ICI, on lit un LIVRE imposé par SEMAINE
Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fort
Bah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Bon je viens de finir Le Parfum. C’est un bon livre, surtout après Lovecraft. Je l’ai trouvé très efficace quant à sa capacité à nous plonger en immersion dans le XVIIIe siècle, on ressent bien les choses
Mais à part ça, c’est un bon roman, il est très fluide et réussi à nous maintenir dedans sans gros moments de décrochages
Le 04 novembre 2021 à 14:59:32 :
Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Le 04 novembre 2021 à 16:34:47 :
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Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Pas beaucoup de femmes dans son œuvre, il est vrai...el famoso male gaze
Je suis entrain de lire Fahrenheit 451 pour rattraper les livres que j'ai loupé, j'en suis à la 2eme partie, j'ai un peu de mal parfois avec le style de l'auteur, on passe du coq à l'âne sans prévenir, un coup on est plongé dans les pensées du personnage et la ligne d'après on est entrain de lire une description de je ne sais quoi et ensuite il nous parle de la "famille" et des murs animés dans sa maison.
Des fois je suis perdu je sais plus où j'en suis
Mis à part ça je commence à accrocher je sens que la dernière partie va être intéressante.
Le 04 novembre 2021 à 16:34:47 :
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Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Le 04 novembre 2021 à 17:42:29 :
Je suis entrain de lire Fahrenheit 451 pour rattraper les livres que j'ai loupé, j'en suis à la 2eme partie, j'ai un peu de mal parfois avec le style de l'auteur, on passe du coq à l'âne sans prévenir, un coup on est plongé dans les pensées du personnage et la ligne d'après on est entrain de lire une description de je ne sais quoi et ensuite il nous parle de la "famille" et des murs animés dans sa maison.Des fois je suis perdu je sais plus où j'en suis
Mis à part ça je commence à accrocher je sens que la dernière partie va être intéressante.
Fahrenheit 451 est plutôt mal écrit mais il a le don d'être très d'actualité malgré que le livre ait plus de 50 ans
Le 04 novembre 2021 à 15:16:32 :
Bon je viens de finir Le Parfum. C’est un bon livre, surtout après Lovecraft. Je l’ai trouvé très efficace quant à sa capacité à nous plonger en immersion dans le XVIIIe siècle, on ressent bien les chosesComme l’a dit Penti, j’ai trouvé la fin irréaliste, à la limite du mystique. Ça disjoncte un peu du reste où Grenouille était le seul élément un peu surnaturel et ça passait. Là, c’est carrément tout l’environnement qui le devient, ça casse un peu le décors je trouve. Surtout la toute fin où il finit mangé dans un cimetière par des gens chelous enivrés d’amour par son parfum là ça part complètement en couilles Mais à part ça, c’est un bon roman, il est très fluide et réussi à nous maintenir dedans sans gros moments de décrochages
C'est vrai que la grande force du roman c'est sa capacité à nous plonger dans une toute autre période de l'histoire.
