Analyse du livre " Le loup des Steppes "

Le Loup des Steppes, de Hermann Hesse

WIKI https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Loup_des_steppes

Nous en avions parler lors d'un précédent topic :

https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-73764882-1-0-1-0-harry-potter-ce-plagiat-de-l-ile-du-crane-ayaaaaaaaaaaaaaa.htm

Je propose de continuer

Ce topic, rempli de spoil, s'adresse aux personnes l'ayant lu

Je rappelle grosso-modo l'histoire :

Un homme, Harry Haller, vit dans un milieu de bourgeoisie qu'il n'aime pas.
Il voit les gens comme des golems et trouve la société décadente.

C'est pour ça qu'il se nomme lui-même " Loup des Steppes (un " Loup solitaire " quoi).

Un jour il fait la rencontre d'une femme, Hermine.
Elle va le faire entrer dans ce monde qu'il rejette et découvrir ce milieu : drogue, baise, fête, danse, flâneries, etc.

Hermine est amie avec un BG latino du nom de Pablo.
Pablo est saxophone (moi je l'interprète comme un mec qui fait de la musique donc, une sorte de DJ yeslife, pour l'époque).

Il y a une première partie du livre et une deuxième.

La deuxième est une sorte de " délire onirique "

Il est dans un long couloir avec plusieurs portes portant chacunes une inscription.
En franchissant chacune des portes, il se trouve projeté dans un univers.

PASSAGES QUI M'ONT MARQUÉE :

une fois il est dans un restaurant, à table avec Hermine. Elle pique un morceau de bouffe avec sa fourchette et lui tend pour qu'il mange.
Il se met à regarder autour de lui.
Là Hermine lui dit " t'as besoin du regard des autres pour faire un truc ? "

dans la première partie, un jour Pablo propose à Harry de faire un plan à trois avec lui et Hermine, tout en fumant des stupéfiants. Harry refuse.
Dans la deuxième partie, dans une des portes qu'il franchi. Il se retrouve à revivre chaque expérience qu'il a eu avec toutes les femmes qu'il a croisé dans sa vie. Sauf que cette fois, il les " baise " toutes. Et à un moment il revit le passage avec la proposition de Pablo, et il se voit faire la partouze qu'il avait refusé IRL.

dans une des portes qu'il franchi, un homme est assis par terre, face à un échiquier.
Il propose une partie, Harry accepte.
Il fait pleins de parties qui sont des métaphores des possibilités que la vie offre et des choix qu'on fait.
À un moment il demande à l'homme qui il est. Il lui répond " je ne suis personne. Ici on n'a pas d'identité "

dans une autre porte franchie, il retrouve Hermine.
Je sais plus pourquoi, mais il doit la tuer.
Alors il la poignarde et son sang coule.
Il y a un passage que je trouve absolument magnifique si j'avais le livre à côté de moi là, je vous aurait copier l'extrait, mais je ne l'ai pas, alors voilà en gros ce qui est dit :

" il poignarde Hermine et son sang se met à couler.
Elle portait un rouge à lèvres rouge vif.
Son visage s'éteignait progressivement. Elle devenait de + en + pâle, et le rouge à lèvres en ressortait de + en + vif.
Ma vie entière était semblable à cette image, le peu de bonheur que j'ai pu avoir : un petit peu de rouge, peint sur le visage d'un cadavre. "

J'ADORE la fin.
Je me souviens plus des détails mais il me semble qu'un homme arrive dans la pièce avec Harry et Hermine par terre morte.
Le mec je sais plus si c'est l'échiquier ou Pablo (ou peut-être que les deux sont la même personne) je me souviens plus.

Son interlocuteur lui parle et tout (je me rappelle plus les paroles)

Mais la fin que je trouve absolument sublime c'est, voilà le passage :

" il souleva Hermine. Celle-çi se transforma aussitôt en une minuscule pièce de l'échiquier et l'homme mis la pièce dans sa poche.

MON INTERPRÉTATION :

Hermine n'était pas un personnage réel.
C'était une facette de la personnalité de Harry.
Il a laisser cette part de lui exister et vivre.
Puis arrivé à la fin de son cheminement, de sa quête spirituelle. Il l'a tuée.

La fin est trop belle car l'image de Hermine étant une pièce de l'échiquier le montre.

