Bordel le rêve
On se croirait au temps de Marcel Pagnol.
Au lieu de ça, nous, en rentrant, on aura certainement une grosse Magali qui passe son temps à zieuter instagram en jalousant les mannequins qu'elle y voit. Après son mi temps comme secrétaire ou courtière en assurances dans un bureau de 7 m2 qui pue le renfermé, elle aura juste le temps de passer prendre timéo à la garderie et de cuisiner en vitesse une platrée de pates au ketchup avant que son mari, qu'elle supporte plus qu'elle ne l'aime depuis qu'il ne lui offre plus l'attention qu'elle mérite, ne rentre. A table, personne ne dit un mot. Pas à cause d'une quelconque convention de bienséance, mais parce que les parents n'ont plus rien à se dire et que Timéo est captivé par sa tablette qui diffuse une vidéo de Neo et Swan. Après le repas, elle allume la télé et regarde une série Netflix, en se révant à la place de la jeune fille qui s'enfuit avec le prince charmant moderne. Puis elle scrolle un peu tinder, avec en tête l'espoir qu'un nouveau grand amour viendra l'arracher à cette vie morne qui n'a aucun sens.
En fait c'est ça la tragédie de notre époque. Les femmes ont tous les droits, toutes les possibilités, quand quelque chose leur déplait, elles peuvent divorcer, déménager, changer de job... C'est pour ça qu'elles sont toutes malheureuses au fond. Elles ne savent plus se contenter de ce qu'elles ont.
N'oubliez pas que le feminisme nous explique qu'Augustine est une femme opprimée et malheureuse, et que les femmes doivent tendre à être comme Magali.