(RISITAS) La revanche d'un Célestin au lycée
Partie II
En ce mois de mai, il faisait beau et chaud.
Ca sentait la fin de l'année.
Et la fin d'année apportait toujours son lot de surprises.
En sortant des cours, j'aperçois les populaires de ma classe avec deux autres gars.
Je crois les reconnaître, mais j'ai l'impression que ma vision me joue des tours.
Non...
C'est bien eux.
Seb', Arthur, Baptiste et Guillaume sont en train de parler avec deux des gars de 1ère avec lesquels on s'est frité quelques semaines plus tôt (cf épisode 29)
Ces 2 gars n'étaient pas forcément les plus vindicatifs de la bande, mais bon, peut-être que j'allais en apprendre un peu plus, on sait jamais.
Je les rejoins sans plus attendre.
A ma grande stupéfaction, ils me saluent spontanément en me voyant arriver.
Puis ils reprennent la conversation.
- … non mais nous on avait rien contre vous. A la base l'histoire c'était entre Jo' et Brice. Mais après il y a plein de monde qui s'en est mêlé... Jo' il en a parlé à tous ses potes, en disant que les Terminales préparaient quelque chose pour se venger. Mais après le mot est passé, et tout le monde a déformé ses propos. A la fin ça s'est terminé en « les Terminales veulent frapper les 1ère »
- Ouai. Nous on nous a juste dit que les Terminales voulaient en découdre avec nous, c'est tout. Du coup on avait appris à vous détester
- C'est pour ça que vous vouliez pas lâcher le baby ahah ?
- Ben je t'avoue qu'après, on voulait pas vous céder du terrain quoi. Tu sais comment ça se passe
- Et pour les casses de vélo, de scooter, etc... c'était qui au final ?
- Ah, ça c'est pas nous. D'ailleurs, même nous on ne sait pas qui c'est. Nous on était juste là pour « protéger » Jo' si ça partait en co*illes
Je pense qu'ils savaient mais qu'ils ne voulaient pas balancer leurs potes.
Enfin bon, de toute façon, ce n'était pas eux que je soupçonnais, mais un autre sous-groupe de 1ère.
Bref, peu importe maintenant.
- Bon, ben nous on va y aller. Sans rancune les gars ?
- Ouai, t'inquiète
L'un des 1ère fait un petit claquement de langue en guise d'acquiescement.
- Et bonne chance pour le bac !
Cette fois la hache de guerre était définitivement enterrée.
Le groupe se disperse.
Je vais reprendre mon vélo sur les grilles du lycée, tandis que Guillaume et Seb' s'avancent vers un groupe de filles.
En enlevant le cadenas, je regarde au loin le groupe de filles que rejoignent Guillaume et Seb'.
C'est le groupe de filles de L que j'avais croisé à la soirée de Guillaume.
Parmi elles, il y a notamment la fille aux cheveux bleus
Je l'aperçois bras dessus – bras dessous avec une fille.
J'ai bien l'impression qu'elle est bi en fait.
...
La soirée d'Alice avait lieu mercredi, donc dans quelques jours.
Ca allait sûrement constituer le dénouement de ma « relation » avec Camille.
Le mercredi soir venu, je me prépare tranquillement avant de partir.
Je devais y aller avec la team habituelle (Jeremy et Maxime), mais finalement, après de multiples changements de plan, je les retrouverais sur place.
J'ai invité Baptiste, le dernier rescapé de ma bande de potes du collège, à venir à la soirée.
A mon grand étonnement, il a acquiescé.
Lui qui ne sortait pas beaucoup, ça le sortira un peu
Il doit passer devant chez moi pour qu'on y aille ensemble.
Comme il n'est pas encore arrivé, je m'allume une petite clope en contemplant le paysage.
Cette atmosphère printanière de début de soirée me séduira toujours.
Voir le soleil commencer à décliner lentement, et sentir une petite brise caresser délicatement son visage, il n'y a que ça de vrai.
Je vois Baptiste arriver.
- Si, si la petite chemise ahah
- Malheureusement, c'est pas pour toi mon Bapt', tu le sais
- Ahah
On s'échange 2-3 mots puis on se met en route.
Cette fois je savais comment aller chez Alice (cf épisode 21), donc normalement on ne se perdra pas.
- Elle vient Anne-Claire ?
- Ouai, je crois
- Tu vas tenter le coup ?
- Ouai, peut-être... on verra bien
Anne-Claire était la crush de Baptiste.
