Topic de EnverPacha :

[OTTOMAN] Les TURCS ont sauvé la FRANCE :)

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/29/1437238881-turcsalgermariage.png

La pour le coup c'est une excellente source (Tal Shuval), donc j'ai pas d'excuses, c'est vrai

Mais bon du coup tu vois que les janissaires s'occupaient bien de leurs femmes. Et les femmes du pays préféraient se marier avec des janissaires car ils étaient riches.

D'ailleurs sur le même sujet, il y avait un corsaire d'Alger, Ali Bitchin, qui avait épouser une princesse de Koukou (Kabyle), rien d'étonnant, sauf que pareille, il l'avait embellie de richesse, il est parti chercher des tapis, des diamants, de la soie, jusqu'en Inde, en Perse ou au Pérou, pour elle, avant d'aller faire sa demande en mariage.

http://www.koukou-editions.com/catalogue/

Le corsaire, c'est lui : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Bitchin

"Ali Betchine a épousé Lallahoum, fille d'Ahmed Oul Kadhi. « Il s'agit d'une histoire vieille mais très actuelle. En plus, c'est une fable merveilleuse, un conte d'amour et d'aventures. Je me sens le protagoniste avec Ali Piccinin et Lallahoum, sa femme », ajoute l'écrivain.

Pour demander la main de Lallahoum, le Raïs qui s'est converti à l'Islam a d'abord construit une mosquée vers 1622. Cette mosquée est située dans la basse Casbah à Alger près de la place des Martyrs, plus exactement à Zoudj âyoune, et porte aujourd'hui le nom d'Ali Betchine"

https://www.letempsdz.com/index.php/145-livres/186356-le-livre-de-ricardo-nicola%C3%AF-sera-%C3%A9dit%C3%A9-en-alg%C3%A9rie-la-vie-d-ali-betchine-revisit%C3%A9e

Un écrivain italien à même écrit un roman sur cette histoire.

Voici les effectifs non-militaires dans la marine d'Alger
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1508983680-img-8.jpg
Les indigènes constituent un groupe distinct parmi les marins, ce sont les "non-militaires". Non-militaires = indigènes, ou Algériens de souche si tu préfère.
Comme tu peut le voir, les corsaires Algériens de souche surpassent nettement en nombreux les turcs et renégats aux 19ième siècle.

Mais attention à ne pas confondre tout, tu noteras dans ton screen, que durant la période de l'âge d'or de la piraterie à Alger, il n'y a casi aucun algérien, mais durant le déclin, la ou la marine européenne écrase la marine algéroise sans l'ombre d'un doute (grosso modo je fais remonter cela à la période ou l'amiral duquesne bombarde alger, donc à partir de 1683 date du commencement d'un grand déclin) il y a des algériens oui, sauf que durant cette période (le 19eme siècle par exemple) la marine algéroise ne vaut rien, ils sont écrasé par toutes les flottes du monde, il n'y a plus de gros pillage digne de Dragut ou autre, le déclin ottoman se fait ressentir bien évidemment.

Donc oui, il y avait des corsaires, et des janissaires Algériens, ceux ci n'étaient pas méprisés par les Turcs.

Encore une fois ne confond pas toutes les périodes, l'Empire Ottoman de 1574 n'est pas celui de 1820, l'âge d'or de la piraterie d'Alger c'est 16eme et 17eme siècle, après le déclin commence car la marine algeroise ne fait plus le poids, les ottomans déclinent ect
Avant que les français débarquent, les turcs commençaient déjà à abandonner l'odjak, beaucoup devenaient commercants ect, chose casi impossible en 1600 par exemple, donc oui les turcs d'Alger du 19eme siècle ne méprisaient pas les algériens, ceux du 16eme , 17eme voir 18eme les méprisaient.

Parle par période car tu mélanges tout.

Grosso modo, la performance des kabyles est très faible,et dès le début du 18eme siècle quand les Turcs deviennent inférieurs aux européens sur la mer et veulent renforcer leur présence sur terre, arrivent à s'implanter en kabylie et beaucoup de tribus kabyles se soumettent, en pleine montagne.

Les Turcs, durant le 16eme siècle, ont toujours réussi à chatier les kabyles, de 1541 à 1590, en étant en infériorité numérique, et en étant en désavantage car assiégeant (chose qu'ils n'ont pas réussi contre les kurdes des montagnes ou dans les balkans), donc faible performance kabyle ici aussi.

L'armée ottomane est capable d'aligner 180 000 hommes en moins d'1 mois, 5000 suffisent à calmer la régence d'Alger (province la plus lointaine de l'Empire), performance extraordinaire des janissaires, je cite par exemple pour les beni abbess "Les fils du sultan Abdelaziz ont choisi le site de la Kalâa au xvie siècle pour sa difficulté d’accès et sa position défensive afin d'édifier leur capitale" les montagnes sont des forteresses naturelles, rend toi compte de cela, réussir en infériorité numérique comme les turcs l'ont fait, c'est juste incroyable, cela me prouve encore une fois que les janissaires étaient absolument incroyable. :hap:

Pour finir, la kabylie est pauvre et peu stratégique, l'Empire Ottoman n'y a aucun intérêt, c'est des montagnes, l'Empire Ottoman dans son coeur, Istanbul ne connait surement pas l'existence de la kabylie, dans je devrais dire la régence d'Alger car semi-indépendant, n'a aucun intérêt en kabylie, tant qu'ils ont le littoral, je parle de l'âge d'or de la régence.

Au final les kabyles finissent majoritairement vassaux, les mokranis se déclarent vassaux de la régence, les turcs n'ont pas d'intérêt dans des montagnes pauvres, la vassalité leur suffit.

Performance incroyable des turcs qui subjugent un pays de plusieurs millions d'habitants en étant à peine 10 000, y comprit dans les montagnes, ce qui n'a jamais été fait par les grands conquérants.

