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CRFPA 2021 : Levez la main les kheys qui le passent

Le 10 avril 2021 à 10:19:00 :
Salut les Kheys de la génération CRFPA 2019 et 2021 :noel:

J'espère que vous allez bien.

Juste un mot pour vous dire : en souhaitant devenir avocat, vous avez fait le mauvais choix :bravo:

Ce que je vais dire est peut-être un secret de polichinelle, mais tomber sur le bon cabinet d'avocat pour exercer la profession relève de la loterie.

Dans beaucoup de cabinets, vous n'aurez pas la possibilité de développer votre clientèle. Et en plus de ça, vous serez rémunérés à la rétrocession minimale fixée par les barreaux (pas loin du SMIC net pour la plupart des barreaux de province. En revanche, à Paris, la retro est, certes, de 3875 € bruts, sur lesquels il faut retirer 45% de charge, ce qui reste raisonnable. Mais vous ferez, dans beaucoup de cabinets parisiens, du 8h-20h). Les petits cabs de province qui vous paie 2000 bruts (en gros 1000 euros nets) sans vous laisser le temps de vous faire votre clientèle, fuyez-les (vous bénéficierez cependant de la prime d'activité, mais si vous ne pouvez prendre aucun doss pour compléter votre rémunération, ça ne rime à rien).

Dans les très gros cabs anglo-saxons, pas besoin de se faire de clientèle, en revanche, parce que vous pouvez percevoir de très grosses retros (mais ce sont des ont dits et je ne connais R de cette réalité. Certains parlent de 100K, etc.), mais il s'agit d'exceptions... Et des retours que j'ai eu, évidemment, le travail y est très soutenu.

Quoiqu'il en soit, ne vous leurrez pas : plus vous aurez une grosse retro, plus on attendra de vous un investissement important (pour la rentabilité... Le temps c'est de l'argent.)...

Dans les cabinets d'avocats-salariés vous n'aurez pas plus de fric que dans les cabs libéraux, en revanche...

Les cabs d'avocats-salariés vous vendent une fausse sécurité en prétendant que vous aurez une super protection sociale, de jolies formations et un salaire fixe intéressant tous les mois en début de carrière.... Ils vous disent (ou du moins les recruteurs qui travaillent pour eux) que les autres cabs, c'est du salariat déguisé...

Ce qu'ils ne vous disent pas, c'est que vous pouvez vous faire quasiment ce qu'ils vous proposent avec quelques dossiers à l'AJ et que si vous tombez dans un cab qui joue le jeu, votre vie sera d'autant plus sympa et que leurs salaires ne sont fixés qu'à quelques centaines d'euros au-dessus des retros minimales des barreaux. Encore faut-il trouver le bon cab...

Il y a aussi beaucoup de gens qui quittent les cabinets d'avocats-salariés, somme-toute assez hiérarchisés et plein de process, parce qu'ils renouent avec l'envie de liberté et d'indépendance qui les amené vers la profession.

Je suis actuellement élève-avocat en stage final dans un grand cabinet d'avocats-salariés dont je tairas le nom.

Je trouve que les tâches qu'on me donne sont inintéressantes. Je fais principalement du conseil je n'ai rédigé que quatre projets de conclusions, en 3 mois...

J'envie ceux qui exercent dans de petits cabs qui jouent le jeu de la collab, qui touchent un peu à tout et qui trouvent une vraie signification dans leur travail.

Et encore, j'envie encore plus les magistrats, qui rédigent des décisions de justice dans la quiétude de leur bureau (je n'envie pas les procs et substituts, par contre, parce que leur métier est incroyablement difficile et stressant. Je n'envie pas non plus les premiers présidents, les présidents de juridiction et certains présidents de chambre. Je le sais pour cause, j'ai travaillé pendant plusieurs années en juridiction avant d'être élève-avocat).

J'envie enfin les juristes d'entreprise, qui ne sont certes pas autant respectés qu'ils ne le devraient, mais qui ont des horaires de travail convenables et, pour certains, un bon salaire et de belles responsabilités.

Bref, j'étais plein d'ambitions les Kheys...

Vous l'aurez compris, si vous voulez faire ce métier, le lieu où vous exercerez sera déterminant, vraiment.

Dans l'attente, développez au max vos compétences, apprenez à vous vendre et faites-vous un max de contacts pour vous renseigner sur les cabinets, etc.

Pour finir, je conclurais par une phrase que vous avez tous dû entendre ou que vous entendrez au moins une fois : "Avocat, c'est un très beau métier, mais c'est une métier très difficile."

Je dirais même parfois trop difficile pour ce que je vois qu'il apporte... La seule raison pour laquelle je continue, sur cette voie et que je persiste à vouloir devenir avocat malgré tout, c'est parce que le droit, pour moi, aussi bizarre que ça puisse sonner, c'est comme une drogue.

