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On a peur de ce qu'on ne comprend ni ne maîtrise.
La mort est la peur ultime de tout être humain. Elle est aussi le moteur qui pousse chacun à s'accomplir avant d etre pris par elle.
J'ai 32 ans. Personnellement, j'ai failli y passer quand j'étais enfant (9 ans). Une sale maladie mal prise en charge et j'étais à deux doigts d'y rester. J'avais peur de la mort (surtout que ma grand mère venait de mourir). Mais au moment où j'ai senti que j'allais partir, je me suis tout d'un coup senti apaisé. Prêt à partir paisiblement.
Depuis, j'espère que l'échéance sera le plus tard possible. Mais je n'en ai pas peur. Parce que je sais que quand elle viendra, je serai prêt à l'accepter et commencer la prochaine étape.
Crois moi Khey, quand le moment viendra tu seras prêt. Mais en attendant, prends soin de toi pour repousser l'échéance et vis à fond avant que ton tour ne vienne.
La question est : est-ce que la sensation que t'a eu, c'est toi même qui l'a crée volontairement ou si il s'agit d'une réaction automatique comme un instinct de survie par exemple
J'avais 9 ans khey. Je pense pas que j'aurais eu la lucidité de rationaliser tout pour me rassurer.
Vraiment, c'était une sensation où je me sentais partir. Ma vision se brouillait. Et je te jure que je voulais tout sauf partir. Je savais que je voulais vivre. Mais j'ai pensé à un moment qu'en fait j'aurais pas le choix qu'il faudrait partir. Et je te jure Khey que j'ai jamais connu une sensation similaire.
J'étais prêt. Serein, apaisé, et prêt à l'accepter
J'ai même écrit un poème sur cette expérience :
Quand le moment viendra,
Je partirai sans trembler,
Sache-le, j'ai déjà frôlé ce seuil,
Ce moment où le temps se fige, tel un écueil.
Mon âme, jadis errante,
S'est déjà détachée de mon enveloppe vivante,
Prête à franchir le voile,
Vers un monde de lumière, sans égale.
Je n'étais pas de ceux,
Qui défient la mort, orgueilleux,
Je m'accrochais à chaque souffle,
Aimant la vie, malgré ses ombres, malgré ses gouffres.
Mais un jour, j'ai vu,
Le calme au-delà de l'inconnu,
La sérénité m'a enveloppé,
Comme une douce étreinte, sans regret, sans désir de lutter.
Alors, quand viendra l'instant,
Je ne craindrai pas, j'irai de l'avant,
Car je sais, au fond de moi,
Que je serai prêt à m'en aller, quoi qu'il en soit.
Je partirai sans remords,
La paix au cœur, comme un trésor,
Car j'ai déjà fait une partie du voyage,
Et j'ai compris, que la fin n'est qu'un nouvel âge.
C'est fou, faut croire que quand on est persuadé que ça va arriver, on est tout a coup libéré de toute angoisse
