Topic de H0D :

[PAVÉS] La vie après la rupture.

Bonjour/Bonsoir l'élite de la nation ( tout dépend de l'heure à laquelle vous tomberez sur ce topic ).

Petite mise au point avant de rentrer dans le vif du sujet:

1) j'espère que vous avez bien lu la balise, parce qu'il va y avoir des gros pavés dans ce topic, ça va surement être un peu chiant à lire, je vais parlé de moi - chose que je ne fais qu'ici finalement - d'histoires de sentiments, de culs, pas franchement le plus passionnant. J'espère une interaction avec vous et vos propres vécus, mais même si je bide, je pense que j'ai besoin de faire le point et de tout mettre par écrit, ce sera un peu comme une forme de thérapie.

2)Je ne suis pas à mon coup d'essai, j'ai déjà fais un topic, peu de temps après ma rupture, alors que j'étais au fond du gouffre https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-55747878-1-0-1-0-je-vis-comme-un-zombie-depuis-que-j-ai-ete-largue.htm
et ce topic m'avait beaucoup aidé, j'ai parlé avec pas mal de kheys, parfois même en pv, j'ai été touché par votre attention, ou certains de vos messages, même ceux qui m'insultaient, pour au final me faire ouvrir les yeux.

---INTRO---
J'ai été largué par ma copine ( ou plutot, mon ex copine maintenant ) le 21 mars 2018, après un an et demi de relation. Ce n'est pas la plus longue relation du monde, ni la plus intense, mais pour moi ça représentait beaucoup. Forumeur endurci, présent sur jeuxvideo.com depuis 10 ans cette année, j'ai aussi été longtemps un mage noir en devenir, dépucelé sur le tard à 24 ans. J'ai eu de brèves "relations" avec des filles connues majoritairement sur tinder, avec lesquelles je n'étais pas vraiment attaché, rien de bien sérieux en somme. Comme beaucoup ici, ça me tracassait le célibat, je commençais à voir le temps passé et toujours rien, je venais craché ma haine ici de temps en temps, je voyais mes amis se caser sérieusement de plus en plus, certains avoir des gosses ou se marier, moi toujours rien.
Souvent je n'y pensais pas et faisais ma vie, mais parfois ça me hantait carrément, j'angoissais à l'idée de finir ma vie seul, les questions aux repas de famille me mettaient mal à l'aise, bref je pense qu'une partie ici sait de quoi je parle.

Et puis j'ai rencontré cette fille, sur mon lieu de travail, une collègue. Je m'étais bien juré de ne jamais sortir avec collègue pourtant, ne pas mélanger travail et vie privée. Et puis j'avais pas une bonne image de mes collègues de travail , que ce soit les mecs en chien ou les filles portées sur l'infidélité. Cette fille justement, était en couple quand elle est arrivée dans ma boite, et pourtant pas mal convoité malgré ça car plutot jolie (95 E , ça pèse). Et au début, fidèle à mes principes, je ne la calculais pas. C'est ce qui a du me faire gagner des points, là où mes compares la draguaient lourdement, je lui parlais sobrement, comme si c'était un mec, un collègue quoi. Elle m'a proposé d'aller voir un film ensemble au ciné, en dehors du cadre du boulot, j'ai accepté et c'est un peu là que tout à commencer. M'enfin, on est pas la pour parler de ma relation en soit, ce serait bien trop long alors, on va faire une petite ellipse et aller directement à ce qui nous (enfin, moi en tout cas ) intéresse : la rupture.

Elle est où la suite ?
Je up pour l'effort, je vais lire.
Je fav bon courage pour ta reconstruction.
soutiens à toi l'op, j'me reconnais légèrement et les ruptures sont toujours difficiles à encaisser

Le 05 avril 2019 à 01:28:07 NelsonAboukir a écrit :
Je fav bon courage pour ta reconstruction.

je fav également

Un peu de contexte

Comme dit précédemment, j'ai été longtemps, très longtemps, un célibataire endurci. Je ne compte même pas les quelques "dates" que j'ai eu sur tinder comme des relations à proprement dite. J'avais pris l'habitude de vivre tout seul, de faire tout tout seul, de recevoir des messages de quelques potes, potes que je voyais de temps en temps. J'ai même voyagé une fois tout seul , à Miami, un genre de défi que je m'étais lancé. La solitude faisait parti de ma vie et je m'y étais accommodé. Je m'étais inscrit à une salle, j'avais un rythme de vie bien rodé entre le sport, le pc, le boulot, le dodo, et le reste ponctuellement. C'était parfois assez pesant, surtout quand je me comparais aux gens que je connaissais, à mes amis, mes collègues, ma propre famille. Je paraissais être un alien à rouler ma bosse tout seul, certains me pensaient même gays, mais mon historique internet pourra leur prouver le contraire.

