[RISITAS - NOVEL] Ma réincarnation en mort-vivant (arc 4) sur JvArchive forum 18-25

4 octobre 2017 à 15:20:21

Bienvenue sur le nouveau topic de ma fic.

Si-dessous vous trouverez le sommaire des trois arcs déjà écrits. Le quatrième est en cours et sera posté ici même, à la suite. En vous souhaitant une bonne lecture.

Synopsis : Après une vie de no life puceau et asocial, notre héros finit par payer le prix de sa déchéance. En succombant, il repense à l'échec de son existence... tout serait tellement plus facile pour lui s'il vivait dans un univers de jeu vidéo, où la souffrance n'existe pas. Mais alors qu'il pensait son heure venue, il se réveil bien en vie. Plus surprenant encore : une interface apparait devant ses yeux. Cependant, ce n'est pas la seule surprise auquel il devra faire face, et il se rendra vite compte que tout n'est pas simple, surtout lorsque le corps dans lequel on est réincarné est celui d'un zombi.

Premier arc, une nouvelle vie :

Second arc, le royaume en guerre :

Troisième arc, l'apprenti :

Quatrième arc, la naissance d'un Dieu :

En cours...

[BF]_Nemesis

4 octobre 2017 à 18:02:02

Asgelouch[

4 octobre 2017 à 18:32:58

suite ou photo

Snayek

4 octobre 2017 à 19:39:25

Banilego_Yata

4 octobre 2017 à 21:15:17

Premier mana [[sticker:p/1kki]]

El_Feloux

4 octobre 2017 à 21:26:17

cheeeeza

4 octobre 2017 à 21:47:12

wesh wesh les amis

TrumpWon2

4 octobre 2017 à 21:51:02

first page

lucky1abt

4 octobre 2017 à 21:56:57

premier papyrus + sweet [[sticker:p/1kkr]]

DEUSUSVULTUS

4 octobre 2017 à 23:50:17

Sweet

[BF]_Nemesis

5 octobre 2017 à 12:05:25

sweet ?

Snayek

5 octobre 2017 à 13:04:10

Ycran

5 octobre 2017 à 18:04:47

JHINssou

5 octobre 2017 à 18:36:58

Ma dédi est morte [[sticker:p/1kks]]

J'étais aussi intéressant que le héros principal [[sticker:p/1lmk]]

Asgelouch[

5 octobre 2017 à 18:52:26

Le 05 octobre 2017 à 18:36:58 JhinSSOU a écrit :
Ma dédi est morte J'étais aussi intéressant que le héros principal

oui je t’appréciais aussi ... [[sticker:p/1kki]]
bon ... on va espérer qu'il pense encore a me faire une dédi [[sticker:p/1lmh]]

SapinFretillant

5 octobre 2017 à 21:07:53

Musique d’ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=bAVPmfmgmGs

Le silence lugubre de la cave m’offre un contraste qui me met mal à l’aise. Plus rien ne bouge, si ce n’est quelques araignées atrophiées, sortant de la poche d’oeufs éclatée au sol.

Toute motivation m’a quittée… je regarde mes doigts mortifiés et les replie mollement. Je suis seul. Seul et entouré de corps inertes. Un vague murmure crée par le vent ma parvient depuis le lointain, il provient de la trappe, en haut des escaliers, probablement ouverte. Que m’attend-il dehors ? Rien.

Longtemps, je reste simplement debout, sans bouger, laissant même ma robe décatie tombant au sol, révélant mon corps squelettique. Combien de temps exactement ? Je ne saurais le dire. Quelques minutes ? Quelques heures ? Ici bas, dans mon état, cela n’a pas d’importance.

Personne ne vient à ma rencontre. Mes anciens compagnons sont sans doute tous déjà là, gisants morts. Je me mets à fixer le cadavre de Banilego, puis celui de Snayek et j’essaie de ressentir quelque chose. Rien.

Je me sens tout de même responsable de leur sort. Une sorte de culpabilité m’anime et je renverse d'un coup le piédestal vide trônant sur l’autel central, avant de placer le corps du barbare sur ce dernier. Son énorme masse reposant sur la stèle et son teint livide lui donnent l’apparence d’un gisant. Je place ses deux mains jointes sur sa poitrine.

