Topic de GusFrais :

Heidegger qui invente des mots sans les expliquer, on en TALK ou pas ?

Le 08 juillet 2024 à 14:02:45 :
On comprend rien putain heidegger c'est que ça ou il y a des passages qui sont lisibles ?

Magnifiques pages sur la science et la nécessité de la philosophie pour la penser :

Le « mouvement » véritable des sciences se produit dans la révision plus ou moins radicale et transparente pour elle-même des concepts fondamentaux. Le niveau d’une science se détermine par la mesure en laquelle elle est capable d’une crise de ses concepts fondamentaux. En de telles crises immanentes des sciences, le rapport entre le questionner positivement scientifique et les choses interrogées vient lui-même à chanceler. De toutes parts aujourd’hui, dans les disciplines les plus diverses, se sont éveillées des tendances à reconstruire la recherche sur des fondations nouvelles.

La science apparemment la plus rigoureuse et la plus solidement articulée, la mathématique, est entrée dans une « crise des fondements ». La lutte entre formalisme et intuitionnisme a pour enjeu de conquérir et d’assurer le mode primaire d’accès à ce qui doit être l’objet de cette science. La théorie de la relativité en physique doit sa naissance à la tendance à fixer le contexte propre de la nature, tel qu’il subsiste « en soi ». En tant que théorie des conditions d’accès à la nature elle-même, elle cherche à garantir par la détermination de toutes les relativités l’immutabilité des lois du mouvement, et elle se convoque ainsi devant la question de la structure du domaine qui lui est prédonné, devant le problème de la matière. En biologie se manifeste la tendance à questionner en deçà des déterminations de l’organisme et de la vie fournies par le mécanisme et le vitalisme, et à déterminer à neuf le mode d’être du vivant comme tel. Dans les sciences historiques de l’esprit, la percée vers l’effectivité historique a été encore renforcée par la tradition elle- même, c’est-à-dire par sa formulation et sa transmission : l’histoire littéraire doit devenir histoire des problèmes. La théologie est en quête d’une interprétation plus originelle de l’être de l’homme par rapport à Dieu, qui soit pré-dessinée par le sens même de la foi et qui demeure en lui. Lentement, elle recommence à comprendre l’aperçu de Luther, suivant lequel sa systématique dogmatique repose sur un « fondement » qui n’est point issu d’un questionnement primairement croyant, et dont la conceptualité non seulement ne suffit pas à la problématique théologique, mais encore la recouvre et la dénature.

C'est qu'en y'a du verglas sur les routes

Le 08 juillet 2024 à 14:01:24 :

Le 08 juillet 2024 à 13:58:50 :

Le 08 juillet 2024 à 13:57:16 :

Le 08 juillet 2024 à 13:56:32 :
Putin on dirait les raisonnements éclatés au sol de mon pote quand il fume des joints ahii

Est-ce que la chaise pré-existe au mot chaise ? Si oui, pourquoi en serait il différent du néant ? :)

OK, le néant existait avant qu'on le nomme... et ? :doute:

Et pourtant la langue ignore la question du néant, le néant c'est qui n'est pas. On pense toujours le néant à partir de la négation de ce qui est. Heidegger montre que c'est absurde :)

Mais c’est quoi le projet concrètement même si il avait raison quelles implications ça a ? https://image.noelshack.com/fichiers/2021/04/4/1611841177-ahiahiahi.png

Le 08 juillet 2024 à 14:09:22 :
C'est simplement le substantif du verbe "celer" :(

cf mes commentaires juste au dessus, le mot n'existe pas, point barre

tu peux pas juste créer des barbarismes et dire " c'est juste le substantif de tel ou tel mot " sans le justifier, alors même que la phrase use d'une négation (soutraite au célement) qui renverrait donc directement au décèlement, mot qui existe déjà

Il raconte absolument n’importe quoi. Faut arrêter de le lire

Le 08 juillet 2024 à 14:05:48 :

Le 08 juillet 2024 à 14:04:12 :

Le 08 juillet 2024 à 14:00:32 :