Un autre exemple comme je l'ai cité, les omeyyades (arabes) on écrasé les iraniens, mais n'ont jamais réussi à soumettre le manzadaran iranien (ou tabaristan) mais juste les côtes et les plaines, n'ont pas que les iraniens du mazandéran étaient plus doués ou plus forts, mais tout simplement car ils vivaient en territoire montagneux. :hap:

Au final la performance des turcs, pour le nombre qu'ils sont est incroyable et noté par tous les observateurs, la performance des kabyles par contre est très mauvaise et ils finiront tous plus ou moins vassaux de la régence (à cause des divisions des mokranis) chose plutôt honteuse quand on vit dans des montagnes inaccessibles. :hap:

J'ai eu mal à la tête avec tout vos pavés là :hap:

A la mort de Si Ahmed Atounsi Boukhetouche, en 1696, la famille est déchirée par une sanglante guerre de succession. Fragilisée par les divisions, la Kabylie devient une proie accessible aux visées turques.

À partir de 1720, Ali Khodja organise le Makhzen des Amraoua, dans la vallée du Sébaou, avant de partir à l’assaut des dernières poches de résistance.

En 1730, la dynastie de Koukou est vaincue ; les Turcs commencent à installer des postes avancés dans les plaines de Grande Kabylie.

Durant tout le xvie siècle, les Ayt El Cadi jouèrent un rôle politique régional important en s’alliant avec les Espagnols contre les Turcs ou avec les Turcs contre les Espagnols, selon les opportunités politiques et les enjeux du moment. En 1520, le sultan de Tunis, qui avait des inquiétudes sur la montée en puissance de Barberousse, ayant prêté hommage à Constantinople, marche sur Alger, Barberousse sera trahi par les troupes kabyles de Koukou et sera forcé de s’enfuir. Les troupes de Koukou qui occupent Alger s’y font haïr à cause de leur tyrannie, ce qui facilitera la tâche à Kheir-ed-Din pour récuper ces territoires .

Koukou fut alors considèrée comme une puissance des plus redoutables de la Méditerranée. Cela dura peu, Kheir-ed-Din, organisa une confédération des tribus berbères soumises Royaume des Beni-abbès, rival de Koukou, pour lutter contre ces derniers. El Kadi fut prisonnier à la suite d’une bataille et tué par le royaume des Beni-Abbès – ses frères ennemis – et sa tête fut promenée à Alger.

« Comme chef tributaire indépendant, le plus puissant était le roi de Koukou, de la famille Ben-el-Kadi, maître de la Kabylie de Djurdjura, que nous avons vu successivement l’allié et l’adversaire de Barberousse, et qui avait fini par accepter la domination turque. C’est un feudataire absolument maître chez lui et n’ayant d’autre obligation que de servir une redevance, dont nous ignorons le chiffre, au pachalik d’Alger, et de lui fournir son concours militaire. Nous verrons les Turcs s’appliquer sans relâche à réduire son autonomie et à empiéter sur son territoire.

Vraiment pas glorieux, les turcs, au nombre de 10000, arrivent à soumettre d’innombrable tribu kabyle, comme je l'avais déjà dit, l'influence turque était determinante en kabylie dès le début du 18eme siècle, les koukous se soumettent donc, bref pas glorieux tout ça, surtout quand on vit dans les montagnes, la performance kabyle est assez faible et n'a rien de comparable avec celle des afghans face aux britanniques ou des circassiens/tchétchènes face aux russes ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Caucase ). :hap:

Donc non ils n'ont casi jamais eu la supériorité numérique, comme je l'ai déjà dit, dans les trois batailles que tu cites, les turcs sont en infériorité (avec leurs alliés).

Pourtant, lors de l'expédition de Hassan Agha de 1542, afin de demander des comptes au roi de Koukou, les Turcs (et ses alliés), sont beaucoup plus nombreux, Hassan Agha mobilise une armée supérieur en nombre, et en armes (les Turcs ont douze canons, combien de canons pour les Kabyles ? 0), d'où le fait que le roi de Koukou préfère se soumettre que de combattre (chose qu'aucun de ses prédécesseur n'avait jamais fait).

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1508975621-koukou.jpg

Les Turcs (je sais que l'armée n'est pas composé exclusivement de Turcs, vu qu'il y a des Berbères) sont en supériorité numérique.

Le royaume de Koukou est en infériorité numérique, déjà le royaume à au total des forces composées de 5 000 soldats, et 1 500 cavaliers, pour tout le royaume. Donc non, les Turcs sont supérieurs en tout point au roi de Koukou, que ce soit au niveau des armes, canons, hommes, donc le roi de Koukou se soumet, il n'est pas suicidaire. Si les armées étaient égales, le roi aurait engager le combat, et battu les Turcs, c'est tout.

Tu me dis souvent que les Kabyles ne savent que ce battre dans leurs montagnes, hors regarde, ils ont remportés plein d'affrontement en plaine (pas des sièges, mais des affrontements directs) contre les Turcs :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Kal%C3%A2a_des_Beni_Abb%C3%A8s_(1553)

Les Turcs sont vaincus au première assaut par les Kabyles :

"Abdelaziz fait une sortie contre eux et les défait après un affrontement meurtrier pour les deux camps." Les armées de la Régence doivent se retirer après de lourdes pertes.

Il a défait les Turcs en une seule sortie [en un assaut]. Pourquoi tu ne dis pas que la performance des Kabyles est impressionnante ? Tu prend position pour les Turcs à chaque fois.

Et puis il y a peut être des Arabes dans l'armée expéditionnaire d'Alger, mais le commandant est Turc à ce que je sache. La défaite est Turc

Et puis ça alors :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dra%C3%A2_El_Mizan_(1767)

"La tribu des Iflissen attaque et occupe plusieurs bordjs locaux. En représailles le dey Mohamed Ben Othmane, nouvellement nommé, fait marcher contre eux 1 100 hommes de l'odjak commandés par l’Agha. L'affrontement a lieu à Draâ El Mizan et voit la défaite de l’Agha qui perdit plus de 300 hommes. Cette victoire ouvre la voie au pillage de la Mitidja par les Iflissen."

Les Turcs essayent de calmer la révolte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dra%C3%A2_El_Mizan_(1768)

Échec, les Kabyles butent l'Aga, et détruisent l'armée, et ce n'est pas un siège, mais une bataille en plaine :

"Après la première bataille de Draâ El Mizan, qui fut un échec pour les turcs, le pacha Mohamed Ben Othmane envoya l’année suivante (1768) un camp plus nombreux et en donna le commandement au bey de Constantine."

"Malgré ce déploiement de forces, les Turcs furent encore battus, l’aga a été tué ainsi que 1 200 hommes."