Tout à changer drastiquement une fois que j'ai été "en couple". Rien que me dire " en couple" ça représentait beaucoup pour moi, cette " expression " . Et au dela de ça, ma vie entière a changé, je ne vivais plus uniquement pour moi. Je recevais des petits messages plein d'attention dans la journée, au réveil, avant de dormir. On faisait des activités ensemble, on prévoyait des trucs. C'était pas tous les jours facile, surtout quand j'étais habitué à ma vie d'avant, j'étais parfois un peu rustre surement. Et puis aussi, faut pas se mentir, troquer sa main droite et le sopalin pour du vrai sexe régulièrement, c'est quand même un luxe. Mais globalement, c'est surtout cette sensation, de se savoir aimé, savoir qu'on compte pour quelqu'un, qu'on est pas seul au final, qui était jouissive pour moi. Peut être que trop longtemps je ne m'étais reposé que sur moi même, et que j'étais enfin soulagé d'avoir quelqu'un d'autre. Hélas, c'est aussi une erreur que j'ai faite, de trop se reposer sur l'autre, de mettre toute sa vie, ses projets, entre les mains d'une tiers personne. Spoiler les mecs, mais si y a bien une personne qui vous sera toujours fidèle et sera toujours la pour vous, c'est bien vous même.

avant la rupture

Passons donc sur la relation en elle même, qui était surement classique, comme toutes les histoires. Deux collègues qui se calculent pas trop et finissent par se mettre en couple, tout ça dans le plus grand secret ( non révélé à ce jour ). C'était bien. Surement la meilleure chose qui me soit arrivée en fait. La meilleure, et la pire.

Car ma relation n'était pas parfaite, on ne serait pas là vous et moi en train d'en parler sinon. Plus ça avançait, plus on s'engueulait. Je vous le dis les kheys maintenant, elle me cassait les couilles en vérité. Très rapidement elle a exigé le code de mon téléphone portable , car je n'avais "rien à cacher de toute façon " . J'ai refusé, elle a pété un cable jusqu'à en pleurer. Plusieurs fois elle est revenue sur cet incident d'ailleurs, même le jour de la rupture elle en a reparlé. C'était un exemple parmis d'autres. Tiens, j'allais chez elle le soir, elle me demandait " tu veux mangé quoi ? " je répondais que je ne savais pas, ce qu'elle avait dans le frigo, ce qu'elle voulait, bref. Elle me rétorquait " si je te demande ce que tu veux mangé, c'est pas pour que toi tu me demandes ce que je veux , j'aime pas les gens qui ne savent pas prendre décision " sur un ton bien acide. Plus ça allait, plus ça partait en couille comme ça pour vraiment rien. J'ai oublié de refermer le tube du dentifrice ? une engueulade. Je ne l'ai pas accompagné à la poste pour chercher un colis ? Une crise. J'ai pas retiré à temps mes chaussures en rentrant dans son appart ? Un scandale. Sur le coup je ne réalisais pas trop, et puis il y avait de bons moments.

J'en ai tout de même parlé, ici, et à des potes, et ceux qui étaient pourtant content à l'idée que je sois en couple, s'alarmaient devant le récits de mes péripéties pour en venir à la conclusion suviante : " quitte la " . Mais non, je ne pouvais m'y résoudre, je devais faire des efforts. Je repensais - et j y repense encore en écrivant ces lignes - à nos bons moments, le début. Les appels interminables, les surnoms affectueux. La baise nom de dieu. Faut savoir que sur la fin, même niveau sexe ça n'allait plus, j'étais devenu précoce, sans comprendre trop pourquoi. Elle me le reprochait, ça me faisait complexé d'avantage, j'avais l'impression de devoir passer un examen quand j'allais au pieu avec elle ,j'étais pas à l'aise, et ça n'arrangeait pas mon cas. A ce jour ça me complexe toujours mais j'y reviendrai. A noter tout de même que la toute dernière fois qu'on a fait l'amour, deux semaines avant la rupture environ, c'était bien. Limite bestiale, elle demandait à ce que je la morde, et j'ai pas craché en 2 minutes étonnament, c'était long, c'était bon et c'était la dernière fois. Comme si inconsciemment je savais que ça allait être fini et que je voulais en profité une dernière fois. Après ça je suis parti en vacances une semaine, sans elle, avec des potes, un genre de break non assumé pour faire le point. Je me suis alors rendu compte que je tenais à elle, qu'elle me manquait, et je lui ai même acheté des souvenirs. Mais même là bas, par messages interposés on a réussi à m'embrouiller.
A mon retour, c'est là qu'elle m'a plaqué.

