Je côtoyais une fille cet été, on passait du bon temps. On le faisait sans se protéger (je supporte pas la capote), mais elle prenait la pilule. L’été passe, on se perd de vue, pour moi c’était une nana comme une autre, une amourette d’été, je suis rapidement passé à autre chose.
Coup de théâtre, un beau jour, je reçois un message d’elle : elle me dit qu’elle est enceinte de moi et ne souhaite pas avorter et qu’il va falloir l’assumer. À ce moment là je vous raconte pas le stress les kheys vraiment. J’avais la boule au ventre du matin au soir, et plus je faisais des recherches, plus je stressais en constatant que je serai niqué par la loi. Impossible d’échapper à la reconnaissance de paternité avec le test Adn, si tu refuses, le juge considère que c’est un aveu de paternité et te désigne comme le père. Je me suis dit mais bordel je vais payer une pension chaque mois pour un gosse que je veux même pas à une meuf que je veux pas côtoyer. Je vais avoir un lien à vie avec cette femme ? J’ai eu le sentiment d’avoir perdu le contrôle de ma vie, pire, d’avoir laissé le contrôle de ma vie à cette femme. J’ai détesté ça.
Pendant 3 semaines je suis pas bien du tout, je fais que d’y repenser, je réponds pas à ses messages, je la bloque, je la hais, j’aimerais remonter le temps à l’époque où j’avais l’esprit tranquille, à l’époque où j’avais le contrôle sur ma vie.
Finalement, j’apprends qu’elle a fait une fausse couche. Ça a été l’un des plus beaux jours de ma vie. Je me suis senti délivré d’une peine que j’étais censé purger à perpétuité. Depuis ce jour, c’est con, mais je vois la vie différemment.
Je ne côtoie plus de femmes. J’apprécie beaucoup moins leur compagnie et dès que je sens le début d’un flirt (je plais beaucoup), je le tue dans l’oeuf et je m’éloigne comme de la peste. Je n’ai plus baisé depuis cet événement qui pour moi a été un véritable traumatisme. Dès que je vois un bébé dans la rue avec sa mère je vous jure j’ai des sueurs froides et je me dis que certains mecs doivent assumer à vie une paternité qu’ils n’ont jamais souhaité. Quelle horreur, quel enfer.
Je ne souhaite à personne de vivre cette horreur, pas même à mon pire ennemi et pas même à ceux qui viendront ici me dire que je suis un lache et un égoïste qui n’assume pas après avoir trempé son zizi et un enfoiré qui se réjouit d’une fausse couche etc. Je ne vous le souhaite quand même pas. Il n’y a rien de pire que de voir arriver une tempête de merde droit sur sa gueule et de ne pouvoir absolument rien y faire parce que les événements dépendent d’une autre personne qui se fout de tes états d’âme.