Le CRFPA, ce n'est que le début. Après, il faudra charbonner d'autant plus.

Bon courage à vous les kheys, il vous en faudra.

C'est un vision très pessimiste, la plupart des avocats en province sont associés ou seuls et sont plutôt biens. Après à Paris et en région parisienne c'est autre chose, il faut bien choisir son master pour avoir une bonne spécialité et être dans un bon cab (notamment anglo-saxons : Magic Circle, etc., ou français du style Bredin, Darrois, BDGS ou De Pardieu). Dans ce genre de cabs d'affaires les rétrocessions annuelles des collaborateurs juniors vont de 60k à 110k (Skadden) et peuvent grimper rapidement pour ceux qui survivent.

Il y a une chose qu'on ne peut pas nier c'est la charge de travail qui est généralement énorme peu importe la localisation et la spécialité, mais une charge de travail bien récompensée dans de nombreux cas, même les petits généralistes de province se font souvent entre 5 et 10k mensuel.

Pas cool ton stage final, force à toi le khey !

Le 13 mai 2021 à 18:12:09 :

Le 10 avril 2021 à 10:19:00 :
Salut les Kheys de la génération CRFPA 2019 et 2021 :noel:

J'espère que vous allez bien.

Juste un mot pour vous dire : en souhaitant devenir avocat, vous avez fait le mauvais choix :bravo:

Ce que je vais dire est peut-être un secret de polichinelle, mais tomber sur le bon cabinet d'avocat pour exercer la profession relève de la loterie.

Dans beaucoup de cabinets, vous n'aurez pas la possibilité de développer votre clientèle. Et en plus de ça, vous serez rémunérés à la rétrocession minimale fixée par les barreaux (pas loin du SMIC net pour la plupart des barreaux de province. En revanche, à Paris, la retro est, certes, de 3875 € bruts, sur lesquels il faut retirer 45% de charge, ce qui reste raisonnable. Mais vous ferez, dans beaucoup de cabinets parisiens, du 8h-20h). Les petits cabs de province qui vous paie 2000 bruts (en gros 1000 euros nets) sans vous laisser le temps de vous faire votre clientèle, fuyez-les (vous bénéficierez cependant de la prime d'activité, mais si vous ne pouvez prendre aucun doss pour compléter votre rémunération, ça ne rime à rien).

Dans les très gros cabs anglo-saxons, pas besoin de se faire de clientèle, en revanche, parce que vous pouvez percevoir de très grosses retros (mais ce sont des ont dits et je ne connais R de cette réalité. Certains parlent de 100K, etc.), mais il s'agit d'exceptions... Et des retours que j'ai eu, évidemment, le travail y est très soutenu.

Quoiqu'il en soit, ne vous leurrez pas : plus vous aurez une grosse retro, plus on attendra de vous un investissement important (pour la rentabilité... Le temps c'est de l'argent.)...

Dans les cabinets d'avocats-salariés vous n'aurez pas plus de fric que dans les cabs libéraux, en revanche...

Les cabs d'avocats-salariés vous vendent une fausse sécurité en prétendant que vous aurez une super protection sociale, de jolies formations et un salaire fixe intéressant tous les mois en début de carrière.... Ils vous disent (ou du moins les recruteurs qui travaillent pour eux) que les autres cabs, c'est du salariat déguisé...

Ce qu'ils ne vous disent pas, c'est que vous pouvez vous faire quasiment ce qu'ils vous proposent avec quelques dossiers à l'AJ et que si vous tombez dans un cab qui joue le jeu, votre vie sera d'autant plus sympa et que leurs salaires ne sont fixés qu'à quelques centaines d'euros au-dessus des retros minimales des barreaux. Encore faut-il trouver le bon cab...

Il y a aussi beaucoup de gens qui quittent les cabinets d'avocats-salariés, somme-toute assez hiérarchisés et plein de process, parce qu'ils renouent avec l'envie de liberté et d'indépendance qui les amené vers la profession.

Je suis actuellement élève-avocat en stage final dans un grand cabinet d'avocats-salariés dont je tairas le nom.

Je trouve que les tâches qu'on me donne sont inintéressantes. Je fais principalement du conseil je n'ai rédigé que quatre projets de conclusions, en 3 mois...

J'envie ceux qui exercent dans de petits cabs qui jouent le jeu de la collab, qui touchent un peu à tout et qui trouvent une vraie signification dans leur travail.

Et encore, j'envie encore plus les magistrats, qui rédigent des décisions de justice dans la quiétude de leur bureau (je n'envie pas les procs et substituts, par contre, parce que leur métier est incroyablement difficile et stressant. Je n'envie pas non plus les premiers présidents, les présidents de juridiction et certains présidents de chambre. Je le sais pour cause, j'ai travaillé pendant plusieurs années en juridiction avant d'être élève-avocat).

