Dostoïevski Bordel
Le 14 août 2022 à 00:50:34 :
Le 14 août 2022 à 00:47:31 ArPharazon a écrit :
Dans le genre de livre sur la frustration tu peux lire le Pavillon d'Or de Mishima, plus intéressant philosophiquement et écrit avec plus de poésie que Dostoïevski je trouve.En tant qu'éternel frustré et hostile aux écrits philosophique vous me voyez obligé d'y renoncer coûte que coûte
Plus intéressant philosophiquement ça veut pas dire que c'est un livre de philo hein
C'est un roman quand même, c'est juste que ça se prête bien au thème du topic puisqu'on parle des carnets du sous-sol, de Cioran etc...
Dommage de passer à côté de Mishima c'est vraiment du génie
Le 14 août 2022 à 00:52:26 ArPharazon a écrit :
Le 14 août 2022 à 00:50:34 :
Le 14 août 2022 à 00:47:31 ArPharazon a écrit :
Dans le genre de livre sur la frustration tu peux lire le Pavillon d'Or de Mishima, plus intéressant philosophiquement et écrit avec plus de poésie que Dostoïevski je trouve.En tant qu'éternel frustré et hostile aux écrits philosophique vous me voyez obligé d'y renoncer coûte que coûte
Plus intéressant philosophiquement ça veut pas dire que c'est un livre de philo hein
C'est un roman quand même, c'est juste que ça se prête bien au thème du topic puisqu'on parle des carnets du sous-sol, de Cioran etc...
Dommage de passer à côté de Mishima c'est vraiment du génie
à la base je devais juste faire une pause sur un autre bouquin histoire de changer d'horizons et me voilà avec ce monstre
Le 14 août 2022 à 00:55:06 :
Le 14 août 2022 à 00:52:26 ArPharazon a écrit :
Le 14 août 2022 à 00:50:34 :
Le 14 août 2022 à 00:47:31 ArPharazon a écrit :
Dans le genre de livre sur la frustration tu peux lire le Pavillon d'Or de Mishima, plus intéressant philosophiquement et écrit avec plus de poésie que Dostoïevski je trouve.En tant qu'éternel frustré et hostile aux écrits philosophique vous me voyez obligé d'y renoncer coûte que coûte
Plus intéressant philosophiquement ça veut pas dire que c'est un livre de philo hein
C'est un roman quand même, c'est juste que ça se prête bien au thème du topic puisqu'on parle des carnets du sous-sol, de Cioran etc...
Dommage de passer à côté de Mishima c'est vraiment du génie
à la base je devais juste faire une pause sur un autre bouquin histoire de changer d'horizons et me voilà avec ce monstre
Moi j'adore les livres qui portent sur ce thème, c'est un peu un espèce de plaisir coupable, c'est comme se morfondre sur soi même sauf que c'est justifié par le fait de se cultiver
Mais sinon Yukio Mishima a écrit d'autres livres qui ne portent pas du tout sur ce thème, La Mer de la Fertilité ou le Soleil et l'Acier ça vaut le détour par exemple.
on aimerait écrire, mais c'est toujours mauvais, d'ailleurs je le prouve
J'étais devant le parc paysager Robert Desnos; la haute grille métallique donnait sur un portail, à moitié ouvert sur l'intérieur, accroché à deux lourds piliers de grès jaune où s'agençaient de volubiles lignées de chèvrefeuilles nimbés de senteur. La grande allée de minuscules cailloux blancs disparaissait presqu'aussitôt parmi les lourds marronniers opacifiant tout l'espace; de leurs feuilles d'un vert comme ondulant dans un air profond s'échappaient des hâles carbonifères en de fantomales effluves d'automne. En s'engageant déjà à peine un paquet d'air froid semblait fondre sur le visage et sous le pas les cailloux craquaient comme du verre ; toute la nuit semblait encore reposer alentour.
En entrant, je distinguais à droite sur un piquet de fer une plaque aux tranchants émoussés indiquant le nom d'une rue ; Je fixais mon regard et ne perçus rien qu'un mot comme dépourvu de voyelles, il devait s'agir d'un nom enfoui dans la mémoire du lieu, désormais inconnu.
Ce bout de rêve resta à mon réveil et dominait encore jusqu'à tard dans la matinée. Lorsque je feuilletai le journal, la signification du songe m'était apparu clairement. Le nom était celui d'Hector Ervauville qui venait de mourir, et dont le visage était fixé sur la page 3 du financial.
Je posai ma tasse de café sur le rebord de la fenêtre ouverte sur la rue et jetai un oeil tout en bas ; deux vieilles dames discutaient leur caban à la main ; j'entendais quelques brides de mots qui ne disaient rien et l'une d'elle leva les yeux pour les rabaisser aussitôt et parler d'une voix plus basse.
Je tirai sur deux billes du pendule de Newton et les relâchai.
- Tu sais bien que je suis pas une pure et dure du rationalisme...mais ton rêve là il peut avoir des tas de significations, rien ne le rattache vraiment à la mort de ce Merveuille là...enfin tu m'as habitué à des choses plus compliquées d'interprétation..je sais pas quoi te dire!?
Je regardai le jeu de va-et-vient des billes du pendule, elle reprit:
- Oui le coup de la disquette de l'ordinateur, là j'avoue c'était troublant, enfin vu comment tu me l'avais raconté...
