Zola: "Le salariat est une forme nouvelle de l'esclavage"
AHHistes + RSAistes = prolongement de l'aristocratie
Il nous manque QUE la thune, on est comme des artistes au final
Le 31 mai 2023 Ă 14:53:50 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:50:47 :
Oui bien sûr, le salariat c'est forcément l'esclavageLe salarié ingénieur avec 20 ans d'expérience qui touche 5 000 euros par mois est plus à plaindre que le travailleur indépendant, auto-entrepreneur, qui galère payé au lance pierre entre 2 projets
ça reste l'exploitation de l'homme par l'homme
Aucun individu pourvu d'un peu de dignité ne peux accepter un tel traitement.
C'est pas de l'exploitation, c'est un échange : le salarié mettant sa force de travail à disposition d'un employeur qui le rémunère.
Reprenons mon exemple, donc un salarié qui gagne 5 000 euros par mois est plus à plaindre qu'un travailleur indépendant qui peine à atteindre le smic ?
Dans ce cas celui qui est exploité c'est le travailleur indépendant, payé une misère pour les projets qu'il arrive à obtenir. C'est lui le précaire, pas le salarié grassement payé
C'est pas de l'exploitation, c'est un échange : le salarié mettant sa force de travail à disposition d'un employeur qui le rémunère.
Reprenons mon exemple, donc un salarié qui gagne 5 000 euros par mois est plus à plaindre qu'un travailleur indépendant qui peine à atteindre le smic ?
Dans ce cas celui qui est exploité c'est le travailleur indépendant, payé une misère pour les projets qu'il arrive à obtenir. C'est lui le précaire, pas le salarié grassement payé
Nan mais pourquoi tu réponds aux soralistes ? Leur exemple c'est un dégénéré qui a fait fortune en vendant son anus. Il a tellement vendu son cul qu'il a hérité son appart d'un amant.
Le 31 mai 2023 Ă 14:45:41 :
En fait on s'en fout de la définitionPas de travail = pas d'argent = mourir
Ça va pas plus loin
Avant on avait des terres, on faisait pousser notre bouffe et on tissait nos vĂŞtements
C'est fini tout ça
Le le travail n’a jamais été identique à l’activité productive humaine, au « métabolisme avec la nature ». Le travail, comme forme sociale, est une « abstraction réelle » qui réduit tous les acteurs sociaux à des expressions quantitatives de la même substance sociale sans contenu qui ne vise qu’à son accumulation. Là où la production ne sert pas à la satisfaction des besoins, mais a pour seul but de transformer cent euros en cent-dix, et ensuite en cent-vingt, etc., on peut dire que le procès est « tautologique » : il ne sert qu’à aller du même au même, mais à une échelle toujours plus large (passer de l’argent à davantage d’argent). Il suit alors un dynamisme aveugle, qui consomme les énergies humaines et les ressources naturelles. La valorisation de la valeur s’impose aux acteurs sociaux et aux capitalistes mêmes. Croire dans l’existence d’une « grande régie » occulte de la part des capitalistes est plutôt une façon de se rassurer. La vérité est bien plus tragique : personne ne contrôle ce mécanisme autoréférentiel qui sacrifie le monde concret à une abstraction fétichisée. Pour la même raison, une critique moralisante du capitalisme est inutile, même si personne n’est obligé de trouver sympathiques les petits et grands « officiers et sous-officiers du capital ». Les conflits entre les classes sociales, et surtout le conflit entre les propriétaires des moyens de production et les vendeurs de la force de travail, entre les porteurs du capital fixe et les porteurs du capital variable, entre les possesseurs du travail à son stade vivant et ses possesseurs à son stade mort jouent évidemment un rôle important. Mais ils ne constituent pas l’essence du capitalisme. Ces phénomènes ne sont que les formes concrètes et visibles, et historiquement variables, dans lesquelles se déroule l’accumulation sans but de la valeur. Les luttes sociales classiques tournent autour du partage de la survaleur ; l’existence de la valeur y est déjà présupposée en tant que « bien » neutre dont il faut simplement s’emparer. La distinction capitale entre richesse concrète (celle qui satisfait effectivement un besoin et dont on peut réellement s’emparer) et valeur abstraite n’y est pas prise en compte. On ne pourra pas abolir la valeur sans abolir le travail qui la crée, voilà pourquoi une contestation du capitalisme au nom du travail n’a pas de sens. On se trompe également en opposant le « bon » travail concret au « mauvais » travail abstrait : si l’on abolissait la réduction de tous les travaux à ce qu’ils ont en commun, la dépense d’énergie, il ne resterait pas le travail « concret » (cette catégorie est elle-même une abstraction), mais une multiplicité d’activités qui sont liées chaque fois à un but déterminé, comme c’était le cas dans les sociétés précapitalistes qui en effet ne connaissaient pas le terme « travail » au sens moderne.
