"Madame, c'est vrai que si quelqu'un meurt on a tous notre diplôme ?"
- Et c'est parti pour la suite !
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- Il en met du temps, il ne serait pas tombé sur un ogre par hasard ?
- Chica, c'est pas Miro qui tombe sur un ogre, c'est l'ogre qui lui tombe dessus
- Mais ça revient au même ce que tu dis, Dion
- Vamos !
- La prochaine fois, on leur confisque l'alcool, ce sera mieux
- Oui, vous avez raison
- Tu sais, tu peux me tutoyer, je suis quand même sûrement la plus jeune du groupe
- Alors, cela va te paraître complètement fou, mais le plus jeune, c'est Mirodius
- Non, sans déconner. J'ai que 18 ans, ça m'étonnerait... Il a quel âge ce minet alors ?
- D'après ce qu'il m'a dit, ça fait environ trois ans qu'il parcours les routes seul à accomplir diverses missions... Si je ne dis pas de bêtises, il va sur ses 17 ans Tout le monde le pense plus vieux que son âge, je sais
- Quoi ?!
La donzelle à la crinière dorée contempla, ébahie, la noble dame vêtue de son armure resplendissante, laquelle se contenta d'incliner gracieusement la tête, tout comme Dion le fit également pour appuyer les propos de Katrine... Ou bien, il était complètement ivre mort
- Mais c'est encore un gamin ! Et vous lui avez fait boire de l'alcool ?!
- Je sais, moi aussi je n'aime pas cela, mais j'ai hélas appris qu'il peut être aussi têtu qu'une wyvern
- Vouivre, on dit vouivre
Après avoir abondamment rendu le contenu de son estomac, victime des excès de l'ivresse, Alfred recouvrait peu à peu ses forces et ses esprits, cheminant désormais en direction du chariot des aventuriers, après s'être temporairement retiré à l'orée du bois
- Peut-être dans l'Est padérien, mais dans le reste du royaume, c'est wyvern
- SEIGNEUR ! Si tu es là, change donc ma gourde d'eau en vin ! J'ai soif !
- VAMOS !
Le digne ecclésiastique et le musicien ambulant s'adonnèrent à une gesticulation des plus emphatiques, au sein de l'habitacle du véhicule, traquant avec une fébrilité ardente le moindre vestige d'alcool
- Eh oh ! Je vais me fâcher si vous continuez ainsi !
- Le seigneur protège ses fidèles !
- L'amor est plus fort que tout, chica
- Bref, caractère ou pas, je te pensais plus raisonnable que cela Katrine
- Après l'avoir observé agir, je suis presque certain que Mirodius possède les compétences requises et qu'il est plus mûr qu'il ne le montre
- Oui, il a tout de même débarrassé une infection de goules dans les égouts de Falia
- Exactement, il n'est pas du genre à ramener des problèmes
- Pourtant t'es là niño
Comme la compagnie s'adonnait à une discussion animée, ils perçurent une forme s'extraire du couvert boisé, puis s'approcher d'eux avec empressement
- Holà Miro, t'a fini déjà fini ?
- Courez pour vos vies !
Alors que le jeune aventurier, emporté par une ardeur sans pareille, accourait vers eux, le groupe d'explorateurs discerna ce qui contraignait le jeune homme à une course effrénée. Une nuée de gigantesques guêpes le pourchassait avec une obstination sans faille. La troupe ne se fit point prier, et Katrine fit galoper les chevaux qui s'élancèrent sur le chemin
- P*tain ! Mais attendez-moi !
- Magie héréditaire, météore !
Drapé dans son fameux manteau au scintillement d'astres, Alfred quitta d'un bond la carriole en mouvement, se précipitant à une allure surhumaine vers Mirodius. L'ayant rejoint, il le chargea sur ses épaules et se rua à toute vitesse vers le chariot, tandis que la nuée de guêpes ne cessait de les harceler
- Aïe ! Bande de sal*pes ! J'me suis fait piquer la fesse droite ! Plus vite !
- Je fait ce que je peux !
Parvenant finalement près de la carriole emportée au grand galop, le noble bondit à l'arrière, se jetant tête première, tandis que le jeune prodige juché sur ses épaules s'effondra sur lui. Exaspéré, le chef de cette bande d'aventuriers se redressa promptement, faisant face à l'essaim d'insectes ailés qui avaient eu l'outrecuidance de le piquer sur le derrière
- Mais comment tu as fait pour attirer un essaim entier ?!
- J'ai pissé sur leur nid, j'pensais pas qu'elles seraient aussi furax, bordel ! J'ai la fesse qui enfle !
- Pour la maturité, on repassera
- Je peux peut-être les calmer avec ma magie
- Trop tard, c'est devenu personnel ! Katrine, fait souffler le temps des tempêtes sur ces pouffi*sses de petites sal*pes de guêpes !
- Entendu ! Talia prend les rênes !
- Mais je peux vraiment les faire partir...
