[Risitas] Couchsurfing, douaniers et galères : mon 1er voyage en Croatie

Chapitre 4 : Bloqué

Notre plan a donc fonctionné, en parlant fort en français on voit que deux meufs d’un groupe de 4 italiens nous désignent et commencent à marcher vers nous

Les Italiens parlent fort, un peu comme les espagnols. Il faut donc juste parler plus fort qu’eux pour se faire remarquer

Bon j’espère par contre que c’est pas pour nous péter les dents à cause de la coupe du monde de 2006

« Hey ! You french »

« Yes ! I’m Celestin and this is Arthur, nice to meet you, what’s your name?»

«Maria and this is Clara, my friend»

Pas besoin de vous décrire les Italiennes
Deux superbes meufs habillées très… à l’italienne disons
Je vous rappelle qu’il faisait super chaud en plus
Je traînais déjà sur le 18-25 à l’époque donc je disposais déjà des meilleurs conseils de drague promulgés par les kheys pour ramener ces meufs dans ma Ford Fiesta.

Voyons.. que ferait le forum

« Raconte lui la blague de Ruquier »
« Touche lui directement les seins pour montrer ton intérêt »
« Baise là»

Bon, je vais peut-être me faire confiance plutôt qu'au forum
Ok donc le plan c’est de ne pas trop être lourd, pas trop avoir l’air de draguer mais quand même un peu. On va commencer par une question un peu innocente

« And what are you doing ? Are you working and still a student ?»
« I’m working at…»

« Nice to meet you, I’m Maria’s boyfriend, Pedro and this is Lorenzo, Clara’s boyfriend »

Bon tant pis pour la drague

Au final on leur a pas mal parlé et ils étaient tous assez sympa.

On a bien rigolé, on a partagé un peu de notre vodka Lidl avec eux

L’heure avance assez rapidement et on décide de tous aller en boite vers 1h du matin, il y avait un club juste à côté sauf que…

JE

DETESTE

LES

BOITES

Mais bon, à 4 grammes, ça passe

Ce qui ne passe pas, c’est nous devant le videur de la boite qui nous a sèchement recalé Arthur et moi. On a donc vu le groupe d’Italien partir en boite sans nous.

Tant pis, on avait de la route demain, 3h du matin c’était bien comme fin. J'étais en plus totalement bourré et je ne savais plus si je voyais double ou triple

« Bon, dodo voiture ce soir encore »
« Ouais mais j’ai tellement chaud, j’en peux plus de la voiture, on va encore se réveiller en sueur »

Et là me vient une idée de génie

« Pas de problème, on va mettre le contact et mettre la clim pendant 20 minutes et après on l’éteint»

Penses-tu

On se réveille le lendemain, sur les coups de 9h avec une gueule de bois de l’espace.

Evidemment, on ne se réveille pas naturellement après une bonne nuit de sommeil, c’est ce con de soleil qui est responsable de notre réveil.

Et surtout, ce qui devait arriver arriva.

On était tellement bien avec la clim qu’on s’est endormi avec et ça a vidé toute la batterie de la bagnole.

« Bon, on va aller chercher des câbles »

Quand je dis des câbles je parle des fameuses « pinces crocos », ces trucs là :
Pour les non-automobilistes. Si vous êtes en panne de batterie avec votre voiture, vous branchez votre batterie à une autre batterie d’une autre voiture avec ça et hop, vous voilà prêt pour repartir !

Me voilà donc parti et je vous jure les kheys, déambuler dehors tout transpirant sans douche depuis 3 jours avec une gueule de bois c’est dans mon top 10 des situations les plus désagréables.

On était garé sur un parking en face de la plage qui commençait à bien se remplir, je demande donc à quelques automobilistes de m’aider mais pas de bol, personne ne parlait anglais.

En réalité, Ils avaient juste la flemme d’aider un touriste et voulait aller se baigner et manger leur glace avec leur 3 chiards.

Constatant que la solidarité Franco-Italienne était au plus bas, je décide de tenter ma chance dans des hôtels

« Au moins ils vont parler anglais »

Eh bah pas du tout

Je pense en réalité que je devais sentir tellement mauvais qu’ils pensaient que j’étais un échappé de Notre dame des landes à la recherche d’un logement

Les hôtels ne m’étant d’aucune aide, je décide d’aller voir les flics mais ils n’avaient apparemment pas de câble non plus.