Le 08 juillet 2024 à 13:57:09 :
à lire ton paragraphe j'ai l'impression que ce qui est celé est ce qui ne vient jamais en présence, qui n'est jamais décelé ? contrairement à la possibilité du ne pas, qui est toujours présente dès que le quelque chose à nier est lui même présent ?
tellement infâme à lire

Oui c'est ça, mais je parle du mot " célement " , tu l'as lié au mot " celer " mais c'est pas évident : d'où vient l'accent ?

le " célement " désigne quoi ? l'action de cacher, de fermer ou ce qui est fermé ? :)

bah l'accent apparait comme dans décèlement par rapport à déceler je suppose :(
par contre conceptuellement c'est pas évident oui, je pense que ça désigne ce qui est celé mais jamais au sens totalement passif puisque j'ai l'impression que chez lui ce qui reste caché est codépendant de ce qui vient en présence :(

Si c'était aussi simple, pourquoi inventer un mot au lieu de simplement dire " est décelée " :)

je rappelle la phrase : " son origine est soustraite au célement " si pour toi célement (mot qui n'existe pas) est simplement le contraire de décelement, il aurait pu dire " " son origine est décelée " :)

il aurait peut-être mieux valu traduire comme ça https://image.noelshack.com/fichiers/2018/13/4/1522325846-jesusopti.png
c'est comme avec l'a-letheia, dans sa pensée ce qui est positif se transforme en soustraction, mais en même temps c'est ni vraiment l'un ni vraiment l'autre parce que rien ne précède vraiment l'autre

Le 08 juillet 2024 à 14:12:11 :

Le 08 juillet 2024 à 14:09:22 :
C'est simplement le substantif du verbe "celer" :(

cf mes commentaires juste au dessus, le mot n'existe pas, point barre

tu peux pas juste créer des barbarismes et dire " c'est juste le substantif de tel ou tel mot " sans le justifier, alors même que la phrase use d'une négation (soutraite au célement) qui renverrait donc directement au décèlement, mot qui existe déjà

Bah à la limite ça aurait pu être mis entre guillemets mais y'a très souvent des néologismes à partir d'un verbe. Ici ça veut simplement dire "l'action de celer quelque chose" par l'ajout du suffixe "ment" :(

Ah je comprend maintenant pourquoi les lecteurs ont l'air moins rationnel que des illettrés, à force de se remplir le crâne de non-sens en fait. https://image.noelshack.com/fichiers/2023/37/5/1694803863-dune-paul-content-sticker.png
Ail de guerrED https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633238927-reynouard-et-toi-berbere2souche.png
Même haie gueule est plus facile à lire https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633238927-reynouard-et-toi-berbere2souche.png
Les philosophes qui se la jouent philosophes c'est tellement infame àlire.

Le 08 juillet 2024 à 14:11:42 :

Le 08 juillet 2024 à 14:01:24 :

Le 08 juillet 2024 à 13:58:50 :

Le 08 juillet 2024 à 13:57:16 :

Le 08 juillet 2024 à 13:56:32 :
Putin on dirait les raisonnements éclatés au sol de mon pote quand il fume des joints ahii

Est-ce que la chaise pré-existe au mot chaise ? Si oui, pourquoi en serait il différent du néant ? :)

OK, le néant existait avant qu'on le nomme... et ? :doute:

Et pourtant la langue ignore la question du néant, le néant c'est qui n'est pas. On pense toujours le néant à partir de la négation de ce qui est. Heidegger montre que c'est absurde :)

Mais c’est quoi le projet concrètement même si il avait raison quelles implications ça a ? https://image.noelshack.com/fichiers/2021/04/4/1611841177-ahiahiahi.png

Il y a un impensé structurel non seulement de la science (la logique) et du langage qui est la question du néant, ce qui montre qu'il manque tout un pan du " réel " qui échappe à la science et la logique, Heidegger justifie donc la place de la métaphysique dans la pensée humaine

