[TRANS] Je veux faire une transition FtM
Le 24 août 2019 à 15:10:25 -Aetheris- a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:07:36 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
Corrige moi si je me trompe, mais on se fout un peu de ton anecdote personnelle, le consensus scientifique actuel est que la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie.
Bah voyons
Quand je dis "corrige moi", j'attends un peu plus qu'un "non" moqueur en fait.
Est ce que tu peux justifier ton avis sur le sujet par des arguments empiriques ?
Le 24 août 2019 à 15:11:47 MagePuissant a écrit :
j'ai eu ma dose journalière de progrès sur ce topic ça fait plaisir
Et la journée n’est pas encore terminée
Le 24 août 2019 à 15:07:36 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
Corrige moi si je me trompe, mais on se fout un peu de ton anecdote personnelle, le consensus scientifique actuel est que la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie.
Je te corrige, car tu te trompes.
Il y a un manque de données considérable sur les personnes dysphoriques qui ne transitionnent pas. Car elles sont automatiquement plus considérées comme trans et sont perdues de vues par les psy.
Ma femme est la preuve que ce n'est pas la seule alternative possible. Et si son expérience permet de remettre en question un préavis erroné (dysphorie = transition pour être soigné), alors non, on ne se fout pas de l'anecdote.
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrières
Le 24 août 2019 à 15:10:39 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:09:30 Sinnous a écrit :
Tu te rendras vite compte que la transition n'est en aucun cas la solution à tes maux.si tu le dis alors je suis convaincu
Par contre j'ai pas lu le topic, donc je me sens obligé de mentionner que toute la littérature s'accorde à dire qu'il y a des solutions alternatives aux traitements physiques qui sont à discuter avec un spécialiste avant d'envisager la chirurgie hein.
T'en es où dans cette démarche là l'auteur ?
Le 24 août 2019 à 15:11:47 MagePuissant a écrit :
j'ai eu ma dose journalière de progrès sur ce topic ça fait plaisir
encore une fois, rien à vori avec le "progrès"
les trans ont toujours existés, certes avant ils n'avaient pas une telle médiatisation mais ils existaient
voir les waria en indonésie, les hijras en inde, les mukhannatun en Arabie
Le 24 août 2019 à 15:14:05 JVC-Censure160 a écrit :
Ca.ne me dérangerai pas si tout n'était pas payé par nous, si tu le t'afficher pas et si tu avais pas une armee de zombies pour te défendre.
concrètement, le budget alloué aux trans ça représente strictement rien
on parle de personnes qui représente 0,1 % de la population et dont beaucoup n'iront même pas jusqu'à l'opération par choix
sans parler de ceux et celles qui feront le choix d'aller voir des médecins plus compétents dans le privé ou à l'étranger
donc c'est un non-argument
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrières
Je n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Le 24 août 2019 à 15:13:38 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:07:36 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
Corrige moi si je me trompe, mais on se fout un peu de ton anecdote personnelle, le consensus scientifique actuel est que la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie.
Je te corrige, car tu te trompes.
Il y a un manque de données considérable sur les personnes dysphoriques qui ne transitionnent pas. Car elles sont automatiquement plus considérées comme trans et sont perdues de vues par les psy.
Ma femme est la preuve que ce n'est pas la seule alternative possible. Et si son expérience permet de remettre en question un préavis erroné (dysphorie = transition pour être soigné), alors non, on ne se fout pas de l'anecdote.
Okai, mais t'as complètement raté ce que j'étais en train de dire.
Mot pour mot, j'ai dit "la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie".
Je n'ai ni dit que c'était le seul, ni dit que c'était quelque chose à faire sans y réfléchir, juste qu'il est "efficace".
C'est vrai que le terme est assez vague, je vais donc détailler ce que j'entends par là :
Après discussion avec un spécialiste, il est souvent tout à fait raisonnable de conclure qu'une transition devrait être faite pour guérir la dysphorie.
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
moi non plus je ne suis pas pour la deconstruction du genre
je pense que les trans sont une anomalie (voulue par Dieu, car même si les conservateurs me rejettent je reste persuadée de la véracité de la parole du Christ) au même titre que les hermaphrodites (sauf que dans le cas hermaphrodite c'est constatable physiquement dès la naissance)
le schéma de la Génèse Homme + Femme est un idéal, mais la réalité est plus complexe avec les personnes incapables de donner la vie (les stériles), les homosexuels (qui ne le sont pas par choix) ou les hermaphrodites
pour moi ça reste un idéal, ce qu'on doit présenter, mais ça signifie pas qu'il n'y ait rien à côté
l'Eglise catholique perpétue ce schéma d'une prétendue perfection de l'oeuvre divine et que Dieu n'a pu se tromper
la transition m'a rendue plus heureuse, socialement comme intimement
j'aimerais juste que la castration soit rendue légale pour les hommes non dysphoriques (pour des choix spirituels par exemple, comme Origène)
et j'aimerais aussi qu'on cesse de présenter les trans comme des Frankenstein des temps modernes et comme quelque chose qui n'a jamais existé avant la Seconde Guerre Mondiale car c'est simplement faux
les trans du passé n'avaient certes pas les hormones, donc elles se castraient (comme le font toujours les hijras en Inde qui n'ont pas accès aux hormones)
et pour les femmes c'est généralement un peu plus simple de passer pour le sexe opposé, même si elles n'auront pas une barbe aussi fournie elles peuvent facilement passer pour des hommes
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.
Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
Le 24 août 2019 à 15:15:53 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:11:14 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:05:13 nubiannopique a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
comment elle est parvenue à apaiser sa dysphorie ?
Ça a été très très très long. C'est allé très lentement, et il a fallu s'accrocher.
On a fonctionné petit a petit en apprenant à se réapproprier nos corps (j'avais des soucis avec mon corps mais pour d'autres raisons). Le sport, mais pas dans une optique de transformation forcée du corps : dans une optique de l'apprivoiser, de se l'approprier, de le faire fonctionner et surtout, le faire progresser.
Elle/on a dû apprendre à se confronter au miroir, aux limites mais aussi aux forces de nos corps respectifs. On a également travaillé sur le rapport à l'autre, son regard, et pour elle, sur le fait que 'un corps de mec' ne signifie rien d'autre qu'une description. Pas d'une définition de ce qu'on doit être, pour être valide.
Y a eu un gros travail sur la sexualité, aussi. Il a fallu qu'on la réinvente.
L'alimentation, aussi : nourrir son corps, le tenir en bonne santé, apprendre à lui faire plaisir pour établir à défaut d'une franche amitié, une cordiale cohabitation avec son corps.
Apprendre à se débarrasser des complexes : lui faire arriver à mettre des shorts malgré ses poils, arrêter de s'appelait/bander la poitrine (qui lui laissait les seins violets, parce qu'elle était trop mal pour enlever son binder la nuit) et remplacer ça par des brassières de sport un peu compressives mais respectueuses de l'anatomie.
Il a fallu en discuter avec ses amis, il a fallu qu'elle intègre que son corps ne changeait rien à son être au monde. Qu'elle n'était pas moins valide en tant que femme avec son physique qu'en tant qu'homme.
La voir arriver à aller à la piscine, mettre des shorts, retrouver goût à la vie lui m'a rempli d'une joie énorme.
dans ce cas je lui souhaite d'être heureuse
mais tout le monde n'y parviendra pas, c'est donc que la transition peut-être une solution
le problème éthique, c'est plus la chirurgie que la transition en elle même
il faut imposer une éthique aux médecins, ils ne doivent pas accepter tout type de chirurgies juste pour se masculiner / féminiser
alors certes, refaire un peu la machoire ou le nez certaines femmes biologiques trop masculines le font aussi, alors pourquoi pas
mais il faut mettre des barrièresJe n'ai pas dit que la transition n'aidait personne. J'ai dit qu'elle n'était pas la bonne solution pour tout le monde.
Même si ma conviction intime voudrait que c'est la société qui soit malade, et qui mérite des changements (et la déconstruction absolue du genre n'en est pas un bon, à mon avis).
Ça m'intéresse, est ce que t'as des changements en tête ?
De ce que je comprends on a le même avis sur la question en fait, je l'ai juste formulé dans une apparence un peu plus en défense de la transition en réaction aux posts précédents, de Aetheris par exemple.
Avec le budget alloué pour ces conneries on pourrait soigner des astigmates, des cataractes et plein d autres trucs vraiment contraignants.
Le 24 août 2019 à 15:18:41 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:13:38 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:07:36 MusicIsMath a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:04:07 Ameloblaste a écrit :
Le 24 août 2019 à 15:02:08 mochepourdevrai a écrit :
Le 24 août 2019 à 14:52:50 Ameloblaste a écrit :
Ma femme a une dysphorie qui a été accentuée par son environnement. Ses proches (quasiment tous des gars), ma famille (qui n'a pas raté une occasion de l'humilier sur sa masculinité), ses profs qui arrêtaient pas de la vanner sur son apparence ou ses goûts.Y a eu une période où c'était pas simple du tout pour elle. Elle avait du mal à sortir, à faire du sport, à se voir nue, à avoir des relations sexuelles, tout ça parce que le monde lui faisait comprendre que sa personnalité n'était pas convenable pour une femme. Que c'était celle d'un homme.
Mon père l'a exclue d'un mariage où elle souhaitait se présenter en costume, c'est déjà arrivé qu'on lui cracher au visage où qu'on l'insulte/l'a frappe dans la rue.
