Ma journée au chomage embouquane les forumeurs
Le 11 juillet 2017 à 23:21:56 ChomeurDuNord a écrit :
13h30: Je déjeune dans un petit bistro, j'opte pour une saladine de crevettes norvégiennes et sa salade fraicheur 100% bio. Je l'accompagne d'une eau gazeuse italienne minéralisée.
Ahh c'est toi le connard qui fait chier la cuisine alors que le restau ferme à 14h00 ?
11h30: J'arrive à la salle. Parking presque vide, salle vide. Une fois de plus mes horaires de privilégié me permettront de ne pas me mélanger à l'infâme plèbe des salariés et autres retraités attendant la mort telle une ultime délivrance après une vie d’infamie.
La violence
Le 13 juillet 2017 à 20:53:45 ChomeurDuNord a écrit :
Le 13 juillet 2017 à 20:34:36 stop-tafta2 a écrit :
Le 12 juillet 2017 à 00:23:39 ChomeurDuNord a écrit :
Le 12 juillet 2017 à 00:07:46 VEGETADETER92 a écrit :
Oolong c'est le cochon dans dragon ballc'est aussi un thé, le prolo
Thé rouge sauf erreur
Mais tu les sors d'ou tes économies ?
J'étais salarié, il fut un temps...
Tu vas faire quoi quand elles auront fondues?
Le 11 juillet 2017 à 23:21:56 ChomeurDuNord a écrit :
11h30: J'arrive à la salle. Parking presque vide, salle vide. Une fois de plus mes horaires de privilégié me permettront de ne pas me mélanger à l'infâme plèbe des salariés et autres retraités attendant la mort telle une ultime délivrance après une vie d’infamie.
Le 13 juillet 2017 à 21:45:59 Lajev a écrit :
Tout cet effort linguistique pour faillir sur l'accord des participes passé... en somme tu fais là un beau Tartuffe.
Je suis talentueux, pas parfait
Mercredi 12 Juillet 2017 au calendrier Grégorien.
10h42: Alors que le doux clapotis de l'averse passagère me tire du royaume de Morphée, je mesure l'ampleur démesurée de la chance qu'il m'a été donner par Dieu, d'avoir pu intégrer le milieu "très" aristocratique des procrastinateurs volontaires. Oblomov s'en retournerait dans sa tombe.
10h55: Une fois de plus, le rituel matinal tourne autour de mon sacro-saint café pressurisé manuellement par piston "french made", oui Monsieur.
11h15: En savourant, de mon fin palais buccal, toutes les effluves de ce doux breuvage, je consulte mes mails ainsi que mes messages. Pas de surprise, la demoiselle d'hier m'a contacter afin de confirmer notre entrevue cet après-midi autour d'une bouteille de vin sur les toits de son penthouse lillois. Je réponds, brièvement
11h30: Entamant une fine toilette des plus agréables, avec dans la main droite un blaireau à poils de sangliers fait par un artisan de la région Picarde, et dans la main gauche un coupe-choux EVIDE 5/8 SPARTACUS à manche en écaille de tortue, je contemple ma souple mais non moins viril barbe. J'en trace le pourtour d'un doigté habille et exercé.
11h50: Les probabilités de se retrouver à découvert devant cette courtisane étant de l'ordre de 65% selon mes expertes estimations, j'accomplis la besogne afin d'épurer mon corps de toutes menues souillures. Les puristes pourront me contacter par message privé pour agrémenter la scène, si nécessaire.
12h30: J'enfile, cette fois, un simple polo DELLA CIANA ajusté couleur pastel, et je l'assorti avec un leger pantalon printemps JACOB COHEN. Simple, épuré mais efficace. Les couleurs se marient à la perfection avec ma TISSOT automatique Chronometer Edition. Au chômage, chaque minute compte.
12h55: Je me gare dans un emplacement privé du centre-ville, un contact m'ayant courtoisement laissé son badge durant ses vacances annuelles (c'est un salarié, le pauvre). Ma BMW Série 3 n'aime pas côtoyer les vulgaires françaises de dame pipi et ses trois mouflards suintant la morve.
13h10: Mon sommelier favori me propose un fantastique cru, un moscatel de Setubal 2009, cuvée spéciale. Un portugais, toujours efficace et certainement plus original que son congénère espagnol de Valence, un tantinet plus prolétaire et moins raffiné. 22 euros, j'emporte un assortiment de tapas bio au vol.
13H55: Un léger spray de désodorisant buccal à la menthe poivrée, et je presse le carillon électronique.
14h05: Son appartement est somptueux, décoré sur des tons japonais épurés. J’aperçois un futon en bambou traditionnel, j'esquisse un léger sourire. Bientôt elle me suppliera, d'une voix mielleuse de "continuer", ses longs ongles vernis rouge pourpre efoncés dans les bordures organiques de celui-ci.
14h15: Mon paquetage apéritif fait son effet, elle me félicite. J'ouvre la bouteille d'une manière élégante, et sert ce vin à la diagonale sans en laisser une goute. La forme phallique de cette bouteille déversant son nectar fruité annonce déjà la couleur de notre entrevue.
15h30: Après quelque vaines discussions courtoises, et nos esprits étant quelque peu échaudés par la boisson, nos lèvres s'effleurent.
15h42: Elle se toilette, je suis nu sur le lit. J'enfile un préservatif 100% LATEX FREE. Je me respecte.
16h25: "C'était génial, je sens plus mes jambes". "De rien", rétorquai-je machinalement. L'habitude.
17h05: Après une courte sieste, entre sueurs et secrétions génitales, je prétexte d'importantes échéances professionnelles. "Nous nous reverrons?" Probablement, si je ne trouve pas mieux que toi, ma belle.
17h15: Face à la Colonne de la Déesse, sur la Grand'Place de Lille, je décide de prendre un café. Faire le point sur sa vie, ses accomplissements, ses victoires mais aussi ses défaites, après l'acte sexuel, me semble l'une des meilleures choses qu'il soit sur terre. Philosophiquement, je frotte ma courte barbe tel une antique statue grecque. Les regards de quelques femmes usées par une vie de salariat bureaucratique m’effleurent. Je n'en ai que faire. Vos misérables considérations ne me font aucun effet.
17h50: Vide mais apaisé , je rejoins mon sobre appartement trois pièces. J’exécute la tache la plus abjecte, la plus minable, la plus dégradante qu'il soit: envoyer des curriculums vitaes, et sa petite soumise, la lettre de motivation afin de m'armer d'un administratif bouclier face aux démons de Pole Emploi. Quelle farce!
19h00: Ayant besoin de me divertir, et puis aussi par réflexe, je consulte le 18-25. Cet amas de déchet capitaliste néo-libéraux me donne des frissons. Tel un jus de citron plein d'amertume, son effet dans mon organisme est terriblement diurétique, il distillera ma haine viscérale de cette société jusqu'à l'aube d'un jour nouveau emprunt du désir de parasiter autrui.
La messe est dite.
Données du topic
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- Chomeurdunord
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- 11 juillet 2017 à 23:21:56
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