Comment on fait pour aller de l'avant ?
SuppriméLe 11 octobre 2022 à 05:44:38 :
"Jusqu’alors, il avait avancé avec l’insouciance de la première jeunesse, sur une route qui, quand on est enfant, semble infinie, où les années s’écoulent lentes et légères, si bien que nul ne s’aperçoit de leur fuite. On chemine placidement, regardant avec curiosité autour de soi, il n’y a vraiment pas besoin de se hâter, derrière vous personne ne vous presse, et personne ne vous attend, vos camarades aussi avancent sans soucis, s’arrêtant souvent pour jouer. Du seuil de leurs maisons, les grandes personnes vous font des signes amicaux et vous montrent l’horizon avec des sourires complices ; de la sorte, le cœur commence à palpiter de désirs héroïques et tendres, on goûte l’espérance des choses merveilleuses qui vous attendent un peu plus loin ; on ne les voit pas encore, non, mais il est sûr, absolument sûr qu’un jour on les atteindra.Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ? Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse.
De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir.
Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’il fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l’éclair, et l’on n’a pas le temps de revenir en arrière. Mais, à ce moment-là, Giovanni Drogo dormait ignorant, et dans son sommeil, il souriait, comme le font les enfants.
Bien des jours passeront avant que Drogo ne comprenne ce qui est arrivé. Ce sera alors comme un réveil. Il regardera autour de lui, incrédule ; puis il entendra derrière lui un piétinement, il verra les gens, réveillés avant lui, qui courront inquiets et qui le dépasseront pour arriver avant lui. Il entendra les pulsations du temps scander avec précipitation la vie. Aux fenêtres, ce ne seront plus de riantes figures qui se pencheront, mais des visages immobiles et indifférents. Et s’il leur demande combien de route il reste encore à parcourir, on lui montrera bien encore d’un geste l’horizon, mais sans plus de bienveillance ni de gaieté. Cependant, il perdra de vue ses camarades, l’un demeuré en arrière, épuisé, un autre qui fuit en avant de lui et qui n’est plus maintenant qu’un point minuscule à l’horizon.
Passé ce fleuve, diront les gens, il y a encore dix kilomètres à faire et tu seras arrivé. Au lieu de cela, la route ne s’achève jamais, les journées se font toujours plus courtes, les compagnons de voyage toujours plus rares, aux fenêtres se tiennent des personnages apathiques et pâles qui hochent la tête.
Jusqu’à ce que Drogo reste complètement seul et qu’à l’horizon apparaisse la ligne d’une mer démesurée, immobile, couleur de plomb. Désormais, il sera fatigué, les maisons le long de la route auront presque toutes leurs fenêtres fermées et les rares personnes visibles lui répondront d’un geste désespéré : ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il était passé devant sans le savoir. Oh ! il est trop tard désormais pour revenir sur ses pas, derrière lui s’amplifie le grondement de la multitude qui le suit, poussée par la même illusion, mais encore invisible sur la route blanche et déserte.
A présent, Giovanni Drogo dort à l’intérieur de la troisième redoute. Il rêve et il sourit. Pour la dernière fois, viennent à lui, dans la nuit, les douces images d’un monde totalement heureux. Gare à lui s’il pouvait se voir lui-même, tel qu’il sera un jour, là où finit la route, arrêté sur la rive de la mer de plomb, sous un ciel gris et uniforme, et sans une maison, sans un arbre, sans un homme alentour, sans même un brin d’herbe, et tout cela depuis des temps immémoriaux."
C'est triste la vie quand même. Je vais sûrement aller vérifier par moi même mais ça sort d'où ?
Le 11 octobre 2022 à 05:52:18 :
Le 11 octobre 2022 à 05:44:38 :
"Jusqu’alors, il avait avancé avec l’insouciance de la première jeunesse, sur une route qui, quand on est enfant, semble infinie, où les années s’écoulent lentes et légères, si bien que nul ne s’aperçoit de leur fuite. On chemine placidement, regardant avec curiosité autour de soi, il n’y a vraiment pas besoin de se hâter, derrière vous personne ne vous presse, et personne ne vous attend, vos camarades aussi avancent sans soucis, s’arrêtant souvent pour jouer. Du seuil de leurs maisons, les grandes personnes vous font des signes amicaux et vous montrent l’horizon avec des sourires complices ; de la sorte, le cœur commence à palpiter de désirs héroïques et tendres, on goûte l’espérance des choses merveilleuses qui vous attendent un peu plus loin ; on ne les voit pas encore, non, mais il est sûr, absolument sûr qu’un jour on les atteindra.Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ? Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse.