L'auteur s'appelle " Hermann Hesse "

C'est un livre autobiographique.
Il a fait exprès de faire un nom qui de les mêmes initiales que lui : " Harry Haller "

Et le prénom " Hermine " ressemble à un féminin de " Hermann "

Le 13 février 2024 à 21:56:34 :
j'ai bien aimé le moment où le loup danse sur la dubstep

Pareil

Euh wait... tu troll

Mais figure toi qu'il y a vraiment un passage absolument magnifique où il y a un vrai loup tenu en laisse, enchaîné.

Flemme de raconter là le pavé ma fatigué déjà

J'en ai déjà vaguement parlé sur le précédent topic

Le 13 février 2024 à 22:00:27 :
"Demian", et "Narcisse et Goldmund" c'est aussi des livres qui vous transforment. D'une manière générale, je crois que ce brave Hesse était un "initié" et il a su retranscrire ces choses, son parcours. Je n'ai pas encore abordé sa dernière oeuvre : "Le jeu des perles de verre", mais j'avoue que j'ai peur de le faire, je ne me sens pas prêt.

Demian, la première partie parle beaucoup de harcèlement scolaire.
J'ai adoré !

Le 13 février 2024 à 22:00:27 :
"Demian", et "Narcisse et Goldmund" c'est aussi des livres qui vous transforment. D'une manière générale, je crois que ce brave Hesse était un "initié" et il a su retranscrire ces choses, son parcours. Je n'ai pas encore abordé sa dernière oeuvre : "Le jeu des perles de verre", mais j'avoue que j'ai peur de le faire, je ne me sens pas prêt.

Demian au début, le narrateur est un garçon de 10 ans environ, harcelé par une racaille un peu plus âgé.

Le narrateur raconte des années plus tard

Il y a un passage que j'adore, c'est :

" aujourd'hui encore, si j'entendais le sifflet de Frants Kromer, mon corps se mettrait à trembler "

Le 13 février 2024 à 22:14:04 :
C'est sympas Hesse, celui-ci en particulier est très chouette. Mais je trouve toujours ça un petit peu glucose, un peu trop dans le pathos. Dans la même époque en Allemagne je préfère Jünger, plus austère.

Tu peux expliquer ?

Le 13 février 2024 à 22:00:27 :
"Demian", et "Narcisse et Goldmund" c'est aussi des livres qui vous transforment. D'une manière générale, je crois que ce brave Hesse était un "initié" et il a su retranscrire ces choses, son parcours. Je n'ai pas encore abordé sa dernière oeuvre : "Le jeu des perles de verre", mais j'avoue que j'ai peur de le faire, je ne me sens pas prêt.

Les livres de Hesse sont "juste" de très bons romans initiatiques pour jeunes adultes introspectifs. Néanmoins je trouve que cela frôle le narcissisme à plusieurs reprises et surtout dans Demian

Le 13 février 2024 à 22:15:42 Anonyme1233 a écrit :

Le 13 février 2024 à 22:14:04 :
C'est sympas Hesse, celui-ci en particulier est très chouette. Mais je trouve toujours ça un petit peu glucose, un peu trop dans le pathos. Dans la même époque en Allemagne je préfère Jünger, plus austère.

Tu peux expliquer ?

Pour moi Hesse est parfois à la limite entre sentiments et sentimentalisme. C'est parfois un peu sirupeux. Je pense au protagoniste du Loup qui en gros apprend à se laisser vivre, et dont la présentation est faite volontairement pour que n'importe quel angoissé existentiel de base de reconnaisse en se disant "omg c'est trop moi". Ça reste très sympas, mais pas très profond je trouve. Siddhartha aussi est cool, mais donne dans une version très mystico-protohippie de la spiritualité hindoue.

Le 13 février 2024 à 22:17:01 FleurMortent a écrit :

Le 13 février 2024 à 22:00:27 :
"Demian", et "Narcisse et Goldmund" c'est aussi des livres qui vous transforment. D'une manière générale, je crois que ce brave Hesse était un "initié" et il a su retranscrire ces choses, son parcours. Je n'ai pas encore abordé sa dernière oeuvre : "Le jeu des perles de verre", mais j'avoue que j'ai peur de le faire, je ne me sens pas prêt.

Les livres de Hesse sont "juste" de très bons romans initiatiques pour jeunes adultes introspectifs. Néanmoins je trouve que cela frôle le narcissisme à plusieurs reprises et surtout dans Demian

Voila.

Le 13 février 2024 à 22:22:37 :
Ah puis y'a la relation et l'influence de Novalis sur Hesse, que je trouve un peu excessive. On sent que Hesse essayé d'émuler l'univers littéraire de Novalisw mais de façon moins fine, plus tartinée.

Je connais pas Novalis.
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