante.
c'est déjà le cas au Pakistan, en Inde et dans plusieurs autres pays
les clercs musulmans pakistanais ont même autorisé les mariages entre ce troisième genre et les hommes
je vois pas en quoi une telle idée serait aussi absurde alors qu'on a pleins d'évidences que des gens ne se reconnaissent pas dans le schéma homme-femme hétérosexuels (car évidemment l'homosexualité est toujours bannie, et la tolérance vis à vis des gays restent hypocrite)
Les relations homme-troisième genre y sont tolérées mais pas les relations homme-homme ?
Le 24 août 2019 à 15:49:10 Ameloblaste a écrit :
Je le préconiserais, si c'était réalisable. Malheureusement ça ne l'est pas et les gens ont besoin d'étiquettes (marketing, culturelles, pour la religion ou la tradition), et on est pas (je m'inclus là dedans) suffisamment matures en tant que civilisation pour porter un regard indulgent sur la différence de chacun.
Okai, ouais, c'est ce que j'entends quand je dis "le genre est une construction sociale dont on se passerait bien" perso.
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- 24 août 2019 à 13:04:16
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