Si tu m’entends, Jhin, sache que je fais cela pour toi…

Je parcours alors ma fiche et mon livre des sorts… J’ai atteint le niveau 10 sans trop savoir comment, tant mes pensées étaient confuses lorsque je lutais contre l’empereur, j’ai énormément de points à la disposition. Mais je sais qu’ils ne vont pas faire long feu.

Magie primordiale.

Damnation éternelle
Coût : 2500 points de mana
Infiltrant sa magie jusque dans les limbes, l’invocateur y arrache l’âme ciblée, pour la ramener sur le plan matériel, faisant de sa cible un damné. L’âme ainsi manipulée occupe le corps utilisé comme catalyseur ou, à défaut, se change en spectre.
1000 points de compétences sont nécessaires pour débloquer ce sortilège.

La magie primordiale se ne comporte pas comme les autres magies. Non seulement il n’y a pas de rangs, tous les sorts y sont classés dans un unique onglet, mais en plus, il s’agit d’une magie totalement craquée. Le prix est exorbitant, mais les effets le sont vraiment abusé. J’avais vu rapidement ce sort de damnation en parcourant la liste, et l’avais considéré avec dédain, mais concrètement, il s’agit de quelque chose de proche d’une résurrection.

D’ailleurs, si seulement j’avais accès à une magie de guérison de plus haut rang, je suis convaincu que j’aurais à disposition un vrai sort de rappel à la vie. Mais bon…

J’investis 1000 points dans le sort primordial. Le mana n’est pas un problème, ma nouvelle classe a fait exploser ma réserve.

Attention, la magie primordiale affecte les lois divines.

Hein ? C’est la première fois qu’un message du système me met en garde. Le pop up est apparu au moment où j’ai appris le sort.

Est-ce que je risque de m’attirer les foudres des Dieux ? Bah… que m’importe de vivre ou mourir de toute façon. Je dois bien ça à Jhin.

Faisant face à l’autel où repose banilego, je commence à lancer le sort, en activant ma vision de la trame.

Cette fois, pas de couleurs différentes parmi les fils magiques qui parcourent le monde. Par contre, je sais que l’usage que je vais faire de la trame n’a rien d’orthodoxe. De plusieurs mouvements, j’enroule autour de mes doigts la toile, dans un ordre particulièrement précis, avant de briser une partie de la trame.

Ensuite, d’un geste vif, j’utilise les fragments arrachés, avant qu’ils ne se reforment et y concentrent mon énergie, les faisant fondre et se regrouper en un seul point. Les filaments que j’ai brisés, dépourvus des parties que j’ai accaparées, semblent incapables de se reformer correctement.

Alors, devant moi s’ouvre une brèche dans la réalité, un portail de la taille d’un miroir de table, au travers duquel s’offre à moi la vision d’un autre monde… d’un espace parallèle à celui où je me trouve. Tout y est identique… ou presque. L’autel, la pierre finement ciselée… mais il n’y a aucun corps, aucune trace de sang et l’orbe est toujours à sa place. Sans parler de l’absence de toute couleur.

La brèche me montre les limbes, je le sais, non pas à cause de l’absence de toute couleur autre qu’un gris monotone, mais à cause de la brume qui y flotte, en plusieurs nuages plus ou moins sombres. Là sont les âmes, là est leur prison. Il n’y a ni paradis ni enfer en ce monde.

Au-dessus de l’autel se trouve une brume particulièrement instable, mais incapable de bouger. Je vois quelques résidus au sol, marquant son cheminement, provenant de l’endroit où se trouvait il y a peu le corps de Banilego. Les esprits ne peuvent visiblement pas s’éloigner de l’endroit où se trouve leur corps dans le plan physique.

Néanmoins, en infiltrant les limbes grâce à ma magie, je parviens à faire bouger la brume jusqu’à l’ouverture que j’ai créée, mais ça me demande un effort considérable. J’ai alors conscience que la moindre erreur pourrait être dangereuse… en fait, le moindre faux pas pourrait anéantir mon existence, voire pire, me condamner à ces limbes. Sans mes capacités offertes par mon statut de joueur, cette opération m’aurait été tout bonnement impossible.

Une fois que l’âme de Banilego atteint le monde matériel, elle devient étonnamment légère, mais aussi particulièrement instable, comme si elle voulait s’échapper de mon emprise pour commencer à hanter le monde des vivants. Au lieu de ça, je la force à rentrer dans le corps inerte du barbare. Une fois stabilisée dedans, toute pression se relâche.

