les animaux de la forêt

on va d'abord commencer par les oiseaux

🔎certains sont exclusivement forestiers et vivent isolés ou par petits groupes, nichant parfois sur des essences biens déterminées

c'est le cas du coucou gris, du grand tétras (ou coq de bruyère), du tétras lyre, du bec-croisé et des oiseaux grimpeurs (sittelles, grimpereaux et pics)

🔎 d'autres affectionnent les lisières chassant à la fois en plaine et en forêt et recherchant souvent dans celle-ci moins un milieu alimentaire qu'un refuge

ce sont les faisans, les mésanges, le geai des chênes, le pigeon ramier la tourterelle, les huppes, les corbeaux, les rapaces diurnes (buse, épervier, parfois faucon ou aigle botté), les rapaces nocturnes (hibou grand-duc, chouette chevêche, chouette hulotte)

je vais les présenter très brièvement

le coucou

il arrive en avril, s'alimente de chenilles et pond ses œufs dans les nids des autres oiseaux

le grand tétras ou coq de bruyère et le tétras lyre

aux parades nuptiales curieuses, hôtes fort rare des forêts des vosges, des alpes et des pyrénées

un grand tétras :

un tétras lyre :

le bec-croisé

il décortique avec ses mandibules les graines des conifères

les oiseaux grimpeurs (sittelles, grimpereaux, pics)

ils se nourrissent d'insectes qu'ils vont chercher sous l'écorce des arbres

leurs serres aiguës, les plumes de leur queue rigide qui leur servent de support, leur bec pointu et leur langue cornée sont en rapport avec ce mode de vie curieux

une sittelle torchepot :

un grimpereaux :

un pic :

les faisans
certaines espèces rares sont élevées dans les bois pour la chasse

les mésanges, le geai, le pigeon ramier, la tourterelle, la huppe

les mésanges détruisent beaucoup de chenilles

le geai, lui, est friand de glands

le mésange :

le geai :

le ramier :

la tourterelle :

la huppe :

les corbeaux et les corneilles

ils s'assemblent le soir, en grand nombre sur les branches des arbres, qui leur servent de dortoir

un corbeau :

un corneille :

🔎 comment les distinguer ?

queue en losange pour le corbeau, en carré pour le corneille

fait du surplace en plein vol pour le corbeau, battements d’aile en plein vol pour le corneille

tête bombée pour le corbeau, tête plate pour le corneille

enfin, le corneille est plus chétif que le corbeau et le corneille est noir de la tête aux pattes

les rapaces diurnes (buse, épervier, faucon, aigle botté)

ils établissent leurs aires dans les forêts françaises

une buse :

un épervier :

un faucon crécerelle :

un aigle botté :

les rapaces nocturnes (grand-duc, chevêche, chat-huant)

vivent de chauves-souris, d’écueils, de rongeurs, de vers de terre, de souris et pondent souvent dans des nids abandonnés

un hibou grand-duc :

une chouette chevêche :

une chouette hulotte :

place aux insectes 🐛

pour commencer, la forêt abrite un peuple grouillant d'insectes

le promeneur se plaint qu'il est souvent assaille par des nuées de moustiques ou par des taons lors des jours orageux

ce sont des larves de nombreuses espèces de moucherons qui ravagent si bien les gros champignons et font rejeter rageusement tel beau cèpe trop rapidement cueilli

les punaises des bois sont redoutées à cause de leur aspect et de leur odeur nauséabonde

mais ce n'est pas de ces insectes que je vais parler sur ce topic mais d'un peuple plus discret mais beaucoup plus dangereux pour la forêt : il s'agit des insectes xylophages, qui ravagent le bois ou les feuilles dont ils se nourrissent et font courir parfois aux arbres les plus grands périls

je vais les présenter selon les dégâts qu'ils commettent

et à la fin je vais essayer d'isoler un certain nombre d'insectes qui contrairement aux précédents, ne sont pas très nuisibles mais font subir aux parties tendres des arbres de curieuses déformations (galles), facile à repérer et qui en valent le détour !

les insectes nuisibles au bois

tous ces insectes ont des cycles de développement comparables : la femelle pond à la belle saison ses œufs dans des fissures au pied des arbres, les jeunes larves traversent l'écorce et forent une galerie dans le jeune bois plus tendre et dont elles se nourrissent

un certains nombre d'espèces restent à la limite entre le bois et l'écorce mais d'autres s'enfoncent dans le cœur de l'arbre

d'ailleurs, la forme des galeries est caractéristique et permet souvent de repérer les occupants

la façon dont les larves arrivent à digérer et assimiler le bois pose un problème : chez certaines espèces il existe dans leur tube digestif toute une faune de protozoaires parasites qui aide l'insecte dans ces opérations

la croissance des larves est souvent lente et dure en moyenne 2 à 3 ans, voire 4 à 6 ans pour les grosses espèces (lucane cerf-volant que je vais présenter)

cette durée, jointe aux dimensions que peuvent atteindre les larves (jusqu'à 9 cm de long sur 1 cm de diamètre pour la larve du grand capricorne) explique les ravages que ces insectes peuvent faire au bois

fort heureusement, ces insectes ne pullulent pas

parmi les coléoptères : le bupreste, le lucane cerf-volant, le grand capricorne

ce sont des ennemis héréditaires du chêne

un bupreste :

un lucane cerf-volant :

un grand capricorne :

le saperde et l'aromie musquée

fréquentent les peupliers et les trembles

un saperde :

une aromie musquée :

des peupliers :

un tremble :

les charançons des pins et sapins

ils sont nuisibles non seulement par leurs larves mais encore par les insectes adultes qui rongent les pousses terminales, les bourgeons et les feuilles des jeunes plantations

un charançon :

l'orchestre du hêtre

un petit charançon sauteur !

le balanin des glands

encore un charançon !

ses larves dodues rongent en automne les fruits du chêne