L'architecture cyclopéenne, les horreurs insondables, les formes indicibles
Chapitre 2 : La lettre
Jacques avait maintenant vingt-huit ans et occupait un poste de maître de conférences en cosmologie à l’Université de Nîmes, plongeant chaque jour dans les mystères de l’univers avec une fascination sans bornes. Un matin, un pli inhabituel lui parvint. Une lettre, expédiée par Charles D., un vieil ami et chercheur renommé en religions anciennes, dont on il avait fait connaissance grâce aux randonnées montagneuses auxquelles les esprits tourmentés par les problèmes universitaire s'adonnent, mais dont les aléas des postes universitaires avait dû l'envoyer loins des montagnes tranquilles de la basse France.
Charles abordait sa dernière découverte avec une prudence inhabituelle, presque comme s’il hésitait à en dire trop. Il expliquait qu’il s’était penché sur les traces d’un culte antique, préhistorique, et assurait que celui-ci, contre toute attente, perdurait encore dans certaines communautés isolées. Les détails restaient vagues, presque énigmatiques, comme si l’idée même de ce culte échappait aux mots. Charles mentionnait une étrange sculpture d’argile retrouvée dans une maison reculée, perchée dans les montagnes, et attribuée aux pratiquants de cette foi oubliée. Les formes de l’artefact, disait-il, étaient au-delà de toute interprétation familière ; l’objet semblait porter en lui une énergie trouble, figée dans un mystère obscur.
Les mots de Charles laissaient transparaître une curiosité mêlée d’un léger malaise. Il décrivait ses premiers contacts avec ce symbole ancien comme une expérience étrange, où l’histoire se confondait avec une espèce d’intuition oppressante, difficile à écarter. Bien qu’il ne puisse formuler exactement ce qu’il ressentait, ses phrases prenaient un ton détourné, comme si le simple fait d’écrire sur ce sujet risquait de l’entraîner dans quelque chose qui dépassait son entendement.
La lettre se terminait par une invitation à une conférence qu’il donnerait prochainement à la Sorbonne, où il comptait exposer cette découverte, parler du rite et des objets associés, et proposer quelques théories sur l’origine de ce culte. Il encourageait Jacques à y assister, non seulement pour lui offrir un avis scientifique, mais aussi pour partager une expérience qui, d’après lui, pourrait bien défier tout ce qu’ils avaient jusqu’alors envisagé.
Jacques, relisant cette lettre, se sentit pris d’une fascination étrange. Une petite voix, presque inaudible, lui murmurait que cette invitation portait en elle une signification plus grande, un mystère ancien qui commençait, doucement, à éveiller quelque chose en lui.
Le 05 novembre 2024 à 14:25:22 :
Chapitre 1: Souvenirs perdusJacques, enfant du Gard, naquit d’une lignée modeste mais stable, son père enseignant et sa mère fonctionnaire. Ils menaient une vie sans éclat, mais l’assurance des privilèges d’État, des horaires légers et des longs étés payés leur offrait une certaine quiétude, loin des remous de la société. C’était un début d’été, l’année de ses huit ans, lorsque la famille décida de traverser le pays, empruntant les routes sinueuses de la France pour atteindre un gîte reculé en Normandie. Jacques, comme dans un demi-rêve, passa l’essentiel du trajet dans cet état d’assoupissement où les ombres et les souvenirs se mêlent aux premières teintes du crépuscule.
La voiture glissait sur l’asphalte brûlant de l’autoroute A14 lorsque son père décréta une halte, presque anodine, mais lourde de nécessité. À demi conscient, Jacques émergea du véhicule, ses jambes se mouvant sans volonté propre, le menant au cœur de cette aire de repos, qui semblait à première vue semblable à toutes celles traversées jusque-là. Mais l’air portait en lui une lourdeur étrange, comme saturée de quelque chose d’invisible, une ombre diffuse, pressante.
En traversant le terrain sablonneux et dénudé, il longea d’imposants camions aux structures métalliques, figés comme des monstres d’acier sous le soleil déclinant. Lorsqu’il poussa la porte du bâtiment, une vague d’odeurs méphitiques l’envahit, un parfum qui ne relevait ni de la crasse humaine ni de la décomposition naturelle, mais de quelque chose d’ancien, de profondément inhumain. Ses narines se remplirent d’un relent suffocant, lourd de ce que son esprit, incapable de nommer, rejetait avec instinct.