Pas de câbles

Dans un commissariat

Comment ils se foutent de moi

Le mec à l’accueil a même le culot de me dire « Par contre, retourne à ton parking parce-que mon collègue est parti mettre des PVs à toutes les voitures qui n’ont pas payé le stationnement »

J’ai déjà assez d’emmerde comme ça, pas besoin d’un PV en plus.

J’accours donc au parking et je croise effectivement le fameux collègue qui mets des PVs et miracle

Il parle anglais

« Sorry guys, I don’t have any cables, but we can try to push your car”

Maintenant qu’on avait un de leur compatriote avec nous, les Italiens étaient beaucoup plus sympas ! On a trouvé une dizaine de personne qui nous ont aidé à pousser la voiture mais malheureusement aucun résultat.

Sur les conseils du seul flic sympa de toute cette ville, on se décide à aller dans une station-service qui était à 30 minutes de marche.

Une mission très simple aujourd’hui mais n’oubliez pas que comme nous n’avions plus de batterie sur la voiture , impossible de recharger nos téléphones et donc pas de GPS et pas de carte.

Mais bon, l’itinéraire du flic était plutôt claire, il n’y avait pas beaucoup de changements de direction, on décide donc de se mettre en route.

« C’est long quand même »
« ça devait pas être 30 minutes ? »
« Si si, je ne sais pas pourquoi c’est si long. J’espère qu’on s’est pas planté »
« Ah un Italien, je vais lui demander »
« Hello »
« Hello »
« Where is the gas station please ?»
«Oh far away, about 30 minutes»
«In this direction ?»
«No, the opposite»

P’tain les cons, on est complètement passé à côté

En faisant demi-tour, on remarque un atelier de réparation de Moto

« Bouge pas je vais demander s’il a des câbles, on sait jamais »
« Ok »
« Hello sir, do you have cables ? My battery is dead»
«Oh yes, I’m coming»

Oh bah genial, je pensais pas que ça allait fonctionner

« You can bring it back when you want don’t worry”

Et là le mec me tend… une pompe à vélo

Bon c’est mort de ce côté aussi donc, retour à l’envoyeur

On fini par trouver la fameuse station service et miracle, enfin on trouve des câbles

De retour sur le parking, il faut désormais trouver un Italien qui voudra bien nous aider.

« Plus qu’à demander de l’aide »
« Oh ça va pas être compliqué. Il est 13h et tout le monde cherche une place sur ce parking. Il suffit de promettre notre place à celui qui nous aidera »

Et effectivement, dès qu’on a promis notre place en échange d’un peu d’aide, toute la ville s’est soudainement mise à parler un anglais irréprochable.

On a du tomber sur les seuls non-bilingue avant.

L’Italie voulant enfin bien nous laisser partir, on se dirige maintenant vers la Slovénie.

Et quel pays

Sweet ?

Le 30 mai 2024 à 07:02:51 :
Si tu avais suivi les conseils des kheys, tu aurais fini avec les 2 10/10 cash dans la fiesta
et

Merci pour ta fidélité khey

J'essaie de faire la sweet demain

Le 30 mai 2024 à 21:17:41 :
tiens salut kheyou tu étais venu chez moi à rennes une fois, c'est cancouillotte, un pote de lightmyfire (je le vois encore), content de savoir que tu vas bien

Hey salut !
Je crois me souvenir, c'était vers le métro Kennedy quelque chose comme ça ?

Chapitre 5 : Slovénie

On roule tranquillement vers la Slovénie avant de…

Enfin on roule, JE ROULE
Louis n’ayant pas le permis, il se faisait transporter comme une putain de princesse

Je disais donc, JE roule vers la Slovénie et juste avant de passer la frontière, on décide de s’arrêter dans une station-service. En effet là-bas, les autoroutes ne sont pas à péages, il s’agît d’un système de vignette comme en Suisse.

Pour les kheys qui ne connaissent que les péages, voici comment ça fonctionne : vous achetez une vignette à coller sur le pare-brise de votre voiture et ça vous permet de prendre l’autoroute en illimité. Et il faut bien le faire AVANT de rentrer dans le pays sinon…

On reprend la route et je m’arrête littéralement 3 minutes plus tard dans une autre station-service, côté Slovène cette fois, pour profiter de l’essence à 1€ le litre.

D’ailleurs, au moment où je me suis arrêté à la pompe, une 9/10 blonde de 25/30 ans s’est approchée pour laver mes vitres et remplir la voiture d’essence

Moi j’étais encore un peu traumatisé des flics italiens quelques jours plus tôt donc je lui faisais des grands gestes en panique pour lui dire de dégager.
Elle a dû me prendre pour un fou

Ce que je ne savais pas c’est que ça existe encore les pompistes en Slovénie et que c’était simplement une employée de la station. Je ne sais pas s’ils marchent au pourboire en revanche

En tous cas je ne lui ai rien donné.