Une meuf de sa classe qui était à côté de nous en cours d'Anglais.
Elle était plutôt pas mal, c'est vrai.
Mais pour être honnête, je ne la sentais pas très intéressée par Baptiste
On pédale une bonne trentaine de minutes, puis on arrive chez Claire.
Le portail est grand ouvert, il n'y a même pas besoin de sonner.
Il y a pas mal de gens dans la cour intérieure.
J'aperçois Guillaume avec deux filles.
Je dis à Baptiste d'aller au sous-sol (c'est là qu'avait lieu la soirée), et que je le rejoins tout à l'heure.
- Ah... le beau gosse
- Yo Guigui, ça va ?
- Tranquille. On attend un peu de rentrer avant dans l'arène
- Il va y avoir du monde j'ai l'impression
- Ben, quasiment tous les ES, plus les potes de chacun...
- Ils viennent pas Maxime et Jeremy ?
- Si, normalement
...
Je descends au sous-sol.
Il y a déjà un peu de monde, mais tout le monde n'est pas encore arrivé.
Je reconnais pas mal de gens du lycée.
J'en salue quelques uns, puis je retrouve Baptiste.
Il est avec Victorien et des mecs de sa classe.
- Qu'est-ce tu fais là toi, t'es pas dans notre classe ?!
- Je te rappelle que théoriquement c'est notre dîner de classe
- Jure ?
- Ben ouai, elle est avec nous Alice
- Je savais même pas ahah. C'est les filles qui m'ont invitées
Il me montre du doigt un groupe de filles.
Normalement, cette-dernière ne devrait pas être très loin.
Bon, on verra ça après.
Il y a le temps.
Je me tourne vers Baptiste.
- J'ai vu Anne-Claire dans le jardin si tu veux
- Ouai, je vais y aller tout à l'heure
Quelques minutes après, débarquent Maxime et Jerem'.
- Regardez comme il est habillé Jerem' ahah
Je me retourne et je vois Jerem' en claquettes / short, avec un petit chapeau de paille, et des lunettes de soleil.
Il a la chemise à moitié ouverte, quasi-intégralement déboutonnée.
Décidément, il me surprendra toujours
La vérité, on aurait dit qu'il revenait de la plage.
- Oh le vacancier ! Tu reviens d'Ibiza ?
- Jure. J'ai passé toute l'aprem dans mon hamac
Il est déjà dans un état d'ébriété assez avancé
Pas sûr qu'il tienne toute la soirée.
Je comprends mieux maintenant l'utilité de ses lunettes
Les filles à côté sont mortes de rire.
Elles lui prennent son chapeau de paille.
Il passera de tête en tête toute la soirée.
On boit quelques shots, à la santé de cette fin d'année.
Puis je monte un peu dans le jardin pour fumer.
Je croise Marie, une fille de ma classe.
C'est la petite blonde dont je vous avais parlé dans l'épisode 21.
Elle est toute mignonne dans son chemisier blanc.
On se parle un peu, puis je redescends en bas.
J'enchaine quelques verres, tranquillement posé au bar.
Je discute un peu avec un random d'une autre classe.
Baptiste vient nous rejoindre au bar.
Il a la mine déconfite.
Je me doute que c'est à cause d'Anne-Claire.
- T'es allé la voir ?
- Ouai... c'est mort je crois, elle a déjà quelqu'un
- Comment tu le sais ?
- Bah, il est là son mec en fait. Au début je croyais que c'était juste son pote, puis après ils se sont embrassés, donc bon, il n'y a plus vraiment de doutes
- Ah, m*rde
- Je vais y aller moi de toute façon
- Déjà ?
- Ouai, j'ai plus trop envie de rester
- Ok, bon bah, on se tient au jus pour le bac
- Ouai, ça marche
Je continue à discuter un peu avec le random rencontré tout à l'heure.
Puis je me dirige vers les toilettes, pour aller soulager ma vessie.
Partie III
Le sous-sol était très grand, du coup je devais traverser plusieurs pièces pour atteindre les wc.
Au sortir d'un petit couloir, je me retrouve dans un petit salon.
J'aperçois Camille, assise sur le canapé.
Elle est à peine à 1 mètre de moi.
Seulement elle ne me voit pas directement.
En effet, elle parle avec quelqu'un.
En le voyant, je m'arrête instantanément.
Il est de dos, donc je ne vois pas son visage.
