[DOCU] L'ENFER SOUS LES MERS : LE DESTIN TERRIBLE DE CES SOUS-MARINS !

Le 27 juin 2024 à 14:36:20 :
Es-tu le khey qui bouclait sur les pyramides ?

Les pyramides ? Non, et ça me dit rien. C'était quoi exactement le sujet ?

Le 27 juin 2024 à 14:37:44 :

Le 27 juin 2024 à 14:36:20 :
Es-tu le khey qui bouclait sur les pyramides ?

Les pyramides ? Non, et ça me dit rien. C'était quoi exactement le sujet ?

Tape pyramide dans la barre de recherche. Un khey qui s'appelle Pyramidologue, complètement zinzin et dans une boucle.

Edit: il a du supprimer son pseudo et ses topics. Il n'en reste plus qu'un (avec la pastille verte)

Le 27 juin 2024 à 14:41:54 :

Le 27 juin 2024 à 14:37:44 :

Le 27 juin 2024 à 14:36:20 :
Es-tu le khey qui bouclait sur les pyramides ?

Les pyramides ? Non, et ça me dit rien. C'était quoi exactement le sujet ?

Tape pyramide dans la barre de recherche. Un khey qui s'appelle Pyramidologue, complètement zinzin et dans une boucle.

Edit: il a du supprimer son pseudo et ses topics. Il n'en reste plus qu'un (avec la pastille verte)

Ah ! Je viens de voir le topic effectivement (son dernier post remonte à février dernier).

Un beau topic qui permet de partager un sujet très fascinant. Pyramidologue a vraiment une connaissance impressionnante, on dirait un véritable expert.

Le 27 juin 2024 à 14:48:47 :
J'attends avec impatience les posts sur le Surcouf et la Minerve
Merci pour ce topax mon khey

De rien kheyou, merci à toi ! le Surcouf et la Minerve, deux sous-marins français si je me rappelle bien.

Deux tragédies sous-marines parmi les plus meurtrières... j'ai hâte de vous en parler !

Le 27 juin 2024 à 15:22:37 :
L'odeur du sous-marin

On va parler de ce sous-marin ici, mais c'est vrai que ça doit être quelque chose cette odeur.

5. La Minerve

C'est la première catastrophe sous-marine française qu'on aborde dans ce topic, après avoir évoqué un sous-marin américain et trois russes. C'est l'un des plus grands désastres de l'histoire française impliquant un sous-marin.

La Minerve était un sous-marin d'attaque français de la Marine Nationale. Il a été construit à la fin des années 1950 et mis à l'eau en 1962, année durant laquelle il fait ses premiers essais. Il appartient à la classe Daphné, un type de sous-marins d'attaques caractérisé par une propulsion classique et de hautes performances. Le 27 janvier 1968, il va disparaitre dans des circonstances mystérieuses dans les eaux de la Méditerranée avec son équipage de 52 hommes.

Drapeau de la Marine Nationale française :'

Ce jour-là, aux alentours de 7h00, la Minerve effectue un exercice au large de Toulon, avec la participation du Breguet Atlantic, un avion de patrouille. Le but de cette opération est de calibrer la radar de l'avion. L'exercice se déroule comme prévu lors des premières manœuvres, bien que les conditions météorologiques obligent quelques changements.

Aux alentours de 7h55, le contact entre la Minerve et le Breguet Atlantic se perd soudainement. Deux appels radios sont envoyés au sous-marin par l'aéronef, mais aucune réponse, aucun signal. En fin de journée, les autorités constatant le non-retour de la Minerve, prévu à 21h, l'alerte est lancée et les familles des marins à bord du navire sont mises au courant de sa disparition.

Personne ne le sait encore, mais cela fait plusieurs heures que le sous-marin a rencontré son destin tragique. Ce qui sera confirmé par la suite des événements parait évident dès les premiers jours : le sous-marin ne réapparaitra pas, et son équipage non plus. En effet, la Minerve a coulé à 2000 mètres de profondeur, et aucun des 52 membres de son équipage ne survivront à la catastrophe, dont il faut identifier les causes.

Celles-ci restent assez difficiles à déterminer. Différentes hypothèses convergent vers le destin fatal du navire français. La première, et la plus plausible selon la Marine Nationale, évoque l'idée que la barre arrière du sous-marin (aussi appelée "gouverne de profondeur", désignant la partie verticale du gouvernail) aurait dysfonctionné et précipité l'appareil vers l'avant. Ce dysfonctionnement aurait incliné la Minerve de sorte à ce qu'elle pointe vers le fond marin. Ainsi, elle se serait brisée sur le sol.