En tout cas heureusement, Paris ça pue quand même moins qu'avant
Et quand même
Le 04 novembre 2021 à 16:55:46 :
Le 04 novembre 2021 à 16:34:47 :
Le 04 novembre 2021 à 14:59:32 :
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Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Pas beaucoup de femmes dans son œuvre, il est vrai...el famoso male gaze
Le 04 novembre 2021 à 18:13:49 :
Le 04 novembre 2021 à 16:55:46 :
Le 04 novembre 2021 à 16:34:47 :
Le 04 novembre 2021 à 14:59:32 :
Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Pas beaucoup de femmes dans son œuvre, il est vrai...el famoso male gaze
C'est vrai que je n'ai jamais fait gaffe, mais les seules femelles sont les sorcières je crois
Le 04 novembre 2021 à 15:16:32 :
Bon je viens de finir Le Parfum. C’est un bon livre, surtout après Lovecraft. Je l’ai trouvé très efficace quant à sa capacité à nous plonger en immersion dans le XVIIIe siècle, on ressent bien les chosesComme l’a dit Penti, j’ai trouvé la fin irréaliste, à la limite du mystique. Ça disjoncte un peu du reste où Grenouille était le seul élément un peu surnaturel et ça passait. Là, c’est carrément tout l’environnement qui le devient, ça casse un peu le décors je trouve. Surtout la toute fin où il finit mangé dans un cimetière par des gens chelous enivrés d’amour par son parfum là ça part complètement en couilles Mais à part ça, c’est un bon roman, il est très fluide et réussi à nous maintenir dedans sans gros moments de décrochages
Le surnaturel est surtout la pour permettre à l'auteur de pouvoir montrer comment vit grenouille rejeté parmis les hommes, loin des hommes et aimé parmi les hommes pour bien montrer que la société n'est pas pour lui
Sinon le délire de cannibalisme à la fin j'ai trouvé ça cool, j'ai beaucoup aimé le premier et le dernier chapitre.
D'ailleurs pour ceux qui ont lu Sade, vous trouvez que le parfum s'en inspire ?
Sade est cité dans le roman et au vu de certains moments
Le 04 novembre 2021 à 19:02:24 :
Le 04 novembre 2021 à 15:16:32 :
Bon je viens de finir Le Parfum. C’est un bon livre, surtout après Lovecraft. Je l’ai trouvé très efficace quant à sa capacité à nous plonger en immersion dans le XVIIIe siècle, on ressent bien les chosesComme l’a dit Penti, j’ai trouvé la fin irréaliste, à la limite du mystique. Ça disjoncte un peu du reste où Grenouille était le seul élément un peu surnaturel et ça passait. Là, c’est carrément tout l’environnement qui le devient, ça casse un peu le décors je trouve. Surtout la toute fin où il finit mangé dans un cimetière par des gens chelous enivrés d’amour par son parfum là ça part complètement en couilles Mais à part ça, c’est un bon roman, il est très fluide et réussi à nous maintenir dedans sans gros moments de décrochages
Le surnaturel du livre est pas un mauvais point d’après moi surtout après avoir lu Frankestein. D'ailleurs les deux livres sont très similaire de part leur personnage principaux et grenouille prend une autre voie que la créature et se rend compte que même si il souhaitait être accepter et aimer, ça ne le comble pas.
Le surnaturel est surtout la pour permettre à l'auteur de pouvoir montrer comment vit grenouille rejeté parmis les hommes, loin des hommes et aimé parmi les hommes pour bien montrer que la société n'est pas pour lui
Sinon le délire de cannibalisme à la fin j'ai trouvé ça cool, j'ai beaucoup aimé le premier et le dernier chapitre.D'ailleurs pour ceux qui ont lu Sade, vous trouvez que le parfum s'en inspire ?
Sade est cité dans le roman et au vu de certains momentsNotamment l'orgie je me suis demandé si l'auteur s'en inspirait, je peut pas trop savoir vu que j'ai jamais lu un de ses romans
Le style de Sade est très différent (en plus d'être hilarant)
Le 04 novembre 2021 à 16:55:46 :
Le 04 novembre 2021 à 16:34:47 :
Le 04 novembre 2021 à 14:59:32 :
Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortBah je pense que personne ne critique l'univers de Lovecraft. Sa mythologie est incroyable.
Juste que c'est pas ce qu'il y a de plus évident à lire
Pas beaucoup de femmes dans son œuvre, il est vrai...el famoso male gaze
Pour le coup, dans la Chose sur le Seuil, c'est dit que le cerveau des hommes peut avoir des propriétés cosmiques et qu'il est plus adapté au surnaturel que celui d'une femme donc ça peut être classé comme misogynie mais c'est le seul exemple qui me vient de mémoire.