Désolé pour le temps de rédaction. C'est pas une fic, j'essaye pas de faire 100 pages en foutant un faux suspens, je vais essayé de tout cracher en une fois, mais ça prend un peu de temps et je vais essayé d'espacer ça pour que ce soit plus sympa et moins lourd à lire. Je me relis pas aussi, alors peut être que des fautes se sont glissés ici et là, désolé pour ça :oui:

Je vais aussi essayé de faire un condenser de tout ça, sinon ce serait un peu trop redondant .

Bref, je fais au mieux, merci pour le soutien :hap:

La Rupture

On y est les kheys. Je me rappelle parfaitement de ce jour, je l'ai revécu dans ma tête maintes et maintes fois. J'ai refais le match, me demandant si répondre telle phrase au lieu d'une autre aurait pu changé quelque chose. La vérité c'est que non, que dans la tête de mon ex, la décision était arrêtée depuis longtemps.

Le 21 mars 2018 donc, on doit se voir. Cela fait quelques jours que je suis rentré de vacances mais on a pas eu l'occasion de se capter. Je lui avais proposé un ciné : refusé, elle a déjà vu le film avec quelqu'un d'autre. J'encaisse, tant pis. Elle doit venir chez moi, dans l'aprem. Je sais que ça sent pas bon, pendant les vacances, elle m'a avoué que je ne lui manquais pas ( souvenez vous de cette phrase, pour plus tard ) . Je décide de faire tapis et donner tout ce que j'ai. Je veux sauvé mon couple cette fille que - malgré tout - j'aime. Quand bien même tous les signaux sont aux rouges. Au boulot, elle est soupçonné de coucher avec un autre collègue, mais aucun soupçon ne pèse sur moi alors que je suis son mec depuis plus d'un an. Quand je lui pose des questions elle se braque et fais une crise, arguant que je ne lui fais pas confiance.

Bref, je me douche, rasé de près - elle n'aimait pas quand j'étais barbu - ménage dans tous l'appart, j'ai prévu d'aller chez le coiffeur en début d'aprem avant qu'elle se pointe. Je choisi un t shirt qui me met bien en valeur. J'ai pas une tonne de fringue, je suis pas vraiment matérialiste, mais celui que je porte n'est pas anodin, c'est celui que j'ai mis le jour où on s'est embrassé la première fois et foutu ensemble. Je change même les draps, histoire de, vous savez quoi...

Elle arrive, plus tôt que prévu, je suis pas prêt, je suis d'ailleurs en train de faire mon lit quand elle se pointe. Apparemment elle m'aurait envoyé un message pour me prévenir mais je l'ai pas reçu, on s'embrouille vite fait la dessus mais je décide de temporiser. On s'embrasse sur le pas de ma porte, ça m'encourage. Mais très vite je note un truc suspect : elle a pas d'affaires. Généralement quand elle se pointe chez moi, elle a son gros sac de sport rempli de fringues, son pc portable pour les films... Là rien, juste son sac à main. Je ne réagis pas. On retourne dans le salon, elle s'assoit sur une chaise à ma table, moi je retourne finir de faire le lit, elle se marre en me voyant galérer, mais ne me rejoint pas.