En 1559 ou la tête du roi de Koukou est coupé https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Kal%C3%A2a_des_Beni_Abb%C3%A8s_(1559)

Bon, déjà, c'est la tête du roi de Benis Abbès qui est coupée, pas celle du roi de Koukou.

Les Koukou étaient alliés avec les Turcs. Les Koukou (ennemis des Abbès) se sont alliés avec le corps expéditionnaire Turc.

Les Koukous ont filé aux Turcs des cavaliers et de l'infanterie. Malgré ça, ce siège est un échec pour les Turcs. Les Koukou sont très bien armés, ce ne sont pas des mercenaires de pacotille. Les Kabyles possèdent des ouvriers capables de fabriquer leurs propres lances, et sabres. Le Flissa par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Flissa

Et idem en 1590, 2 fois moins nombreux, mais arrive à faire payer un tribut aux kabyles https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_la_Kal%C3%A2a_des_Beni_Abb%C3%A8s_(1590)

Ce siège est un échec pour les Turcs :

- Khiz Pacha se retire sans avoir pu atteindre son objectif (son objectif est de conquérir la Kalâa, pas de buter Amokrane)
- Les Turcs (et leurs alliés) essuient des pertes "considérables"

Pendant le siège, les Janissaires ne peuvent pas s'attaquer directement à la citadelle, qui est difficile d'accès, et fortifiée par les Kabyles, donc les janissaires s'attaquent aux vergers, ils coupent les arbres à fruit et tout :rire: :

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1509046627-marabout.png

Un marabout Kabyle intervient, choqué par la sauvagerie des janissaires (qui sont musulmans), les Turcs écoutent le marabout et une paix est signée. Les Kabyles payent les frais de l'expédition de Kheder pour qu'il retourne à Alger.

Je fait une petite parenthèse, pour te dire que l'Abbé Dopigez (tu l'utilise souvent comme source) a dit dans ses notes de voyageur, que les soldats Turcs ne pratiquent pas le pillage pendant le combat, cela est faux, comme tu la vu plus haut.

Le récit du voyageur (évidemment, faux) : https://image.noelshack.com/fichiers/2015/27/1436006230-turcsalgerie.png

("Leur discipline mérite les plus grands éloges. Elle leur défend tout pillage durant le combat")

La réalité : https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1509046627-marabout.png

("Les janissaires coupaient sans pitié les arbres à fruit, et se livraient à tous les actes sauvages de destruction, qui ont constitué la partie essentielle de leur système militaire dans ce pays")

Les janissaires se comportent comme des sauvages indisciplinés, et pillent les terres (ce que Kheder leur a ordonné je précise), donc totalement en contradiction avec tes sources.

ou encore

("Aucun de nos soldats fait prisonniers par eux ne fut décapité")

Toi comme moi savons que les Turcs décapitent ou asservissent souvent leurs prisonniers (français ou non d'ailleurs). J'ai même pas besoin de te filer des sources. Ali Bitchin a fait plein de prisonniers français (civils), qu'il asservis, à la même époque ou ce texte à été rédigé.

Quoi qu'il en soit Kheder ne parvient pas à son objectif (qui est de conquérir la citadelle), et il subit des pertes. En plus, les Kabyles, que ce soit les Koukou, ou Abbès, restent insoumis, et bloquent les communications, encore une preuve que c'est un échec pour les Turcs :

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1509047660-paixmarabout.png

Donc le siège est un échec, bon ont peut dire que l’affrontement est indécis.

Je rappel aussi que : Le Sultan Ahmed Amokrane avait détruit des forts et des contingents de la Régence à Medjana et Bordj Bou Arreridj quelque peu avant.

A Alger les janissaires font ce qu'ils veulent

Robert Mantran (c'est un historien, tu penses pouvoir lui donner leçons ?) écris :

On est revenu aujourd’hui sur l’idée longtemps admise du soldat turc « courageux mais brutal et indiscipliné qui pille le pays et préssure l’indigène » ainsi que sur l’idée que les Turcs ont imposé à l’Algérie une tyrannie sans retenue.

Robert Mantran : « Quoique despotique, la domination politique turque était plus libérale et plus tolérante qu’on ne l’avait dit », a écrit et il a souligné le soin que cet Etat prétendu oppressif, avait mis à ne pas édicter des règlements susceptibles de porter préjudice aux habitants.

« Par bien des côtés, considère de son côté le géographe Elysée Reclus, l’autonomie des groupes de population [i.e : des minorités, tu préfère] était plus complète en Turquie que dans les pays les plus avancés de l’Europe occidentale. »

https://encyclopedieberbere.revues.org/258#tocto1n6

Les Turcs quand ils veulent quelque chose de stratégique comme Tunis, ils y mettent les moyens, https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_de_Tunis_(1574)

Oui et d'ailleurs les Turcs vont utiliser des soldats Kabyles (zouaoua) pour conquérir Tunis.

"Le capitan pacha Uludj Ali arrive à Tunis via Alger, avec ses propres soldats auxquels se joignent des Turcs d'Alger et des contingents auxiliaires de cavalerie tribale"

je me demande même si les Turcs d'Alger n'étaient pas supérieur aux autres, ou bien les kabyles étaient mauvais combattant

Les Zouaoua (Kabyles) sont d'excellent guerriers, les Turcs les emploient régulièrement :

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1509051360-zouaoua.jpg

"Les Zouaghis forment une milice redoutable au service de la Sublime Porte. Lorsqu'on les voit au milieu des combats, ils ressemblent à armée de lions furieux. Ils étaient une troupe d'élite. Rien ne peut être comparé à leur agilité et à leur air martial."

:hap:

Ce n'est pas Peyssonnel non, et ce n'est pas la même époque.
Néanmoins ce que tu cites ne contredit pas ce qui est dit, et confirme bien ce que je dis " ils étaient employés comme terrassiers, jardiniers", objet d'avilissement pour les Turcs, ils laissaient donc cela aux kabyles.

Devenir garde du Dey, ce n'est pas donné à n'importe qui. Le Dey a besoin d'une grande protection, surtout avec les janissaires turbulents qui veulent l'assassiner ou renverser le pouvoir. Donc le Dey emploie les meilleurs (les Kabyles) soldats pour se protéger.