Mais sa silhouette ne me dit rien.
Elle est souriante, elle se touche les cheveux...
Ouai, il est bien en train de la draguer.
Ils sont même assez tactiles l'un et l'autre.
P*tain, c'est pas possible.
L'espace d'un instant, mon cœur s'arrête de battre.
J'ai le sang glacé, j'ai l'impression de ne plus pouvoir bouger
Je ne vois plus rien autour de moi.
Je ne vois plus qu'eux.
C'est le black-out dans mon cerveau
« Non, c'est pas possible... »
Comme je suis tourné vers elle, et que je suis figé à l'entrée de la pièce, elle ne peut pas ne pas me voir.
J'essaye de lui répondre, mais les mots ne veulent pas sortir de ma bouche.
Je parviens finalement à émettre un son.
Elle ne relance pas, j'ai un peu l'impression de déranger.
Son interlocuteur se retourne alors vers moi.
Effectivement, je ne le connais pas.
Il est assez BG.
Genre brun ténébreux.
Commence un petit duel de regards entre nous.
Voyant qu'on ne se lâche pas du regard, Camille finit par faire les présentations.
- Ah euh, c'est Hugo... un – mon - copain
En fait, je n'entends pas très bien si elle a dit « un copain » ou « mon copain ».
Mais peu importe de toute façon.
Dans tous les cas, ça sent pas bon
Voyant que je reste le regard fixé sur lui, il se sent obligé de dire quelque chose.
- Ah euh je ne suis pas dans votre lycée en fait. Je suis à (lycée de la ville voisine)
Je réponds par un simple hochement de tête
Bon, il faut que je bouge.
Il faut que je tape quelque chose, que je cours, que je saute, je sais pas...
Mas il ne faut pas que je reste là.
J'ai déjà les mains qui tremble, et je suis prêt à taper sur tout ce qui bouge
Je pars à toute allure en direction des escaliers
J'osef totalement de ma destination initiale.
Je sors dans le jardin, à la recherche d'un coin isolé.
Je ne calcule même pas Guillaume qui m'interpelle
J'aperçois sur le flanc de la maison un petit escalier, à l'abri des regards.
Je l'atteins à toute allure, et je me mets à frapper le petit muret servant de rampe au perron.
Je le frappe de toute mes forces
Des larmes de rage me coulent le long des joues
Je frappe jusqu'à n'en plus pouvoir de douleur.
J'ai envie d'hurler de toutes mes forces
J'ai les poings qui saignent.
La douleur finit par m'apaiser un peu
Je m'assois finalement sur les marches du perron.
J'en peux plus.
(Mettez la musique : https://www.youtube.com/watch?v=QNtq7UDc2Ao )
La colère laisse place à l'amertume.
Puis l'amertume à la tristesse
« P*tain, en fait si ça se trouve depuis le début elle est en couple avec ce mec »
« Je me suis fait des films pour rien pendant tous ces p*tains de mois »
Je n'arrive pas à retenir mes larmes.
C'est l'histoire qui se répète.
De toute façon c'est ce que je mérite.
Trop imbus de ma personne pour faire le moindre effort envers autrui.
« Bon, maintenant calme toi Fume-sec »
« Si ça se trouve, elle a dit « un copain » et non pas « mon copain » »
J'essaye de me dire que c'est encore possible, mais je n'y arrive pas.
Ca sonne faux dans ma tête.
« C'est pas si grave après tout, de toute façon c'était déjà foutu avec elle »
La petite voix qui sommeille en moi me rappelle à quel point je suis un loser.
« Ahahah, encore une défaite pour toi Fume-sec »
« Elle te tendais les bras et tu n'as pas su saisir ta chance »
…
J'ai la tête baissée, le regard vide.
J'en ai marre.
Je veux redécouvrir les plaisirs simples de la vie
L'amour c'est trop compliqué.
….
Je ne saurais dire combien de temps je suis resté sur les marches de ce perron, mais j'y suis resté un bon bout de temps.
(arrêtez la musique)
...
Soudain, j'entends quelqu'un tourner la poignée de la porte juste derrière moi.
La porte s'ouvre.
- Bah Fume-sec, qu'est-ce que tu fais là ?
C'est Alice, l'organisatrice de la soirée.
Je balbutie quelques mots incompréhensibles.
Je vérifie que mon visage est sec, pour ne pas montrer que j'ai pleuré.
Elle me rejoint sur le perron.
