[RISITAS] Ma déchéance : Célestin au pays des yes-life
Une solide base de pote au collège, les meilleurs années de ma vie en somme, puis le lycée où tout s'effondre
Par contre moi j'avais la chance d'avoir 2 très bon ami du collège, on s'arrangeait pour bouffer ensemble, les rares fois ou c'était impossible je bouffais pas et j'allais faire des tours dans ka ville comme un clochard
Au final c'était dur en seconde, la chute était plutôt brutale mais en 1er/Term à chaque début d'année j'ai rapidement examinais la classe de demeuré que j'allais me taper toute l'année, je me suis foutu au fond dès le premier jour et honnêtement je l'ai pas mal vécu, contrairement à la seconde je ne cherchais plus à me faire des potes, mais juste à me barrer au plus vite en pause pour voir mes vrai potes
Après les travaux de groupes ça c'était autre chose
Le 02 octobre 2017 à 18:08:14 ChanceuxLarry a écrit :
C'est marrant ce que tu dis l'auteur, j'ai beaucoup de points communs avec toi
Une solide base de pote au collège, les meilleurs années de ma vie en somme, puis le lycée où tout s'effondre
Par contre moi j'avais la chance d'avoir 2 très bon ami du collège, on s'arrangeait pour bouffer ensemble, les rares fois ou c'était impossible je bouffais pas et j'allais faire des tours dans ka ville comme un clochard
Au final c'était dur en seconde, la chute était plutôt brutale mais en 1er/Term à chaque début d'année j'ai rapidement examinais la classe de demeuré que j'allais me taper toute l'année, je me suis foutu au fond dès le premier jour et honnêtement je l'ai pas mal vécu, contrairement à la seconde je ne cherchais plus à me faire des potes, mais juste à me barrer au plus vite en pause pour voir mes vrai potes
Après les travaux de groupes ça c'était autre chose
Au lycée, je me suis jamais remis de passer du mec populaire et apprécié (pas par tout le monde, mais j'avais ma bande, je me sentais fort) au mec invisible dont tout le monde se fout. Etre obligé d'aller vers les nolife sans amis pour parler à quelqu'un ça m'a un peu traumatisé, j'allais vers des gens dont je me serais sûrement moqué. Et surtout comme un con je pensais tout le temps que tout ça n'était qu'une mauvaise passe, que tout pouvait encore changer. J'ai compris beaucoup trop tard que si je me bougeais pas le cul je serais comme ça toute ma vie...
Chapitre 5 ♦ Au lycée ♦ "Voilà comment mon orientation, mes études et donc mon avenir ont été torchés en 5 minutes."
Je fais donc ma rentrée en Terminale ES.
Toujours avec mes 2 compères, mes deux amis, mes frères, les seuls avec qui je peux évoquer mon mal de vivre...
Depuis que je suis rentré en seconde, le mal-être est mon troisième ami.
Le plus fidèle d’entre eux d’ailleurs.
Je l’ai rencontré dès le premier jour de seconde, et depuis il ne m’a jamais quitté. Quand je prends le bus le matin pour aller au lycée, quand je rentre dans le bâtiment et que je vois dans les couloirs tous les gens qui discutent ensemble par groupe, ou pire encore les couples qui s’embrassent.
Je m’imagine être en couple moi aussi.
J’imagine ma meuf, une fille brune, mignonne sans être non plus une bombasse de film porno. J’imagine qu’on rentre ensemble dans le lycée et que tout le monde nous regarde avec envie, en pensant « la chance qu’il a d’être avec cette meuf ».
« Comme j’aimerais être pote avec lui ». J’imagine que j’ai plein de potes, que je suis populaire, que tout le monde a envie de me parler, mais que moi je fais le difficile, je parle qu’à ceux qui en valent la peine, les autres je les envoie chier.
Puis j’aperçois JA tout seul devant la salle de cours, c’est le seul de la classe qui ne parle à personne. Il me fait pitié…
Puis je me rappelle que si j’étais arrivé avant lui, c’est moi qui serais debout tout seul au milieu de tous les autres gens de la classe et qui ferait pitié à tout le monde.
L’année de Terminale début comme l’année de 1ère. Mêmes gens, mêmes profs, mêmes cours.
Je sens qu’on va s’amuser comme des petits fous cette année.