Un autre texte arrive

Tal Shuval confond avec des kouloughlis (qui pouvaient être confondu avec des indigènes), après je pense que vers la fin du 18eme siècle c'est plausible que les turcs aient accepté des algériens, mais très très peu tout de même, et tu remarqueras de toi même, qu'un européen qui se convertit à l'islam a toujours été plus considéré par les turcs, qu'un algérien indigène, la preuve, la moitié de la milice est d'origine renegats.

Tu penses vraiment que Tal Shuval, spécialiste de l'histoire de l'occupation ottomane en Algérie, va commettre l'erreur de confondre le groupe des indigènes, avec celui des Kouloughlis (père turc, mère algérienne) ? :hap: Dans son texte il parle à la fois des Kouloughlis, et des indigènes (qu'il appel Algériens de souches par moments), ils différencie bien deux groupes.

Tal Shuval, s'est appuyé sur un important fonds importants de documentaires en arabe, et les archives ottomanes, notamment des inventaires émanant de l’administration fiscale d'Alger. C'est un rare travail d’histoire sociale. Je ne vois pas comment il a pu se tromper.

À partir de ces sources pour la plupart inédites (les archives ottomanes), il a retracé, méticuleusement, d’une par l’état des populations allogènes ou autochtones d’Alger à la fin du 18ième siècle : nombre, composantes, activités et habitat, et en particulier le rôle de ce qu’il appelle la « caste » dominante des janissaires comme sa relation avec les milieux de la guerre maritime (course).

Quant je te dis que tu utilise des mauvaises sources (tes récits de voyageurs n'ont aucune portée historique, désolé), ce n'est pas une blague.

Je vais prendre un exemple simple :

Peyssonel et François Pétis de La Croix dans leurs textes, nous indiquent qu'il n'y aucun indigène dans la milice :

« Les Maures et les Tagarins n’entrent point dans la milice »
« les Maures et les Arabes en sont entièrement exclus »

Or, dans les années 1699-1701, sur 40 cas de miliciens dont les origines sont mentionnées, cinq avaient été recrutés parmi les Algériens (12,5 %), les chiffres sont de 8 sur 90 (environ 9 %) entre les années 1786-1792, et de 3 sur 17 (environ 18 %) entre 1799 et 1803.

Rien que ça. Donc déjà Peyssonel et Pétis de La Croix sont pris en flagrant délie de mensonge. C'est clair et net, les inventaires disent qu'il y avait des indigènes dans la milice.

Et comment savait t-on que ces janissaires étaient indigènes ? eh bien c'est assez simple :

L'origine algérienne de tout les janissaires indigène est mentionnée d’une manière explicite : les préambules de leurs inventaires mentionnent soit leurs origines ethniques, soit leurs origines géographiques à côté du nom et du grade de la personne. Un peu comme Hassan Corso = Hassan le Corso, Hassan Veneziano = Hassan le Vénitien.

Par exemples, voici des noms de janissaires recrutés localement retrouvés dans les inventaires :

Barbâr Hasan bölükbachï, littéralement Hasan bölükbachï le berbère (= barbar = barbare = berbère = indigène, ce n'est pas compliqué à deviner)

Qadûr odabachï al-`annâbî (= de Annaba, ville de la côte algérienne + Qadûr est un nom arabe, conclusion = c'est un Arabe d'Annaba)

Muhammad yoldâch sharshâlî (= de Cherchell, qui est aussi une ville de la côte algérienne + yoldâch veut dire volontaire en Turque, c'est un volontaire de Cherchell)

Parmi ces Algériens membres de la milice étudiés, quatre sont d’origine berbère, deux sont originaires de la ville de Cherchell, deux d'Annaba, deux de Qlîa et deux de Biskra. Il y en a aussi de Bougie, Blida, Djidjelli, ainsi que de Tlemcen.

Notons que parmi ces 16 soldats algériens de souche, 2 étaient bôliikbachï, 2 autres odabachï, et 4 vekîl khardj, les autres étaient de simples soldats. Les inventaires ne laissent donc pas de doute : malgré les témoignages unanimes pour assurer le contraire, la milice d’Alger comptait dans ses rangs des Algériens de souche, et cela déjà au début du xviiie siècle.

Cette présence n’était pas massive, mais les chiffres donnent bien l’impression d’une égalité durant ces trois époques entre le nombre d’Algériens dans la milice et celui des chrétiens convertis à l’islam. Il est difficile d’ignorer ces témoignages persistants qui montrent qu’il ne s’agit pas de cas isolés mais d’un phénomène régulier de recrutement d’Algériens, même sur une échelle réduite. En outre, les possibilités d’avancement de ces janissaires algériens de souche dans la hiérarchie militaire étaient importantes puisque d’après notre échantillon 50 % de ce groupe étaient gradés.

Donc encore une preuve que les Turcs ne considéraient pas les Algériens comme inférieurs, 50% des janissaires algériens étaient gradés. Si les Turcs considéraient véritablement les Algériens comme inférieurs, ils les auraient traités encore pire que ça. Non la carrément ils sont au même niveau.

Les indigènes pouvaient participer à la course, tout comme les esclaves, mais la majorité étaient aux gallères, comme tu as dit, les plus puissants étaient turcs et les plus riches étaient turcs (et renegats donc turcs de métier), comme sur terre ou les turcs de la régence combattent avec des tribus alliés, sur mer ils ont aussi des algériens (donc ton lien il est noté qu'ils étaient tout de même ottomanisé et beaucoup étaient d'origine andalous), mais dans les gallères

Pourtant je t'ai filé une analyse des inventaires d'Alger qui indiquent qu il y avait des indigènes dans la flotte, et ont parle bien de corsaires, pas de simples rameurs. Les indigènes étaient très majoritaires dans la course [piraterie] au 18ième-19ième siècle, et il y avait pas mal à l’apogée de la course 16ième siècle, et même déjà quelques rais.

Et non, les galères sont réservées aux esclaves chrétiens, pas aux musulmans, tu va probablement me balancer un récit de voyageur : inutile, je n'y crois pas.

Mais attention à ne pas confondre tout, tu noteras dans ton screen, que durant la période de l'âge d'or de la piraterie à Alger, il n'y a casi aucun algérien, mais durant le déclin, la ou la marine européenne écrase la marine algéroise sans l'ombre d'un doute (grosso modo je fais remonter cela à la période ou l'amiral duquesne bombarde alger, donc à partir de 1683 date du commencement d'un grand déclin) il y a des algériens oui, sauf que durant cette période (le 19eme siècle par exemple) la marine algéroise ne vaut rien, ils sont écrasé par toutes les flottes du monde, il n'y a plus de gros pillage digne de Dragut ou autre, le déclin ottoman se fait ressentir bien évidemment.