Les murs étaient gravés de symboles cryptiques d'une langue inconnue . Des glyphes étalés en volutes incompréhensibles s’accrochaient aux parois comme autant de murmures muets. Chaque pas dans ce couloir exhalait une morbidité grandissante, comme si l’air lui-même devenait une entité vivante et menaçante.
Jacques, dans un état de transe éveillée, posa sa main tremblante sur une porte écaillée. La surface métallique semblait moite et poisseuse, suintant d’une substance invisible. En l’ouvrant, il découvrit une pièce plongée dans des ténèbres où se tenait… quelque chose. Dans la pénombre moite, une forme difforme et gargantuesque émergeait d’un coin où toute perspective était perdue. Ce n’était pas un être fait de chair et de sang, mais plutôt une construction grotesque de courbes non euclidiennes, des angles impossibles qui semblaient danser dans son champ de vision, se tordant et s’étirant avec une logique qui échappait aux lois naturelles.
La forme ondulait ! Sous l’effet de cette apparition cauchemardesque, l'esprit de Jacques se déconnecta de la réalité.
Ahiiii excellent mon khey
On peut raconter n’importe quelle histoire avec la prose lovecraftienne que ça fonctionne et te met dans l’ambiance
Le 05 novembre 2024 à 16:33:57 :
Chapitre 2 : La lettreJacques avait maintenant vingt-huit ans et occupait un poste de maître de conférences en cosmologie à l’Université de Nîmes, plongeant chaque jour dans les mystères de l’univers avec une fascination sans bornes. Un matin, un pli inhabituel lui parvint. Une lettre, expédiée par Charles D., un vieil ami et chercheur renommé en religions anciennes, dont on il avait fait connaissance grâce aux randonnées montagneuses auxquelles les esprits tourmentés par les problèmes universitaire s'adonnent, mais dont les aléas des postes universitaires avait dû l'envoyer loins des montagnes tranquilles de la basse France.
Charles abordait sa dernière découverte avec une prudence inhabituelle, presque comme s’il hésitait à en dire trop. Il expliquait qu’il s’était penché sur les traces d’un culte antique, préhistorique, et assurait que celui-ci, contre toute attente, perdurait encore dans certaines communautés isolées. Les détails restaient vagues, presque énigmatiques, comme si l’idée même de ce culte échappait aux mots. Charles mentionnait une étrange sculpture d’argile retrouvée dans une maison reculée, perchée dans les montagnes, et attribuée aux pratiquants de cette foi oubliée. Les formes de l’artefact, disait-il, étaient au-delà de toute interprétation familière ; l’objet semblait porter en lui une énergie trouble, figée dans un mystère obscur.
Les mots de Charles laissaient transparaître une curiosité mêlée d’un léger malaise. Il décrivait ses premiers contacts avec ce symbole ancien comme une expérience étrange, où l’histoire se confondait avec une espèce d’intuition oppressante, difficile à écarter. Bien qu’il ne puisse formuler exactement ce qu’il ressentait, ses phrases prenaient un ton détourné, comme si le simple fait d’écrire sur ce sujet risquait de l’entraîner dans quelque chose qui dépassait son entendement.
La lettre se terminait par une invitation à une conférence qu’il donnerait prochainement à la Sorbonne, où il comptait exposer cette découverte, parler du rite et des objets associés, et proposer quelques théories sur l’origine de ce culte. Il encourageait Jacques à y assister, non seulement pour lui offrir un avis scientifique, mais aussi pour partager une expérience qui, d’après lui, pourrait bien défier tout ce qu’ils avaient jusqu’alors envisagé.
Jacques, relisant cette lettre, se sentit pris d’une fascination étrange. Une petite voix, presque inaudible, lui murmurait que cette invitation portait en elle une signification plus grande, un mystère ancien qui commençait, doucement, à éveiller quelque chose en lui.
Belle et juste franchouillardisation de l’appel de ktoulou mon khey
Données du topic
- Auteur
- ikheysponsable
- Date de création
- 4 novembre 2024 à 21:20:09
- Nb. messages archivés
- 27
- Nb. messages JVC
- 26