Bien que ce problème ait été observé plusieurs fois dans d'autres cas d'incidents sous-marins, il existe d'autres hypothèses. L'une d'entre elles suggère une entrée d'eau accidentelle, dû à un défaut concernant un clapet d'étanchéité, ce qui aurait eu le même effet d'inclinaison sur l'engin. Une autre explication est que la Minerve aurait subi une explosion, mais cette version est très contestée et très peu probable. Enfin, l'hypothèse d'une collision avec un autre navire, scénario plus probable du fait des observations réalisées sur l'épave plus tard.

Le rapport de la commission d'enquête affirmera que les causes ne pourront pas être définies officiellement, à cause de l'absence de preuves concrètes. Les doutes quant aux compétences du commandant de la Minerve, le lieutenant de vaisseau André Fauve, sont totalement écartés, son expérience étant parfaitement confirmée. Il n'existe aucun témoignage de survivant, puisqu'aucun des 52 membres d'équipage n'ont survécu au naufrage. Quant à l'épave, elle sera découverte que bien plus tard, 51 ans après la tragédie.

À ce propos, au fil des décennies qui vont suivre l'accident, de nombreuses recherches seront effectuées pour tenter de localiser l'épave. Beaucoup échoueront, mais en 2019, donc très récemment, que le Seabed Constructor, un navire norvégien, va retrouver l'épave tant recherchée, après avoir exploré 940 kilomètres carrés pendant 5 jours. La Minerve repose au fond des eaux méditerranéennes, à 2335 mètres de profondeur, au large de Toulon, la ville où elle était basée. Les observations qui seront faites sur ses restes vont réfuter l'hypothèse de la barre arrière hors de contrôle, et les images de l'épave ont été partagées, ce qui me permet d'en poster quelques unes ci-dessous.

Sur celle-là, on peut distinguer clairement les premières lettres de l'inscription "MINERVE" sur un débris :

Enfin, de nombreux hommages auront lieu après la tragédie, comme le monument national des sous-mariniers à Toulon, où sont gravés les noms de chacune des 52 victimes, ou encore de nombreuses rues et avenues nommées d'après la Minerve. Même le général de Gaulle rendra hommage à l'équipage et au sous-marin perdu, en 1968, peu après le drame.

La catastrophe du sous-marin d'attaque Minerve est certainement l'un des faits les plus tragiques liés à l'histoire maritime française. Et c'est aussi l'un de ceux qui interrogent encore beaucoup sur les circonstances autour d'un tel drame. Un destin terrible pour l'ensemble de l'équipage français qui a péri avec son navire. La découverte de l'épave a permis une avancée importante des recherches, ce qui mérite d'être souligné.

5. La Minerve

C'est la première catastrophe sous-marine française qu'on aborde dans ce topic, après avoir évoqué un sous-marin américain et trois russes. C'est l'un des plus grands désastres de l'histoire française impliquant un sous-marin.

La Minerve était un sous-marin d'attaque français de la Marine Nationale. Il a été construit à la fin des années 1950 et mis à l'eau en 1962, année durant laquelle il fait ses premiers essais. Il appartient à la classe Daphné, un type de sous-marins d'attaques caractérisé par une propulsion classique et de hautes performances. Le 27 janvier 1968, il va disparaitre dans des circonstances mystérieuses dans les eaux de la Méditerranée avec son équipage de 52 hommes.

Emblème de la Marine Nationale française :

Ce jour-là, aux alentours de 7h00, la Minerve effectue un exercice au large de Toulon, avec la participation du Breguet Atlantic, un avion de patrouille. Le but de cette opération est de calibrer la radar de l'avion. L'exercice se déroule comme prévu lors des premières manœuvres, bien que les conditions météorologiques obligent quelques changements.

Aux alentours de 7h55, le contact entre la Minerve et le Breguet Atlantic se perd soudainement. Deux appels radios sont envoyés au sous-marin par l'aéronef, mais aucune réponse, aucun signal. En fin de journée, les autorités constatant le non-retour de la Minerve, prévu à 21h, l'alerte est lancée et les familles des marins à bord du navire sont mises au courant de sa disparition.

Personne ne le sait encore, mais cela fait plusieurs heures que le sous-marin a rencontré son destin tragique. Ce qui sera confirmé par la suite des événements parait évident dès les premiers jours : le sous-marin ne réapparaitra pas, et son équipage non plus. En effet, la Minerve a coulé à 2000 mètres de profondeur, et aucun des 52 membres de son équipage ne survivront à la catastrophe, dont il faut identifier les causes.

Celles-ci restent assez difficiles à déterminer. Différentes hypothèses convergent vers le destin fatal du navire français. La première, et la plus plausible selon la Marine Nationale, évoque l'idée que la barre arrière du sous-marin (aussi appelée "gouverne de profondeur", désignant la partie verticale du gouvernail) aurait dysfonctionné et précipité l'appareil vers l'avant. Ce dysfonctionnement aurait incliné la Minerve de sorte à ce qu'elle pointe vers le fond marin. Ainsi, elle se serait brisée sur le sol.

