[RISITAS - NOVEL] Ma réincarnation en mort-vivant (arc 4)
Pendant quelques minutes encore, je reste pantois, fixant l’oeil astral, soutenant son regard avec la défiance de celui qui n’a rien à perdre. Finalement, la lueur s’éteint et le ciel reprend sa couleur sombre et imperturbable. Le voile de la nuit recouvre alors les montagnes alentour. Je réalise alors le désespoir de ma situation. Isolé en ces terres incultes bercées par les ténèbres.
Peut-être que l’entité qui irradiait de lumière les envieront n’en avait pas après moi ? Après tout, la chaîne de montagnes est vaste et plusieurs groupes sont répandus le long de son étendue.
Ce maigre réconfort en tête, je me tourne vers mon armée patibulaire dont les derniers membres s’extirpent à peine des sous-sols.
- Restez tous ici et protégez cet endroit.
En d’autres circonstances, j’aurais quitté les lieux sans me retourner. Mais je me sens lié à ce temple en ruine, d’une manière que je ne m’explique pas. De plus, j’ai le sentiment qu’une base où je pourrais me retirer ne sera bientôt pas superflue.
Le plateau, bien qu’assez dégagé pour recueillir l’imposante construction détruite, est relativement à l’abri des regards et il n’existe que quelques moyens d’y accéder, par des sentiers pour la plupart accidentés. De plus, maintenant que l’endroit est nettoyé, que le « roi » a été anéanti, je doute que les mages puissent facilement ouvrir un portail vers sa position sans aucune énergie particulière pour leur servir de balise.
Je songe alors que je n’ai pas même pris le temps de regarder en détail mes nouvelles compétences liées à la classe de Liche et m’apprête à regarder ma fiche… lorsqu’une succession d’éclairs, jurant totalement avec le calme ambiant, viennent éclater tout autour de moi.
Et à l’impact de chacun d’eux apparaît une silhouette en robes, mon analyse est formelle.
Agents de la cour dormante.
Ils sont une dizaine, chacun chargé d’une énergie hostile qui aurait fait dresser mes poils si j’en avais.
Tous les morts que j’ai ramenés se tournent instantanément vers eux. Et d’un seul mouvement, s’élancent dans leur direction. Mais un des sorciers s’avance et, sans qu’il n’effectue le moindre geste, affecte toutes les créatures qui se mettent à détaler dans toutes les directions, disparaissant dans les montagnes. Même Banilego et Snayek reculent, avant de disparaître à leur tour en contrebas.
L’horreur me gagne également lorsque je pose mon regard sur l’individu : Ruben. Ou devrais-je plutôt dire : la créature qui se fait appeler Ruben.
Pourtant, je ne suis pas pris d’une envie folle de m’enfuir, comme mes sbires. Mais je l’aurais fait, si je pensais avoir une chance d’échapper à cette congrégation inoportune.
Ruben se tourne vers moi, et une autre silhouette s’approche à ses côtés. Une mince forme drapée que je reconnais malheureusement fort bien. Je n’ai pas besoin d’attendre qu’elle prenne la parole pour savoir de qui il s’agit.
- Tu vas enfin payer pour tous tes crimes, monstre !
Serra… si l’on excepte Saren, elle fait partie de mes premières ennemies. Et la liste ne fait que s’allonger.
À ses côtés, Ruben étire un sourire confiant.
- Tu as quelque chose qui ne t’appartient pas.
D’un mouvement imperceptible, il manipule la trame et je ressens une pression similaire à un centre de gravité titanesque. De nulle part, l’orbe où était enfermé le roi apparaît, s’échappant de mon inventaire, pour atterrir entre les mains de Ruben.
- Il est temps de trouver un nouveau locataire pour l’artefact.
Lorsque je comprends les intentions de mon ennemi, je réagis instantanément : impossible que je me laisse enfermer là dedans !
En me voyant bouger, tous les mages m’encerclant se mettent en action, mais leurs gestes sont bien plus lents que les miens, tout comme leurs capacités.
