Le LIVRE le PLUS DÉPRIMANT que vous AYEZ LU ?
Le 15 novembre 2021 à 12:17:33 :
En train de lire "L'ombilic des limbes" de Antonin Artaud
C'est compliqué mais bordel tu te rends compte que rien n'a de sens dans la vie
Artaud bordel, ce génial psychopathe
J'hésite à le lire après avoir découvert ce... poème de lui :
"Là ou ça sent la merde
ça sent l’être.
L’homme aurait très bien pu ne pas chier,
ne pas ouvrir la poche anale,
mais il a choisi de chier
comme il aurait choisi de vivre
au lieu de consentir à vivre mort.
C’est que pour ne pas faire caca,
il lui aurait fallu consentir
à ne pas être,
mais il n’a pas pu se résoudre à perdre
l’être,
c’est-à-dire à mourir vivant.
Il y a dans l’être
quelque chose de particulièrement tentant pour l’homme
et ce quelque chose est justement
LE CACA.
Pour exister il suffit de se laisser aller à être,
mais pour vivre,
il faut être quelqu’un,
pour être quelqu’un,
il faut avoir un os,
ne pas avoir peur de montrer l’os,
et de perdre la viande en passant.
L’homme a toujours mieux aimé la viande
que la terre des os.
C’est qu’il n’y avait que de la terre et du bois d’os,
et il lui a fallu gagner sa viande,
il n’y avait que du fer et du feu
et pas de merde,
et l’homme a eu peur de perdre la merde
ou plutôt il a désiré la merde
et, pour cela, sacrifié le sang.
Pour avoir de la merde,
c’est-à-dire de la viande,
là où il n’y avait que du sang
et de la ferraille d’ossements
et où il n’y avait pas à gagner d’être
mais où il n’y avait qu’à perdre la vie."
Le 15 novembre 2021 à 12:16:49 :
Et après ça n'en finit pas, Ferdinand qui s'amuse à taper sur des clebs, ses parents qui lui "torchent le cul bien profond", bordel... t'es là à lire ce pavé bien crade et tu te demandes pourquoi tu t'infliges cela ? Du coup moi le bouquin je l'ai mis sur mon étagère, bien loin de moi, et je suis passé à autre chose
Dommage.
Pour moi Céline est l'un des écrivains les plus puissants de tout l'Histoire de la littérature française.
Y en a 2 ou 3 autres qui me détruisent comme il le fait: Victor Hugo, Giono, Gary, Cohen, et Tournier.
Vous voulez un livre court: Le Livre de ma mère d'Albert Cohen. Honnêtement, vous chialez. C'est une conséquence inévitable
Le 15 novembre 2021 à 12:20:19 Quaos2 a écrit :
Le 15 novembre 2021 à 12:17:33 :
En train de lire "L'ombilic des limbes" de Antonin Artaud
C'est compliqué mais bordel tu te rends compte que rien n'a de sens dans la vieArtaud bordel, ce génial psychopathe
J'hésite à le lire après avoir découvert ce... poème de lui :
"Là ou ça sent la bouse
ça sent l’être.
L’homme aurait très bien pu ne pas chier,
ne pas ouvrir la poche anale,
mais il a choisi de chier
comme il aurait choisi de vivre
au lieu de consentir à vivre mort.C’est que pour ne pas faire caca,
il lui aurait fallu consentir
à ne pas être,
mais il n’a pas pu se résoudre à perdre
l’être,
c’est-à-dire à mourir vivant.Il y a dans l’être
quelque chose de particulièrement tentant pour l’homme
et ce quelque chose est justement
LE CACA.Pour exister il suffit de se laisser aller à être,
mais pour vivre,
il faut être quelqu’un,
pour être quelqu’un,
il faut avoir un os,
ne pas avoir peur de montrer l’os,
et de perdre la viande en passant.L’homme a toujours mieux aimé la viande
que la terre des os.
C’est qu’il n’y avait que de la terre et du bois d’os,
et il lui a fallu gagner sa viande,
il n’y avait que du fer et du feuet pas de bouse,
et l’homme a eu peur de perdre la bouse
ou plutôt il a désiré la bouse
et, pour cela, sacrifié le sang.Pour avoir de la bouse,
- Antonin Artaud
c’est-à-dire de la viande,
là où il n’y avait que du sang
et de la ferraille d’ossements
et où il n’y avait pas à gagner d’être
mais où il n’y avait qu’à perdre la vie."
Honnêtement j'en chie pour le lire et le comprendre il faut s'accrocher
Toute l'action désespéré pour raviver le passé d'un homme sanguin qui a tout raté dans sa vie, est vu à travers les yeux de son frère qui est lui-même aux portes du suicide après le désastre de son couple et la naissance d'un enfant lourdement handicapé.
Le 15 novembre 2021 à 12:21:18 :
Le 15 novembre 2021 à 12:16:49 :
Et après ça n'en finit pas, Ferdinand qui s'amuse à taper sur des clebs, ses parents qui lui "torchent le cul bien profond", bordel... t'es là à lire ce pavé bien crade et tu te demandes pourquoi tu t'infliges cela ? Du coup moi le bouquin je l'ai mis sur mon étagère, bien loin de moi, et je suis passé à autre chose
Dommage.
Pour moi Céline est l'un des écrivains les plus puissants de tout l'Histoire de la littérature française.
Y en a 2 ou 3 autres qui me détruisent comme il le fait: Victor Hugo, Giono, Gary, Cohen, et Tournier.
