parce que ce n'est pas biologique le scientiste, mais psychologique, et ils peuvent avoir des origines diverses. Par exemple, des parents qui nient les ressentis de l'enfant lorsque l'enfant par exemple a faim, il exprime la faim, mais cette sensation de faim est niée par des parents qui lui disent "non, tu n'as pas faim", c'est un exemple bête, mais une attitude comme celle-ci répétée et ceci dès l'enfance peut à terme plonger l'enfant dans une dépersonnalisation, être coupé de ses ressentis et se voir comme un autre, se fier à ce que dit l'autre de son corps, de ses ressentis et à terme se perdre dans l'autre.
On peut voir la dépersonnalisation dans le complexe de la mère morte expliqué par Green, de cet enfant qui réfléchit son regard, son sourire dans la mère, et qui lors d'un deuil de la mère, d'une dépression, l'enfant n'a plus son premier miroir dans lequel se refléter qu'est le visage de la mère, il a comme le dit Winnicott : "mieux vaut oublier l'humeur de la mère qu'être spontané. Dès que le visage de la mère se fige alors mes propres besoins devront s'effacer, sinon ce qu'il y'a de plus central en moi sera éteint"
la dépersonnalisation peut servir en tant que mécanisme de défense, tout comme la déréalisation contre un traumatisme, on se coupe du réel pour éviter le retour du traumatisme refoulé. On peut aussi voir la déréalisation dans la psychose, ou la prise de substance psychédélique, on hallucine, on se pense parfois comme dans un rêve, le monde parait étrange, irréel, on tend à confondre notre monde intérieur à l'extérieur. Ce sont des processus complexe et singulier, y'a pas de "la dépersonnalisation c'est comme ça chez tout le monde", elle peut être durable, ou simplement parfois passagère, comme une mère après un accouchement, ou un enfant à l'arrivée du puiné, celui-ci peut se fondre et s'identifier au nouvel arrivant, régresser voire se perdre en lui, ne plus se reconnaitre comme étant lui même mais un autre.