J'envie enfin les juristes d'entreprise, qui ne sont certes pas autant respectés qu'ils ne le devraient, mais qui ont des horaires de travail convenables et, pour certains, un bon salaire et de belles responsabilités.

Bref, j'étais plein d'ambitions les Kheys...

Vous l'aurez compris, si vous voulez faire ce métier, le lieu où vous exercerez sera déterminant, vraiment.

Dans l'attente, développez au max vos compétences, apprenez à vous vendre et faites-vous un max de contacts pour vous renseigner sur les cabinets, etc.

Pour finir, je conclurais par une phrase que vous avez tous dû entendre ou que vous entendrez au moins une fois : "Avocat, c'est un très beau métier, mais c'est une métier très difficile."

Je dirais même parfois trop difficile pour ce que je vois qu'il apporte... La seule raison pour laquelle je continue, sur cette voie et que je persiste à vouloir devenir avocat malgré tout, c'est parce que le droit, pour moi, aussi bizarre que ça puisse sonner, c'est comme une drogue.

Le CRFPA, ce n'est que le début. Après, il faudra charbonner d'autant plus.

Bon courage à vous les kheys, il vous en faudra.

C'est un vision très pessimiste, la plupart des avocats en province sont associés ou seuls et sont plutôt biens. Après à Paris et en région parisienne c'est autre chose, il faut bien choisir son master pour avoir une bonne spécialité et être dans un bon cab (notamment anglo-saxons : Magic Circle, etc., ou français du style Bredin, Darrois, BDGS ou De Pardieu). Dans ce genre de cabs d'affaires les rétrocessions annuelles des collaborateurs juniors vont de 60k à 110k (Skadden) et peuvent grimper rapidement pour ceux qui survivent.

Il y a une chose qu'on ne peut pas nier c'est la charge de travail qui est généralement énorme peu importe la localisation et la spécialité, mais une charge de travail bien récompensée dans de nombreux cas, même les petits généralistes de province se font souvent entre 5 et 10k mensuel.

Pas cool ton stage final, force à toi le khey !

Salut Khey,

Merci pour ta réponse. Ouais, mon stage me pète les burnes sur certains aspect. Pour relativiser, il conviendrait plutôt de dire que mon stage ne correspond pas à mes attentes. Et mes expectations, je me les suis forgées au travers des retours d'expériences de potes qui sont devenus avocats avant moi et de celles de mes camarades de promos.

Cependant, bien que je m'attendais à tout autre chose pour mon stage, je dois bien avouer que certains aspects sont sympas : on m'implique dans l'élaboration de la stratégie des dossiers (i.e. mon maitre de stage prends vraiment le temps d'en discuter avec moi et est ouvert à mes observations, qui sont souvent retenues d'ailleurs) et c'est une chose vraiment agréable, même si, au final, ce n'est malheureusement pas moi qui rédige les conclusions.

Pour répondre plus particulièrement à ton message : en province, difficile d'être associé en débutant... Ce que je constate autour de moi ne correspond pas à ce que tu expliques concernant les barreaux provinciaux. On y débute quasi tous au minimum du barreau ou un peu au-dessus, ce qui ne vole guère haut (entre 1700 et 2500 bruts, comme l'indique le tableau des rétrocessions minimales en France pour 2018/2019 réalisé par l'UJA que tu peux trouver ici https://www.fnuja.com/Tour-de-France-des-Retrocessions-d-honoraires-2018-2019_a2334.html ... Ce tableau n'est certes plus à jour, mais les rétro ont à peine changé pour beaucoup de barreaux...). Beaucoup de gens y exerçant tournent autour de 4K bruts mensuels, ce qui correspond peu ou prou à 2000 nets après 5 ou 6 ans d'exercices.
Il y en a certains qui explosent, mais ils se comptent sur les doigts d'une main. Même parmi les associés, au final, qui pour beaucoup se rémunérèrent 3 000 nets.

C'est bien loin des 10 K mensuels que tu évoques dans ton messages (bruts ou nets ?), ce qui correspond à 120 000 euros de revenus à l'année, soit environ le quart d'un demi-million...

Enfin, tout ça pour dire que la plupart des avocats ne roulent pas sur l'or. Mais peut-être as-tu eu une expérience différente.

La charge de travail est globalement élevée dans la profession, mais je vois bien la différence entre la province et Paris.

Pour beaucoup de cabs parisien la charge de travail est plus élevée qu'en cabs de province. Là où beaucoup de collabs terminent à 20 heures sur Paris, les avocats de province terminent souvent à 18/19h max, toute proportion gardée à l'égard des spés de chacun (quand on est pénaliste, finir à 22 heures peut arriver, etc.).