Entre les années 1799 et 1803, les membres de la milice qui participaient à la course constituaient environ 14 % de l’armée : 26 sur 181. La fortune moyenne des participants à cette activité s’élevait à 423 riyâl contre 203 pour l’armée, celle des dix capitaines s’élevait à 528 riyâl. Le taux de participation des indigènes à la course est pratiquement égal à celui de l’époque précédente : 9 sur 35, soit 26 %.

= Il y avait plus d'indigènes, que de miliciens sur les navires au début du 19ième siècle, on parle bien de corsaires ici.

Les indigènes bénéficient d’une fortune deux fois plus élevée que celle des militaires (excepté les raîs) dans la course : 401 contre 191 riyâl.

(La peste de l’année 1787-1788 avait enlevé un grand nombre de corsaires, ce qui avait entraîné l’augmentation du salaire des matelots indigènes, le dey d'Alger incite ainsi les indigènes à se joindre a la course.)

La participation relativement importante des indigènes à la piraterie était accompagnée d’une croissance spectaculaire de leur fortune moyenne, huit fois plus élevée que celle des 16 militaires (sauf les ra’îs), 873 contre 104 riyâl. Il semble que les corsaires indigènes aient su profiter d’une carrière plus longue, et par conséquent plus avantageuse à cette époque de renaissance de la course algérienne, que les membres de la milice, qui réservaient le service dans la marine aux nouvelles recrues, ce qui peut expliquer leur relative faiblesse économique.

= les indigènes étaient même payés mieux qu'eux, lis c'est incroyable.

Entre le début et la fin du xviiie siècle les conditions de la course avaient profondément changé. Les Turcs semblent avoir été les grands perdants de ce changement. Deux fois plus riches que les marins non militaires dans la période 1699-1701, et dix fois plus nombreux qu’eux, ils étaient deux fois moins riches et seulement trois fois plus nombreux entre 1786 et 1792, pour arriver à une richesse huit fois plus petite que celle des indigènes.

= les indigènes sont mieux payés que les Turcs, je n'invente rien, c'est les inventaires d'Alger qui parlent.

Au 16ième siècle il a mention d'un Rais indigène. Et à la veille de la prise d’Alger par la France en 1830, toute la marine est indigène (algérienne de souche). (Cf. Pierre Boyer, 1963, p. 232.).

Pierre Boyer lui aussi spécialiste de l'époque ottomane, regarde les texte qu'il à écris : https://www.google.fr/search?newwindow=1&rlz=1C1CHBD_frFR748FR748&ei=BnPyWbOOIcKta4CErdAL&q=Pierre+Boyer+alger&oq=Pierre+Boyer+alger&gs_l=psy-ab.3..35i39k1.1021.1867.0.2186.6.3.0.0.0.0.668.1014.3-1j0j1.2.0....0...1.1.64.psy-ab..4.2.1009...0.0.I401_vhNyog

Il n'y a jamais un de pacha algérien, de dey algérien ect

Pas de pacha algérien ? pas si sur que ça, lis ce texte (étude récente, historien spécialiste) :

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/36/1/1504561100-kunawara-colonialisme-francais-anti-propagande.gif

Pour finir, la kabylie est pauvre et peu stratégique, l'Empire Ottoman n'y a aucun intérêt, c'est des montagnes, l'Empire Ottoman dans son coeur, Istanbul ne connait surement pas l'existence de la kabylie, dans je devrais dire la régence d'Alger car semi-indépendant, n'a aucun intérêt en kabylie, tant qu'ils ont le littoral, je parle de l'âge d'or de la régence.

La Kabylie, région pauvre ? Non, c'est faux .

Les royaume de Koukou, et de Abbès étaient riches en fontaines et en vergers. La Kabylie est riche en bétail et en orge, en salpêtre, en gisement de fer, mais surtout en bois. Tu dois savoir que la quasi-totalité du bois servant aux chantiers navals (pour la construction de navire) ottoman venait de Kabylie (plus particulièrement de Bougie).

C'est une branche mineure et maraboutique des Mokrani, des environs de Béjaïa, qui règne sur l'exploitation locale du bois pour le compte de la flotte ottomane : la karasta. Sans Bougie = pas de bois = pas de navires, c'est simple.

Donc non, la Kabylie n'est pas du tout une région pauvre, c'est un région riche, même aujourd'hui, la Kabylie est la région la plus riche de l'Algérie.

Le 24 octobre 2017 à 21:34:22 TheJanissary a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:10:24 Beyoglu a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:06:38 Pteranobite a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:04:22 Beyoglu a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:02:36 Pteranobite a écrit :
Qu'ils aillent se faire foutre les ottomans, marre de les voir blober dans Europa Universalis 4 :-((

J'ai pas lu le topic mais à l'epoque et pendant un petit moment ils etaient la premiere puissance mondiale, fallait des coalitions entieres pour les arreter (genre pologne/autriche/hongrie)

Et comme les ottomans et les Francais avaient des ennemies commun ça ne m'etonne pas qu'ils se soient alliés un moment.

Malheureusement on connait la fin de l'histoire. :(

Vraiment dommage que les français ont trahis sur leur seul allié amical

C'est surtout dommage qu'ils aient choisis le mauvais camp en 1914 :(

Ce n'est pas le seul allié amicale, les polonais ont toujours été nos bro' meme s'ils disparaissent de temps a autre :)

C’est sous Napoléon que c’est partie en couille tout en sachant que les Turcs ne s’attendaient pas à ce que son allié l’attaque par surprise :(

Non les Turcs déclinent lentement, leur apogée c'est sous Soliman le Magnifique.

Sous Selim II l'Empire Ottoman est encore extrêmement puissant, même si on sent que y a un début de déclin.

Le déclin commence quand les janissaires tuent Osman II, heureusement les Köprülü (grande famille albanaise) sont là pour redynamiser l'Empire Ottoman, mais après le siège de Vienne raté de 1683 et la traité de Karlowitz le déclin s'accélèrent, le déclin est achevé après les victoires de Catherine II

A partir du 19eme siècle l'Empire Ottoman n'est plus que l'ombre de lui même, à partir de 1853 l'Empire Ottoman est sous assistance respiratoire tellement il est en déclin.