- Ca va pas ?
- Si, si, ça va
- Ca a pas l'air ahah
Bon allez, tant qu'à faire, autant que je vide mon sac.
- Pff, non, c'est... une histoire de meuf
- Ah bon ? Qui ça ?
- Camille
- Ah ouai ? T'étais sur elle ?
- Ouai... Mais je crois que c'est foutu. Là elle est avec un mec et je crois que c'est son copain
- Ah oui le grand brun là, je l'ai vu tout à l'heure. T'es sûr que c'est son copain ?
- Non, pas totalement en fait
- Bah attends, je vais lui demander
- Sérieux ?
- Ouai, t'inquiète. Attends moi là
Alice repart par la porte située derrière moi, et je reste seul sur les marches du perron.
Partie IV
Les minutes s'écoulent lentement, sans que je ne vois Alice revenir
10 minutes, ou peut-être 20 se sont écoulées depuis son départ.
Si ça se trouve, elle m'a oublié
Bon allez, j'attends encore 10mn, et si elle n'est toujours pas revenue, je me c*sse.
...
Puis, soudain, j'entends un petit grincement derrière moi.
C'est le bruit de la poignée de la porte
Je tourne à peine la tête, m'attendant de toute façon à voir le visage d'Alice
- T'as quelque chose à me dire Fume-sec ?
Wait...
Camille s'avance timidement vers moi.
- Euh...
- C'est Alice qui m'a dit ça, je sais pas
Ah, ok... je viens de comprendre...
Je ressens à ce moment là une incroyable bouffée de sympathie pour Alice
- Euh... bah, ouai
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Ca va pas ?
- Si, non, t'inquiète
Elle est debout, et se tient contre le petit muret du perron, que j'ai cogné tout à l'heure.
- Tu t'es fait quoi à la main ?
- Euh, je suis tombé tout à l'heure en vélo
…
- En fait, je sais pas trop comment te le dire... parce-que ça risque de vraiment faire c*n de le dire comme ça
Je lâche un petit ricanement, comme pour me moquer de moi-même.
- Bah vas-y lance toi, maintenant que je suis là
Elle prend un air assez sérieux, comme si elle s'attendait à ce que je lui annonce quelque chose de grave.
Je baisse un peu la tête, je prends un petite inspiration, puis je me lance.
…
P*tain ça fait tellement c*n de dire ça comme ça
S'ensuit un petit moment de silence.
Un silence aussi malaisant pour moi que pour elle d'ailleurs.
Je n'ose pas la regarder dans les yeux, de peur de voir sa réaction.
Elle a baissé la tête elle aussi, comme si elle réfléchissait.
Elle a un petit sourire en coin.
- Et voilà, je savais que ça allait être malaisant
- Ahah... euh... non... euh... comment dire...
- Ben... euh... oui t'es bien, franchement. Mais je t'avoue que j'ai pas trop de sentiments pour toi... enfin, c'est vrai qu'on ne se connait pas trop finalement
…
- Ouai... C'est vrai qu'on s'est pas beaucoup parlés finalement
- Mmh (dit-elle en guise d'acquiescement)
- Si tu veux mon avis, t'avais l'air assez distant en fait. Je veux dire, nous les filles, on aime bien que ça soit vous qui veniez vers nous, tu vois
- Enfin, je sais, c'est pas très juste système
- En vrai ça fait longtemps que je veux venir vers toi, mais comme t'es souvent avec tes copines, c'est pas toujours évident quoi
- Ouai, je comprends. Surtout qu'Hélène elle parle beaucoup ahah
Elle réfléchit un peu, le regard toujours baissé.
On reste encore quelques secondes sans parler.
Elle est toujours dans ses pensées.
Mais je sens qu'elle a l'air touchée par ma déclaration.
Elle a pris un petit sourire attendri.
Puis, finalement :
…
- On pourrait peut-être se revoir après, si tu veux ?
- Euh... ouai, carrément, ouai
Elle me passe son numéro.
...
Je ne sais plus trop quoi penser à cet instant
Elle fait ça par pitié ou... ?
J'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche
Au fond de moi, je ne suis pas serein.
En vrai, c'est un peu un aveu de faiblesse que je lui ai fait
Parce-que les déclarations d'amour c'est beau dans les films, mais dans la réalité, à moins d'être déjà en couple avec la personne, ça se finit souvent mal
...
On reste quelques secondes sans trop rien se dire.
Camille a toujours le regard baissé.