PS :

Quant aux avocats individuels, sauf ceux qui sont très bien rodés, la plupart sont en galère et cherchent désespérément un collab, qu'ils peinent à trouver... Justement du fait des conditions de travail difficiles de la profession.

J'ai des proches qui étaient très content de leur première collab pendant les premiers mois, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte qu'ils resteraient payés en dessous du SMIC pendant potentiellement les premières années d'exercices (je n'exagère pas. le SMIC mensuel net en 2021 est à 1231 € pour 35 heures/hebdo; la retro minimale est à 2000 € bruts mensuels dans pas mal de barreaux, ce qui donne plus ou moins 1000/1100 € nets pour 40/50 heures de taf après les provisions sur charges, le cotisations au barreau, le paiement des formations obligatoires, etc.) .

Il n'en reste pas moins que beaucoup font ce sacrifice par amour du métier.

Le 17 mai 2021 à 21:02:20 :

Le 13 mai 2021 à 18:12:09 :

Le 10 avril 2021 à 10:19:00 :
Salut les Kheys de la génération CRFPA 2019 et 2021 :noel:

J'espère que vous allez bien.

Juste un mot pour vous dire : en souhaitant devenir avocat, vous avez fait le mauvais choix :bravo:

Ce que je vais dire est peut-être un secret de polichinelle, mais tomber sur le bon cabinet d'avocat pour exercer la profession relève de la loterie.

Dans beaucoup de cabinets, vous n'aurez pas la possibilité de développer votre clientèle. Et en plus de ça, vous serez rémunérés à la rétrocession minimale fixée par les barreaux (pas loin du SMIC net pour la plupart des barreaux de province. En revanche, à Paris, la retro est, certes, de 3875 € bruts, sur lesquels il faut retirer 45% de charge, ce qui reste raisonnable. Mais vous ferez, dans beaucoup de cabinets parisiens, du 8h-20h). Les petits cabs de province qui vous paie 2000 bruts (en gros 1000 euros nets) sans vous laisser le temps de vous faire votre clientèle, fuyez-les (vous bénéficierez cependant de la prime d'activité, mais si vous ne pouvez prendre aucun doss pour compléter votre rémunération, ça ne rime à rien).

Dans les très gros cabs anglo-saxons, pas besoin de se faire de clientèle, en revanche, parce que vous pouvez percevoir de très grosses retros (mais ce sont des ont dits et je ne connais R de cette réalité. Certains parlent de 100K, etc.), mais il s'agit d'exceptions... Et des retours que j'ai eu, évidemment, le travail y est très soutenu.

Quoiqu'il en soit, ne vous leurrez pas : plus vous aurez une grosse retro, plus on attendra de vous un investissement important (pour la rentabilité... Le temps c'est de l'argent.)...

Dans les cabinets d'avocats-salariés vous n'aurez pas plus de fric que dans les cabs libéraux, en revanche...

Les cabs d'avocats-salariés vous vendent une fausse sécurité en prétendant que vous aurez une super protection sociale, de jolies formations et un salaire fixe intéressant tous les mois en début de carrière.... Ils vous disent (ou du moins les recruteurs qui travaillent pour eux) que les autres cabs, c'est du salariat déguisé...

Ce qu'ils ne vous disent pas, c'est que vous pouvez vous faire quasiment ce qu'ils vous proposent avec quelques dossiers à l'AJ et que si vous tombez dans un cab qui joue le jeu, votre vie sera d'autant plus sympa et que leurs salaires ne sont fixés qu'à quelques centaines d'euros au-dessus des retros minimales des barreaux. Encore faut-il trouver le bon cab...

Il y a aussi beaucoup de gens qui quittent les cabinets d'avocats-salariés, somme-toute assez hiérarchisés et plein de process, parce qu'ils renouent avec l'envie de liberté et d'indépendance qui les amené vers la profession.

Je suis actuellement élève-avocat en stage final dans un grand cabinet d'avocats-salariés dont je tairas le nom.

Je trouve que les tâches qu'on me donne sont inintéressantes. Je fais principalement du conseil je n'ai rédigé que quatre projets de conclusions, en 3 mois...

J'envie ceux qui exercent dans de petits cabs qui jouent le jeu de la collab, qui touchent un peu à tout et qui trouvent une vraie signification dans leur travail.

Et encore, j'envie encore plus les magistrats, qui rédigent des décisions de justice dans la quiétude de leur bureau (je n'envie pas les procs et substituts, par contre, parce que leur métier est incroyablement difficile et stressant. Je n'envie pas non plus les premiers présidents, les présidents de juridiction et certains présidents de chambre. Je le sais pour cause, j'ai travaillé pendant plusieurs années en juridiction avant d'être élève-avocat).

J'envie enfin les juristes d'entreprise, qui ne sont certes pas autant respectés qu'ils ne le devraient, mais qui ont des horaires de travail convenables et, pour certains, un bon salaire et de belles responsabilités.