Je parle de l’amitié Franco-Ottomane et non du déclin de l’Empire [[sticker:p/1jnf]]

Pourtant, lors de l'expédition de Hassan Agha de 1542, afin de demander des comptes au roi de Koukou, les Turcs (et ses alliés), sont beaucoup plus nombreux, Hassan Agha mobilise une armée supérieur en nombre, et en armes (les Turcs ont douze canons, combien de canons pour les Kabyles ? 0), d'où le fait que le roi de Koukou préfère se soumettre que de combattre (chose qu'aucun de ses prédécesseur n'avait jamais fait).
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/43/4/1508975621-koukou.jpg

Bon je vais reprendre mon raisonnement vu que tu n'as pas lu Clausewitz ou de livre sur la guerre.

J'espère que tu comprends aussi la notion de siège.

Par exemple regarde le siège de malte, peu de chevalier arrivent à tenir, tu as déjà lu clausewitz ou pas ?

Un autre exemple, à la bataille de Buda https://en.wikipedia.org/org/wiki/Battle_of_Buda_(1686)

Les assiégeants au nombre de presque 100 000 hommes ont galéré 3 mois face à 3000 janissaires, tu comprends maintenant ou pas ?

Pour être honnête, je dirais aussi que les Algérois avaient l'avantage sur Charles Quint quand il venait assiéger Alger en 1541, la défense est supérieur à l'attaque.

Quand tu parles de bataille, tu dois prendre le contexte géographique et naturelle, c'était comme si tu me disais, que les afghans étaient plus forts que les anglais et les russes "regarde les afghans ont battu les russes"

Ou comme je discutais tout à l'heure avec un forumeur, qui expliquait que l'Angleterre a été supérieur militairement à la France car ils n'ont pas été battu durant la 2eme guerre mondiale ... mais l'Angleterre est une île, si ils étaient collé au continent, ils allaient se faire déglinguer par les Allemands aussi, or ils sont protégé par la Manche, donc toujours prendre le contexte des choses.

Pour te résumer la position de Von Clausewitz dans "De la guerre"

; Clausewitz divise l’art de la guerre en deux disciplines :
- la tactique : « théorie relative à l’usage des forces armées dans l’engagement. »
- la stratégie : « théorie relative à l’usage des engagements au service de la guerre. »

Pour revenir à la question : « préconise t-il l'offensive ou la défensive » ? La réponse est qu’il considère que la « défensive est la forme la plus forte de la conduite de la guerre ».
Mais allons plus loin dans sa pensée…

Premièrement : Il considère qu’une guerre ou une campagne défensive (stratégie) n’exclut pas une posture offensive sur le plan tactique.

Deuxièmement : la défense est plus forte car la position d’attente du défenseur permet à ce dernier de se préparer et d’avoir la priorité sur l’usage du terrain. Il appui son propos en disant que si l’offensive était vraiment plus forte alors tous les « faibles » ne feraient que d’attaquer pour rattraper leur désavantage.

Cependant il est bien conscient que la guerre ne peut pas se limiter qu’à une posture d’attente. Il préconise en fait d’être sur la défensive le temps de se renforcer, puis de reprendre l’offensif afin d’atteindre ses buts positifs qui donneront la victoire.
(Cela me rappelle ce que disait Benoist Bihan à propos des théories d’Alexandre Svietchine dans guerre et Histoire n°14, c’est surement pour cette raison – entre autre – qu’il qualifie Svietchine de « Clausewitz du XXème siècle ».)

Mais revenons à nos moutons. Pour Clausewitz trois paramètres agissent à la fois sur l’offensive et sur la défensive au niveau tactique : la surprise, l’avantage du terrain et l’attaque sur plusieurs cotés.
Pour lui, même si l’attaquant dispose de l’effet de surprise au niveau de l’ensemble des armées belligérantes, à l’échelle locale c’est le défenseur qui bénéficie le plus de cet avantage via des contre-attaques. Il pense à peu-prêt la même chose pour l’attaque sur plusieurs cotés.
Et bien sûr l’avantage du terrain revient au défenseur.

Sur le plan purement stratégie maintenant. Il souligne qu’il est plus facile de conserver ses lignes de retraites du fait de la grandeur des espaces, et inversement l’assaillant étire lui dangereusement ses lignes de communications.
Le défenseur dispose en outre des avantages des lignes intérieures, de meilleures lignes de communications et du soutien du peuple qui défend son sol. Attention donc à l’assaillant qui perdrait l’initiative stratégique au cœur du territoire ennemi car le retour de bâton serait terrible !
Il considère que l’avantage moral fournit par l’esprit offensif et à relativiser car il se dilue bien vite en fonction des victoires ou défaites sur le terrain ou à cause de l’incapacité du chef.

En définitive, oui Clausewitz considère la posture défensive comme étant supérieure à celle offensive

Tactiquement Clausewitz a clairement raison car si j'ai bien compris son livre,la défense=attente d'un choc.

Donc:
-L'attaquant doit avancer et qui dit avancer dit se fatiguer.

En plus la défense posséde le premier feu et un avantage défensif en mêlée.
Un défenseur aura aussi très souvent le choix du terrain

Pour Clausewitz, la plus puissante défense, bien plus que les forteresses, sont les montagnes, et c'est pour cela que les vaincus ont toujours fui les envahisseurs en montagne, les iraniens ont fui dans le mazandaran, les circassiens dans les montagnes du caucase ect, les turcs ont dirigé les côtes et les plaines du caucase, mais jamais les montagnes (tchétchènes, circassiens), inutile, couteux, et forteresse naturelle, et pauvre, stratégiquement les conquérants s'intéressent aux endroits riche en agriculture et avec des côtes.

Je pense que tu es assez intelligent pour comprendre cela.