Le 04 novembre 2021 à 12:02:39 El_Topo a écrit :
Le 04 novembre 2021 à 11:27:53 :
J'ai commencé dracula, environ à 20%
c'est pas mal, toujours mieux que lovecraft
Après je comprends pourquoi il y a une version abrégéeOui, il y a quelques longueurs mais bon ça passe largement
La partie avec les lettres au début j'espère que ça sert à l'histoire
J'ai relu Sa Majesté des Mouches pour la première fois depuis longtemps :
Je pense que ce que je préfère dans le livre c'est le contraste entre les différentes personnalités des enfants et la façon dont, peu à peu, ça créé des différences énormes entre leur façon de gérer une situation qu'ils ne sont pas censés subir, surtout à un âge pareil qui est la survie sur une île déserte : Ralph et Porcinet représentent la rationalité car après tout, vouloir être secouru, c'est la seule et unique priorité. Car pour moi ils représentent la civilisation elle-même et de nombreux passages le montrent ; comme les raids où, à chaque fois, la première chose à laquelle ils pensent est la conque. Rien n'est possible sans l'organisation de la conque dans leur esprit, le chaos n'est pas une option, donc ça doit être la chose que Jack et ses chasseurs veulent par dessus-tout. Et dans un sens c'est vrai car la destruction de la conque représente la dernière étape qui transforme tous ses petits garçons en véritables sauvages sanguinaires. Ce qui est arrivé à Simon, c'était un accident. Mais la mort de Porcinet, de sa logique, la conque dans les mains, c'est l'annihilation complète des valeurs de société qu'ils respectaient encore un tant soit peu jusque là même derrière leurs peintures, et ça conduit donc à la traque de Ralph dans le but de le tuer. Je pense que Ralph et Porcinet représentent tout de même des points de vue différents d'ordre et de civilisation néanmoins : Ralph tente de convaincre tout le monde en permanence que la fumée est ce qui compte avant tout et qu'ils doivent garder une organisation sérieuse pour l'entretenir mais il peine de plus en plus au fur et à mesure du livre à résister à la nature sauvage qui a déjà consumée tous les autres. Il oublie de plus en plus souvent à quoi sert la fumée, il participe à la danse meurtrière. Quant à Porcinet, en dépit de sa logique toujours implacable, il est toujours rabaissé à cause de son embonpoint, de ses lunettes, de son asthme, et je pense qu'il représente aussi le fait que le monde de ces enfants était déjà cruel dans leur vie précédente.
Roger est un pur sociopathe comme on le voit très vite. Tôt dans le livre, il ne peut se résoudre à bombarder de cailloux les petits non pas par souci de moral, car il le veut clairement, mais parce que la main invisible de la civilisation l'empêche d'agir, que même sur une petite île déserte, la peur de la punition existe encore. Il est donc logique que quelqu'un comme lui devienne le bourreau une fois suffisamment habitué à cette vie, qu'il abandonne très vite tous les codes de conduite possible pour s'abandonner volontiers à sa nature sauvage, qu'il assassine Porcinet sans problème particulier et qu'il aiguise son bâton des deux côtés pour donner à Ralph le même sort. Jack, lui, je pense que l'analyse de son personnage se fait principalement à travers ses scènes de chasse. Parce que même si son obsession est très vite exposée, ce n'est jamais sa faim ou son envie de viande qui surgissent mais l'exaltation que le sang produit en lui et en ses chasseurs. Egorger ces cochons devient plus important que l'entretien de la fumée, ce qui détruit sa relation avec Ralph. D'ailleurs même une fois sa tribu établie dans sa forteresse, il ne fait plus le moindre effort pour être secouru car au fond c'était le premier à accepter cette vie là avant d'être suivi par tout le monde excepté Ralph et Porcinet. Il montre aussi que même dans une situation désespérée comme la survie sur une île déserte, l'égo est une chose bel et bien présente et importante. Car il doit être le chef, il n'y a aucune autre issue pour lui.