Bref, j'étais plein d'ambitions les Kheys...

Vous l'aurez compris, si vous voulez faire ce métier, le lieu où vous exercerez sera déterminant, vraiment.

Dans l'attente, développez au max vos compétences, apprenez à vous vendre et faites-vous un max de contacts pour vous renseigner sur les cabinets, etc.

Pour finir, je conclurais par une phrase que vous avez tous dû entendre ou que vous entendrez au moins une fois : "Avocat, c'est un très beau métier, mais c'est une métier très difficile."

Je dirais même parfois trop difficile pour ce que je vois qu'il apporte... La seule raison pour laquelle je continue, sur cette voie et que je persiste à vouloir devenir avocat malgré tout, c'est parce que le droit, pour moi, aussi bizarre que ça puisse sonner, c'est comme une drogue.

Le CRFPA, ce n'est que le début. Après, il faudra charbonner d'autant plus.

Bon courage à vous les kheys, il vous en faudra.

C'est un vision très pessimiste, la plupart des avocats en province sont associés ou seuls et sont plutôt biens. Après à Paris et en région parisienne c'est autre chose, il faut bien choisir son master pour avoir une bonne spécialité et être dans un bon cab (notamment anglo-saxons : Magic Circle, etc., ou français du style Bredin, Darrois, BDGS ou De Pardieu). Dans ce genre de cabs d'affaires les rétrocessions annuelles des collaborateurs juniors vont de 60k à 110k (Skadden) et peuvent grimper rapidement pour ceux qui survivent.

Il y a une chose qu'on ne peut pas nier c'est la charge de travail qui est généralement énorme peu importe la localisation et la spécialité, mais une charge de travail bien récompensée dans de nombreux cas, même les petits généralistes de province se font souvent entre 5 et 10k mensuel.

Pas cool ton stage final, force à toi le khey !

Salut Khey,

Merci pour ta réponse. Ouais, mon stage me pète les burnes sur certains aspect. Pour relativiser, il conviendrait plutôt de dire que mon stage ne correspond pas à mes attentes. Et mes expectations, je me les suis forgées au travers des retours d'expériences de potes qui sont devenus avocats avant moi et de celles de mes camarades de promos.

Cependant, bien que je m'attendais à tout autre chose pour mon stage, je dois bien avouer que certains aspects sont sympas : on m'implique dans l'élaboration de la stratégie des dossiers (i.e. mon maitre de stage prends vraiment le temps d'en discuter avec moi et est ouvert à mes observations, qui sont souvent retenues d'ailleurs) et c'est une chose vraiment agréable, même si, au final, ce n'est malheureusement pas moi qui rédige les conclusions.

Pour répondre plus particulièrement à ton message : en province, difficile d'être associé en débutant... Ce que je constate autour de moi ne correspond pas à ce que tu expliques concernant les barreaux provinciaux. On y débute quasi tous au minimum du barreau ou un peu au-dessus, ce qui ne vole guère haut (entre 1700 et 2500 bruts, comme l'indique le tableau des rétrocessions minimales en France pour 2018/2019 réalisé par l'UJA que tu peux trouver ici https://www.fnuja.com/Tour-de-France-des-Retrocessions-d-honoraires-2018-2019_a2334.html ... Ce tableau n'est certes plus à jour, mais les rétro ont à peine changé pour beaucoup de barreaux...). Beaucoup de gens y exerçant tournent autour de 4K bruts mensuels, ce qui correspond peu ou prou à 2000 nets après 5 ou 6 ans d'exercices.
Il y en a certains qui explosent, mais ils se comptent sur les doigts d'une main. Même parmi les associés, au final, qui pour beaucoup se rémunérèrent 3 000 nets.

C'est bien loin des 10 K mensuels que tu évoques dans ton messages (bruts ou nets ?), ce qui correspond à 120 000 euros de revenus à l'année, soit environ le quart d'un demi-million...

Enfin, tout ça pour dire que la plupart des avocats ne roulent pas sur l'or. Mais peut-être as-tu eu une expérience différente.

La charge de travail est globalement élevée dans la profession, mais je vois bien la différence entre la province et Paris.

Pour beaucoup de cabs parisien la charge de travail est plus élevée qu'en cabs de province. Là où beaucoup de collabs terminent à 20 heures sur Paris, les avocats de province terminent souvent à 18/19h max, toute proportion gardée à l'égard des spés de chacun (quand on est pénaliste, finir à 22 heures peut arriver, etc.).

Salut !