Je vais vers elle et je m'assois sur une chaise à coté . Et je parle, je raconte mes vacances, avec une pointe d'humour. Avec énergie, j’essaie de rendre le truc captivant, d'être intéressant. J'ai préparé ses cadeaux dans la cuisine mais je ne voulais pas les donner tout de suite. Je lui narre une histoire qui m'est arrivé, alors que j'étais sur ma planche de snow, je suis tombé, j'ai glissé et je suis sorti de la piste pour débouler dans un ravin. Je me suis retrouvé complètement paumé dans une vallée que je ne connaissais pas en hors piste alors qu'il neigeait pas mal. J'ai galéré comme jamais pour retrouvé mon chemin, j'avais de la neige jusqu'à la taille quand je marchais, j'avais pas de téléphone, j'étais gelé. Mais j'ai finis par retrouvé un chemin de hors piste que j'ai péniblement suivi jusqu'à rejoindre la civilisation. Durant cette escapade qui a duré bien une heure et demi, j'ai pensé à plein de truc ( j'avais vu le film Everst juste la veille :hum: ) et j'ai pensé à elle. L'espace d'un instant - non, en vrai plus longtemps - j'ai pensé à elle, à me demander si j'allais la revoir ( no joke ) et aussi, que ça ferait une bonne histoire à raconter. Histoire que j'ai donc raconté devant elle qui m'écoutait placidement.

Et puis un moment, elle me coupe, pose sa main sur ma jambe et me dit sur un ton calme "H0D*, nous deux ça ne peut plus continuer " . C'est arrivé comme un coup de massue que je redoutais depuis longtemps. Je lui réponds sobrement " je sais ".Je ne me souviens plus de tout le reste de la conversation, mais j'étais de plus en plus mal au fur et à mesure que je réalisais ce que j'étais en train de perdre. Elle me fait des reproches, l'histoire du code de mon téléphone revient sur le tapis avec d'autres, l'histoire du cul aussi, ça ne se passe plus bien. D'autres trucs aussi. J'encaisse sans essayer de me défendre, stoïquement j'accepte mon sort, dis que je comprends. Je suis sur le point de craquer intérieurement. Je me lève et lui dis que je vais chercher ses affaires pour lui rendre. Je vais dans la salle de bain récupérer ses produits de gonzesses, je me vois dans la glace, j'ai les yeux rougis. Bientot, une larme commence à couler. Je l’essuie, tentant de garder ma dignité, je vais dans l'armoire de la chambre, y a son pyjama et deux trois t shirt. Je les prends délicatement et comprend que je ne les reverrai plus. Je lui mets tout ça dans un sac et lui ramène. Elle a pas bougé de sa chaise et me fixe de ses grands yeux verts. Je fonds en larme, littéralement. ça ne m'était plus arrivé depuis le décès de ma mère quelques années auparavant, no joke.

Elle se lève finalement et me prend dans ses bras. Je bafouille au milieu des larmes que j'ai ramené des souvenirs pour elle de mes vacances au ski mais que je ne sais pas si ça vaut encore la peine de les lui donner désormais. Elle me sourit et me dit que si, ça lui ferait plaisir. Je lui donne. Deux peluches, une bougie parfumée, des trucs qu'elle aimait bien. Elle me remercie et sèche mes larmes de sa main. On peut le dire oui, j'ai été fragile. J'aurais aimé faire comme certains dont j'ai lu les récits, qui ont jeté leurs ex dehors avec leurs affaire par la force, ou d'autre qui sont restés de marbre sans montrer aucune émotion. Ce n'était pas mon cas.

J'ai quand même eu droit au couplet " tu es un mec génial, je suis sur que tu retrouveras quelqu'un de bien rapidement, moi je vais resté seule blabla " .

Elle a dit que, dans un premier temps elle avait pensé rester la journée avec moi, mais qu'en elle était plus sure vu mon état. J'ai également dit dans un sursaut d'orgeuil qu'il était préférable qu'elle parte en effet. Elle s'est levée,a remis son manteau, je l'ai raccompagné sur le pas de la porte, là où elle m'avait embrassé un peu plus tôt. Voyant que j'étais dans le mal total, elle m'a repris dans ses bras et j'ai repleuré comme un gosse. Je l'ai serré contre moi et je me souviens avoir dit " Adieu ma chérie ".
A noter que pendant le firmament de notre relation, on s'appelait souvent ainsi : mon/ma chéri/e, mais que sur la fin plus du tout, je lui avais fais remarqué d'ailleurs que ça me manquait, mais elle n'avait alors pas réagit.
La, c'était un peu la dernière fois que je pouvais l'appeler comme ça.

