Le 24 décembre 2023 à 11:06:11 :
Ouais après pour la frustration personne n'aime ça à la longue,ça fait péter un câble,mais je suis d'accord avec toi sur ceux ou celles qui abandonnent ou pètent un câblent direct avec un peu de frustration au lieu de prendre sur soi ou faire ce qu'il faut petit-à-petit pour aller mieux,ça c'est nul,c'est une mentalité de perdant.
La frustration fait parti de la vie, l'enfant nait frustré, séparé de la mère, il crie, il souffre, comme Adam et Ève en sortant du paradis perdu.
Celui qui n'accepte pas que ses désirs ne peuvent être satisfait restera attaché à ce désir de retour au paradis perdu, à ce désir premier sans pouvoir obtenir de petites satisfactions dans sa vie, car le bonheur nait par le contraste. On ne peut pas s'accrocher à ce bonheur total, sans tomber dans le malheur et la dépression, le mélancolique lui tient plus à son idéal, qu'à vivre la vie.
Y'a cet exemple de Dostoïevski dans les nuits blanches, le narrateur finit sa vie seule, attaché à son idéal, et refuse la femme aimée et la rivalité entre homme. Celui qui idéalise la femme ne peut lui aussi aimer la femme, l'idéal, la volonté de jouir sans entrave, il est nécessaire de s'en défaire, d'accepter une certaine frustration sinon on subira une frustration d'autant plus forte que l'on est accroché à cette jouissance
L'homme auparavant ne souffrait pas autant de cette frustration, pourtant il y'avait la barrière morale de la religion, aujourd'hui ce qui a changé c'est la mise à mort de dieu, du père, qui limite la jouissance, et l'homme n'est pas tyrannisé par sa morale, mais par sa jouissance qui en demande encore et toujours plus, sa morale devient alors plus terrible encore en retour et son idéal également.
Oui, personne n'aime ça, mais même le Christ c'est ce qu'il apporte, le glaive, il sépare, comme dieu sépare l'homme du paradis perdu, comme le psychologue est censé l'amener vers l'autonomie, comme la fonction paternelle qui doit séparer le fils ou la fille de sa mère. Aujourd'hui on est dans une société où c'est la mère dévoratrice qui dirige, l'enfant est accueilli, mais il n'est jamais séparé, refuse toute frustration, et reste dans une enfance éternelle, un être forcément manipulable à souhait. C'est surtout une mentalité d'enfant.