L'implication est aussi que l'être humain a une pré-compréhension du néant, qu'il s'évertue pourtant à taire : l'être humain fuit le néant alors même qu'il en a une compréhension instinctive. Cette pré-compréhension est l'essence de l'existence humaine qui le frappe lors qu'il angoisse :)

L'angoisse, c'est le vertige du néant qui s'exprime à partir de la connaissance de sa finitude, basiquement sa peur de la mort :)

Donc l'homme est un lâche qui fuit en permanence sa peur de la mort qui le menace en permanence :)

L’imprégnation de l’être-là par le comportement néantissant atteste la manifestation constante et sans doute obscurcie du rien, que seule l’angoisse originellement dévoile. D’où vient que cette angoisse originelle est le plus souvent réprimée dans l’être-là. L’angoisse est là. Elle sommeille seulement. Son souffle constamment tressaille à travers l’être-là. Au plus faible, à travers l’être-là « anxieux », et imperceptible pour les « oui, oui », et les « non, non » de l’affairé ; au plus proche à travers l’être-là rendu maître de soi ; au plus sûr, à travers celui qui se risque quant au fond. Mais cela n’advient qu’à partir de ce en vue de quoi il se prodigue, pour ainsi préserver l’ultime grandeur de l’être-là.

Le 08 juillet 2024 à 14:10:29 :

Le 08 juillet 2024 à 14:02:45 :
On comprend rien putain heidegger c'est que ça ou il y a des passages qui sont lisibles ?

Magnifiques pages sur la science et la nécessité de la philosophie pour la penser :

Le « mouvement » véritable des sciences se produit dans la révision plus ou moins radicale et transparente pour elle-même des concepts fondamentaux. Le niveau d’une science se détermine par la mesure en laquelle elle est capable d’une crise de ses concepts fondamentaux. En de telles crises immanentes des sciences, le rapport entre le questionner positivement scientifique et les choses interrogées vient lui-même à chanceler. De toutes parts aujourd’hui, dans les disciplines les plus diverses, se sont éveillées des tendances à reconstruire la recherche sur des fondations nouvelles.

La science apparemment la plus rigoureuse et la plus solidement articulée, la mathématique, est entrée dans une « crise des fondements ». La lutte entre formalisme et intuitionnisme a pour enjeu de conquérir et d’assurer le mode primaire d’accès à ce qui doit être l’objet de cette science. La théorie de la relativité en physique doit sa naissance à la tendance à fixer le contexte propre de la nature, tel qu’il subsiste « en soi ». En tant que théorie des conditions d’accès à la nature elle-même, elle cherche à garantir par la détermination de toutes les relativités l’immutabilité des lois du mouvement, et elle se convoque ainsi devant la question de la structure du domaine qui lui est prédonné, devant le problème de la matière. En biologie se manifeste la tendance à questionner en deçà des déterminations de l’organisme et de la vie fournies par le mécanisme et le vitalisme, et à déterminer à neuf le mode d’être du vivant comme tel. Dans les sciences historiques de l’esprit, la percée vers l’effectivité historique a été encore renforcée par la tradition elle- même, c’est-à-dire par sa formulation et sa transmission : l’histoire littéraire doit devenir histoire des problèmes. La théologie est en quête d’une interprétation plus originelle de l’être de l’homme par rapport à Dieu, qui soit pré-dessinée par le sens même de la foi et qui demeure en lui. Lentement, elle recommence à comprendre l’aperçu de Luther, suivant lequel sa systématique dogmatique repose sur un « fondement » qui n’est point issu d’un questionnement primairement croyant, et dont la conceptualité non seulement ne suffit pas à la problématique théologique, mais encore la recouvre et la dénature.

Oui c'est plus compréhensible déjà effectivement même si je pense qu'au delà de la sémantique il faut un gros bagage culturel pour tout comprendre.