D'ailleurs les grecs après la conquête ottomane ont beaucoup fui dans les montagnes (et les turcs n'ont jamais conquis les montagnes grecs, ils controlaient tout le littoral, les plaines et les villes, cela suffit) je cite :

Elles allèrent s'installer dans des endroits retirés loin des Ottomans (et surtout de leurs collecteurs d'impôts et de leurs timariotes). Les montagnes, qui d'ordinaire déversaient leur population en surplus vers les plaines, durent accueillir, mais aussi nourrir, de plus en plus de réfugiés. Il en fut de même pour l'intérieur des îles. De nouveaux villages furent construits, souvent en hauteurs et dans des lieux qui n'avaient jamais connu d'occupation humaine auparavant. Les conditions de vie y furent difficiles et expliquent en partie le faible développement économique de la Grèce ottomane. Les klephtes se multiplièrent. De nombreux Grecs firent cependant ce choix de la précarité pour conserver leur liberté, leurs traditions et leurs modes de vie4 :

« Une chanson traditionnelle rappelle ce choix :
« Dans les villes et les plaines habitent les esclaves qui vivent avec les Turcs.
Les hommes courageux préfèrent être logés dans les gorges et les déserts.
Vivre plutôt près des fauves que près des Turcs. »
---

:d) Qu'importe le nombre de canon, les kabyles sont en positions d'assiégés, donc devrait normalement avoir le dessus, surtout en territoire difficilement accessible et ils sont alliés des espagnols, ils ont été totalement écrasé par le leadership Turc (à peine 3000 janissaires en plus).

Sinon les kabyles vont connaître le canon grâce aux espagnols et aux Turcs d'Alger car ils vont être accepté à Alger.

Comme je l'ai déjà dit, les turcs n'ont jamais soumis les montagnes kurdes, les montagnes grecs, les montagnes albanaises, et pourtant ils ont très facilement réussi en Algérie, ce qui démontre pour moi un faible leadership kabyle (et surement de profonde division)

J'ai déjà commenté la bataille de 1553, avec seulement 2000 turcs, on ne peut assieger une forteresse des montagnes avec peu d'hommes et en ayant une faible connaissance du terrain.

Néanmoins en 1559, comme je l'ai dit, les Turcs vont écrasé ce Abdelaziz et vont couper sa tête qui va être exposé à Alger, tout en étant en infériorité numérique https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Kal%C3%A2a_des_Beni_Abb%C3%A8s_(1559)

Les Turcs sont en infériorité numérique, et en position d’assiégeant en pleine montagne, ce qui est incroyable, et arrive à couper la tête de Abdelaziz, cela veut tout dire.

Compare cela avec la performance des chevaliers de malte par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Si%C3%A8ge_de_Malte (encore une fois n'oublie pas le rapport de force, assiégeant/assiégé), la on voit du leadership et de la puissance, surtout que les chevaliers de malte n'était pas caché en montagne, quoi que bien fortifié.

Un autre exemple, les Crétois se sont fait assiégé par les Turcs pendant 20 ans https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Candie , par 100 000 turcs, venant tout droit d'Istanbul, ça c'est du leadership et de la puissance (même si au final ils perdent), (d'ailleurs au passage après la guerre de candie les crétois vont fuir dans les montagnes, les turcs n'iront jamais dans les montagnes de Crète, ils n'y ont aucun intérêt.)

Or le leadership des kabyles est très mauvais, pour des gens vivant en montagne en tout cas, galéré contre aussi peu d'hommes (2000 turcs et des bédouins) en pleine montagne sur leur propre terrain, c'est vraiment une très mauvaise performance, pourtant je suis très juste avec les ennemis des Ottomans, mais la c'est risible.

"La tribu des Iflissen attaque et occupe plusieurs bordjs locaux. En représailles le dey Mohamed Ben Othmane, nouvellement nommé, fait marcher contre eux 1 100 hommes de l'odjak commandés par l’Agha. L'affrontement a lieu à Draâ El Mizan et voit la défaite de l’Agha qui perdit plus de 300 hommes. Cette victoire ouvre la voie au pillage de la Mitidja par les Iflissen."
Les Turcs essayent de calmer la révolte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dra%C3%A2_El_Mizan_(1768)

Mon Dieu, non seulement ton lien prouve que les turcs étaient implanté en kabylie et faisait payer l'impôt aux kabyles, mais non seulement tu es fier d'une pseudo victoire contre 1000 hommes (majoritairement arabes) ? à cette époque l'Empire Ottoman était en guerre contre la Russie et levait 300 000 hommes (avec les alliés tatars de crimée), tu crois qu'ils avaient quelque chose à faire de ta révolte en kabylie (dont les turcs d'Istanbul n'ont surement j'ai connu l'existence)
De plus Mohamed Ben Osman va pacifier la région via les blocus (meilleur moyen à faire contre des montagnards et ceux ci vont re-payer l'impôt)

Tu te rends compte de l'insignifiance des victoires que tu mets ? la majorité des kabyles payaient l'impôt depuis que Ali Khodja a installé des postes d'observation en kabylie.

3000 turcs arrivent à faire payer l'impôt à la majorité de la kabylie et dans les postes les plus stratégiques de la kabylie (surtout durant la période de déclin ou ceux ci n'ont plus autant d'intérêt pour la mer), or 100 000 turcs n'ont jamais réussi à faire payer l'impôt aux Circassiens et aux tchétchènes, si tu avais la connaissance de la guerre et notamment de la supériorité du défenseur en montagne, tu serais qu'il est absolument incroyable que aussi peu de Turcs arrivent à cela.

Si tu veux du leadership montagnard, regarde l'imam shamil contre les Russes, qui malgré une supériorité net en pleine industrialisation, ont mis 50 ans pour soumettre les montagnes, pourquoi ? pas parce que les circassiens et tchétchènes étaient plus forts que leur voisin du caucase géorgiens ou abkhazes, mais tout simplement car ceux-ci vivaient dans des montagnes très difficile d'accès, et connaissait le pays comme leur poche, ainsi 100 000 russes mené par le brillant Alexis Iermolov, vétéran des guerres napoléoniennes, ont été mis en bouillie par 17 000 circassiens et tchétchènes, n'ont pas qu'ils étaient plus forts, mais tout simplement car ils étaient en montagne, et en position de défenseur donc avantagé (les russes par exemple n'avaient plus de ligne de communication, ils s'étaient enfoncé trop loin dans les montagnes, la nourriture ne suffisait plus ect, il fallait faire demi-tour)

Un autre exemple qui montre la supériorité du défenseur assiégé sur l'assiégeant, le siège de Gibraltar https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Gibraltar_(1779-1783) 60 000 franco-espagnols, n'arrivent pas à faire céder 6000 anglais, tout simplement car Gibraltar était trop bien fortifié.