Si tu arrives à trouver des aspects positifs dans ton stage c'est cool mais si globalement il ne te convient pas j'espère que ça va s'améliorer avec le temps. Quoi qu'il en soit si ce n'est pas le cas j'espère que tes prochaines expériences pro en tant qu'avocat cette fois-ci seront mieux ! Courage ! Au pire plus tard tu pourrais devenir juriste ou responsable juridique en entreprise, pour avoir des horaires un peu plus raisonnables et surtout une rémunération à la hauteur, le fait d'avoir été préalablement avocat te facilitera la tâche.

Ah oui ça c'est clair, je ne crois pas l'avoir mentionné, s'associer en étant débutant est très difficile voire impossible, je suis d'accord avec toi. J'ai dû mal m'exprimer, ce que je veux dire c'est que globalement la profession d'avocat compte beaucoup plus d'avocats exerçant à titre individuel et d'avocats associés que d'avocats collaborateurs (en 2019, sur les 68 464 avocats, 36,3% exercent à titre individuel, 30,1% en qualité d’associé, 29,5% en qualité de collaborateur, 4,1% en qualité de salarié, les chiffres sont stables d'une année à l'autre : http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_1_commentaire2019_avocats.pdf). A Paris les collaborateurs sont plus nombreux bien sûr. Ce que je voulais souligner c'est qu'en général le statut en dit long sur la rémunération, la plupart des avocats individuels et associés gagnent plus que les collaborateurs (qui sont souvent débutants) sauf les collaborateurs dans les gros cabs d'affaires. Etant donné qu'en province la part des avocats individuels et associés est plus importante c'est pour cela que j'ai sous entendu qu'en province ça allait. Je suis conscient qu'en province et à Paris dans certaines spécialités presque tous les collaborateurs commencent au minimum UJA, j'ai pu en rencontrer et je trouve ça honteux après autant d'études, d'heures et de responsabilités d'être payé en dessous du smic (entièrement d'accord avec toi). Mais j'ai aussi rencontré des avocats de province qui seulement après 1 an ou 2 de collaboration au salaire minimum UJA se sont lancés seuls, s'en sortent très bien et se dégagent des revenus très confortables. Là pour le coup c'est aux avocats de se construire leur carrière et de faire en sorte d'évoluer dans la mesure du possible.

Concernant les rémunérations que j'évoque c'est toujours brut ou rétrocession HT. Selon les informations que j'ai eu de plusieurs avocats il faut enlever environ 33% pour obtenir le net imposable. Je préfère raisonner en brut puis en net imposable parce que je trouve ça plus précis. Beaucoup d'avocats disent net (qui sous entend net imposable) alors qu'en réalité ils parlent d'un net net (après IR) ce qui fait qu'ils donnent des chiffres compris dans une fourchette allant de 45% à 60%, ce n'est jamais précis car ça comprend un taux d'IR qui varie selon les rémunérations de chacun. Quand je disais que beaucoup de généralistes de province se font entre 5K et 10K mensuel j'aurais plutôt dû dire entre 4K et 10K pour être plus large, ce qui ferait à peu près entre 3 000 et 7 000 net imposable, ce qui n'est pas lunaire pour des généralistes de province ayant au moins 5 ans d'expérience (donc non collaborateurs mais plutôt associés ou individuels).

Entièrement d'accord avec toi sur le fait que tous les avocats ne roulent pas sur l'or, mais la plupart des avocats ont, je trouve, une bonne situation. On est d'accord aussi sur la charge de travail.

Il y a beaucoup de disparités entre les spécialités que ce soit au niveau de la charge de travail et du salaire mais aussi d'énormes disparités au sein même des spécialités. En tout cas, les rémunérations que j'évoquais des collaborateurs en cabinet d'affaires sont crédibles, ils viennent de témoignages que j'ai pu vérifier avec plusieurs sources, je peux te fournir l'une d'elle en mp si tu veux, c'est un tableau des rétrocessions annuelles moyennes des avocats selon leur expérience et leur statut dans les cabs d'affaires à Paris uniquement, c'est une petite étude qui est assez ancienne (2014) mais qui correspond à la réalité de beaucoup de cabs d'affaires parisiens.

Perso si j'arrive à devenir avocat et que je n'arrive pas à évoluer après 10 ans d'expérience et/ou que ma rémunération ne me convient pas, j'irais en entreprise. Si ça t'intéresse j'ai aussi une étude de 2020 sur la rémunération et les conditions de travail des juristes, responsables/directeurs juridiques de l'AFJE et du Cercle Montesquieu, je ne sais pas si elle est disponible librement donc si besoin je peux te la fournir.

C'est quoi ta spécialité ?

Oui, il y a souvent du positif et du négatif dans la plupart des choses. J'ai été effectivement un peu trop négatif sur mon stage.

Attention, quand je fais référence au minimum, ce n'est pas le tarif UJA. Ce sont les retros minimales votées par les barreaux et qui ont été recensée par l'UJA, dans le tableau que j'ai posté. Le tarif UJA est plus élevé que nombre de retros minimales.