Une barrière de magie commence à se former autour de moi, mais c’est déjà trop tard pour eux : la simple portion de mon mana déchargée dans mon attaque suffit à briser le début de leur formation magique. Une centaine de dagues d’os éclatent tout autour de moi, venant se ficher dans les corps de ceux n’ayant pas eux le temps d’invoquer une barrière magie.
Trois corps tombent au sol, avec l’allure de hérissons sanguinolents.
Le professionnalisme de mes assaillants me laisse admiratif. Aucun cri, aucune lamentation des survivants, déjà, chacun prépare son nouveau sortilège.
En vérité, le combat est totalement déséquilibré, ils n’ont aucune chance face à moi. Même la magie de Sera ferait pâle figure face à mes capacités actuelles. Mais ce serait sans compter Ruben, qui ne s’est toujours pas départi de son sourire assuré.
Au moment où il entre réellement en action, mes chances s’effondrent. Aurais-je encore la capacité de changer de corps, que cela n’aurait probablement pas suffi à échapper à son emprise.
Sans que je ne vois même un seul mouvement de sa part, d’ignobles tentacules d’un noir de jais s’échappent du sol à mes pieds et me frappent de toute part, chacune d’elle me donnant l’impression de peser une tonne, malgré leur vivacité incroyable. Elles cinglent mes bras et mes jambes, jusqu’à me maintenir étalé au sol, face contre terre.
Fixant devant moi, je vois apparaître les pieds du vieillard à l’air bonhomme. Puis, il pose l’orbe devant mon nez, s’accroupit et me fixe.
- Tout aurait pu se passer différemment.
En disant cela, son sourire disparaît. Il ne me regarde même pas, comme si je n’avais plus d’intérêt pour lui. Il donne une pichenette dans l’orbe, qui se met à rouler dans ma direction.
Le contact ne me fera pas mal, mais je l’appréhende tout de même. Ce n’est pas comme si le fait de se faire aspirer l’âme était agréable.
Mais au moment où l’orbe entre en contact avec moi, la sensation est différent de ce à quoi je m’attendais. Comme si l’on m’extirpait quelque chose, mais sans toucher à mon intégrité.
Je perçois alors, faisant barrière devant ma propre conscience, une existence aussi fine qu’un cheveu, mais dont la faiblesse apparente ne l’empêche pas de me protéger. Je n’arrive pas à entrer en contact avec, comme s’il s’agissait d’un être endormi, où à l’agonie, mais son aura ne fait aucun doute quant à son identité.
Alors tu te cachais encore au plus profond de moi ?
Sa résistance ne fait pas long feu face au pouvoir de l’orbe, et il se fait aspirer, subissant le sort qui aurait dû être le mien.
Même dénué de conscience et aux portes de la mort, l’âme de l’apprenti m’a instinctivement protégé, moi qui lui ai causé tant de problèmes. De quel genre de chevalier blanc s’agit-il ?
L’orbe est toujours en contact avec moi, mais maintenant qu’elle a trouvé un prisonnier, sa puissance ne tente plus aucune pression sur moi, elle est bien différente de celle qui aspirait tout se qu’elle pouvait. Et Jhin, inconscient à l’intérieur, n’a aucune chance de pouvoir agir comme le roi, à vouloir changer sa place avec moi.
Ruben ramasse l’orbe d’un air perplexe en voyant la faible brume stagnant lamentablement dans l’objet.
Moi, je ne bouge pas, feignant la mort.
- Étrange… comme c’est intéressant.
Il se place alors devant moi à nouveau.
- Inutile de faire semblant, me crois-tu stupide ?
D’une flexion, il se met de nouveau accroupie, mais cette fois approche sa tête prêt de moi, tout en me montrant l’orbe.
- Je ne sais pas de qui il s’agit, mais il fera l’affaire. Je vais le garder en souvenir.
Il marque une pause, avant de se redresser.
- Quant à toi… si tu refuses l’emprisonnement…
Je le vois me tourner le dos, avant d’ouvrir un portail, menant sans aucun doute à la tour d’argent.
- Tuez-le, détruisez son corps et réduisez son âme à néant.
En disant ces quelques mots, il disparaît dans la brèche, emportant avec lui l’âme meurtrie de Jhin.