Les profs nous mettent la pression, car cette année c’est du sérieux, il y a le BAC. Ca nous paraissait à tous être l’obstacle ultime de notre vie pour entrer dans le monde des grands. Si je savais qu’après j’aurais fait prépa-hec, le BAC à côté m’aurait bien fait marrer. Mais à l’époque, je ne sais pas ce que je veux faire. Et mon entourage commence à me le faire remarquer.
Du coup on en parle au lycée :
« -Vous allez faire quoi après ?
-Jsais pas encore…
-…
-Vous avez vraiment aucune idée ?
-Bah moi si je pouvais je resterais au lycée, ou chez moi à lire des livres…
-Moi en fait j’hésite entre deux choses…
-Ah ouais ? C’est quoi ?
-Bah jsais pas si je vais partir sur éducateur spécialisé, ou assistant dentaire…
-Mec ça à rien à voir, c’est chelou
- J’ai appris par la suite qu’il s’agissait des métiers de son père et de sa mère. Depuis tout petit, il n’a jamais eu d’autres idées que de faire ce que fait son père ou sa mère. La grande ouverture d’esprit quoi. Et le pire c’est que je suis dans une situation plus pitoyable que la sienne, moi je n’ai aucune idée de ce que je veux faire…
RDV est donc pris entre mon prof principal (mon prof d’éco ), moi et mes parents pour parler de mon avenir.
-Célestin est plutôt bon élève, beaucoup trop discret en cours malheureusement...
Mon daron qui commence à me victimiser devant mon prof :
-Alors comme ça tu participes pas en cours ?
-Euh… J’ai pas toujours la réponse aux questions non plus…
-Si, je pense que tu sais mais que tu n’oses pas lever la main !
-Alors pourquoi tu lèves pas la main si tu sais ?
- Je vous jure qu’il m’a vraiment parlé comme à un gosse de 8 ans qui ne dit pas « merci » à la boulangère.
J’allais avoir 18 ans et mon père me parlait comme à un enfant. Un peu plus et il me mettait une fessée.
-Pour l’orientation je pense qu’il devrait faire de l’économie, il est très bon dans cette matière…
-Quelles études ?
-Il y a une bonne prépa-hec qui est très…
-Parfait, il fera ça !
-Attend, Monsieur était en train de nous expliqu…
-S’il est bon en éco, il faut qu’il fasse de l’éco !
-Et bien je pense que ce serait le plus approprié pour Célestin...
-D’accord merci. Bon ben on va y aller nous…
- Voilà comment mon orientation, mes études et donc mon avenir ont été torchés en 5 minutes.
Par mon père qui n’en avait rien à foutre ma mère qui ne savait pas quoi dire et mon prof qui m’a conseillé de faire éco parce qu’il est prof d’éco.
Mon prof principal aurait été prof d’histoire, j’aurait fait de l’histoire Il aurait été prof de math, j’aurais fait des maths, Prof d’EPS, j’aurais fait… Non là ça marche, pas. Vu comme je cours, je pense que j’étais tranquille pour pas faire des études de sport.
Avec ma team on est des sportifs d’enfer d’ailleurs.
JA a les bras et les membres qui gigotent n’importe comment quand il cours. On dirait qu’il est désarticulé. Ses bras sont tellement fins et fragiles qu’ils se balancent au gré du vent quand il court.
Steven n’est pas beaucoup mieux. En sport il s’amène toujours avec des fringues de marque (je pense qu’il avait un contrat avec le Coq Sportif ) de la tête au pied, mais n’en branle pas une. Tant qu’il a la moyenne…
Un jours mon prof principal me signale que je dois prendre rdv avec la COP, cette experte en orientation, qui étudiera mon profil psychologique pour me proposer le parcours professionnel le plus adapté à mes compétences.
Enfin ça c’est qu’on m’avait dit.
Le 02 octobre 2017 à 22:34:02 S4sUk3d4Rk33 a écrit :
Je demande un dernier chapitre avant de dormir et d'avoir la sweet de ce Risité de qualitas demain.
Merci mon petit chat. Mais le chapitre 6 n'est encore pas stickerisé, je le poste demain promis.
Données du topic
- Auteur
- Miwka
- Date de création
- 30 septembre 2017 à 19:23:46
- Nb. messages archivés
- 742
- Nb. messages JVC
- 728