Dégager 4 000 € nets par mois, en étant en individuel, c'est possible, mais il me semble qu'il faut être très rapide sur les dossiers et être bon commercial (d'ailleurs, je pense que ce n'est pas pour rien que le temps est si déterminant pour les épreuves du CRFPA), ou alors on ne dort pas et on passe sa vie là-dessus. Je pense que faire autant d'oseille dans ce métier, avec une vie posée à côté, c'est réservé aux gens qui ont un haut potentiel intellectuel (je parle pas des 98% d'étudiants à la fac ou autre qui pensent être très très intelligent, parce qu'ils ont validé leur semestre à 15 ou ceux qui ont eu 12 de moyenne en ne foutant rien de l'année hein. Nan, nan, je parle des vrais de vrais, sans vouloir être provocateur.) ou à ceux qui sont très expérimentés (je suis loin d'être teubé, mais ce n'est pas mon cas, même si j'adorerais hein :rire:) ou alors ceux qui ont très bien géré les éléments d'opportunité qui se sont présentés à eux...

Pour la rém, en individuel, il faut déduire du brut, le salaire de la secrétaire éventuelle, les cotisations à l'ordre, le paiement des formations obligatoires, des locaux, des bases de données, la mutuelle, etc...

Ca demande, selon les dires, de dégager en CA approximativement le triple de tes charges d'exploitation...

Je pense que beaucoup d'avocat en individuel ne dépassent pas les 3000 nets et y passent beaucoup de temps.

Perso, si j'arrive à me dégager 2500 nets en individuel, en y passant 45h/max par semaine, en faisant la profession que j'aime, je serais le plus heureux du monde.

Pour aller au dessus de 4 000 nets, je pense qu'il faut être associé.

Le must, je pense, c'est d'être associé dans un cab bien de province une fois qu'on a fait sa clientèle. Etre collab peut aussi être confortable, mais, selon moi, je maintiens tout dépend où tu taffes.

Ce n'est pas pour rien qu'un pourcentage énorme d'avocat quitte la profession après plusieurs années d'exercice.

Bien sûr, bien que j'apporte certains éléments pour l'étayer, ça ne reste que mon point de vue d'élève-avocat. Je ne connais suis loin de tout connaître de la profession et essaye de me forger une opinion avant ma prestation imminente de serment. Je changerai peut-être d'avis dans quelques années (inshallah j'ai une carrière comparable à Temime, Dupond-Moretti ou autre. je ne suis pas certain de vouloir leur vie, mais leur compte bancaire ne serait pas de refus ^^, même si déontologiquement les avocats sont censés être désintéressé du point de vue financier ^^).

Si quelqu'un veut faire ce métier, qu'il fonce.

S'agissant de ma spécialité, je fais du droit social.

Bien sûr, mon avis ne vaut que pour la province et la région parisienne. A Paris, on commence déjà, à peu près, à 2000 nets, en tant que collab (grâce l'exo partiel de cotisations pour les 2 premières années et au minimum barreau qui doit être de l'ordre de 3900 et quelques).

Salut les kheyous,

Je rebondis sur le post de blabla où j'aurais tendance à me montrer beaucoup plus optimiste : ça reste une profession magnifique, aussi bien riche intellectuellement qu'humainement.

En ce qui me concerne je suis en province dans un petit cabinet (stage final) composé d'un avocat et d'une secrétaire et je dois dire que je ne suis pas déçu.

C'est tout à fait l'image que je me faisais de la profession, à savoir un rythme de travail raisonnable (9 h - 17 h avec 1 h de pause le midi), une vraie liberté pour traiter les dossiers et la possibilité de rapidement bien gagner sa vie.

L'avocat avec qui je suis, plutôt âgé, m'a proposé de nous associer dès la prestation de serment. Et je fourmille déjà d'idées pour booster l'activité du cabinet : réaménagement des locaux, créer un site internet avec une vraie identité visuelle, dématérialisation des dossiers...

Je crois que le secret est là pour s'épanouir et y arriver, il faut savoir se projeter, saisir les bonnes opportunités et avoir une vraie vision d'entrepreneur, notamment en ce qui concerne la gestion du cabinet (facturation client, recherche poussée du meilleur rapport qualité/prix pour les charges incompressibles du cabinet).

Ensuite c'est aussi fonction des matières pratiquées. Lorsqu'on ne fait pas de droit des affaires, il y a à mon sens plusieurs stratégies qui se valent pour bien gagner sa vie :
- Ou bien pratiquer des matières compatibles avec l'honoraire de résultat (droit du travail côté salarié, préjudice corporel, droit immobilier) et ne pas avoir peur de faire rédiger aux clients des conventions d'honoraires éventuels qui prévoient expressément qu'ils renonceront à l'aide juridictionnelle en cas de succès [note aux non initiés : on ne peut pas demander un honoraire de résultats lorsque le client est à l'AJ] ;
- Ou bien multiplier le nombre d'affaires pour un contentieux bien déterminé dans lequel on est reconnu pour sa compétence, quand bien même les clients seraient à l'AJ, de sorte que des modèles de dossiers déjà traités permettent d'aller très vite (ex : des dossiers de divorces) ;
- Ou encore avoir une compétence rare qui intéresse les institutionnels (ex : droit public).