À sa disparition, les tentacules lâchent lentement leur emprise, mais le mal est fait. Mon corps est brisé, et l’orbe s’est chargé de vider mon esprit de ses forces. Mon mana commence à peine à se recharger après avoir été aspiré par l’artefact.
Je n’ai pas même l’occasion de commencer un mouvement, avant que les déflagrations de magie ne s’abattent sur moi, désagrégeant mes os et consumant les lambeaux de ma robe d’apprentie.
La dernière chose que je vois est le visage de Serra, n’exprimant aucun contentement, figé dans un masque glacé.
- Que la source du mal disparaisse en ce jour.
Cette sentence est suivie d’une nouvelle déflagration, qui réduit en cendre les restes de mon corps squelettique et embrase mon âme d’une douleur insoutenable.
Ensuite, le néant.
La mort tant attendue, enfin.
Pourtant, après la violence des attaques, ma pensée devenue lointaine et chaotique me donne l’impression de se reformer. Je ressens toujours l’aura de Serra et de ses acolytes, je peux suivre leurs déplacements jusqu’au portail, avant qu’elles ne disparaissent.
Au loin, j’entends alors un appel, mon esprit entre en résonance avec lui.
je lis ça
Très content de ton retour et toujours d'aussi bonne qualitay
+Sweet
Avec l’impression d’être aspiré, mon esprit traverse la région à une vitesse de plus en plus folle à mesure que je m’approche de l’origine de l’appel. L’intégrité de mon âme se consolide petit à petit, et je commence à pouvoir voir autour de moi, mais ma progression est si rapide que je ne perçois rien de plus qu’une succession de paysages défilant en contrebas.
Aux montagnes succèdent une immense forêt, puis des plaines vallonnées et quadrillées par des routes encadrées de champs qui m’apparaissent minuscules depuis les hauteurs où je me trouve.
Comme un courant d’air, je défile et la vie et l’activité que je peux surplomber me semblent maintenant bien lointaines. Au loin, vers ce qui me semble être Astria, de la fumée l’échappe de manière inquiétante depuis plusieurs points.
Finalement, je commence à reconnaître vaguement l’endroit où je me trouve lorsque j’arrive en vue des hautes tours, que je peux pour la première fois embrasser dans leur totalité. Même de ma position, elles semblent immenses, éventrant les cieux de leurs pointes.
Les Terres sans nom, c’est d’ici que vient l’appel. Un mauvais pressentiment m’assaille. Ruben aurait-il décidé de s’assurer le scellement de mon âme ? Perçut la survie de mon esprit après l’attaque de ses sbires ?
Quoi que je fasse, je ne parviens pas à lutter contre l’attraction qui entrave mes mouvements. Et comme à mon inquiétude, je ressens l’origine de l’appel depuis l’une des tours, vers laquelle je me dirige à grande vitesse.
Mais à mesure que je me rapproche de l’édifice et que ce dernier grossit, je me rends compte qu’il ne s’agit pas de la tour d’argent. Pourtant, je ne suis pas rassuré pour autant.
Le bâtiment, dont la stature immense s’impose à moi à mesure que je file dans sa direction, est couvert de pierres acérées, agencées entre elles comme autant d’écailles sur le cou d’un dragon. Des flammèches écarlates éclairent la structure, mais la lumière semble étouffée et la lueur qu’elle offre ne se reflète pas sur les pierres d’un noir de jais.
C'est la tour d’Onyx. Je n’ai pas besoin de confirmation pour le savoir.
L’endroit d’où viennent les tueurs de Jhin. Là où l’on fait commerce du sang, et surement d’autres choses pires encore.
Au moment où je me dirige vers la façade de la tour, je me prépare à subir une douleur terrible. Mon âme se fera-t-elle transpercer par la pierre effilée ? Vais-je finir absorbé parmi d’autres âmes, utilisées pour protéger le bâtiment ? Ou au contraire, suis-je envoyé là pour affaiblir le bâtiment ?
Au lieu de ça, je ressens comme un picotement, tandis que je traverse la structure ainsi que ce qui me semble être une barrière magique, qui ne m’affecte pas plus que ça.
Et plutôt que de monter vers quelque salle d’incantation, je plonge au travers de salles d'études et de laboratoires, fonce vers le rez-de-chaussée puis au delà de plusieurs niveaux souterrains.