Nonobstant les avertissements prodigués par la jouvencelle aux cheveux de lin, la noble damoiselle tendit les guides du véhicule à cette dernière, puis se posta à l'arrière, dégainant son épée dont la lame étincelante pointait fièrement vers les cieux. Un vent naissant se mit à souffler alentour, tandis que la jeune femme intensifiait sa concentration sur les pouvoirs magiques qui l'habitaient
- Magie d'élite, déchirement des vents
Le fil acéré de son arme engendra une violente rafale qui se mit à gronder avec une intensité croissante. En l'espace de quelques instants à peine, il sembla qu'une véritable tornade tranchante s'était déchainée sur la mêlée, sectionnant la majorité des ennemis en de fines tranches de chair
- Je fini ! Magie d'élite, tatane des esprits !
Une cohorte de poings imprégnés de forces occultes se forma face à Mirodius, avant de s'abattre avec fracas sur les derniers spécimens d'insectes encore présents, singulièrement déstabilisés par les vibrations engendrées par l'attaque de Katrine, les pulvérisant en un clin d'œil
- Et là ?! C'est qui le patron ?!
- Suis-je en train d'imaginer des choses ou vous avez fait appel à une magie d'élite pour des guêpes géantes ?
- Et je n'ai aucun regret
- Je dois reconnaître avec humilité que cette situation a dépassé les limites de ce qui était juste et nécessaire
- Tout cela était bien excessif, je le confesse
- Ouais bah ça s'voit que c'était pas vous qu'elles ont piqués !
- Jefe, tu penses que si elle t'avait piqué à ta b*te, elle aurait grossie de combien ?
- Oh p*tain, Dion t'es un génie !
- Non et non, hors de question qu'on y retourne ! On a déjà assez perdu de temps entre votre cuite et maintenant cela !
- J'déconnais, c'est bon
- Moi pas
Maintenant que les vapeurs de l'ébriété se furent dissipées de l'esprit de chacun des occupants du chariot, la modeste cohorte d'explorateurs s'empressa de rallier la capitale des Glücke
- Y'a moyen qu'on me soigne la fesse sinon ?
- Père Vinz, pouvez-vous faire quelque chose ?
- Euh... Laissez-moi un moment de recueillement, afin que mon âme puisse s'ouvrir aux bénédictions célestes et aux énergies positives de la magie blanche
Le saint homme joignit humblement ses paumes, rentrant son menton dans un mouvement de contrition, la tête penchée. Il laissa échapper quelques mots étouffés avant de s'approcher de Mirodius, qui venait à peine de libérer son pantalon, dévoilant ainsi sa fesse tourmentée par la piqûre de l'infâme insecte
- Jefe, tu peux pas te soigner tout seul avec ta magie ?
- Tu crois pas que j'ai déjà tenté là ? J'ai tout le corps qui me brûle partout à cause du poison bordel !
- Ses fesses ont l'air aussi douces que celles d'un petit garçon
- Tu veux voir si ma b*te est celle d'un garçon ?
À peine eut-il prononcé ces mots que déjà il se mit en devoir d'exécuter son dessein. Le jeune intrépide entreprit alors de se défaire complètement de son vêtement inférieur, sous les yeux ébahis des demoiselles qui laissèrent échapper un cri de surprise et de consternation
- Je ne peux pas voir cela
- Katrine, détournez le regard mais par pitié, regardez la route !
- Espèce de petit pervers va !
- Aïe, arrête de me griffer bordel !
- Mes enfants, arrêtez donc de bouger, vous allez me faire de nouveau tomber par terre
Au sein du vacarme de l'altercation entre Talia et le responsable de la troupe, ils heurtèrent le saint homme, qui vit ainsi choir une baguette de sa soutane
- Attends, je reconnais ça... C'est une baguette enchantée pour les soins !
- Alors, ce truc de sortilège blanc, c'est bidon Miro ?
- Je... Je peux tout expliquer Les fidèles ont besoin de croire en quelque chose de noble et pur...
- Je suis profondément déçu
- Je pensais découvrir de nouveaux trucs avec la magie, mais c'est juste un objet enchanté qu'on trouve à l'achat... T'imagine même pas comment je suis abattu p*tain de merde
Nulle allégresse ne l'habitait à la contemplation de cette scène. Devant ses yeux, une cohorte d'orcs, ces créatures barbares à la carnation d'un vert ténébreux, avait fait soudain irruption en son repaire, prêts à déchaîner leur fougue destructrice sur les rangs de ses valeureux compagnons au moindre geste qu'ils estimeraient malséant
- Où est ma fille ?
- Doucement chef Mogruk, mon associé vous a promis qu'on vous rendrait votre fille une fois notre problème éliminé
La cohorte d'orcs accompagnant le chef se mit alors à pousser de sonores vociférations, certains d'entre eux allant même jusqu'à se frapper violemment la poitrine tout en fixant avec insistance les malandrins. Pareillement, quelques-uns des hommes de Ronan commencèrent à se saisir de leurs armes tandis que d'autres reculaient de plus en plus, la peur gagnant de plus en plus leur cœur
Le chef des brigands laissa alors échapper à son tour un puissant hurlement bestial, instaurant un nouveau silence dans les profondeurs souterraines. Le meneur des orcs s'approcha alors du capitaine des bandits, sa stature imposante le dominant tandis qu'il s'inclinait pour se mettre à sa hauteur, leurs visages n'étant plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre
- Je connais les gens comme toi, vous n'avez aucun honneur. Alors, soit tu me rends ma fille tout de suite, soit moi et mes hommes te mettons en pièces
- Tu aimerais que ça se finisse comme ça, hein ? Après tout, t'es qu'une bête assoiffée de sang, hein mon grand ?