Evidemment, en tant que jeune avocat il y a des choses qui peuvent permettre de développer sa clientèle et de se faire connaître : s'inscrire aux consultations juridiques gratuites, aux permanences pénales, accepter d'être postulant et surtout accepter de sortir de sa zone de confort !

Il est un peu mort le topic cette année. Plus personne passe le CRFPA ? :(

Si :)

On est un peu sur le Discord, mais moins d'entrain que l'année passée j'ai l'impression.

Les kheys, vous avez une idée de comment se déroule le Prébarreau et les révisions ? J'ai l'impression qu'on va nous jeter sur des cas pratiques alors qu'on ne connaît absolument pas le cours, c'est assez déconcertant :peur:
Salut les kheys, qqun pour m'envoyer le lien du discord?

Le 22 juin 2021 à 08:45:57 :
Les kheys, vous avez une idée de comment se déroule le Prébarreau et les révisions ? J'ai l'impression qu'on va nous jeter sur des cas pratiques alors qu'on ne connaît absolument pas le cours, c'est assez déconcertant :peur:

Je pense qu'ils partent du principe que tu as une certaine connaissance des matières avant de commencer la prépa. Essaie au moins de lire les fascicules sur le thème de chaque séance avant de faire le cas.

De toutes façons de ce que j'ai compris c'est pas tellement un examen de cours mais surtout de méthode, donc pas grave que tu connaisses pas les petites JP, l'important c'est de pouvoir manier ton code.

T'as quelles matières?

Le 23 juin 2021 à 12:12:13 :
Salut les kheys, qqun pour m'envoyer le lien du discord?

Oui s'il vous plaît
J'ma sens seul dans mes révisions :snif2:

Bon courage aya je me tâte après ma M2 l'année prochaine :rire:

Le 23 juin 2021 à 18:17:18 :

Le 22 juin 2021 à 08:45:57 :
Les kheys, vous avez une idée de comment se déroule le Prébarreau et les révisions ? J'ai l'impression qu'on va nous jeter sur des cas pratiques alors qu'on ne connaît absolument pas le cours, c'est assez déconcertant :peur:

Je pense qu'ils partent du principe que tu as une certaine connaissance des matières avant de commencer la prépa. Essaie au moins de lire les fascicules sur le thème de chaque séance avant de faire le cas.

De toutes façons de ce que j'ai compris c'est pas tellement un examen de cours mais surtout de méthode, donc pas grave que tu connaisses pas les petites JP, l'important c'est de pouvoir manier ton code.

T'as quelles matières?

Pénal,

En fait le 28, on a une composition en obligs sur la preuve et jtavoue que là j'ai que le wk pour réviser... Mais bon, ça va le faire :peur:

je me suis pas présenté :
Quelle matière de spécialité ? Fiscal
Quel IEJ ? Lyon
Prépa ou pas prépa ? Paris 1 estivale

Je suis toujours en stage alors que la prépa a commencé. C'est pas bon pour le moral d'avoir déjà des examens blancs alors qu'on connaît rien aux cours...

Le 24 juin 2021 à 09:47:33 :

Le 23 juin 2021 à 18:17:18 :

Le 22 juin 2021 à 08:45:57 :
Les kheys, vous avez une idée de comment se déroule le Prébarreau et les révisions ? J'ai l'impression qu'on va nous jeter sur des cas pratiques alors qu'on ne connaît absolument pas le cours, c'est assez déconcertant :peur:

Je pense qu'ils partent du principe que tu as une certaine connaissance des matières avant de commencer la prépa. Essaie au moins de lire les fascicules sur le thème de chaque séance avant de faire le cas.

De toutes façons de ce que j'ai compris c'est pas tellement un examen de cours mais surtout de méthode, donc pas grave que tu connaisses pas les petites JP, l'important c'est de pouvoir manier ton code.

T'as quelles matières?

Pénal,

En fait le 28, on a une composition en obligs sur la preuve et jtavoue que là j'ai que le wk pour réviser... Mais bon, ça va le faire :peur:

J'ai des fiches si ça peut t'aider

Hop hop hop on commence Pré Barreau.
Courage aux Kheys de prébarreau ! :-)))
Me suis fait détruire aux premières consultations

Données du topic

Auteur
AttentionGliss2
Date de création
1 janvier 2021 à 21:24:37
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