Finalement, l’attraction m’amène dans une pièce fermée aux murs de pierre nus. L’endroit, bien que vaste, n’est occupé qu’en son centre.
Tout autour d’un pentacle agrémenté de runes, une dizaine d’hommes en robes sombres psalmodie en coeur une litanie aux sonorités gutturale. Bien qu’il ne s’agit presque que d’un murmure, l’énormité de la pièce le renvoie en écho et chaque voix, amplifiant celle des autres incantateurs, s’élève comme un sifflement macabre et continu.
À chaque point d’intersection des dessins ésotériques gravés au sol se trouve un encensoir répandant des volutes de fumée, tamisant un peu plus l’endroit déjà obscurci par les rares torches couvertes accrochées aux murs.
Et tandis que les acteurs du rituel poursuivent leur litanie, sans percevoir ma présence, je me trouve tirée vers le centre de leur formation, jusqu’à finir en suspens au-dessus de leur macabre célébration.
En dessous de moi, le spectacle est pire encore : plusieurs corps nus, d’une blancheur surnaturelle, sont empilés les uns sur les autres, en un tumulus immonde de jambes et de bras, dans lequel je perçois quelques-uns des visages sans vie de ceux qui furent sans doute offerts en sacrifice pour m’appeler jusqu’ici.
Mais le plus étonnant est la présence de quatre autres personnes au sein même du pentacle. Je reconnais leurs robes comme celles d’apprentis. Trois d’entre eux se tiennent debout, encerclant le tas de cadavres, tandis que le dernier, assis en tailleur, surplombe ce dernier, comme s’il s’agissait d’un simple coussin. Chacun a le visage tourné vers le haut, vers ma position.
Je jurerais qu’ils me fixent, s’ils n’avaient l’air aux prises à une transe les paralysant aussi surement que moi. Ils ont les yeux révulsés et la bouche entre ouverte, duquel semble s’échapper leur énergie.
Même si je suis à peine plus qu’un fantôme, je ressens comme un frisson. Cette procession mascarade était-elle vraiment nécessaire ? S’ils voulaient m’appeler, ils auraient pu passer un coup de fil…
Mais j’ai bien peur que l’objectif de cette messe noire aille plus loin que la simple discussion, alors que la pression reprend de plus belle, et que je me dirige vers le groupe d’apprentis béats.
Au moment où j’entre en contact avec la conscience de l’apprenti assis au centre du cercle, je ressens une connexion avec tous les intervenants.
Les apprentis sont en effet dans un état second, probablement victimes-sacrifice dans cet odieux rituel. Leur conscience est comme éteinte, s’affaiblissant petit à petit. La magie en œuvre semble vouloir m’encrer dans le corps de l’individu auquel je suis attiré.
Au travers du pentacle, je ressens la conscience déchirée de ceux ayant été tués, plusieurs dizaines d’âmes torturées, dont l’énergie sert à alimenter le piège. C’est alors qu’un message apparaît.
Dévoreur d’âme : absorption activée.
Vous avez absorbé une âme.
Vous gagnez 46 points d’expérience.
Vous avez absorbé une âme.
...
L’un après l’autre, j’absorbe les pauvres hères, m’abreuvant de l’énergie piégée dans le cercle rituel. C’est alors qu’une voix s’élève et que j’aperçois un individu, resté en dehors de l’action. Il sort de l’ombre, s’approchant du cercle, écarquillant les yeux.
- Ils se passent quelque chose… l’énergie est en train de s’affaiblir. Ce pourrait-il que...
- Ne soyez pas ridicule, en 10 ans, le rite n’a jamais été concluant. L’un des sorciers a dû faire une erreur.
À mesure que les âmes disparaissent en mon giron, je me sens plus puissant… tout comme je ressens l’affaiblissement de l’attraction du sortilège. Je vois alors dans un recoin de la pièce, derrière l’homme s’étant avancé, un groupe d’individus assis à une table. Un jeu de cartes est posé devant eux, et la plupart restent concentrés dans leur jeu.
Comment peuvent-ils être si distants face aux atrocités se déroulant à côté d’eux ? Est-ce devenu une routine ?