De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir.
Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’il fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l’éclair, et l’on n’a pas le temps de revenir en arrière. Mais, à ce moment-là, Giovanni Drogo dormait ignorant, et dans son sommeil, il souriait, comme le font les enfants.
Bien des jours passeront avant que Drogo ne comprenne ce qui est arrivé. Ce sera alors comme un réveil. Il regardera autour de lui, incrédule ; puis il entendra derrière lui un piétinement, il verra les gens, réveillés avant lui, qui courront inquiets et qui le dépasseront pour arriver avant lui. Il entendra les pulsations du temps scander avec précipitation la vie. Aux fenêtres, ce ne seront plus de riantes figures qui se pencheront, mais des visages immobiles et indifférents. Et s’il leur demande combien de route il reste encore à parcourir, on lui montrera bien encore d’un geste l’horizon, mais sans plus de bienveillance ni de gaieté. Cependant, il perdra de vue ses camarades, l’un demeuré en arrière, épuisé, un autre qui fuit en avant de lui et qui n’est plus maintenant qu’un point minuscule à l’horizon.
Passé ce fleuve, diront les gens, il y a encore dix kilomètres à faire et tu seras arrivé. Au lieu de cela, la route ne s’achève jamais, les journées se font toujours plus courtes, les compagnons de voyage toujours plus rares, aux fenêtres se tiennent des personnages apathiques et pâles qui hochent la tête.
Jusqu’à ce que Drogo reste complètement seul et qu’à l’horizon apparaisse la ligne d’une mer démesurée, immobile, couleur de plomb. Désormais, il sera fatigué, les maisons le long de la route auront presque toutes leurs fenêtres fermées et les rares personnes visibles lui répondront d’un geste désespéré : ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il était passé devant sans le savoir. Oh ! il est trop tard désormais pour revenir sur ses pas, derrière lui s’amplifie le grondement de la multitude qui le suit, poussée par la même illusion, mais encore invisible sur la route blanche et déserte.
A présent, Giovanni Drogo dort à l’intérieur de la troisième redoute. Il rêve et il sourit. Pour la dernière fois, viennent à lui, dans la nuit, les douces images d’un monde totalement heureux. Gare à lui s’il pouvait se voir lui-même, tel qu’il sera un jour, là où finit la route, arrêté sur la rive de la mer de plomb, sous un ciel gris et uniforme, et sans une maison, sans un arbre, sans un homme alentour, sans même un brin d’herbe, et tout cela depuis des temps immémoriaux."
C'est triste la vie quand même. Je vais sûrement aller vérifier par moi même mais ça sort d'où ?
Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, c'est un livre vraiment pas mal.
Le 11 octobre 2022 à 05:54:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:52:18 :
Le 11 octobre 2022 à 05:44:38 :
"Jusqu’alors, il avait avancé avec l’insouciance de la première jeunesse, sur une route qui, quand on est enfant, semble infinie, où les années s’écoulent lentes et légères, si bien que nul ne s’aperçoit de leur fuite. On chemine placidement, regardant avec curiosité autour de soi, il n’y a vraiment pas besoin de se hâter, derrière vous personne ne vous presse, et personne ne vous attend, vos camarades aussi avancent sans soucis, s’arrêtant souvent pour jouer. Du seuil de leurs maisons, les grandes personnes vous font des signes amicaux et vous montrent l’horizon avec des sourires complices ; de la sorte, le cœur commence à palpiter de désirs héroïques et tendres, on goûte l’espérance des choses merveilleuses qui vous attendent un peu plus loin ; on ne les voit pas encore, non, mais il est sûr, absolument sûr qu’un jour on les atteindra.Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ? Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse.
De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir.
Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’il fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l’éclair, et l’on n’a pas le temps de revenir en arrière. Mais, à ce moment-là, Giovanni Drogo dormait ignorant, et dans son sommeil, il souriait, comme le font les enfants.