Bien que ce problème ait été observé plusieurs fois dans d'autres cas d'incidents sous-marins, il existe d'autres hypothèses. L'une d'entre elles suggère une entrée d'eau accidentelle, dû à un défaut concernant un clapet d'étanchéité, ce qui aurait eu le même effet d'inclinaison sur l'engin. Une autre explication est que la Minerve aurait subi une explosion, mais cette version est très contestée et très peu probable. Enfin, l'hypothèse d'une collision avec un autre navire, scénario plus probable du fait des observations réalisées sur l'épave plus tard.

Le rapport de la commission d'enquête affirmera que les causes ne pourront pas être définies officiellement, à cause de l'absence de preuves concrètes. Les doutes quant aux compétences du commandant de la Minerve, le lieutenant de vaisseau André Fauve, sont totalement écartés, son expérience étant parfaitement confirmée. Il n'existe aucun témoignage de survivant, puisqu'aucun des 52 membres d'équipage n'ont survécu au naufrage. Quant à l'épave, elle sera découverte que bien plus tard, 51 ans après la tragédie.

À ce propos, au fil des décennies qui vont suivre l'accident, de nombreuses recherches seront effectuées pour tenter de localiser l'épave. Beaucoup échoueront, mais en 2019, donc très récemment, que le Seabed Constructor, un navire norvégien, va retrouver l'épave tant recherchée, après avoir exploré 940 kilomètres carrés pendant 5 jours. La Minerve repose au fond des eaux méditerranéennes, à 2335 mètres de profondeur, au large de Toulon, la ville où elle était basée. Les observations qui seront faites sur ses restes vont réfuter l'hypothèse de la barre arrière hors de contrôle, et les images de l'épave ont été partagées, ce qui me permet d'en poster quelques unes ci-dessous.

Sur celle-là, on peut distinguer clairement les premières lettres de l'inscription "MINERVE" sur un débris :

Enfin, de nombreux hommages auront lieu après la tragédie, comme le monument national des sous-mariniers à Toulon, où sont gravés les noms de chacune des 52 victimes, ou encore de nombreuses rues et avenues nommées d'après la Minerve. Même le général de Gaulle rendra hommage à l'équipage et au sous-marin perdu, en 1968, peu après le drame.

La catastrophe du sous-marin d'attaque Minerve est certainement l'un des faits les plus tragiques liés à l'histoire maritime française. Et c'est aussi l'un de ceux qui interrogent encore beaucoup sur les circonstances autour d'un tel drame. Un destin terrible pour l'ensemble de l'équipage français qui a péri avec son navire. La découverte de l'épave a permis une avancée importante des recherches, ce qui mérite d'être souligné.

Le 28 juin 2024 à 23:10:29 :
Cool ton topic ! Merci

De rien kheyou ! Content que tu apprécies !

6. L'USS Scorpion

L'USS Scorpion était un sous-marin nucléaire d'attaque de l'US Navy, la marine américaine. Appartenant à la classe Skipjack. C'est l'un des deux seuls sous-marins nucléaires américains à avoir disparu, l'autre étant l'USS Thresher. En 1968, l'USS Scorpion va à son tour disparaitre, dans des circonstances pour le moins mystérieuses, avec son équipage de 99 hommes. Il s'agit là de l'un des drames les plus notables de l'histoire de l'US Navy durant la guerre froide.

L'USS Scorpion (SSN-589) a été construit à la fin des années 1950. Lancé en 1959, il va opérer pendant plusieurs années, notamment en matière de détection de sous-marins nucléaires. Il va participer à divers exercices dans différents endroits du globe, comme dans les eaux européennes ou dans l'Atlantique. Son part d'attache se trouve à Norfolk, dans l'Etat de Virginie, sur la côte est des Etats-Unis. Doté d'un unique réacteur nucléaire ainsi que 6 tubes lance-torpilles, le Scorpion va faire ses preuves au fil des années, et va conduire les différentes missions américaines dans les eaux du monde.

Pour l'anecdote, il va même parvenir à filmer un lancement de missiles soviétiques à travers son périscope, après une infiltration réussie dans les eaux russes. En 1967, l'USS Scorpion est mis à l'arrêt pour pouvoir effectuer quelques réparations, dans le cadre de SUBSAFE, un programme américain de vérifications et de réparations sur les sous-marins de la Navy. Contrairement à ce qui était prévu, SUBSAFE ne sera pas effectué entièrement et sera interrompu par la marine, en dépit de certaines mesures qui échappent au programme, notamment le système d'urgence qui est indispensable pour la sécurité du navire et de l'équipage.