Rivés l'un à l'autre par une étreinte de fureur, les deux êtres se jaugeaient avec une intensité meurtrière, le moindre mouvement intempestif pouvant déclencher une joute fatale sur-le-champ
- Il suffit ! On n'est pas là pour ça !
De l'obscurité du souterrain émergea l'homme à la capuche, tirant à sa suite la jeune orc, retenue par un étrange collier relié à une chaîne qu'il gardait fermement dans sa main
- Père !
- Gragura ! Relâchez-la immédiatement, sinon je vais vous arracher chaque os de votre corps, foi de Mogruk le Brise-Os !
- Pas si vite, noble chef, je ne la relâcherai qu'à une seule condition : débarrassez-moi d'un groupe d'enquiquineurs et vous avez ma parole qu'elle sera libre
- Je ne crois aucun humain, vous êtes des êtres vils
- Et si nous signons un accord écrit, vous et moi ? Les humains ont du mal avec la parole, mais pas les écrits
- Je...
- Père, ne leur faites pas confiance
- Magie d'élite, contrat inviolable
Par le simple clic de ses doigts, l'insaisissable individu fit jaillir des ombres un parchemin sur lequel s'alignaient d'ores et déjà plusieurs lignes écrites, avec une plume suspendue en sa présence
- Si vous le désirez, je pourrai même la libérer de ses chaînes sur le champ
- Et j'ai juste à gribouiller ce bout de papier ? C'est tout ?
- C'est cela... Alors, marché conclu ?
- D'accord, mais si vous manquez à votre parole...
- Je vous jure que cela m'est impossible une fois ce document signé et que vous direz "marché conclu"
Brandissant la plume entre ses doigts calleux, le seigneur orc porta un ultime regard empli de tendresse sur sa fille bien-aimée. Malgré les lamentations déchirantes qui s'échappaient de ses lèvres, il apposa son sceau sur le parchemin. Le vaillant guerrier et ses compagnons de clan auraient pu aisément se débarrasser de cette vermine, mais il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais le loisir de voler au secours de sa progéniture, ce qui le tourmentait avec une acuité déchirante
- Marché conclu
- Merveilleux !
Le criminel à la funeste cape vermeille libéra sur-le-champ la femelle orc, tandis que le parchemin, invoqué par ses arts occultes, s'évapora en un brouillard de fumée. La fille de Mogruk se précipita avec ardeur dans les bras de son père, qui s'empressa de briser le carcan de métal, demeuré attaché au cou de sa descendante, comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire brin de paille
- Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?
- Non, nul petit homme ne peut me faire du mal, je suis Gragura, fille de Mogruk après tout !
- Tu traites qui de petit là ?
- Pars, ma fille, il vaut mieux que tu rentres à notre village avant qu'ils ne changent d'avis, je n'ai pas confiance en ces hommes
- Je sais me battre, père, et vous aurez besoin de mon aide, ils sont bien plus vils que vous ne le pensez
- Laissez-la rester, de toute façon, elle ne pourra pas quitter cet endroit pour l'instant, tout comme vous
D'un mouvement empreint de paternité, le seigneur orc écarta avec douceur sa progéniture derrière sa personne, avant de tirer sans attendre son gourdin robuste, entraînant à sa suite la quasi-totalité de ses hommes, suscitant ainsi une panique quasi-générale chez les brigands, à l'exception de leurs deux chefs, qui demeuraient de marbre face à l'agitation ambiante
- Elle pars, sinon je marcherais sur vos cadavres en sortant
- Le contrat stipulait que je la libère de ses chaînes, pour sa liberté c'est seulement une fois votre tâche accomplie
- Espèce de...
Le gigantesque colosse verdoyant, tel un ouragan furieux, se jeta avec impétuosité sur l'homme au somptueux manteau écarlate, bien résolu à l'assommer d'un violent coup de batte, se délectant déjà de l'image de la cervelle de sa victime se répandant sur le sol sordide de cet abject repaire, avant de s'occuper du reste de sa troupe. Mais, pour une raison qui lui demeura obscure, son bras s'immobilisa à quelques infimes instants de sa cible, refusant d'aller plus loin malgré tous ses acharnés efforts
Une souffrance fulgurante vint alors transpercer son crâne, comme si des lames tranchantes y étaient plantées. Tentant de porter un nouveau coup, l'orc abaissa à nouveau son arme sur son adversaire, mais son bras demeura une fois de plus impuissant. La douleur qui irradiait dans sa tête s'en trouva alors amplifiée au centuple, jusqu'à le faire saigner du nez et à lui faire tourner la tête
- Je vous avais pourtant prévenu, c'est vrai que les gens de votre race ne sont pas très futés
- Les gars ! Massacrez-moi ce tas de sous-merdes !