Alors, les yeux du sauvage s’ouvrent lentement, et il se met à fixer droit devant lui, d’un regard mort. Je ne dis rien. Est-ce que tout a fonctionné ?

Après quelques secondes, il se lève et se met assit face à moi, dans une suite de mouvement mécanique. Il a conscience de ma présence, mais cela ne le fait pas réagir. Je sais exactement quel genre d’expérience il est en train de vivre… il fait la connaissance avoir l’absence de sensation que donne la non-vie. Un être humain normal aurait eu ne serait-ce qu’un geste de recul en voyant ma face squelettique.

- Pourquoi tu m’as ram’né d’entre les morts, face d’os ?

Sa voix a perdu de son ton mordant, mais je souris intérieurement en entendant de nouveau le franc parler du barbare.

- En souvenir de Jhin…

En disant cela, je lui tourne le dos et me dirige vers Snayek, retirant l’épée faisant déborder ses tripes et le portant à son tour vers l’autel duquel Banilego se lève.

- Alors t’as vraiment buté Jhin, sale merde.

Je tourne ma face vers le barbare, le fixant un instant sans mot dire. C’est vrai que pour lui, je suis une sorte de monstre ayant pris le corps de son ami devant ses yeux. Peut-être même qu’il s’imagine que je me suis téléporté à sa place, en le faisant exploser, ou que sais-je… Je lui expliquerais plus tard. Au lieu de ça, je pose Saynek sur l’autel et m’apprête à le ramener également.

C’est alors qu’un violent coup vient s’abattre sur le côté de mon crâne, me faisant pencher la tête.

Vous êtes insensible aux armes non magiques.

Je me tourne et je vois Banilego, ma vieille épée en main, son visage jadis si prompt à traduire la colère totalement passive. Son teint est encore plus livide que lorsqu’il était vraiment mort. Alors comme ça, il peut attaquer son créateur ?

- Je n’ai pas tué Jhin. C’était même… mon ami. Mais l’entité qui était prisonnière dans cette pièce à prit possession de moi. Ce serait trop long à t’expliquer. Maintenant, laisse-moi sauver Snayek.

Le barbare me fixe de ses yeux morts, tandis que je m’occupe du gobelin.

L’opération se passe de la même manière, mais je remarque que les dégâts que j’ai précédemment causés à la toile ne se sont pas résorbés. Tant pis, de toute manière, la trame est assez grande pour pouvoir supporter quelques dégâts, non ?

Mais lorsqu’enfin je parviens à tirer l’âme du gobelin sur le plan matériel, une drôle de sensation me parcourt. La trame que j’utilise, à laquelle le sort le lie, se met à vibrer et à tirer sur mes sens, sur son énergie vitale.

Alors que jusqu’alors, malgré les difficultés et la pression, j’avais toujours l’impression d’être un marionnettiste jouant avec les fils de la magie, j’ai cette fois la sensation que ce lien est tout autre… comme si le contact avec la trame faisait de moi une proie, prise dans la toile d’une araignée.

La pression provient des limbes, et je fais tout pour accélérer le processus, sentant sur moi le poids d’une menace imminente.

Alors, une créature horrible apparaît depuis la réplique grisâtre du mur de la pièce, le traversant comme s’il était intangible. La chose semble avoir un corps humain, mais totalement déformer, chaque membre agrippant l’un des fils de la trame pour propulser la créature dans ma direction à la vitesse folle d’une bête rampante.

Sa face tourne sans cesse sur le pivot censé représenter le cou d’un homme, ses yeux, son nez, ses dents, se fondant les uns dans les autres d’une manière chaotique, sans jamais garder une place tangible.

Je reconnais alors vaguement l’être de mes souvenirs, celui qui se trouvait parmi les Dieux, celui qui enferma l’empereur.

L’être infâme semble prendre conscience que la brèche que j’ai ouverte pourrait se refermer d’une seconde à l’autre et s’élance dans un bon disgracieux dans ma direction.

Par chance, le rituel s’achève quelques instants avant que la bête ne m’atteigne et l’ouverture vers les limbes se referme devant moi dans un crépitement de magie.