- Il faut que je vérifie !
Tandis que j’absorbe les dernières âmes piégées, l’homme alerté effectue plusieurs mouvements et ses yeux se mettent à luirent légèrement.
Au moment où son regard perçoit la toile, ce dernier se fixe immédiatement sur moi, qui englobe totalement l’apprenti servant de catalyseur, et son visage blêmit.
L’homme semble vouloir ouvrir la bouche, mais cette dernière est prise de spasmes tremblants. Ses mains restent suspendues devant lui, figées, comme si le moindre mouvement lui était impossible.
Si l’aura concédé par mon titre de dévoreur d’âme a pu faire s’enfuir Saren, je n’ose imaginer ce qu’elle peut faire à un simple humain, fut-il magicien.
- Alors tu ne trouves pas les mots pour me donner raison ?
Autour de la table, les 5 autres individus commencent à s’intéresser à leur associé, certains posant leurs cartes sur la table.
- Laisse le Yisha. Ce n’est pas plus mal qu’il y en ait un ici qui se soucie encore de son travail. Aller, revient jouer Menon, ne déconcentre pas les autres.
Un rire parcourt l’assemblée, au moment même où l’appétit insatiable de ma compétence se tourne vers les autres âmes connectées au rituel.
Insidieusement, ma conscience se tend vers celle de l’un des mages en train d’incanter. Sa bouche cesse presque immédiatement de réciter, avant de se tordre de douleur.
Comme un feu virulent, ma conscience dévore la sienne, brisant sa volonté au travers du lien créé par le rituel. Son cri fut bref, comme le marteau sur l’enclume, mais se répercute avec violence dans la pièce. Puis, le sorcier s’effondre au sol, son corps sans vie entravant l’une des branches du pentacle.
D’un seul mouvement, les cinq individus en retrait se lèvent, certains gardant une main sur le dossier de leur chaise ou sur la table, comme pour se prémunir d’avancer au-devant du rituel. Aucun ne s’avance au niveau de l’homme tremblant, les yeux toujours rivés sur moi comme un rongeur piégé face aux yeux du serpent.
- Menon ! Qu’est ce qu’il se passe ? Qu’est ce que tu vois ?!
L’un des individus commence à former les gestes pour activer sa vision magique, mais il est arrêté par celle appelée Yisha.
- Arrête ! Tu ne vois pas ce que ça lui a fait ?
Un second sorcier participant au rituel s’effondre à ce moment, et la pression que je ressentais se libère un peu plus.
- Est-ce que ça veut dire que…
Les spectateurs semblent partagés entre la peur, l’excitation et le doute, l’un d’eux se contente de regarder la scène, deux doigts sur les lèvres.
À ce moment, l’un des participants arrête sa litanie, reculant de quelques pas.
A peine a-t-il le temps de se retourner pour échapper à son destin, brisant le lien de son âme avec la mienne, que sa peau se met à flétrir jusqu’à se qu’il tombe au sol inerte.
De l’autre côté du cercle, la dénommée Yisha finit à peine son sortilège qu’elle se met à hurler.
- LE PROCHAIN QUI ARRÊTE LE RITUEL PARTAGERA SON SORT !
Dès qu’elle dit cela, un autre sorcier tombe au sol, cette fois victime de mon absorption. Les autres lèvent les yeux sur leurs compagnons morts, avant de mettre le menton sur leur torse et continuer avec plus de vigueur leurs litanies.
Au moment où je pensais avoir une chance de m’échapper, la puissance du rituel s’intensifie et sa finalité semble se rapprocher de seconde en seconde.
Malgré toute ma volonté, j’ai conscience que je ne pourrais pas m’en sortir, peut-être même que l’absorption des participants renforce mon emprisonnement au milieu du cercle. Le contact avec les autres âmes du cercle me permet tout de même de comprendre la finalité du sort : lier mon âme au corps de l’apprenti central, consumant celle de son occupant ainsi que celle des autres apprentis.
Ma compréhension n’est pas totale, mais je sais une chose : mis à part les sorciers, aucun participant autre que le catalyseur, sur lequel ont été gravées plusieurs runes de protection, ne pourra survivre, quoi que je fasse.