Je pense que Simon est toujours à part parce que c'est le seul qui réfléchit vraiment. Ralph veut partir tout comme Porcinet, Jack et son clan veulent seulement chasser, mais Simon est le seul à penser au sens de leur vie ici, au fait que rien n'est logique. Qu'exhiber la tête d'un cochon sur une pique pour apaiser un monstre est complètement fou. Qu'il est stupide d'avoir peur d'un monstre sans même tenter de découvrir ce qu'il est. Et le fait qu'il soit solitaire, qu'il ait un mode de pensée unique le rend "cinglé" pour tout le monde. Mais c'est aussi le seul qui s'entend avec tout le monde, et donc c'est logique que sa mort représente la scission définitive entre les 2 modes de survie des enfants.
J'aimais pas la fin pendant mes premières lectures (trop soudaine une conclusion pareille en plein milieu de la traque) mais je pense que j'ai appris à la respecter cette fois. Parce que les larmes des enfants, de Ralph le leader malin et qui a toujours tenté de son mieux d'appliquer sa logique aux sauvages retombés à l'état animal et censés être privés d'émotion une fois protégés par leur peinture nous rappellent que, justement, malgré tout ce qu'ils ont endurés, ça reste et restera de simples enfants qui ont été forcés d'affronter un monde impitoyable et d'être arrachés à leur innocence bien trop tôt. Je suppose que c'est pour ça que l'auteur a choisi des enfants comme héros.
C'est pas un livre que j'aime beaucoup malgré la transformation intéressante d'une aventure d'enfants effrayés par un monstre et découvrant un vaste, nouveau monde à une découverte de la cruauté du monde dans des conditions impitoyables et je comprendrais jamais pourquoi il est considéré comme un si grand classique mais c'était cool de le relire, ça fait des annéesJe lirais Fahrenheit 451 dans la semaine probablement
Le 04 novembre 2021 à 15:04:04 :
Le 04 novembre 2021 à 14:51:32 :
Arrêtez d'être méchant envers Lovecraft , lisez ces autres œuvres et vous allez comprendre à quel point il est fortNous sommes seuls contre tous khey, c'est peine perdue
As tu fini Le Cauchemar d'Innsmouth ?
Non Kheyou , il est dans ma liste d'envies , je te ferait part de mon ressenti quand je l'aurai terminé si ça te convient
Le 04 novembre 2021 à 20:31:11 PPDAMalaise a écrit :
J'ai relu Sa Majesté des Mouches pour la première fois depuis longtemps :Je pense que ce que je préfère dans le livre c'est le contraste entre les différentes personnalités des enfants et la façon dont, peu à peu, ça créé des différences énormes entre leur façon de gérer une situation qu'ils ne sont pas censés subir, surtout à un âge pareil qui est la survie sur une île déserte : Ralph et Porcinet représentent la rationalité car après tout, vouloir être secouru, c'est la seule et unique priorité. Car pour moi ils représentent la civilisation elle-même et de nombreux passages le montrent ; comme les raids où, à chaque fois, la première chose à laquelle ils pensent est la conque. Rien n'est possible sans l'organisation de la conque dans leur esprit, le chaos n'est pas une option, donc ça doit être la chose que Jack et ses chasseurs veulent par dessus-tout. Et dans un sens c'est vrai car la destruction de la conque représente la dernière étape qui transforme tous ses petits garçons en véritables sauvages sanguinaires. Ce qui est arrivé à Simon, c'était un accident. Mais la mort de Porcinet, de sa logique, la conque dans les mains, c'est l'annihilation complète des valeurs de société qu'ils respectaient encore un tant soit peu jusque là même derrière leurs peintures, et ça conduit donc à la traque de Ralph dans le but de le tuer. Je pense que Ralph et Porcinet représentent tout de même des points de vue différents d'ordre et de civilisation néanmoins : Ralph tente de convaincre tout le monde en permanence que la fumée est ce qui compte avant tout et qu'ils doivent garder une organisation sérieuse pour l'entretenir mais il peine de plus en plus au fur et à mesure du livre à résister à la nature sauvage qui a déjà consumée tous les autres. Il oublie de plus en plus souvent à quoi sert la fumée, il participe à la danse meurtrière. Quant à Porcinet, en dépit de sa logique toujours implacable, il est toujours rabaissé à cause de son embonpoint, de ses lunettes, de son asthme, et je pense qu'il représente aussi le fait que le monde de ces enfants était déjà cruel dans leur vie précédente.
