L'architecture GOTHIQUE cette ABOMINATION
Le 09 février 2024 à 11:33:46 :
À Stopcafeine8 => Fulcanelli comme je le disais à ma première réponse.Tu peux lire du Omraam également, le voyage alchimique de Burensteinas te permettra d’obtenir quelques connaissances à approfondir par la suite.
merci clé
Un thème presque négligé par l'art gothique suscitait alors un intérêt particulier : la représentation du corps humain revêtu de la beauté idéale que lui avait conféré l'art classique. Dans ce domaine, Durer comprit bientôt que la seule imitation de la nature, même attentive et scrupuleuse, comme dans " Adam et Eve " de van Eyck, ne pouvait suffire à créer cette beauté, donnant si fort l'illusion de la vie, caractérisant les chefs d'oeuvre de l'art méditerranéen. Raphael parlait à ce sujet d'une " certaine idée " du beau qu'il avait en tête, idée qui s'était formée dans son esprit par une longue étude de la sculpture antique et du modèle vivant. Pour Durer les choses n'étaient pas aussi simples. Non seulement il n'avait pas les mêmes possibilités mais il n'avait pas une tradition aussi solide, non plus que d'un instinct aussi sûr de l'orienter en la matière. Il se mit à la recherche de règles constantes et de formules précises et transmissibles, capables d'expliquer ce qui fait la beauté d'un corps humain. Il crut avoir découvert ce secret dans les écrits des auteurs classiques ayant traité des proportions de la forme humaine. Leurs discours et leurs calculs sont assez obscurs mais il n'y avait pas de quoi arrêter Durer. Il a dit qu'il voulait donner une base solide explicable et transmissible à l'empirisme de ses prédécesseurs qui avaient su créer des oeuvres fortes sans pour autant avoir clairement conscience des règles de l'art. Il y a quelque chose d'émouvant à voir Durer aux prises avec les diverses formules de proportions, à le voir déformer délibérément la structure humaine, dessinant tantôt des corps étirés, tantôt des corps excessivement trapus à la recherche d'un juste équilibre et d'une parfaite harmonie. La gravure où il a représenté Adam et Eve est un des premiers fruits de ces recherches qu'il devait poursuivre tout le restant de sa vie.
Il y a exprimé la somme de ses conceptions personnelles de la beauté et de l'harmonie. L'oeuvre est signée en latin avec quelque solennité : " Albertus Durer Noricus faciebat 1504 " ( " Albrecht Durer de Nuremberg fit ( cette gravure ) en 1504 " ). Il peut être malaisé de saisir à première vue ce que Durer a mis dans cette gravure car l'artiste parle un langage qui ne lui est pas tout à fait familier. Les formes harmonieuses auxquelles il n'est parvenu qu'à force de savants calculs et par l'emploi de la règle et du compas n'ont pas la beauté triomphante de leurs modèles italiens ou classiques. Les figures, les attitudes et surtout la symétrie de la composition ont quelque chose d'un peu artificiel. Mais cette vague impression de gaucherie disparaît dès qu'on comprend que dans son souci de modernisme, Durer n'a renoncé à rien de ce qui faisait sa personnalité. On se laisse conduire par lui dans le jardin d'Eden où la souris repose à côté du chat, où le cerf, la vache, le perroquet et le lapin ne redoutent pas l 'approche de l'homme; on pénètre dans le taillis où croît l'arbre de la science, on voit le serpent offrir à Eve le fruit fatal qu'Adam s'apprête déjà à recevoir.
On admire l'art avec lequel Durer a fait se profiler le clair des corps délicatement modelés sur le sombre du sous bois et des troncs à la rude écorce. On a sous les yeux le fruit de la première tentative sérieuse de transposer l'idéal méditerranée dans la tradition du Nord. Mais Durer ne se sentait pas satisfait et 1 an après la publication de cette eau forte, se rendit à Venise pour approfondir sa connaissance de l'art italien. Les artistes vénitiens mineurs ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivée d'un concurrent déjà célèbre. Durer écrivit à un de ses amis : " Beaucoup de mes amis italiens me mettent en garde et me conseillent de ne pas boire ni manger avec leurs peintres. Beaucoup d'entre eux me sont hostiles; ils copient mes oeuvres dans les églises et partout où ils peuvent mettre la main dessus, et puis ils les décrivent et disent que ce que je fais n'est pas dans la manière des maîtres classiques et que par conséquent cela ne vaut rien. Mais Giovanni Bellini a fait de moi grand éloge à de nombreux patriciens. Il a voulu avoir quelque chose de moi et est venu en personne me demander de faire quelque chose pour lui, me disant qu'il paierait très bien. Chacun me dit que c'est un homme très pieux et cela me fait l'apprécier davantage. Il est très âgé et il demeure le plus grand peintre de Venise. "
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- Saparitang11
- Date de création
- 9 février 2024 à 11:16:22
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