- Je t'ai juste dit la réalité, l'ordinateur fonctionnait tout seul pendant la nuit, la disquette a tout enregistré, après que ce qui y est écrit signifie quelque chose ou pas, j'en sais encore rien...mais j'ai comme l'impression que je vais pas tarder à le savoir...
- ...Et ça te fait peur...enfin je veux dire tu t'inquiètes de savoir si tout ça à une signification quelconque ou c'est juste un autre problème plus personnel que tu veux résoudre à travers cette affaire?
- Je sais pas; laisse tombé, je sais que tu crois surtout que ma psyché peut me jouer des tours et que je cherche là où je ne risque pas de trouver, si pour toi c'est un problème qui relève de ma propre personne et qui résonne à mauvais escient dans ces... toutes ces choses qui m'arrivent...
En partant, je décidai de passer par le parc. j'ouvris la petite grille et la refermai derrière moi. Je visais une chaise au loin et j'allais m'y asseoir mais après quelque pas je me ravisai et rebroussai chemin; j'irais par la rue du Loup, j'irais m'asseoir à la terrasse du café.
Le serveur fit glisser sa petite serviette sur le stuc vénitien de la petite table ronde et posa le demi de bière sur une partie de la constellation d'Orion, je poussai un peu le verre sur la gauche et pouvais observer aussi distinctement que ma concentration d'esprit me le permettait sur l'instant, la similitude du dessin de la table avec la carte postale que j'avais reçue où figurait la photo en belles couleurs de la fameuse constellation ; puis l'objet disparut de ma vision et le revêtement reprit sa teinte inuniformément blanche et bleutée. Les gens qui passaient devant moi sur la partie inoccupée par la terrasse du trottoir ne semblaient nullement préoccupés par leur place distincte dans l'immense espace.
Je pris la grande avenue Rigel, après quelques mètres je tournai sur l'impasse des Arts et me retrouvai devant l'enseigne du magasin, je restai un peu devant l'unique vitrine au mince cadre de bois jaune pâle et finis par entrer; l'intérieur n'avait pas changé, l'amoncellement de machine encombrait presque tout l'espace formé d'une seule pièce de quelques mètres carrés ou ne restait plus, face à l'envahissement de la multitude d'ordinateurs mis en vrac, qu'une saignée de couloir pour se déplacer.
"chan" était là, penché sur son bout de comptoir exactement comme la première fois où j'étais venu , et je me demandais franchement cette fois ce qui pouvait bien faire tenir une telle boutique en vie; y étant pourtant moi même entré la fois dernière avec le sentiment de pouvoir trouver quelque chose de spécial dans ce lieu exclusivement dédié à du matériel informatique ancien, j'avais maintenant le sentiment que rien de plus que la simple curiosité ne justifiait qu'on pénétra dans cette échoppe... il y avait même des claviers en bois... des moniteurs à écrans ronds grands comme des bocaux de poisson rouge, d'autres carrés comme cube, des antiquités informatiques d'avant l'invention de l'obsolescence programmée...
Il leva le regard sur moi en fermant le livre posé devant lui et retira ses petites lunettes rondes qui posa sur la couverture de l'ouvrage; il me sourit et son expression m'indiquait qu'il m'avait plus ou moins reconnu.
- Monsieur Ivic, bonjour, alors, êtes vous satisfait de votre achat, ou vous avez rencontré un problème?
Un problème!? j'en avais un effectivement, mais j'eus soudain à l'esprit que ce problème n'était pas tel qu'il le concernait vraiment; j'avais acheté cet ensemble informatique obsolète chez lui, en toute connaissance, aucun vice n'y était caché, on avait bien cerné ensemble que ce moniteur et ce clavier aux 125 touches d'idéogrammes chinois n'étais pas en parfait état de marche, on l'avait installé sur une boitier AOpen de la boutique pour voir ce qui pouvait encore fonctionner à l'écran, on avait essayé la dizaine de disquettes pour contrôler la réception des signaux disponibles mais rien n'était vraiment fonctionnel, tout au plus
Le 14 août 2022 à 00:58:11 ArPharazon a écrit :
Le 14 août 2022 à 00:55:06 :
Le 14 août 2022 à 00:52:26 ArPharazon a écrit :
Le 14 août 2022 à 00:50:34 :
Le 14 août 2022 à 00:47:31 ArPharazon a écrit :
Dans le genre de livre sur la frustration tu peux lire le Pavillon d'Or de Mishima, plus intéressant philosophiquement et écrit avec plus de poésie que Dostoïevski je trouve.En tant qu'éternel frustré et hostile aux écrits philosophique vous me voyez obligé d'y renoncer coûte que coûte
Plus intéressant philosophiquement ça veut pas dire que c'est un livre de philo hein
C'est un roman quand même, c'est juste que ça se prête bien au thème du topic puisqu'on parle des carnets du sous-sol, de Cioran etc...
Dommage de passer à côté de Mishima c'est vraiment du génie
à la base je devais juste faire une pause sur un autre bouquin histoire de changer d'horizons et me voilà avec ce monstre
Moi j'adore les livres qui portent sur ce thème, c'est un peu un espèce de plaisir coupable, c'est comme se morfondre sur soi même sauf que c'est justifié par le fait de se cultiver
Mais sinon Yukio Mishima a écrit d'autres livres qui ne portent pas du tout sur ce thème, La Mer de la Fertilité ou le Soleil et l'Acier ça vaut le détour par exemple.
Données du topic
- Auteur
- Hekow
- Date de création
- 13 août 2022 à 23:46:19
- Nb. messages archivés
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- Nb. messages JVC
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