Roger est un pur sociopathe comme on le voit très vite. Tôt dans le livre, il ne peut se résoudre à bombarder de cailloux les petits non pas par souci de moral, car il le veut clairement, mais parce que la main invisible de la civilisation l'empêche d'agir, que même sur une petite île déserte, la peur de la punition existe encore. Il est donc logique que quelqu'un comme lui devienne le bourreau une fois suffisamment habitué à cette vie, qu'il abandonne très vite tous les codes de conduite possible pour s'abandonner volontiers à sa nature sauvage, qu'il assassine Porcinet sans problème particulier et qu'il aiguise son bâton des deux côtés pour donner à Ralph le même sort. Jack, lui, je pense que l'analyse de son personnage se fait principalement à travers ses scènes de chasse. Parce que même si son obsession est très vite exposée, ce n'est jamais sa faim ou son envie de viande qui surgissent mais l'exaltation que le sang produit en lui et en ses chasseurs. Egorger ces cochons devient plus important que l'entretien de la fumée, ce qui détruit sa relation avec Ralph. D'ailleurs même une fois sa tribu établie dans sa forteresse, il ne fait plus le moindre effort pour être secouru car au fond c'était le premier à accepter cette vie là avant d'être suivi par tout le monde excepté Ralph et Porcinet. Il montre aussi que même dans une situation désespérée comme la survie sur une île déserte, l'égo est une chose bel et bien présente et importante. Car il doit être le chef, il n'y a aucune autre issue pour lui.
Je pense que Simon est toujours à part parce que c'est le seul qui réfléchit vraiment. Ralph veut partir tout comme Porcinet, Jack et son clan veulent seulement chasser, mais Simon est le seul à penser au sens de leur vie ici, au fait que rien n'est logique. Qu'exhiber la tête d'un cochon sur une pique pour apaiser un monstre est complètement fou. Qu'il est stupide d'avoir peur d'un monstre sans même tenter de découvrir ce qu'il est. Et le fait qu'il soit solitaire, qu'il ait un mode de pensée unique le rend "cinglé" pour tout le monde. Mais c'est aussi le seul qui s'entend avec tout le monde, et donc c'est logique que sa mort représente la scission définitive entre les 2 modes de survie des enfants.
J'aimais pas la fin pendant mes premières lectures (trop soudaine une conclusion pareille en plein milieu de la traque) mais je pense que j'ai appris à la respecter cette fois. Parce que les larmes des enfants, de Ralph le leader malin et qui a toujours tenté de son mieux d'appliquer sa logique aux sauvages retombés à l'état animal et censés être privés d'émotion une fois protégés par leur peinture nous rappellent que, justement, malgré tout ce qu'ils ont endurés, ça reste et restera de simples enfants qui ont été forcés d'affronter un monde impitoyable et d'être arrachés à leur innocence bien trop tôt. Je suppose que c'est pour ça que l'auteur a choisi des enfants comme héros.