Après ce que t'appelles un barbarisme c'est juste la conséquence du passage de l'allemand au français. L'allemand a beaucoup plus facilement recours à la substantivation que le français (c'est le cas de toutes les langues germaniques d'ailleurs) :(

Sinon pour appuyer le thème de l'Angoisse, voilà un magnifique poème qui résume bien la position de Heidegger sur le sujet :

Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l’incurable ennui que verse mon baiser:

Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes
Planant sous les rideaux inconnus du remords,
Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges,
Toi qui sur le néant en sais plus que les morts:

Car le Vice, rongeant ma native noblesse,
M’a comme toi marqué de sa stérilité,
Mais tandis que ton sein de pierre est habité

Par un coeur que la dent d’aucun crime ne blesse,
Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul,
Ayant peur de mourir lorsque je couche seul.

Le 08 juillet 2024 à 14:21:48 :
Après ce que t'appelles un barbarisme c'est juste la conséquence du passage de l'allemand au français. L'allemand a beaucoup plus facilement recours à la substantivation que le français (c'est le cas de toutes les langues germaniques d'ailleurs) :(

Non, Heidegger est paradoxalement horrible à lire en allemand car il subvertie en permanence les mots de l'allemand courant pour leur faire dire n'importe quoi. C'est littéralement un nouvel allemand qu'il propose

Le 08 juillet 2024 à 14:14:02 :

Le 08 juillet 2024 à 14:05:48 :

Le 08 juillet 2024 à 14:04:12 :

Le 08 juillet 2024 à 14:00:32 :

Le 08 juillet 2024 à 13:57:09 :
à lire ton paragraphe j'ai l'impression que ce qui est celé est ce qui ne vient jamais en présence, qui n'est jamais décelé ? contrairement à la possibilité du ne pas, qui est toujours présente dès que le quelque chose à nier est lui même présent ?
tellement infâme à lire

Oui c'est ça, mais je parle du mot " célement " , tu l'as lié au mot " celer " mais c'est pas évident : d'où vient l'accent ?

le " célement " désigne quoi ? l'action de cacher, de fermer ou ce qui est fermé ? :)

bah l'accent apparait comme dans décèlement par rapport à déceler je suppose :(
par contre conceptuellement c'est pas évident oui, je pense que ça désigne ce qui est celé mais jamais au sens totalement passif puisque j'ai l'impression que chez lui ce qui reste caché est codépendant de ce qui vient en présence :(

Si c'était aussi simple, pourquoi inventer un mot au lieu de simplement dire " est décelée " :)

je rappelle la phrase : " son origine est soustraite au célement " si pour toi célement (mot qui n'existe pas) est simplement le contraire de décelement, il aurait pu dire " " son origine est décelée " :)

il aurait peut-être mieux valu traduire comme ça https://image.noelshack.com/fichiers/2018/13/4/1522325846-jesusopti.png
c'est comme avec l'a-letheia, dans sa pensée ce qui est positif se transforme en soustraction, mais en même temps c'est ni vraiment l'un ni vraiment l'autre parce que rien ne précède vraiment l'autre

j'ai pas le niveau pour débattre qualité de traduction, en tout cas c'est une constante

faut attendre que Martineau fasse le job :)

Faut pas le lire c’est un nazi :(

(même s’il était avec Arendt ça change rien)

En fait si t'es un minimum intéressé par l'étymologie tu peux deviner le sens.

Le 08 juillet 2024 à 14:23:38 :

Le 08 juillet 2024 à 14:21:48 :
Après ce que t'appelles un barbarisme c'est juste la conséquence du passage de l'allemand au français. L'allemand a beaucoup plus facilement recours à la substantivation que le français (c'est le cas de toutes les langues germaniques d'ailleurs) :(

Non, Heidegger est paradoxalement horrible à lire en allemand car il subvertie en permanence les mots de l'allemand courant pour leur faire dire n'importe quoi. C'est littéralement un nouvel allemand qu'il propose

Je vois. J'ai un bagage philosophique très faible donc je te fais confiance camarade et je sais qu'il a cette réputation d'être imbitable :hap:

Le 08 juillet 2024 à 14:27:58 :
En fait si t'es un minimum intéressé par l'étymologie tu peux deviner le sens.

ah super :)

Données du topic

Auteur
GusFrais
Date de création
8 juillet 2024 à 13:51:49
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