- Ouais chef !
- Brisons-leur les os !
- La bagarre !
Sourds aux avertissements, les farouches orcs, obéissant aux ordres de leur chef, se ruèrent sur les brigands qui infestaient ces sombres souterrains. Hélas, une force invisible entravait leurs assauts, les empêchant d'atteindre ces abjectes créatures réduisant leurs semblables en esclavage
Néanmoins, et avec une certaine stupéfaction, quelques misérables malfrats furent fauchés par la fureur dévastatrice des peaux vertes. Ceux qui s'obstinèrent dans cette lutte vaine furent également terrassés par d'atroces maux de tête, les contraignant à s'agenouiller sous l'intensité de la douleur
- Il semblerait que certains de tes hommes ne s'estimaient plus ainsi
- En même temps, tu m'empêches de me venger, je passe pour quoi, hein ?
-Qu'est-ce que vous nous avez fait subir ?
- Oh, mais rien, il suffit juste de respecter sa part du contrat et tout le monde sera gagnant, voyons
- Fallait lire sale orc
- Attention, ils seront réellement libres du contrat une fois ces emmerdeurs six pieds sous terre
- Je ferai en sorte d'être loin et on changera de repère, relax Et puis, je peux toujours les frapper dès qu'ils veulent briser le contrat. Magie supérieure, griffe du lion
Ronan, d'un geste vif, s'empara de l'un de ses deux cestes, et se rua sur le premier orc, tandis qu'une surnaturelle vision, figurant la mâchoire d'un lion, vint envelopper son poing
Auréolé de cette puissance magique, son poing frappa la créature robuste, lui infligeant une large blessure, pareille aux griffures d'un fauve. L'orc chercha à répliquer, mais demeura dans l'incapacité de porter atteinte au chef des malfaiteurs
- Si tu continues de vouloir me frapper, j'en ferai de même, compris la mocheté ?
- Je vais te briser !
- Arrête ! On fera ce qui est convenu
- Sage décision, chef Mogruk ! Je savais que ceux qui dirigent vos semblables sont aussi forts que sages !
- Ils doivent rester combien de temps ici ? J'ai du mal avec leur odeur
- T'occupes, tout sera réglé dans peu de temps Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai des affaires urgentes à m'occuper
L'individu dissimulé derrière son masque se détacha peu à peu du groupe, s'apprêtant à s'écarter avant que le chef des orcs ne le rappelle une nouvelle fois
- Tu te caches derrière ton masque, mais sache qu'un orc a un excellent flair. Je connais ton odeur et je jure que quand je te retrouverai, tu regretteras ce que tu nous as fait subir, foi de Mogruk le Brise-Os !
- Oui, je n'en doute pas, j'ai été un peu hâtif dans mon contrat et rien ne me protégera après tout ceci. Mais je peux te garantir que tu ne lèveras pas le petit doigt
D'un gracieux mouvement de la main, la personne s'évanouit dans l'air de la chambre, grâce aux pouvoirs occultes qui lui étaient conférés, abandonnant à leur sort les brigands et les honorables orcs
- Capitaine, village en vue !
- Il me semble y voir des dégâts non-naturels capitaine Benalla !
- Affirmatif, nous avons affaire à des honnêtes citoyens dans le besoin
La petite cohorte de gardes s'achemina vers le village où, à proximité, trônait une étrange bâtisse surmontée d'une tour et d'une cloche à son sommet
Le chevalier Benjamin Alain et ses hommes s'étaient engagés sur les traces de Mirodius et de sa bande, sans pour autant avoir l'opportunité de retrouver leurs empreintes depuis que ces infâmes criminels eurent incendié cette splendide forêt. Mais le noble justicier royal avait fait serment à ce maire valeureux, il amènerait ces malfaiteurs devant la justice... Sa Justice
Quand ils pénétrèrent sur la grande place, la nuit avait déjà étendu son manteau sur le décor, mais quelques paysans demeuraient encore à l'extérieur, comme si une festivité touchait à sa fin
- Bien le bonsoir mes braves, que s'est-il donc passé ici ?
- B'soir mes sires ! Un groupe de brigands s'en sont pris à not village, mais heureusement l'Père Vinz et des braves aventuriers nous ont aidés à les défaire
- Vous savez qui sont ces personnes ?
- j'crois avoir entendu une Latrine, un Albert et un Mitrodius
- Ah ! Les salauds, s'en prendre à d'innocents citoyens
- Ils ne perdent rien pour attendre !
- Je crois me tromper, mais ils confondent les agresseurs et les protecteurs, non ?
- Non, sans déconner ?
- Ah non mes sires, ils sont gentils ceux-là
- Typiquement le syndrome de Fanatos que nous avons affaire ici... Confirmation du lancement de la procédure D-432 L-09
- Je confirme la confirmation du lancement de la procédure visant à remettre sur le droit chemin d'honnêtes citoyens fourvoyés
- Je me pose une question, sommes-nous les méchants ?