C'est pas un livre que j'aime beaucoup malgré la transformation intéressante d'une aventure d'enfants effrayés par un monstre et découvrant un vaste, nouveau monde à une découverte de la cruauté du monde dans des conditions impitoyables et je comprendrais jamais pourquoi il est considéré comme un si grand classique mais c'était cool de le relire, ça fait des annéesJe lirais Fahrenheit 451 dans la semaine probablement
Le 04 novembre 2021 à 20:31:11 :
J'ai relu Sa Majesté des Mouches pour la première fois depuis longtemps :Je pense que ce que je préfère dans le livre c'est le contraste entre les différentes personnalités des enfants et la façon dont, peu à peu, ça créé des différences énormes entre leur façon de gérer une situation qu'ils ne sont pas censés subir, surtout à un âge pareil qui est la survie sur une île déserte : Ralph et Porcinet représentent la rationalité car après tout, vouloir être secouru, c'est la seule et unique priorité. Car pour moi ils représentent la civilisation elle-même et de nombreux passages le montrent ; comme les raids où, à chaque fois, la première chose à laquelle ils pensent est la conque. Rien n'est possible sans l'organisation de la conque dans leur esprit, le chaos n'est pas une option, donc ça doit être la chose que Jack et ses chasseurs veulent par dessus-tout. Et dans un sens c'est vrai car la destruction de la conque représente la dernière étape qui transforme tous ses petits garçons en véritables sauvages sanguinaires. Ce qui est arrivé à Simon, c'était un accident. Mais la mort de Porcinet, de sa logique, la conque dans les mains, c'est l'annihilation complète des valeurs de société qu'ils respectaient encore un tant soit peu jusque là même derrière leurs peintures, et ça conduit donc à la traque de Ralph dans le but de le tuer. Je pense que Ralph et Porcinet représentent tout de même des points de vue différents d'ordre et de civilisation néanmoins : Ralph tente de convaincre tout le monde en permanence que la fumée est ce qui compte avant tout et qu'ils doivent garder une organisation sérieuse pour l'entretenir mais il peine de plus en plus au fur et à mesure du livre à résister à la nature sauvage qui a déjà consumée tous les autres. Il oublie de plus en plus souvent à quoi sert la fumée, il participe à la danse meurtrière. Quant à Porcinet, en dépit de sa logique toujours implacable, il est toujours rabaissé à cause de son embonpoint, de ses lunettes, de son asthme, et je pense qu'il représente aussi le fait que le monde de ces enfants était déjà cruel dans leur vie précédente.
Roger est un pur sociopathe comme on le voit très vite. Tôt dans le livre, il ne peut se résoudre à bombarder de cailloux les petits non pas par souci de moral, car il le veut clairement, mais parce que la main invisible de la civilisation l'empêche d'agir, que même sur une petite île déserte, la peur de la punition existe encore. Il est donc logique que quelqu'un comme lui devienne le bourreau une fois suffisamment habitué à cette vie, qu'il abandonne très vite tous les codes de conduite possible pour s'abandonner volontiers à sa nature sauvage, qu'il assassine Porcinet sans problème particulier et qu'il aiguise son bâton des deux côtés pour donner à Ralph le même sort. Jack, lui, je pense que l'analyse de son personnage se fait principalement à travers ses scènes de chasse. Parce que même si son obsession est très vite exposée, ce n'est jamais sa faim ou son envie de viande qui surgissent mais l'exaltation que le sang produit en lui et en ses chasseurs. Egorger ces cochons devient plus important que l'entretien de la fumée, ce qui détruit sa relation avec Ralph. D'ailleurs même une fois sa tribu établie dans sa forteresse, il ne fait plus le moindre effort pour être secouru car au fond c'était le premier à accepter cette vie là avant d'être suivi par tout le monde excepté Ralph et Porcinet. Il montre aussi que même dans une situation désespérée comme la survie sur une île déserte, l'égo est une chose bel et bien présente et importante. Car il doit être le chef, il n'y a aucune autre issue pour lui.