Vous voulez un livre court: Le Livre de ma mère d'Albert Cohen. Honnêtement, vous chialez. C'est une conséquence inévitable
Le 15 novembre 2021 à 12:21:55 :
La nausée de Sartre ou alors les bienveillante de Litell. Bien déprimant sur le fait que les hommes sont des bêtes
+1 pour les Bienveillantes
Le 15 novembre 2021 à 12:21:26 :
Le 15 novembre 2021 à 12:20:19 Quaos2 a écrit :
Le 15 novembre 2021 à 12:17:33 :
En train de lire "L'ombilic des limbes" de Antonin Artaud
C'est compliqué mais bordel tu te rends compte que rien n'a de sens dans la vieArtaud bordel, ce génial psychopathe
J'hésite à le lire après avoir découvert ce... poème de lui :
"Là ou ça sent la bouse
ça sent l’être.
L’homme aurait très bien pu ne pas chier,
ne pas ouvrir la poche anale,
mais il a choisi de chier
comme il aurait choisi de vivre
au lieu de consentir à vivre mort.C’est que pour ne pas faire caca,
il lui aurait fallu consentir
à ne pas être,
mais il n’a pas pu se résoudre à perdre
l’être,
c’est-à-dire à mourir vivant.Il y a dans l’être
quelque chose de particulièrement tentant pour l’homme
et ce quelque chose est justement
LE CACA.Pour exister il suffit de se laisser aller à être,
mais pour vivre,
il faut être quelqu’un,
pour être quelqu’un,
il faut avoir un os,
ne pas avoir peur de montrer l’os,
et de perdre la viande en passant.L’homme a toujours mieux aimé la viande
que la terre des os.
C’est qu’il n’y avait que de la terre et du bois d’os,
et il lui a fallu gagner sa viande,
il n’y avait que du fer et du feuet pas de bouse,
et l’homme a eu peur de perdre la bouse
ou plutôt il a désiré la bouse
et, pour cela, sacrifié le sang.Pour avoir de la bouse,
- Antonin Artaud
c’est-à-dire de la viande,
là où il n’y avait que du sang
et de la ferraille d’ossements
et où il n’y avait pas à gagner d’être
mais où il n’y avait qu’à perdre la vie."Honnêtement j'en chie pour le lire et le comprendre il faut s'accrocher
Il a inspiré les hérésiarques Deleuze & Guattari donc je m'en méfie
Le 15 novembre 2021 à 12:23:53 :
Le 15 novembre 2021 à 12:21:18 :
Le 15 novembre 2021 à 12:16:49 :
Et après ça n'en finit pas, Ferdinand qui s'amuse à taper sur des clebs, ses parents qui lui "torchent le cul bien profond", bordel... t'es là à lire ce pavé bien crade et tu te demandes pourquoi tu t'infliges cela ? Du coup moi le bouquin je l'ai mis sur mon étagère, bien loin de moi, et je suis passé à autre chose
Dommage.
Pour moi Céline est l'un des écrivains les plus puissants de tout l'Histoire de la littérature française.
Y en a 2 ou 3 autres qui me détruisent comme il le fait: Victor Hugo, Giono, Gary, Cohen, et Tournier.
Vous voulez un livre court: Le Livre de ma mère d'Albert Cohen. Honnêtement, vous chialez. C'est une conséquence inévitable
Oui.
De manière générale, je préfère les écrivains d'extrême-droite. Drieu la Rochelle a aussi d'excellentes pages.
C’est particulier, mes livres préférés sont déprimants car ayant une vision trop juste sur la vie, ce qui au final les transcendes et permet d’accéder à une sorte de joie pour le lecteur, car en les lisant ils nous ont permis de faire une introspection profonde. C’est de la déprime heureuse, car l’on croit avoir réussi à changer. Sauf que la vraie déprime revient lorsque l’on relis l’œuvre une deuxième fois, et que l’on se rends compte qu’au final rien ne change vraiment, et que nos pensées et actions profondes resteront inchangées. Cela le fait penser à la préface de Vigny sur Chatterton parlant de Stello, son œuvre antérieure : « Mais hélas, peu de cœur en on été changés »
Soit au final :
Un homme qui dort de Perec
La mort d’ivan illitch de Tolstoi
Le 15 novembre 2021 à 12:21:18 :
Le 15 novembre 2021 à 12:16:49 :
Et après ça n'en finit pas, Ferdinand qui s'amuse à taper sur des clebs, ses parents qui lui "torchent le cul bien profond", bordel... t'es là à lire ce pavé bien crade et tu te demandes pourquoi tu t'infliges cela ? Du coup moi le bouquin je l'ai mis sur mon étagère, bien loin de moi, et je suis passé à autre chose
Dommage.
Pour moi Céline est l'un des écrivains les plus puissants de tout l'Histoire de la littérature française.
Y en a 2 ou 3 autres qui me détruisent comme il le fait: Victor Hugo, Giono, Gary, Cohen, et Tournier.
Vous voulez un livre court: Le Livre de ma mère d'Albert Cohen. Honnêtement, vous chialez. C'est une conséquence inévitable
Tiens, j'allais le lire celui-là, quelques extraits rapidement lus m'ont effectivement beaucoup plu.
Par contre Gary, pour avoir lu la Promesse de l'aube, c'est vraiment insupportable à lire, quant à Hugo...
Le 15 novembre 2021 à 12:23:35 :
A rebours de Huysmans est d'une certaine façon assez noir aussi
Oui, Huysmans est monstrueux.
Il faut lire les autres. Notamment En Rade.
Et puis je trouve savoureux qu'il ait trahi ce merdeux de Zola en crachant finalement sur son naturalisme à la mords-moi-le-noeud. Fallait que quelqu'un rabatte son caquet au vieux républicain bourgeois matérialiste et bien-pensant.
Données du topic
- Auteur
- Quaos2
- Date de création
- 15 novembre 2021 à 11:57:16
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