Elle est partie, m'a regardé avec un étrange mélange de tristesse et de compassion, puis a tourné les talons avant que je ne ferme la porte. Le silence est revenu dans mon appart, c'était fini, je retournais à ma vie de célibataire esseulé. Je me suis allongé sur mon lit - avec des draps tout propre - et j'ai finis de pleurer ce qu'il me restait de larme. Je me souviens avoir appelé un pote pour lui en parler pendant des heures, mais j'avais repris un peu de mesure, je gardais la face , sortait mon grand jeu d'acteur. Elle m'a envoyé un message pour s'excuser de m'avoir blessé, et c'est là que ma descente aux enfers a vraiment commencé.

C'est vraiment très bien écrit, j'attends la suite avec impatience khey et bon courage évidemment, mais sache que le temps séchera tes larmes un jour ou un autre c'est une certitude

Désolé les kheys m'ont pc m a lâché ( ou plutôt, l'écran ).
J essaie de réparer ça parce qu'écrire de tel pavés sur mon téléphone c'est juste impossible.

Je corrige ça et j espère pouvoir vous pondre la suite ce soir :ok:

Comme chacun sait, la Russie dispose actuellement du plus grand arsenal nucléaire au monde, dont le potentiel permet d’annihiler plusieurs fois la Terre sans soucis. L'unité militaire en charge de cet impressionnant apocalypse est la Raketnye voïska strateguitchesgoko naznatchenia Rossiïskoï federatsi ( fun fact, les caractères cyrilliques sont interdits sur jvc ), soit plus sobrement en Français " Les forces des fusées stratégiques de la fédération de Russie ". Comptant plusieurs millions d'effectifs au coeur de la guerre froide, elle a vu son effectif se réduire au gré des coupes budgétaires importantes qui ont suivi l'éclatement de l'URSS pour ne compter de nos jours plus que 18 000 hommes, bien que l'actuel résidant du Kremlin souhaite augmenter ce nombre.
Malgré cela, et comme dit plus haut, la Russie est le pays disposant de l'arsenal de dissuasion nucléaire le plus vaste, quoique le matériel est vieillissant.
Ce qui nous intéresse ici est la devise de cette unité qui peut faire de Métro Exodus une réalité : " Après nous, le silence" .

C'est le sentiment, la sensation que j'ai ressenti à ma modeste échelle, après la rupture. Une bombe atomique qui a balayé tout mon quotidien et m'a renvoyé à l'age de Pierre, à la solitude.

Je suis déjà revenu sur mon passé d'avant, ma condition de "Célestin". J'ai connu une fille, ici même sur le forum, dont j'étais très attaché, une histoire qui remonte à 2009. Pas qu'une relation virtuelle, on s'était réellement vu, elle était même venue dormir chez moi plusieurs fois. Borderline, elle l'était, et je ne me suis jamais considéré vraiment comme en couple avec elle, bien que je l'aurais ardemment souhaité. J'ai souffert quand elle est partie, je me souviens de promenade nocturne dans ma ville, , cherchant dans le ciel étoilé un réconfort que je ne trouvais plus ici bas. Mais c'est finalement passé, comme quoi le temps guéri tout. Avec le recul, on était pas ensemble, on était seul cote à cote.

Il y a eu plus tard d'autres histoires éphémères . Il y a eu cette fille avec qui j'ai mis trop de temps à me décider et qui est parti avec un autre, il y a eu celle la, à qui je me suis attaché à distance, et qui m'a tej le jour où je devais la rejoindre en vacances. Deux pathétiques histoires, qui m'ont affecté sur le coup, deux topics ici qui doivent être perdus quelque part, avec d'autres pseudos eux aussi perdus. J'avais fais front, m'étais juré de faire mieux " la prochaine fois " . C'est ce que j'ai fais, ça a payé, et je me suis retrouvé en couple " pour de vrai " .

Cela étant dit, la fin fut intensément plus dur à digérer que tout ce que j'avais vécu jusqu'à présent, après elle, le silence.

Juste après

Après avoir pleuré comme un gosse et appelé mon meilleur pote, je n'allais pas mieux mais je tentais d'y croire. Ma relation était sur le déclin depuis longtemps, je m'y préparais. On s'y préparait. Là où moi je cherchais des choses auxquels me raccrocher, des souvenirs, là où je tentais de multiplier les efforts - parfois maladroitement - ravalant ma fierté à chaque dispute, elle agissait à l'inverse. Se préparant à la rupture, elle m'avait déjà largué dans sa tête avant de le faire en vrai, c'était soigneusement préparé en amont, rien de plus qu'une formalité à réaliser. Elle était prête, je ne l'étais pas.