En 1968, le Scorpion est envoyé en mer Méditerranée pour une nouvelle mission, qui va l'amener au large de l'Espagne. Plus tard, il est envoyé dans l'Atlantique, non loin de l'archipel portugais des Açores, où il va intercepter les échanges entre les différents navires soviétiques en mission dans cette zone. Une fois sa mission accomplie, le sous-marin américain s'apprête à retourner à Norfolk, son port d'attache. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu, et un drame terrible va malheureusement frapper l'équipage et son navire.

Vers la fin du mois de mai, alors que le Scorpion devait revenir à Norfolk après sa mission, il ne réapparait pas et se volatilise complètement. Sa disparition est signalée et une opération de recherche est lancée. Les premières missions de recherches sont confiées à John Piña Craven et à son équipe de mathématiciens. Ce grand spécialiste et chercheur d'objets perdus en mer ainsi que ses acolytes utilisent le Théorème de Bayes, un procédé mathématique qui s'appuie ses les probabilités des événements.

Au mois d'octobre 1968, quelques fragments de la coque du Scorpion sont retrouvés au fond de l'océan, à 3000 mètres de profondeur, à 740 km au sud-ouest des Açores. L'épave, elle, sera retrouvée un peu plus tard, le 29 octobre 1968, dans cette même zone par Chester Buchanan, un scientifique du Naval Research Laboratory. Le sous-marin a bien coulé, emportant avec lui les 99 hommes d'équipage qui se trouvaient à bord lors de son retour inachevé.

Quelques images de l'épave.

Les dégâts observés sur l'épave, notamment à partir des recherches menées par le bathyscaphe Trieste II, permettent à l'US Navy d'identifier déjà quelques éléments de ce drame. Elle en vient à conclure que le Scorpion a implosé après avoir franchi sa profondeur d'écrasement. On remarque aussi que le compartiment des torpilles est resté intact, malgré l'ampleur des dégâts subis par le bâtiment. Mais alors, quelles sont les causes d'une telle destruction ? Qu'est ce qui a entrainé l'implosion du Scorpion et la mort de son équipage ?

Et bien, les réponses restent encore à ce jour incertaines. Des circonstances floues et des théories divergentes font de cette enquête un véritable mystère. D'après les recherches et les observations émises suite à la découverte de l'épave, et suite à l'enquête officielle de l'US Navy, plusieurs hypothèses sont avancées.

Premièrement, le déclenchement accidentel d'une torpille. Cette version est fondée sur l'idée qu'une torpille à guidage acoustique aurait pu être déclenchée de manière involontaire à cause de sa batterie et l'absence de sécurité dans le dispositif. Une fois la torpille à guidage envoyée, celle-ci aurait pu effectivement prendre pour cible son propre sous-marin, et entrainer des dégâts irréversibles. Cette explication reste très contestée, même si elle s'appuie sur le fait que le sous-marin a dévié vers sa trajectoire initiale comme pour tenter d'activer les systèmes de sécurité de la torpille face à ce tir involontaire.

La deuxième explication entend la possibilité de l'explosion d'une torpille à l'intérieur du sous-marin. La torpille, à cause de sa batterie surchauffée, se serait éventuellement désintégrée dans son tube de lancement, provoquant un incendie et une voie d'eau permettant à l'eau de mer d'inonder le Scorpion.

La troisième hypothèse suggère qu'une attaque soviétique serait à l'origine du naufrage. Elle émane du fait que le Scorpion, avant de retourner vers son port d'attache à Norfolk, menait une opération d'espionnage sur un groupe de navires soviétiques. Selon cette version, les soviétiques, en guise de réponse à la présence rapprochée des sous-marins américains, auraient potentiellement des torpilles afin d'effrayer leurs poursuivants. Et l'un de ces tirs de dissuasion aurait malheureusement atteint le Scorpion, de manière non-voulue. La Royal Navy a elle-même affirmé la possibilité d'une tel drame.

Enfin, n'est pas exclue l'hypothèse d'un dysfonctionnement de la trappe d'élimination des déchets, un incident plausible qui aurait éventuellement laissé l'eau de mer s'infiltrer dans le bâtiment et entrainer sa perte, mêlée aux erreurs de l'équipage et à son l'incapacité à sauver le Scorpion.

4 théories qui laissent encore de nombreuses questions sans réponses. Malheureusement, la perte accidentelle du sous-marin aura coûté la vie à ses 99 occupants, ce qui en fait l'une des tragédies sous-marines les plus notables, ce qui est accentué par les aspects énigmatiques des événements. On peut espérer que des réponses seront données quand les recherches avanceront, mais en attendant, le mystère nous occupera peut-être encore longtemps.