J’en profite aussi pour me payer un paquet de clope à 3€, ce pays commence déjà à me plaire.

On chemine donc vers Ljubljana, la capitale Slovène.

Soyons claire, Ljubljana n’était clairement pas une destination que j’attendais, je n’en avais jamais entendu parler mais je sais pas, j’avais un bon pressentiment.

Arrivé dans la ville, on cherche à rejoindre le centre mais on se retrouve à devoir se garer juste en dehors. Tout le centre-ville étant piétonnisé, le voiture sont interdites.

Après un créneau masterclass , on profite du soleil pour prendre une pinte de bière dans un bar.

2€

Mais c’est le meilleur pays du monde

C'est littéralement le prix de la taxe "service" de ces arnaqueurs d'Italien

On visite ensuite Ljubljana et son château et… on tombe totalement sous le charme de cette ville.

La chaleur enveloppait l'air, caressée par une brise douce qui nous rafraîchissait sans avoir trop froid. L'atmosphère était sereine, apaisée, empreinte de tranquillité. Seuls les échos des rires et des conversations joyeuses, dans une langue mystérieuse, pouvaient se faire entendre. Aucun bruit de voiture ou de scooter ne venait troubler notre paix, car tout ici était réservé aux piétons. Les rues, bordées de petites maisons charmantes et d'arbres gracieux, rappelaient l’ambiance typique des villages Anglais. Au cœur de tout ça, la Ljubljanica, une rivière entourée de végétations luxuriantes, scindait doucement la ville en deux.

À Ljubljana, tout respire la quiétude. Les enfants courent et s'amusent librement dans les rues, les visages des passants sont porteurs de grands sourires, et les oiseaux chantent paisiblement.

Vraiment, je ne sais pas si Ljubljana a changé mais si vous n’avez jamais été, je vous recommande très chaudement cette ville.

On en profite également pour visiter l’impressionnant château qui dominait la ville. Un petit bijou d’architecture qui ne nous a pas laissé indifférent.

Je visite aucun château en France et j’attends d’être à 2 000 km de chez moi pour en faire un.

Toutes ces visites donnent faim et la visite d’un nouveau pays et également l’occasion de tester la nourriture locale.

On se dirige donc vers la voiture juste à l’extérieur du centre-ville pour ne pas se faire assassiner par les prix des restaurants à touristes quand soudain, sur le trajet :

« Snif snif »
« Tu sens ? »
« Oh oui je connais cette odeur »
« Oh putain »
« Un McDo »
« C’est pas très local »
« Ils ont peut-être des burgers Slovènes exclusif »

Eh bien ils n’en avaient pas
Ca sera donc un CBO
On avait vraiment envie de faire un restaurant local mais un menu maxi best of à 4€ ça ne se refuse pas

Et puis on était pressé en plus, le McDo c’était le plus rapide

10 ans après, j’essaie encore de me convaincre que c’était une bonne idée.

On reprend donc la voiture direction Umag, notre 1ère étape en Croatie.

Slovénie, c’était un plaisir tu vas nous manquer.

Après avoir roulé 1h30 environ et alors qu’on s’apprêtait à quitter la Slovénie, on commence à voir un énorme bouchon sur la route.

Et oui, la Croatie fait bien partie de l’UE mais n’est pas dans l’espace Schengen, il faut donc passer par le fameux contrôle d’identité.

Après quelques dizaines de minutes d’attente arrive notre tour.

« Hello »
« Hello »

Le douanier ressemblait vraiment au sticker, il était absolument pas commode, un vrai douanier Croate bien vénère.

Je n’avais absolument rien à me reprocher mais je stressais, c’était la 1ère fois que je passais un contrôle aux frontières.

«Papers please»

« Where are you going »
« To Umag »
« How long will you be staying in Croatia? »
« 3 or 4 days maybe »
« Ok, wait for me »

Comment ça wait for me ?
Les autres voitures passaient niquel, ça ne prenait pas plus de 1 minute et là le mec se tire avec mes papiers

« Il se passe quoi ? »
« Je sais pas, il m’a dit de l’attendre et il est parti »
« Ah bah le revoilà »
« Everything is fine ? »
« No, get out of your car »

Et voilà les kheys, un chapitre un peu plus contemplatif avant de reprendre les péripéties !

Bonne lecture !

La suite, vite!