Je pense que Simon est toujours à part parce que c'est le seul qui réfléchit vraiment. Ralph veut partir tout comme Porcinet, Jack et son clan veulent seulement chasser, mais Simon est le seul à penser au sens de leur vie ici, au fait que rien n'est logique. Qu'exhiber la tête d'un cochon sur une pique pour apaiser un monstre est complètement fou. Qu'il est stupide d'avoir peur d'un monstre sans même tenter de découvrir ce qu'il est. Et le fait qu'il soit solitaire, qu'il ait un mode de pensée unique le rend "cinglé" pour tout le monde. Mais c'est aussi le seul qui s'entend avec tout le monde, et donc c'est logique que sa mort représente la scission définitive entre les 2 modes de survie des enfants.
J'aimais pas la fin pendant mes premières lectures (trop soudaine une conclusion pareille en plein milieu de la traque) mais je pense que j'ai appris à la respecter cette fois. Parce que les larmes des enfants, de Ralph le leader malin et qui a toujours tenté de son mieux d'appliquer sa logique aux sauvages retombés à l'état animal et censés être privés d'émotion une fois protégés par leur peinture nous rappellent que, justement, malgré tout ce qu'ils ont endurés, ça reste et restera de simples enfants qui ont été forcés d'affronter un monde impitoyable et d'être arrachés à leur innocence bien trop tôt. Je suppose que c'est pour ça que l'auteur a choisi des enfants comme héros.
C'est pas un livre que j'aime beaucoup malgré la transformation intéressante d'une aventure d'enfants effrayés par un monstre et découvrant un vaste, nouveau monde à une découverte de la cruauté du monde dans des conditions impitoyables et je comprendrais jamais pourquoi il est considéré comme un si grand classique mais c'était cool de le relire, ça fait des annéesJe lirais Fahrenheit 451 dans la semaine probablement
Tres bonne analyse du livre, tu devrais quand même aller plus loin et réfléchir au sous texte avec les parallèles entre les enfants et certains leader politique/doctrine. Par exemple la chasse pourrait représenter la guerre et Jack un leader belliqueux
Le 04 novembre 2021 à 20:44:38 SoldatChaton a écrit :
Le 04 novembre 2021 à 20:31:11 :
J'ai relu Sa Majesté des Mouches pour la première fois depuis longtemps :Je pense que ce que je préfère dans le livre c'est le contraste entre les différentes personnalités des enfants et la façon dont, peu à peu, ça créé des différences énormes entre leur façon de gérer une situation qu'ils ne sont pas censés subir, surtout à un âge pareil qui est la survie sur une île déserte : Ralph et Porcinet représentent la rationalité car après tout, vouloir être secouru, c'est la seule et unique priorité. Car pour moi ils représentent la civilisation elle-même et de nombreux passages le montrent ; comme les raids où, à chaque fois, la première chose à laquelle ils pensent est la conque. Rien n'est possible sans l'organisation de la conque dans leur esprit, le chaos n'est pas une option, donc ça doit être la chose que Jack et ses chasseurs veulent par dessus-tout. Et dans un sens c'est vrai car la destruction de la conque représente la dernière étape qui transforme tous ses petits garçons en véritables sauvages sanguinaires. Ce qui est arrivé à Simon, c'était un accident. Mais la mort de Porcinet, de sa logique, la conque dans les mains, c'est l'annihilation complète des valeurs de société qu'ils respectaient encore un tant soit peu jusque là même derrière leurs peintures, et ça conduit donc à la traque de Ralph dans le but de le tuer. Je pense que Ralph et Porcinet représentent tout de même des points de vue différents d'ordre et de civilisation néanmoins : Ralph tente de convaincre tout le monde en permanence que la fumée est ce qui compte avant tout et qu'ils doivent garder une organisation sérieuse pour l'entretenir mais il peine de plus en plus au fur et à mesure du livre à résister à la nature sauvage qui a déjà consumée tous les autres. Il oublie de plus en plus souvent à quoi sert la fumée, il participe à la danse meurtrière. Quant à Porcinet, en dépit de sa logique toujours implacable, il est toujours rabaissé à cause de son embonpoint, de ses lunettes, de son asthme, et je pense qu'il représente aussi le fait que le monde de ces enfants était déjà cruel dans leur vie précédente.