Le 31 mai 2023 Ă 14:47:37 :
J'ai lu un essai sur la politique chez Zola et l'auteur de cet essai (dont je ne rappelle plus le nom) expliquait que Zola était très loin d'être un gauchiste.Il met en scène des mineurs menés par des syndicats qui sont influencés par les idées marxistes mais ça ne signifie pas pour autant qu'il partage ces opinions...
Zola a, dans d'autres textes, des postures plus conservatrices et plus bourgeoises.
En fait, Zola est très proche de la vision du libéralisme de Montesquieu.
Le 31 mai 2023 Ă 14:55:59 Noese a Ă©crit :
Le 31 mai 2023 Ă 14:53:41 :
D'accord, le problème c'est que le loyer, tu le payes pas en sourires et services rendus malheureusement...Discours d'esclave sans âme, aliénée par sa propre indigence intellectuelle.
Pas encore khey, maintenant si tu as une solution je t'en prie, je pense que bien des gens sont preneurs.
Le 31 mai 2023 Ă 14:54:04 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:44:29 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:40:05 :
Sauf que Zola parlait des mineurs d'Azin au 19e siècle dont les conditions étaient incomparables avec celles du travailleur actuel.Dans Germinal, la caissière à l'épicerie du village est vue comme une petite bourgeoise car elle gagne suffisamment d'argent pour se nourrir et a un emploi confortable qui lui permet de ne pas littéralement se tuer au travail.
De nos jours, il doit y avoir 90% des salariés français sont des petits-bourgeois si on suit cette logique
Ils avaient pas les moyens de se payer autre chose.
Non mais ça c'est propre à la crise des années 30, et dedans tu trouvais non seulement des salariés mais aussi des indépendants qui valdinguaient d'un chantier à l'autre en quête de travail
Le 31 mai 2023 Ă 14:57:42 :
C'est pas de l'exploitation, c'est un échange : le salarié mettant sa force de travail à disposition d'un employeur qui le rémunère.
Reprenons mon exemple, donc un salarié qui gagne 5 000 euros par mois est plus à plaindre qu'un travailleur indépendant qui peine à atteindre le smic ?
Dans ce cas celui qui est exploité c'est le travailleur indépendant, payé une misère pour les projets qu'il arrive à obtenir. C'est lui le précaire, pas le salarié grassement payé
Nan mais pourquoi tu réponds aux soralistes ? Leur exemple c'est un dégénéré qui a fait fortune en vendant son anus. Il a tellement vendu son cul qu'il a hérité son appart d'un amant.
Oui les soralistes restent des marxistes après tout
Oui les soralistes restent des marxistes après tout
Pour les marxistes il y a le mauvais salarié, celui qui est payé par Peugeot ou BNP. Et il y a le bon salarié, celui qui est fonctionnaire et payé par l'Ed Nat, La Poste ou EDF.
La différence entre le bon et le mauvais salarié, c'est que dans la boite du bon salarié, la CGT est toute puissante.
je veux bien le croire
Le 31 mai 2023 Ă 14:58:48 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:54:04 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:44:29 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:40:05 :
Sauf que Zola parlait des mineurs d'Azin au 19e siècle dont les conditions étaient incomparables avec celles du travailleur actuel.Dans Germinal, la caissière à l'épicerie du village est vue comme une petite bourgeoise car elle gagne suffisamment d'argent pour se nourrir et a un emploi confortable qui lui permet de ne pas littéralement se tuer au travail.
De nos jours, il doit y avoir 90% des salariés français sont des petits-bourgeois si on suit cette logique
Ils avaient pas les moyens de se payer autre chose.
Non mais ça c'est propre à la crise des années 30, et dedans tu trouvais non seulement des salariés mais aussi des indépendants qui valdinguaient d'un chantier à l'autre en quête de travail
C'était courant au 18e siècle ce genre de dortoir.
C'était beaucoup plus rare durant la crise des années 30 car la plupart de ces endroits avaient été remplacés par des dortoirs ou tu dormais dans un cercueil :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercueil_%C3%A0_quatre_centimes
Le 31 mai 2023 Ă 14:54:03 :
les bullshit job c'est pas "le salariat" dans son entiereté
Je n'ai jamais dit cela. Dans le bouquin, Graeber explique á un moment l'évolution de l'idée de salariat. Au Moyen Age cela correspondait á la période d'apprentissage et quand tu devenais un "vrai homme" en te mariant tu te mettais á ton compte.
et Ă©thymologiquelment, travail vient de trepalium, un instrument de torture
et Ă©thymologiquelment, travail vient de trepalium, un instrument de torture
Mais werg signifie simplement "faire".