- Plus ça va, plus ça va mal finir cette mission...
Là où ce tranquille village avait su triompher des âpres hivers, des taxes écrasantes et des attaques de malfaiteurs, il ne put toutefois se soustraire à la clémence néfaste du chevalier Benalla, qui incendia cette modeste bourgade à la suite d'un fâcheux manquement aux usages
- Sergent Prower...
- Ne vous inquiétez pas capitaine Benalla, j'ai déjà plusieurs lettres post bavures à envoyer à sa majesté
- Vous êtes le meilleur sergent
- C'est grâce à vous, mon capitaine
- On va vraiment finir par tuer quelqu'un si ça continue
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Dès l'aube du jour où la nouvelle fut proclamée, les gens de la cité s'activaient avec ferveur, parant les lieux de splendides ornements et chassant les vagabonds, afin que l'arrivée du monarque et de sa suite itinérante demeure à jamais gravée dans les mémoires
La procession interminable de carrosses, de chars, de cavaliers et de passants à pied semblait ne devoir jamais s'achever en traversant la rue principale, captivant les jeunes enfants émerveillés par cette parade dont ils ne seraient assurément plus les spectateurs de sitôt
Aux fenêtres des habitats, de grands draps rehaussés des tons du royaume et du marquisat se déployaient avec élégance, tandis que les plus aisées familles avaient sorti pour l'événement leurs bannières ornées des emblèmes héraldiques des grandes lignées
Les sentinelles de la ville, postées en tous endroits, érigèrent un rempart de sécurité entre le cortège royal et la populace rassemblée pour contempler avec émerveillement les chevaliers étincelants et les nobles en habits fastueux
- Les orcs sont une chance pour Paderi !
- Vive le roi !
- J'emmerde le roi !
- Longue vie aux Paderius !
- Wande indépendante !
- Je suis célibataire les nobles !
- Moi aussi ma puce !
Dégageant son visage de la fastueuse voiture du roi, Valéry contempla avec une ardente convoitise les nombreuses jeunes damoiselles qui s'étaient rassemblées dans l'espoir de trouver un mari, écuyer, ou même, si elles en avaient la chance, un seigneur
- Je me permets humblement de vous implorer, majesté, de demeurer assis
- Comment pourrais-je rester impassible aux demandes de mes sujets, Adolphe ?
- Pourtant, votre altesse semble délibérément ignorer les autres doléances qui lui ont été soumises
- Les requêtes réalisables
- Le financement de l'irrigation de nouvelles terres cultivables s'avérait réalisable pourtant
- ... Vous m'emmerdez tous les deux
Le défilé progressait d'une allure irrévocable en direction de son terme, le domaine des Glücke. Cheminant à travers une assemblée aux réactions tour à tour accueillantes et proférant des propos ignobles, Mazarin, juché avec élégance sur la selle de Pierre, contemplait le spectacle, ce dernier, la bride fermement en main, veillant avec un soin jaloux sur la foule, déterminé à défendre son suzerain au moindre indice de danger
- J'ai l'impression que personne n'est content
- Et c'est exactement cela, essaye de changer les choses et ils t'en voudront de changer leur quotidien, ne fait rien et ils te reprocheront de laisser les choses ainsi
- Sans oublier ceux qui ne veulent juste le chaos et l'anarchie
- Qu'est-ce qu'ils y gagnent ?
- Le plaisir de voir le monde sombrer
Alors que se dressait devant leurs yeux la demeure des Glücke, la plus grande part du cortège s'éparpilla, afin de livrer le passage au carrosse royal et aux nobles de plus haute lignée. Le conducteur du carrosse royal immobilisa son attelage face à l'imposante entrée du domaine, permettant au monarque de descendre, alors que le marquis et ses fidèles conseillers s'approchaient pour l'accueillir
- Sa majesté le roi Valéry Paderius, premier de son nom, roi des padériens et padériennes, seigneur de Trilius, protecteur de l'ouest, grand-maître de l'ordre de la lumière...
- Oui bon, c'est bon, si tu commences à tout énumérer mes titres, j'ai le temps de choper une crampe et de perdre le peu de cheveux que j'ai sur la tête
Le représentant du monarque s'inclina gracieusement, ouvrant le passage à son altesse qui daigna honorer de son regard le marquis, tandis que celui-ci, en compagnie de ses pairs, s'abaissa en signe de soumission
- Bienvenue à Flucke votre altesse, j'espère que vous avez fait bon voyage et que l'accueil de vos sujets vous est plaisante
- Je fais pas dans la langue de bois, ton domaine manque cruellement de chaleur, mes os me font souffrir à cause du froid. Pas autant que chez ce bon Gilles hein, mais quand même
- Les flocons de neige qui recouvrent Wande offrent une qualité esthétique unique, votre altesse
- Tu dis ça parce que chez toi, c'est pas mieux Adolphe
- Nous devrions rentrer sans plus attendre, la réception est prête mes seigneurs
- Oh, mais que vois-je ? Quelle est votre nom ma belle ?