Alors, la seule chose que je puise faire est de limiter les dégâts. Si les sorciers ont mérité la mort, je doute que ce soit le cas de ceux servant de sacrifice.
Concentrant toute la puissance de ma volonté, je m’extirpe de l’attraction du catalyseur et m’élève au-delà de la pile de cadavres sur laquelle il est posé. Si je n’avais tué plusieurs sorciers, et si dans leur mort ils n’avaient pas brisé la formation de gravures au sol, je doute que j’aurais pu faire cela.
Je me lance alors de toute ma force vers l’un des sorciers, mais plus je m’éloigne du centre du cercle, plus la pression est forte. L’attraction reprend peu à peu le dessus…
Si, dans ton inconscience, tu entends cela… je suis désolé. Il n’y a pas d’autre choix.
À regret, je profite de la puissance me ramenant au centre pour m’engouffrer à l'intérieur de l’un des apprentis se trouvant toujours debout, consumant son âme et prenant possession de son corps.
Le 25 novembre 2017 à 01:51:46 SapinFretillant a écrit :
Bien certains chapitres qui se sont fait 410ed ? ça me dégoûte.
Sauvegarde les au cas ou
sinon sweet sa hype trop
Sweet !
Je vais probablement repartir de zéro pour en faire une meilleure version, amplifiée, en travaillant plus chaque arc. Car je suis assez frustré au final de ne pas avoir fouillé plus l'univers et les relations entre personnages, là ça part trop sur un rush de l'intrigue sans forcément donner toutes les clés et les machinations secondaires que j'ai en tête.
En gros je n'ai fait que survoler sans m'attarder assez sur des points pourtant important. Sans parler du côté brouillon, la plupart des chapitre ont été fait à l'arrache. Chaque arc aurait mérité d'être à peu près aussi dense que ce qu'est l'intégralité actuelle de la fic. En gros pour comparer avec un light novel, dans ma tête un arc devrait presque correspondre à un tome.
Il y a plein de trucs passés à la trappe sur la version actuelle qui est très brouillon. Par exemple dans l'arc 1 il était prévu à la base toute une partie dans une ville humaine, avec plusieurs protagonistes, des compagnons qui finissent par protéger le héro face à la traque de l'église locale. Et du côté des nécromants, je voulais vraiment montrer leur culte, avec une grande partie infiltration. J'avais aussi en tête quelque chose en rapport avec la horde, mais je ne l'ai pas fait non plus, et le background de Sera aurait dû être vraiment plus détaillé.
Egalement, le héros gagne trop vite en puissance du coup, là j'en suis à un point où j'ai la flemme de mettre à jour sa fiche car en quelques chapitre il a gagné énormément de points partout, débloqué presque toutes les écoles de magie et presque atteint les dernières classes. Et il faut rajouter à ça que tout le côté divinité va rajouter une couche sur la fiche, avec tout un système particulier à gérer aussi, bref j'ai chier la courbe de progression en rushant.
J'hésite encore où le faire, probablement pas sur le 18-25 (la censure m'a saoulé, pas envie de me faire delete). Si ça reste sur JVC ce sera surement sur le forum écriture (je sais pas si c'est la dictature là bas comme sur le 18-25, dites moi), sinon je pense à aller sur Scribay (ça permet au moins d'avoir des retour sur la forme et le fond, leur système d'anotation est génial), éventuellement watpad (mais j'en doute).
Je vous tiens au courant. Là je vais me focus pour sortir quelque chose de propre et plus dense en étant aussi plus régulier.
N'hésitez pas à me donner votre avis, dans tous les cas je vous tiens au jus ici. Si vous voulez être sûr de pas louper le remake go mp, je vous donnerais le liens d'où ça se passe.
Edit : et la nouvelle version ne sera pas un Risitas. Honnêtement, si j'ai eu un gros moment où je n'écrivais plus ici, c'était aussi car c'est vraiment pénible de devoir mettre les stickers. Ca déplaira à certains, mais au moins je me concentrerais plus sur l'écriture.
Données du topic
- Auteur
- SapinFretillant
- Date de création
- 4 octobre 2017 à 15:20:21
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