Germanie > all
Le 31 mai 2023 Ă 15:05:37 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:54:03 :
les bullshit job c'est pas "le salariat" dans son entiereté
Je n'ai jamais dit cela. Dans le bouquin, Graeber explique á un moment l'évolution de l'idée de salariat. Au Moyen Age cela correspondait á la période d'apprentissage et quand tu devenais un "vrai homme" en te mariant tu te mettais á ton compte.
et Ă©thymologiquelment, travail vient de trepalium, un instrument de torture
Le tripalium était un instrument pour ferrer les chevaux et les bœufs et non un instrument de torture, à la base.
C'Ă©tait un outil de travail pour les fermier.
Aujourd'hui en français on l'appelle le travail à ferrer : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tripalium#/media/Fichier:Travail_du_mar%C3%A9chal-ferrant.jpg
Sinon, toute la symbolique entre la souffrance et le travail tu peux remercier les chrétiens pour ça. Au moyen-âge, le travail devenu une analogie au christ sur la croix. Parce qu'en travaillant et en souffrant tu te rapproches du Christ.
Le 31 mai 2023 Ă 14:57:52 :
Le 31 mai 2023 Ă 14:45:41 :
En fait on s'en fout de la définitionPas de travail = pas d'argent = mourir
Ça va pas plus loin
Avant on avait des terres, on faisait pousser notre bouffe et on tissait nos vĂŞtements
C'est fini tout ça
Le le travail n’a jamais été identique à l’activité productive humaine, au « métabolisme avec la nature ». Le travail, comme forme sociale, est une « abstraction réelle » qui réduit tous les acteurs sociaux à des expressions quantitatives de la même substance sociale sans contenu qui ne vise qu’à son accumulation. Là où la production ne sert pas à la satisfaction des besoins, mais a pour seul but de transformer cent euros en cent-dix, et ensuite en cent-vingt, etc., on peut dire que le procès est « tautologique » : il ne sert qu’à aller du même au même, mais à une échelle toujours plus large (passer de l’argent à davantage d’argent). Il suit alors un dynamisme aveugle, qui consomme les énergies humaines et les ressources naturelles. La valorisation de la valeur s’impose aux acteurs sociaux et aux capitalistes mêmes. Croire dans l’existence d’une « grande régie » occulte de la part des capitalistes est plutôt une façon de se rassurer. La vérité est bien plus tragique : personne ne contrôle ce mécanisme autoréférentiel qui sacrifie le monde concret à une abstraction fétichisée. Pour la même raison, une critique moralisante du capitalisme est inutile, même si personne n’est obligé de trouver sympathiques les petits et grands « officiers et sous-officiers du capital ». Les conflits entre les classes sociales, et surtout le conflit entre les propriétaires des moyens de production et les vendeurs de la force de travail, entre les porteurs du capital fixe et les porteurs du capital variable, entre les possesseurs du travail à son stade vivant et ses possesseurs à son stade mort jouent évidemment un rôle important. Mais ils ne constituent pas l’essence du capitalisme. Ces phénomènes ne sont que les formes concrètes et visibles, et historiquement variables, dans lesquelles se déroule l’accumulation sans but de la valeur. Les luttes sociales classiques tournent autour du partage de la survaleur ; l’existence de la valeur y est déjà présupposée en tant que « bien » neutre dont il faut simplement s’emparer. La distinction capitale entre richesse concrète (celle qui satisfait effectivement un besoin et dont on peut réellement s’emparer) et valeur abstraite n’y est pas prise en compte. On ne pourra pas abolir la valeur sans abolir le travail qui la crée, voilà pourquoi une contestation du capitalisme au nom du travail n’a pas de sens. On se trompe également en opposant le « bon » travail concret au « mauvais » travail abstrait : si l’on abolissait la réduction de tous les travaux à ce qu’ils ont en commun, la dépense d’énergie, il ne resterait pas le travail « concret » (cette catégorie est elle-même une abstraction), mais une multiplicité d’activités qui sont liées chaque fois à un but déterminé, comme c’était le cas dans les sociétés précapitalistes qui en effet ne connaissaient pas le terme « travail » au sens moderne.
Source ?
Ça sent le Cousin.
Données du topic
- Auteur
- AAHologue
- Date de création
- 31 mai 2023 Ă 14:37:21
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