Approchant de la secrétaire privée du seigneur, le souverain se pencha en avant afin de poser sur la main de la charmante damoiselle un baiser qui se prétendait cérémonieux, mais qui n'était en vérité que lubrique et déplacé
- Mme Peitsche messire, c'est un honneur de vous rencontrer
- Pas autant que moi ma chère
- Votre altesse, il n'est nul plus grand honneur que de vous rencontrer
- T'es qui toi ?
- Voici David Bartels, mon conseiller personnel
- Bartels ? C'est un nom iudien ça non ?
Le souverain le scruta de son regard perçant, de la cime de sa tête jusqu'à la pointe de ses orteils, laissant percer sur son visage une expression mi-stupéfaite, mi-dégoûtée
- Un pur souche votre majesté, et si vous vous posez la question, je peux vous assurer que non, nous n'avons pas de sang de gobelin dans nos veines
- Cela reste à prouver
- Allons, venez donc vous restaurer, le repas de bienvenue s'apprête à être servit
Le baron de Fanatos jeta sur le Bartels un regard empli d'une malveillance manifeste, teinté d'un dédain non dissimulé et d'une répulsion évidente. Le iundien lui rendit son regard, arborant un sourire gracieux visant à apaiser l'atmosphère pesante
Les illustres seigneurs eurent fini de s'extraire de leurs élégantes voitures ou de mettre pied à terre de leurs nobles montures, avant de s'engouffrer dans la demeure des marquis de Flucke. Le prince François empoigna par l'épaule le jeune écuyer de Pierre
- Navré, mais tu ne peux entrer avec nous, mon garçon
- Mais pourquoi cela ?
- Ce n'est hélas pas ta place
- C'est pas juste
- L'étiquette Mazarin, l'étiquette
- Tu resteras dehors avec Pierre, d'accord ?
- Tout à fait... Pardon, mon prince ? Je ne vous accompagne pas ?
- Il me semble que vous avez quelqu'un à rencontrer, n'est-ce pas ?
- Euh, oui, messire, mais Mazarin...
- Est un garçon intelligent qui fera tout ce que vous lui direz de faire, n'est-ce pas ?
- Oui, monsieur
- Je t'ai déjà dit d'être plus respectueux envers son altesse
Le prince François, d'un geste teinté d'affection, décoiffa avec douceur les cheveux du jeune enfant, puis se retira pour rejoindre le groupe des autres nobles, laissant seuls son précepteur et le jeune pupille de celui-ci
Les nobles hôtes pénétrèrent le somptueux vestibule principal de la résidence, puis se rendirent dans le salon de réception, où l'on avait diligemment installé une spacieuse pièce meublée de tables et de sièges
Prenant place auprès de son seigneur paternel et des plus éminents nobles assemblés pour la circonstance, François observa avec attention quels suzerains et preux chevaliers s'installaient côte à côte, afin de discerner prestement quelles alliances avaient été modifiées depuis la dernière cérémonie
Promptement, les dociles valets parvinrent, s'avançant avec d'alléchantes préparations qu'ils disposèrent avec diligence sur les imposantes tables de bois de chêne
- Votre délicieuse femme n'est pas présente ?
- Hélas, ma Suzanne doit régler une affaire urgente, avec un peu de chance, elle sera de retour avant votre départ
- Vraiment pas de chance en effet
- Vous insinuez quelque chose, marquis Pavrol ?
- Pouvons-nous émettre un commentaire sans que vous ne vous lanciez dans une longue diatribe critique, seigneur Aubert ?
- Non mais allez-y, éclairez-nous donc de vos phrases pleines de sagesses, allez au fond des choses
- Comme le fait sa majesté avec votre sœur ?
- Oh ! Je ne vous le permets pas Lucien ! Et tu compte ne rien dire Alexis ?
- Je peux défendre ton honneur sur bien des sujets, celui-ci est plus délicat
Tandis que les plats achevaient leur service sur la table, nombre de propos s'élevèrent, futiles pour la majeure partie, traitant de vénerie, de régie de possessions, de gent féminine, ou encore d'argents et autres matières encore
Mais le sujet de conversation dominant était sans aucun doute la grandiose partie de chasse qui se tiendrait le lendemain. Quelles créatures animales trouveraient-ils sur ces terres comme proie, y avait-il des bêtes monstrueuses qui peuplaient ces bois mystérieux ? Quelle noble dame se verrait honorée de la plus magnifique des prises ?