Vous voulez une anecdote à la con ? Le jour de la rupture, je ne me sentais pas de resté chez moi le soir, j'étais dans le mal le plus total. Je suis allé chez un ami, un couple d'amis. J'ai parlé de ma rupture, ils m'ont dit que c'était " une bonne chose " car mon ex n'était pas quelqu'un de bien. J'ai hoché la tête, en pensant à elle comme jamais. On a bu, lui oui, elle non. Ils se sont embrouillés, assez durement, à tel point que je suis rentré chez moi avec mon pote, foutu dehors par sa copine le lendemain. Il avait pas d'autre endroit où aller et à finir par dormir dans mon pieux - avec mes draps tout propre.

Imaginez mon état, j'avais préparé mon lit dans l'espoir d'y dormir avec ma copine, je me retrouvais largué et c'est un mec qui dormait dedans, lui meme jeté par sa propre petite amie. Mais bon, ça m'a fait de la compagnie, je ne suis pas resté seul, j'ai essayé de me changer les idées. Il a finit par se réconcilier avec sa meuf et est repartie, il n'était pas inquiet, ça arrive souvent. Ils s'engueulent - enfin surtout elle - et ils se réconcilient, aujourd'hui ils ont un gosse.

Le silence, et le vide.

C'est ce qui m'a marqué quand mon pote est parti. Je me suis retrouvé tout seul assis sur mon lit, dans mon appart. Sans un bruit, sans un mot. Sans personne. Il n'y avait plus ce petit son d'ambiance de quand elle était là. Son pyjama qui trainait dans les draps et que je m'amusais à planquer, sa tasse dans le lavabo, pas lavée. Notre boite de pizza posée sur la table qu'on s'était promis d'aller jeter mais qu'on a pas fait , par flemme. Cette présence avait disparu, me renvoyant à ma triste solitude.

J'avais perdu l'appétit , je cuisinais de la merde en silence, en me rappelant des bons plats qu'elle savait faire. "Prends en encore, tu trouves pas que je suis déjà assez grosse comme ça ? " mais elle ne l'était pas, elle était magnifique à mes yeux.

Le pire fut la nuit. Quand vient le moment de se coucher, se retrouver seul dans son lit, sans l'autre, dans ces draps froids, dans ce plaid qu'elle m'avait acheté parce que " il en fallait un chez moi " , sur cet oreiller qu'elle m'avait également offert. C'était le vestige de sa présence, de son être, et c'était là où on a peut être passé nos meilleurs moments, dans mon lit.
Ce lit où je l'avais embrassé pour la première fois, cette nuit qui reste mon plus beau souvenir. là où on matait ces films de qualités variables, elle blottie contre moi.

Le sommeil ne venait pas, au lieu de ça je refaisais le monde, refusant d'accepter ce qu'il venait de se passer.

Pourtant il le fallait.

J'ai toujours préféré venir ici la nuit.

J'ai découvert ce forum en devenant un desco de la fac de droit où j 'ai échoué pitoyablement, incapable de m'auto gérer, livré à moi même dans cet appart loin du cocon familial et des parents qui veillent au grain. Ici, alors que je ne foutais rien de mes nuits, j'ai finis par dérivé, tel un naufragé attiré par la lueur d'un phare perçant l'obscurité. J'ai souvent découvert des délires, voir de véritables évenements bien avant qu'ils soient connus du grand public.

Et j'ai toujours trouvé du monde, à toute heure, pour échanger, ou juste tuer l'ennui. Y a des moments plus chiants que d'autres, et vous avez mis mes tripes à rude épreuve avec certaines des vidéos que vous avez partagé ici. Mais soit, je vous aime quand même.

''stubborn love'' https://www.youtube.com/watch?v=UJWk_KNbDHo

L'été est arrivé. J'en avais rien à foutre. Cela faisait 4-5 mois que je broyais du noire en permanence, que je pensais à elle. ça m'affectait physiquement, ça m'épuisait. Je voulais pensé à autre chose, mais je n'y arrivais pas. Je voulais couper les ponts mais je n'y arrivais pas. Je me comportais comme un schyzo avec elle, tantot froid et distant, tantot chaleureux et sympa. Je ne savais pas quelle tactique, quelle approche utilisée. Je pensais encore, que tot ou tard on finirait ensemble, que ce n'était qu'un mauvais rêve, que ça allait passé.