Néanmoins, je sens qu'elle s'apprête à dire quelque chose.
...
- C'est marrant, je te voyais pas comme ça en fait
- Enfin, ça se voit que t'es un peu timide quoi, mais comme t'es assez «froid » en apparence, on sait pas trop ce que tu ressens souvent...
- Ouai, je sais... j'aime pas trop montrer mes émotions
...
Bon bah, je crois que c'est explicite.
...
...
...
Elle reste encore quelques instants la tête baissée, en souriant.
… bah allez embrasse-moi, qu'est-ce que t'attends
Je rêve ou j'ai bien entendu ?
Je retiens in extremis un « Sérieux ?! » de ma bouche
En apparence, je reste impassible, mais au fond de moi c'est la 3ème guerre mondiale
Il me faut bien plusieurs secondes pour réaliser ce qu'elle vient de me dire.
...
- Tu me mords pas la langue hein ?
- Mais non oh, imbécile
Je me lève, j'approche mes lèvres des siennes, et on s'embrasse.
Elle met sa main sur ma jambe, pour ne pas être trop déséquilibrée.
(parce-que faire ça dans les escaliers, c'était pas forcément le top au niveau de l'équilibre )
Pas très loin de mon sexe d'ailleurs, qui n'en finit plus de se contracter
Des mois et des mois d'attente pour vivre ce moment.
Je peux enfin libérer mes pulsions.
Toutes ces pulsions enfermées en moi depuis maintenant 1 an et demi.
On s'embrasse encore et encore, jusqu'à quasiment avoir une crampe à la machoire.
C'est bon, c'est trop bon p*tain.
Je ressens un sentiment de bonheur intense.
Comme si tous mes besoins étaient comblés.
C'est encore meilleur que la MD et la beuh réunis.
J'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais
Je crois que maintenant je peux mourir en paix
Et tant pis si on ne se revoit plus après.
Au moins on aura vécu ce petit moment tous les deux.
…
- Bon, ben je vais y aller moi... Il fait pas chaud ici ahah. Tu viens ?
- Ouai, j'arrive
En remontant les marches, je me tourne rapidement pour regarder le ciel.
En redescendant au sous-sol, je suis sur un petit nuage.
Je me sens si léger que j'ai l'impression que je vais m'envoler.
- Ah Fume-sec, on te cherchait justement. On croyait que t'étais parti
- Non, t'inquiète
Comme je suis toujours sur mon petit nuage, et que je dois avoir l'air très niais, il me dévisage en souriant.
Je regarde en direction de Camille.
Je crois qu'elle a entendu.
Elle me fait un grand sourire.
Perso j'ai même pas besoin de forcer, je souris déjà naturellement.
Je reste un peu avec Maxime, puis je rejoins Camille à l'entrée du sous-sol.
- Tu t'en vas ?
- Ouai, je suis un peu fatiguée
On s'échange 2-3 mots, puis on se salue.
- Bon, ben... a plus
- La semaine prochaine je vais au (nom d'un festival local), si tu veux, on se revoit là-bas
- Ouai, carrément ouai. De toute façon t'as mon 06 maintenant, tu me tiens au courant
- Ouai, ça marche. Rentre bien
...
Sitôt Camille partie, mon envie pressante de piss*r me rappelle à l'ordre.
Je me rends compte que ça fait presque 1h que j'ai la vessie pleine.
Car oui à la base, je devais aller aux toilettes avant de croiser Camille.
Une fois mon affaire finie, je retourne au bar, prendre un verre d'eau.
De derrière le comptoir, je vois Alice passer
Elle s'avance d'un pas rapide vers l'escalier.
Elle est de l'autre côté de la pièce, donc assez loin de moi.
Trop pour qu'on puisse se parler.
Mais on s'échange un petit regard complice.
Elle me fait un petit sourire.
Elle a compris.
Puis, elle disparaît dans les escaliers.
J'y crois pas, il l'a fait.
Timide mais froid à l'extérieur ... comme moi khey
Bordel je comprends à 1000% ce que t'as ressentis pendant le baiser
Cette sensation d'avoir enfin fini et réussi un travail de très longue durée
Bordel enfin il l'a fait, meilleur chap du risitas
T'es hyper doué pour retranscrire les sentiments khey
Je savais que t'allais la pecho
Données du topic
- Auteur
- Fume-sec
- Date de création
- 8 janvier 2018 à 00:36:07
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