- Excusez-moi du retard, messires, j'hésitais entre plusieurs robes pouvant faire honneur à votre venue
Dans l'ample et somptueux salon du manoir, où les lustres resplendissaient de leurs mille feux et où les nobles convives s'adonnaient à un fastueux banquet, l'atmosphère subit un brusque changement. Les discussions animées s'éteignirent, les rires se glacèrent, et tous les regards se portèrent vers l'escalier. Là, au bas des marches, se tenait une jeune femme d'une beauté à couper le souffle, une vision d'élégance et de grâce
Ses cheveux, d'une verte splendeur, dévalaient en ondulations soyeuses jusqu'à sa taille, formant un saisissant contraste avec sa robe d'une blancheur céleste, tricotée à ce qu'il semblait des plus tendres ailes des anges
La robe, épousant avec perfection ses délicates courbes, s'étirait en une traîne légère effleurant le sol de marbre. Ses yeux, émeraudes étincelantes, brillaient comme des gemmes, et ses lèvres, d'un rouge délicat, se paraient d'un sourire énigmatique révélant une sagesse et une douceur sans fin
- Mon royaume pour cette déesse
- Bonté divine, sur un charnier
La noblesse, tant masculine que féminine, ne pouvait détourner leurs prunelles de cette créature d'exception. Les hommes, ensorcelés par sa beauté resplendissante, se redressèrent instinctivement, leurs regards emplis d'une admiration teintée de désir
Ils chuchotaient entre eux, incapables de dissimuler leur fascination sans bornes. Quant aux nobles dames, elles se raidissaient, leurs sourires se figeant en masques de courtoisie feinte. La jalousie brillait dans leurs iris, et elles ajustaient nerveusement leurs somptueux atours, conscientes que, malgré leurs efforts, elles ne pouvaient égaler cette céleste apparition
- Ah, ma chère Jade, je pensais que tu ne viendrais jamais ! Viens t'assoir à côté de papy
- Oui, venez près de moi, que mes yeux puissent vous admirer
Telle une nymphe glissant sur les flots, la jeune femme s'avança dans la salle, sa grâce naturelle conférant à chacun de ses pas les accents d'une danse exquise. Les nobles s'écartèrent avec révérence pour lui ouvrir le passage, comme si une souveraine daignait honorer de sa présence ces lieux
D'un bref hochement de tête, elle manifesta son salut, ses boucles émeraudes se mouvant avec douceur à chaque infime mouvement. Les murmures s'amplifièrent alors, l'atmosphère se chargeant d'une électricité palpable
- Oh, ça va, ce n'est qu'une femme, hein
- Taisez-vous sir Tifique
- Depuis la dernière partie de chasse où il avait proposé que nous nous lavions tous ensemble, nous avions des doutes. Maintenant, c'est confirmé, nul ne peut rester de marbre face à elle, à moins d'être...
- Pédéraste va
- Elle est d'une vulgarité
- Arrête Sasha, même moi je ne peux pas te défendre face à elle
Elle demeura immobile, telle une statue au centre de la vaste salle, et pour un bref instant, le temps parut s'arrêter
Les hommes, subjugués, ne pouvaient détourner leurs regards de son visage empreint d'une grâce céleste, tandis que les dames, consumées par l'envie, échangeaient des œillades furtives, cherchant à percer le mystère de cette beauté sans égale
Mais point de secret, seulement une pureté et une élégance qui transcendaient les apparences et qui ne seront surpassées que dans plusieurs années
- Chéri, je reste la plus belle à tes yeux, n'est-ce pas ?
- ...
- N'est-ce pas ?
- ...
La demoiselle, consciente du charme qu'elle exerçait, esquissa un sourire doux, lequel semblait illuminer la salle en son entier
Elle était une étoile au sein des astres, une apparition de perfection qui, en un court instant, avait su conquérir les cœurs et les esprits de tous ceux ayant l'honneur de la considérer
Puis, elle vint s'asseoir auprès de son vénérable grand-père, le marquis, se plaçant également non loin du roi
- Jamais je n'aurais laissé mon papy adoré sans un support familial voyons
- Ah, la famille, c'est très important, j'adore moi aussi ma famille
- Kof kof
- Vous allez bien, mon prince ?
- J'ai avalé de travers
- Voulez-vous que je vous fasse porter de l'eau mon prince ?
- Kof kof Un peu de vin m'aiderait beaucoup
- Bien sûr votre majesté
Tandis que celle à qui l'on prêtait le surnom de Nymphe de Serpentine versait avec une grâce exquise le nectar doré dans la coupe du monarque, le conseiller du marquis s'avança vers leur table, affichant toujours ce large sourire qui lui était coutumier
Le richissime homme d'affaires s'approcha humblement du vieux noble qu'il servait, dans l'intention de lui murmurer quelque chose, tandis que la gracieuse Jade adressa un regard furtif et empli de ténèbres au magnat de l'empire foncier
- Majesté, j'aimerais profiter de votre présence pour vous demander une faveur
- Oui, j'accepte de donner ma main pour votre petite-fille
- Merci, je... Hein, comment ?