J'avais rêvé d'ailleurs, de l'été avec elle, dans ces tenues légères, ces petites robes mignonnes, ses jambes dévoilées. Tout cela existait, mais pas pour moi, pour d'autres.

On s'est revu. Chez elle, là où j'avais tellement l'habitude d'aller jadis pour passer des moments mémorables , bien que ceux ci ne se passent pas toujours très bien. J'avais insisté lourdement pour qu'on se revoit, elle n'y était pas opposé car " elle m'aimait bien " . Erreur de ma part. J'avais promis aux kheys ici même, et à moi même, de couper les ponts, de mettre le plus de distance possible entre nous, d'aller de l'avant. Et je me retrouvais dans ma caisse sur cette route que je connaissais par coeur, fendant la nuit en priant des Dieux auxquels je n'ai jamais cru pour retourner la situation en ma faveur.

J'esperais tellement, trop.On a regardé un film, un de ces dessin animé qu'elle aime tant. On a mangé de la merde, comme avant quand on avait la flemme de cuisiner ( aka elle cuisinait et je le regardais en l'encourageant ). Hormis cela, plus rien n'était comme avant. Elle était assise la au bout du canapé, à l’extrémité, comme si j'étais rongé par la peste bubonique. On m'avait dit " n'y vas pas " et on avait raison. Elle était froide, une étrangère, très souvent sur son téléphone, répondait laconiquement à mes phrases et tentatives d'instaurer une ambiance. Elle finit par s'enrouler dans un plaid pour trouver la chaleur qu'elle trouvait autrefois dans mes bras.

Je suis reparti, sans dire un mot, après lui avoir fait la bise du bout des lèvres, devant ce constat simple: cette fille n'était plus celle que j'avais connu, aimé. Loin de m'aider, j'étais au bord des larmes sur le chemin du retour dans ma caisse, incapable d'accepter qu'on soit devenu deux anonymes l'un pour l'autre. A mon retour elle envoya un message, l'échange fut bref, mais elle me fit comprendre que je devais arrêter d'espérer mieux, d'espérer autre chose que de l'amitié, qu'elle était passée à autre chose.

Finalement je devais prendre exemple sur cette fille en fin de compte, bien que j'en étais incapable.

Cela étant , tout n'allait pas non plus au mieux pour elle. C'était déjà finis avec son nouveau mec, elle glissait doucement vers une dépression. ça n'allait pas bien au boulot, elle voulait se barrer . Elle a eu une phase " crasseuse " où elle avait installé tinder juste dans l 'optique de se faire trouer. Elle s'en était meme vanté au travail devant mes collègues ébahis, c'est dire.
Quand je l'ai appris, j'ai pété un plomb. Comme mon ange, ma petite chérie, celle qui s'endormait dans mes bras et que je devais bordée comme une gosse en la mettant au lit avait pu tourné comme ça ?

Je lui ai envoyé un long pavé par message. Je me suis livré, j'ai dis ce que j'avais au fond de mes tripes depuis des mois : Je voulais une nouvelle chance. J'avais appris des mes erreurs, je voulais revivre notre histoire, la sortir de son marasme, l'emmener au bout du monde. Je voulais revivre, je voulais vivre tout simplement, avec elle si possible. Et si elle ne voulait pas de moi, alors je ne voulais pas de son amitié, je lui demandais de couper contact car je lui ai avoué en être moi incapable.

Bien évidemment, cela n'a pas plus marché que le reste. Elle s'est dit déçue de voir qu'on ne pouvait pas resté en bons termes. Elle utilisa bien le mot " jamais " concernant la possibilité éventuelle d'un jour se remettre ensemble. Elle mentionna tout de même qu'elle m'appréciait beaucoup, qu'elle aimait bien l'homme que j'étais, mais qu'elle n'avait de son coté , plus aucun sentiment.

