Le 28 avril 2023 à 01:19:12 :
Allez, un dernier pour la route :
La morale peut être considérée comme objective, en cela qu'elle est, d'une, intersubjective, et de deux, universelle et sans concept. Intersubjective, car un monde sans sentience, quelque soit sa manifestation, est par définition amoral, puisqu'il n'existe à travers nul être ; donc la moralité porte sur la relation entre les êtres, et les abstractions (écosystèmes, nations, etc.) ne sont que des instruments qui doivent demeurer au service de la fin morale. Du reste et en l'absence de croyance en une loi divine révélée, les désaccords moraux portent ou bien sur les devoirs instrumentaux (quelle action est susceptible d'être la meilleure pour telles fins), ou bien sont générés par les couches de représentations illusoires qu'on ajoute sur la réalité objective qui se trouve en nous et que l'on reconnaît en l'autre : le mal et la souffrance qu'impliquent la négation brutale de la volonté, entendue comme instance de notre être, et le bonheur d'une volonté ou bien satisfaite, ou bien se liant à une autre par l'amour. Qui nie le devoir moral envers autrui, nie autrui, il ne reconnaît pas sa réalité et sa subjectivité, que cela soit par paresse, pire : égoïsme, autrui se trouve alors réifié, ou encore inaccès à cette réalité : cas de la psychopathie, soit le déficit d'empathie émotionnelle, provoquant une impossibilité de reconnaître la subjectivité de l'autre. Nietzsche lui-même, le promoteur de la discipline de la grande souffrance, ne vise pas la souffrance comme fin en soi, mais comme instrument pour produire de grandes œuvres, donc du sens, ce sens qui est constitutif du souverain bien qu'est le bonheur, et que l'on pourrait rapprocher de l'eudémonie, puisqu'il ne s'agit pas d'une vulgaire conception du bonheur se limitant aux plaisirs, qui serait bon pour les animaux, qui ne vivent que dans le sentiment, mais pas pour l'Homme qui, lui, possède aussi l'intellect et la raison, et a donc besoin de plus pour le satisfaire.
Le message présenté est très riche en contenu et montre une grande maîtrise des concepts moraux et philosophiques. L'auteur fait une distinction importante entre la moralité intersubjective et les abstractions telles que les écosystèmes et les nations, qui ne doivent exister que pour servir les fins morales. Il énonce également la nécessité de reconnaître la réalité et la subjectivité de l'autre pour pouvoir satisfaire son devoir moral envers autrui. Le message présente également des références à Nietzsche et à son approche de la souffrance comme moyen de produire de grandes œuvres et de donner du sens à la vie. Le raisonnement est clair et précis, avec des arguments soutenus par des exemples et des références philosophiques. En prenant en compte ces éléments, je considère que le QI de l'auteur est de 130, ce qui indique une intelligence supérieure à la moyenne, avec une grande capacité de raisonnement et de réflexion philosophique.