- Son altesse me comble de joie de savoir que ma modeste personne l'intéresse autant, hélas, je suis encore trop jeune pour songer à me marier
- Réfléchissez bien ma chère, je pourrais faire de vous la femme la plus puissante de tout Paderi
- Eh bien, peut-être que si vous prêtez une oreille attentive aux doléances de mon cher grand-père, je pourrais changer d'avis
- D'accord, j'imagine que ça ne me coûte rien d'écouter mon bon ami Rudolf
- Moi je veux bien l'écouter aussi
- Quelle délicate attention, mais je pense que madame ne soit pas de cet avis messire Borfon
- ... Toi, tu vas voir quand nous serons à la maison
Le suzerain se redressa avec dignité et plongea son regard dans celui de son fidèle vassal, attentif à prêter l'oreille à ce qu'il avait à lui confier. Il ne nourrissait nulle illusion, car il pressentait que les propos concerneraient en toute vraisemblance le chevalier Benjamin Alain
Malheureusement, il lui incombait de refuser toute concession, bien que lui-même eût souhaité le tenir à l'écart, tant il était enlisé dans diverses fautes du maintien de l'ordre. L'un des quatre plus puissants du royaume, directement sous sa tutelle, était informé de certaines choses et était bien trop redoutable pour être à jamais contraint au silence
Le vieux roi se devait donc de tolérer avec mansuétude ces caprices, certes peu nombreux, mais combien pesants pour son âme. Car la stabilité de son autorité suprême eût été profondément ébranlée si cet effroyable secret était venu à être révélé au grand public
- Excusez-moi, je vais aller me dégourdir les jambes
- Bonne idée, je vais faire de même de mon côté, j'ai peut-être bu un peu trop de vin
- Voulez-vous que je vous aide messire Noctus ?
- Non, vraiment pas
Le noble prince François gratifia avec déférence les diverses personnalités présentes à la table d'honneur, s'attardant quelque peu plus que prévu auprès de la ravissante Jade avant de se retirer pour jouir de la fraîcheur du manoir ancestral des seigneurs de Flucke
Ses pas le menèrent jusqu'à l'une des cours intérieures, où il put goûter à la quiétude et à la tranquillité qui faisaient cruellement défaut aux fastueuses réjouissances
Hélas, sa solitude ne fut que de brève durée, des bruits de pas approchant inexorablement, sans nul doute pour le troubler
Rompant avec sa sérénité, il se tourna pour accueillir cet importun qui venait altérer la quiétude de son repos
Sommaire DÉFINITIF de la fic "Madame, c'est vrai que si quelqu'un meurt on a tous notre diplôme ?" par PijakoDeter MasskoDeter :
Première partie - Trouver sa place dans un nouveau monde...
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241722324
Seconde partie - ... et se battre pour la préserver.
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241722236
Fin - La seule vie qui comptait vraiment.
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241722180
Fin - L'aube nouvelle de Paderi.
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241722156
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Liens et ressources annexes
Google Docs de la fic (tous les chapitres + liste des sorts et techniques de tous les personnages) https://drive.google.com/drive/folders/1camW_qKepGRAXmvRNA84NxCXTvm8KS-2
Pour faire votre tierlist des personnages https://tiermaker.com/create/tierlist-des-personnages-de-la-fic-diplme-de-masskodeter-16111096
Élisez votre waifu PRÉFÉRÉE de la fic https://strawpoll.com/Qrgeb6DRrZp
Faites votre CLASSEMENT des waifus de la fic https://strawpoll.com/ajnEOERWmZW
Article JVFlux de la fic https://jvflux.fr/Madame,_c%27est_vrai_que_si_quelqu%27un_meurt_on_a_tous_notre_dipl%C3%B4me_%3F
Massko classé comme boucleur sur déboucled
au passage, rejoignez le jeu https://www.spatial.io/s/M11-EXPERIENCE-LA-DHUYS-6596c38e9661afc61ff12627?share=1738580798767723059
Le 04 juin 2024 à 12:57:49 :
Le 04 juin 2024 à 10:51:21 :
Salut, est ce quelqu'un aurait le sommaire du spin-off de Dark ?LES CONTES ET LÉGENDES DE PADÉRIE - PAR
Dark-63votre humble serviteur :
PARTIE 1 : L'ÉTOILE BRILLANTE- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238273564
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238375324
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238375380(Mise au point : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238383092 )
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238553660
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238553772(Récapitulatif des personnages et de la généalogie :
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238623036
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1238623492 )- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1239619556
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1239619580- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1240281836
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1240281916
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1240281972- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1240357524
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1240357564- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241146676
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241146740
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241146876- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241351180
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241351204
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241351212- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241749404
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241749540
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1241749588- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243167132
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243167140
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243167268
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243167324- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243857828
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243857852
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243857884
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243857924
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1243857980- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1244867588
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1244867836
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1244867868
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1244867916(Récapitulatif des personnages :
- https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1245111276 )Remerciements appréciés sinon des chansons sur l'odeur de votre maman partout dans toutes les tavernes de Paderi
Et suite aujourd'hui et la prochaine dans la semaine, j'ai pris de l'avance donc c'est sûr cette fois-ci
Merci
J'ai relu toute la fic depuis la défaite de Gustave, bordel y a eu quasi autant de pages dans les 50 derniers chapitres que dans les 200 premiers
Je sens la motivation revenir peu à peu pour la fic, MasskoDeter sera bientôt de retour putain
C'est parce que la parution des derniers chapitres a pris beaucoup plus de temps aussi
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Données du topic
- Auteur
- PijakoDeter
- Date de création
- 1 février 2024 à 19:49:27
- Nb. messages archivés
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