Je pense malgré tout que transitionner n'aurait pas été une bonne idée. Néanmoins, tu peux passer par MP et je te donnerai des adresses de psys dits trans friendly si tu ne les as pas déjà.
je viens de relire
je doute pas que ça a du etre compliqué, mais de ce que tu dis, jai vraiment plus limpression que dans son cas cetait vraiment "garçon manqué rejeté par les autres" et que par dépit elle a penser a transitionner afin detre acceptédis moi si je me trompe, mais moi ce nest pas ça
Oui, tu te trompes. D'ailleurs si tu vas discuter avec elle ne lui dis pas que c'est un garçon manqué. C'est vexant.
Elle a sincèrement hésité parce que ça aurait pu soulager sa dysphorie à l'époque où elle la ressentait. Elle a vu des psys et fréquenté des assos.
Elle est la preuve (gênante, pour certains) que la dysphorie ne s'apaise pas forcément par la transition.
Corrige moi si je me trompe, mais on se fout un peu de ton anecdote personnelle, le consensus scientifique actuel est que la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie.
Je te corrige, car tu te trompes.
Il y a un manque de données considérable sur les personnes dysphoriques qui ne transitionnent pas. Car elles sont automatiquement plus considérées comme trans et sont perdues de vues par les psy.
Ma femme est la preuve que ce n'est pas la seule alternative possible. Et si son expérience permet de remettre en question un préavis erroné (dysphorie = transition pour être soigné), alors non, on ne se fout pas de l'anecdote.
Okai, mais t'as complètement raté ce que j'étais en train de dire.
Mot pour mot, j'ai dit "la transition est un moyen efficace de résoudre ses problèmes de dysphorie".
Je n'ai ni dit que c'était le seul, ni dit que c'était quelque chose à faire sans y réfléchir, juste qu'il est "efficace".C'est vrai que le terme est assez vague, je vais donc détailler ce que j'entends par là :
Après discussion avec un spécialiste, il est souvent tout à fait raisonnable de conclure qu'une transition devrait être faite pour guérir la dysphorie.
Non, une transition ne devrait pas être faite (dans le sens, premier choix clinique) pour apaiser la dysphorie. La première intention ne devrait pas être la transition.
Peut être envisagée, oui, bien sûr. Doit ou devrait être, non, absolument pas. Et là, je suis pas tout seul mais je parle de discussion avec des spécialistes (psychiatres, même réputés trans friendly, psychologues, endocrinos, sexologues, ergothérapeutes...) car t'en fais pas, avec ma femme, on en a vu défiler.
Le 24 août 2019 à 15:21:45 Ameloblaste a écrit :
Je précise juste, d'expérience, pour avoir eu un bel aperçu du milieu.Les personnes transgenres qui transitionnent, avec tout le respect que je leur dois, sont souvent des personnes mal dans leur peau. Et la transition, si elle peut apaiser certains aspects de la dysphorie, ne la guérit pas. Car vous (et ce n'est pas une insulte) ne serez jamais des hommes ou des femmes cisgenres.
J'ai souvenir d'un gars trans que ma femme a porté sur ses épaules lors d'une pride parce qu'il complexait à mort sur sa taille. J'ai souvenir d'un autre qui a fait une attaque de panique à l'idée de venir avec nous faire du shopping car il avait peur que ça fasse pas assez masculin. j'ai souvenir d'un autre qui refusait de fréquenter autre chose que le cercle LGBTQI.
Je n'ai, pour l'instant (je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je n'en ai jamais vu)... Jamais rencontré de personne trans qui soit agréable à fréquenter, qui soit dans un rapport totalement franc et ouvert et qui ne cumule pas les comorbidités. Il y a toujours un mal-être de fond. Une douleur que tu sens dans le fond des yeux. Une haine de son corps enfouie, mais pas éliminée.
oui, enfin les complexes de taille les kheys du forum y connaissent quelque chose avec leurs 10 000 topics par jour à ce sujet
à ma connaissance, les premiers à faire des opérations d'allongements des jambes pour gagner 5/7 cm ce sont des hommes cisgenres pas des transgenres
le mal-être c'est pas quelque chose de propre aux trans
C'est plus simple de faire de la chirurgie pour t'affirmer femme que de faire un penis.
Dans tout les cas bonne chance.
Le 24 août 2019 à 15:24:41 Krazlix5 a écrit :
C'est plus simple de faire de la chirurgie pour t'affirmer femme que de faire un penis.Dans tout les cas bonne chance.
non mais l'opération de changement de sexe FtM est clairement à déconseiller, elle ne présente aucun intéret sur le plan physique
juste de la douleur et des marques
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- 24 août 2019 à 13:04:16
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