Et au 8eme siècle, les arabes face à Constantinople https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Constantinople_(717-718) , 120 000 arabes n'ont pas réussi à faire ceder le siège, même chose, la ville était trop bien fortifié.

Les Ottomans avant la connaissance des gros canons, ont maintes fois assiégé constantinople https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Constantinople_(1422) en 1422 par exemple, les murs ne cédaient pas, les turcs ont du se retirer.

Cette supériorité de la défense est décuplé quand on parle de montagne (comme je l'ai dit, les montagnes ont toujours servit de refuge aux vaincus pour cette raison, les conquérants n'allaient que très rarement dans les montagnes).

Mais le meilleur exemple est pour moi les normands, qui ont rasé toute l'Angleterre ( https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9vastation_du_nord_de_l%27Angleterre ) , du nord au sud, en écrasant totalement les anglais, mais en 200 ans, n'ont pas réussi à soumettre le pays de galles, pourquoi ? (quoi que, comme les turcs d'Alger, ils vont batir des postes/chateaux forts, partout, et contrôler diverse tribut galloises, et contrôler le littoral du pays de galles, mais jamais les montagnes jusqu'aux angevins), tout simplement parce que ceux-ci vivent en montagne.

Il y a eu la même difficulté pour les Anglais contre les afghans, les anglais ont renoncé à conquérir les montagnes afghanes, mais contrôlaient tout de même les plaines pour veiller sur les russes dans le cadre du "grand jeu" https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Gandamak (plus jamais ils ne repasseront dans les montagnes afghanes, trop dangereux, couteux en hommes, inutile et pauvre)

Si les conquérants d'asie, ont toujours réussi à conquérir la Perse, l'Asie centrale, l'Inde, mais jamais l'afghanistan, la raison y est simple, l'Afghanistan est trop montagneuse, alors que les russes dans leur conquête de l'asie centrale, roule sur tous les khanats d'asie centrale (donc les écrase sur plaine), ils sont bloqués à partir des montagnes afghanes, idem pour les Anglais.

Donc il faut toujours prendre en compte le terrain, l'assiégeant en montagne, qui a 100 000 hommes, en montagne, face à 6000 montagnards, n'est même pas sur de gagner (surtout si celui ci est loin des voix de communication).
(C'est d'ailleurs pour cela que les montagnards sont toujours ceux qui ont gardé leur langue face aux envahisseurs, on peut parler des kabyles, qui n'ont pas arabisé leur language, car ils vivaient en montagne, mais globalement tous les berberes, comme les rifains, ou même ceux du libye, ou ceux de tunisie dans le khroumir, ont gardé leur langage, car ils vivaient en montagne, les arabes n'ont que très peu franchi ces montagnes, on parlera aussi des asturiens en espagne, des gallois car ceux-ci vivaient en montagne quand les britons ont été germanisé par les saxons, eux ont gardé leur langue)

Le 27 octobre 2017 à 16:30:33 Beyoglu a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 21:34:22 TheJanissary a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:10:24 Beyoglu a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:06:38 Pteranobite a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:04:22 Beyoglu a écrit :

Le 24 octobre 2017 à 19:02:36 Pteranobite a écrit :
Qu'ils aillent se faire foutre les ottomans, marre de les voir blober dans Europa Universalis 4 :-((

J'ai pas lu le topic mais à l'epoque et pendant un petit moment ils etaient la premiere puissance mondiale, fallait des coalitions entieres pour les arreter (genre pologne/autriche/hongrie)

Et comme les ottomans et les Francais avaient des ennemies commun ça ne m'etonne pas qu'ils se soient alliés un moment.

Malheureusement on connait la fin de l'histoire. :(

Vraiment dommage que les français ont trahis sur leur seul allié amical

C'est surtout dommage qu'ils aient choisis le mauvais camp en 1914 :(

Ce n'est pas le seul allié amicale, les polonais ont toujours été nos bro' meme s'ils disparaissent de temps a autre :)

C’est sous Napoléon que c’est partie en couille tout en sachant que les Turcs ne s’attendaient pas à ce que son allié l’attaque par surprise :(

Non les Turcs déclinent lentement, leur apogée c'est sous Soliman le Magnifique.

Sous Selim II l'Empire Ottoman est encore extrêmement puissant, même si on sent que y a un début de déclin.

Le déclin commence quand les janissaires tuent Osman II, heureusement les Köprülü (grande famille albanaise) sont là pour redynamiser l'Empire Ottoman, mais après le siège de Vienne raté de 1683 et la traité de Karlowitz le déclin s'accélèrent, le déclin est achevé après les victoires de Catherine II

A partir du 19eme siècle l'Empire Ottoman n'est plus que l'ombre de lui même, à partir de 1853 l'Empire Ottoman est sous assistance respiratoire tellement il est en déclin.

Je parle de l’amitié Franco-Ottomane et non du déclin de l’Empire [[sticker:p/1jnf]]

Plus tôt même, il y a déjà des tensions avec Louis XIV par exemple qui lors de la bataille de Saint-Gothard avait envoyé des contingents français contre les turcs, ou même durant la guerre de candie, même si après Louis XIV va assurer aux turcs son amitié

Mais même durant la période napoléonienne c'est confus, tout est question de stratégie de revers de toute façon.

cimer les quais qui n'essaient pas de tourner le topic en : les algériens ont niqué les sales blancs ou les turcs sont des dieux, c'est cool ces pavés sourcés qui permettent de mieux découvrir une période pas vraiment étudiée pendant le programme d'histoire au collège/lycée (enfin de mon temps en tout cas)
mon message qui disparait par magie du topic https://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480747392-picsart-12-03-07-22-54.jpg
Le 16ème siècle est plutôt bon pour les Ottomans c'est après que ça c'est dégradé :oui:

yep, l'amitié franco-turque, c'était quelque chose...

la Turquie, c'est plus ce que c'était. la France non plus faut dire :(

Le 07 décembre 2017 à 19:55:37 TheJanissary a écrit :
[[sticker:p/1kki]]

ce collector https://image.noelshack.com/fichiers/2016/23/1465745864-caprice3.png

Données du topic

Auteur
EnverPacha
Date de création
24 avril 2017 à 22:35:48
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