Roger est un pur sociopathe comme on le voit très vite. Tôt dans le livre, il ne peut se résoudre à bombarder de cailloux les petits non pas par souci de moral, car il le veut clairement, mais parce que la main invisible de la civilisation l'empêche d'agir, que même sur une petite île déserte, la peur de la punition existe encore. Il est donc logique que quelqu'un comme lui devienne le bourreau une fois suffisamment habitué à cette vie, qu'il abandonne très vite tous les codes de conduite possible pour s'abandonner volontiers à sa nature sauvage, qu'il assassine Porcinet sans problème particulier et qu'il aiguise son bâton des deux côtés pour donner à Ralph le même sort. Jack, lui, je pense que l'analyse de son personnage se fait principalement à travers ses scènes de chasse. Parce que même si son obsession est très vite exposée, ce n'est jamais sa faim ou son envie de viande qui surgissent mais l'exaltation que le sang produit en lui et en ses chasseurs. Egorger ces cochons devient plus important que l'entretien de la fumée, ce qui détruit sa relation avec Ralph. D'ailleurs même une fois sa tribu établie dans sa forteresse, il ne fait plus le moindre effort pour être secouru car au fond c'était le premier à accepter cette vie là avant d'être suivi par tout le monde excepté Ralph et Porcinet. Il montre aussi que même dans une situation désespérée comme la survie sur une île déserte, l'égo est une chose bel et bien présente et importante. Car il doit être le chef, il n'y a aucune autre issue pour lui.
Je pense que Simon est toujours à part parce que c'est le seul qui réfléchit vraiment. Ralph veut partir tout comme Porcinet, Jack et son clan veulent seulement chasser, mais Simon est le seul à penser au sens de leur vie ici, au fait que rien n'est logique. Qu'exhiber la tête d'un cochon sur une pique pour apaiser un monstre est complètement fou. Qu'il est stupide d'avoir peur d'un monstre sans même tenter de découvrir ce qu'il est. Et le fait qu'il soit solitaire, qu'il ait un mode de pensée unique le rend "cinglé" pour tout le monde. Mais c'est aussi le seul qui s'entend avec tout le monde, et donc c'est logique que sa mort représente la scission définitive entre les 2 modes de survie des enfants.
J'aimais pas la fin pendant mes premières lectures (trop soudaine une conclusion pareille en plein milieu de la traque) mais je pense que j'ai appris à la respecter cette fois. Parce que les larmes des enfants, de Ralph le leader malin et qui a toujours tenté de son mieux d'appliquer sa logique aux sauvages retombés à l'état animal et censés être privés d'émotion une fois protégés par leur peinture nous rappellent que, justement, malgré tout ce qu'ils ont endurés, ça reste et restera de simples enfants qui ont été forcés d'affronter un monde impitoyable et d'être arrachés à leur innocence bien trop tôt. Je suppose que c'est pour ça que l'auteur a choisi des enfants comme héros.
C'est pas un livre que j'aime beaucoup malgré la transformation intéressante d'une aventure d'enfants effrayés par un monstre et découvrant un vaste, nouveau monde à une découverte de la cruauté du monde dans des conditions impitoyables et je comprendrais jamais pourquoi il est considéré comme un si grand classique mais c'était cool de le relire, ça fait des annéesJe lirais Fahrenheit 451 dans la semaine probablement
Tres bonne analyse du livre, tu devrais quand même aller plus loin et réfléchir au sous texte avec les parallèles entre les enfants et certains leader politique/doctrine. Par exemple la chasse pourrait représenter la guerre et Jack un leader belliqueux
Ceci, toujours un plaisir de lire des petites (grosses) analyses comme ça. C'est pas mal en plus sur sa majesté des mouches, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je l'ai pas lu
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