ça n'a pas non plus été le déclic escompté, spoiler alert. Mais après ça, j'ai finis par prendre mes distances petit à petit. Certes, ce n'était pas la coupure espérée, et je la voyais toujours au boulot. Mais j'avançais, je m'étais fixé deux objectifs lointains : Un stage de 6 semaines, et donc autant de temps loin d'elle, et surtout, un voyage au bout du monde avec mon meilleur pote en fin d'année, pour moi l'occasion idéal pour passer à autre chose me disais je.
Il faut comprendre que : j'étais toujours amoureux. J'aurais tout donné 1000 fois pour récupérer son amour. Mais j'avais maintenant conscience de la situation : C'était fini. Et tandis qu'elle s'enfonçait dans une vie de plus en plus merdique, je réalisais que la mienne de vie, continuait. Que je devais, non, que je pouvais faire quelque chose.
Peut être qu'arrivé en septembre, pour la première fois depuis fin mars, je commençais à accepter la rupture.

Et avant cela, la période noire que je venais de traversé, ces mois de déni, d'espoirs déçus, d'échecs, de tristesse et de solitude, je n'avais jamais rien vécu d'aussi dur. Comme dit plus haut, le fait d'être tout le temps malheureux, ou plutot, de ne pas être heureux, de ne ressentir de la joie en rien, cela me tuait à petit feu, rendait mon quotidien pénible, lent, enfermé dans une routine épouvantable fais des souvenirs douloureux, d'avenir inexistant et de présent que l'on souhaiterait oublié. J'étais vraiment au fond du gouffre.

J'ai pris l'oreiller qu'elle m'avait offert, le plaid également. je suis descendu, en pleine nuit , en bas de mon immeuble, je suis allé chercher une poubelle, et j'ai tout balancé dedans. Ses souvenirs, ses traces. J'ai aussi jeté une lampe qu'elle m'avait offerte quand j'étais passé la voir après la rupture. Ne restait qu'une peluche. Une peluche qu'elle m'avait offert en cadeau un jour, que j'étais chez elle. Après une dispute, alors que je pensais que la partie était perdue pour la soirée, elle me sort cette peluche et avec sa voix toute innocente me la tend en disant que c'était un cadeau pour moi. Un peu décontenancé, je la prends et cela a mis fin à notre engueulade. Cette fois.
Après, je lui envoyais souvent des snap de cette peluche dans des endroits les plus improbables de mon appart, c'était une sorte de jeu qui nous amusait bien tous les deux. J'ai utilisé cette technique après la rupture pour obtenir son attention, en vain.

Et j'étais là avec cette peluche dans les mains, qui ne représentait plus rien aujourd'hui, ou plutot, qui représentait tout ce que j'avais perdu. J'ai ouvert la fenêtre de ma chambre, je l'ai serré contre moi une dernière fois, et je l'ai jeté dans la cour commune de l'immeuble, 03 étages plus bas. Quand j'ai regardé quelques heures plus tard, elle n'y était plus. Et je dois vous dire que rien que cette histoire de peluche à la con m'avait bien sappé le moral, no joke. Mais c'était un pas en avant, un autre, vers la rédemption. Le déni était terminé... Enfin, c'est ce que je me forçais à croire.

Je suis vraiment super content d'avoir gardé ton ancien topic en fav et d'être retourné voir de temps en temps. ça m'aura permis de tomber sur ton nouveau topic qui est très bien écrit. Tu as réussi a me foutre le cafard alors que tout va bien en ce moment. Hate de lire la suite et content de voir que tu as l'air de surmonter tout ça.

Le 13 avril 2019 à 00:44:14 La20ainemamene a écrit :
Je suis vraiment super content d'avoir gardé ton ancien topic en fav et d'être retourné voir de temps en temps. ça m'aura permis de tomber sur ton nouveau topic qui est très bien écrit. Tu as réussi a me foutre le cafard alors que tout va bien en ce moment. Hate de lire la suite et content de voir que tu as l'air de surmonter tout ça.

Merci bien fidèle khey. Ça me prend plus de temps que prévu d'écrire tout ça, et mon pc est mort donc c'est chiant.
Cela dit, comme c est pas les grandes foules ici, je peux prendre mon temps finalement :hap:

Le 14 avril 2019 à 23:32:39 Redemption75 a écrit :
Y'aura-t-il une suite ?

Oui j'y compte bien. Je considère pas que mon histoire est totalement fini de toute façon, je la mettrai à jour ici si il m arrive quelque chose de notable.

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H0D
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5 avril 2019 à 01:22:01
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