Bien des jours passeront avant que Drogo ne comprenne ce qui est arrivé. Ce sera alors comme un réveil. Il regardera autour de lui, incrédule ; puis il entendra derrière lui un piétinement, il verra les gens, réveillés avant lui, qui courront inquiets et qui le dépasseront pour arriver avant lui. Il entendra les pulsations du temps scander avec précipitation la vie. Aux fenêtres, ce ne seront plus de riantes figures qui se pencheront, mais des visages immobiles et indifférents. Et s’il leur demande combien de route il reste encore à parcourir, on lui montrera bien encore d’un geste l’horizon, mais sans plus de bienveillance ni de gaieté. Cependant, il perdra de vue ses camarades, l’un demeuré en arrière, épuisé, un autre qui fuit en avant de lui et qui n’est plus maintenant qu’un point minuscule à l’horizon.
Passé ce fleuve, diront les gens, il y a encore dix kilomètres à faire et tu seras arrivé. Au lieu de cela, la route ne s’achève jamais, les journées se font toujours plus courtes, les compagnons de voyage toujours plus rares, aux fenêtres se tiennent des personnages apathiques et pâles qui hochent la tête.
Jusqu’à ce que Drogo reste complètement seul et qu’à l’horizon apparaisse la ligne d’une mer démesurée, immobile, couleur de plomb. Désormais, il sera fatigué, les maisons le long de la route auront presque toutes leurs fenêtres fermées et les rares personnes visibles lui répondront d’un geste désespéré : ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il était passé devant sans le savoir. Oh ! il est trop tard désormais pour revenir sur ses pas, derrière lui s’amplifie le grondement de la multitude qui le suit, poussée par la même illusion, mais encore invisible sur la route blanche et déserte.
A présent, Giovanni Drogo dort à l’intérieur de la troisième redoute. Il rêve et il sourit. Pour la dernière fois, viennent à lui, dans la nuit, les douces images d’un monde totalement heureux. Gare à lui s’il pouvait se voir lui-même, tel qu’il sera un jour, là où finit la route, arrêté sur la rive de la mer de plomb, sous un ciel gris et uniforme, et sans une maison, sans un arbre, sans un homme alentour, sans même un brin d’herbe, et tout cela depuis des temps immémoriaux."
C'est triste la vie quand même. Je vais sûrement aller vérifier par moi même mais ça sort d'où ?
Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, c'est un livre vraiment pas mal.
J'irai le lire à l'occasion, j'ai bien aimé ton extrait. Merci kheyou
Le piège c'est de chercher à faire justement
Il faut d'abord digérer son échec dans son être, pas trouver une fuite
Faire le deuil
Table rase
Après on construira (ou pas)
Le 11 octobre 2022 à 05:46:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:41:03 :
Le 11 octobre 2022 à 05:36:58 :
Le 11 octobre 2022 à 05:30:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:28:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:24:15 :
Le 11 octobre 2022 à 05:19:38 :
Le 11 octobre 2022 à 05:14:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:01:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:00:08 :
Avoir des regrets signifie croire que l'on valait mieux que ce qu'on a fait.Je n'arrive pas à croire en ces mensonges.
J'aurais pu valoir bien mieux que ce que j'ai accompli et c'est la stricte vérité. ça ne s'est pas joué à grand chose
Donc tu as vraiment aucun regret ? ça semble difficile à croire
Je n'aime pas accuser des éléments extérieurs. Mais je comprends que tu puisses le faire, on est tous différents.
Je peux regretter des choses, il me semble connaitre ce sentiments, mais pas les formes de regrets que tu formules, non. Je sais que si je recommençais ma vie, je raterais les mêmes choses. Ca ne servirait à rien. Donc je n'ai pas de regrets de ce type.J'accuse rien d'autre que moi même. Quelques petites actions en ont provoquées d'autres jusqu'à arriver à mes échecs, mais initialement ces petites actions ne se jouaient à pas grand chose, et c'est ça que je regrette. J'ai l'impression d'avoir eu toutes les cartes en main pour réussir, mais avoir quand même réussi à foirer
ça doit être sympa de vivre comme ça
Si tu rates un examen parce que tu as eu 9,85 au lieu de 10, tu te dis que ça s'est joué à des détails ? Je n'ai pas cette impression.
J'en ai jamais vraiment foutu une de ma vie donc de mon point de vu, faire un petit peu plus ne m'aurait pas coûté. Si j'étais rentré dans le moule plus tôt tout aurait parfaitement fonctionné
Et pourquoi tu n'es pas rentré dans le moule plus tot ?
Parce que j'en avais pas besoin. J'étais motivé et n'avais pas besoin d'en foutre une pour réussir
Ensuite, au lieu de me faire une raison, je me suis entêté à ne rien foutre en me disant que ça fonctionnerait indéfiniment. J'aimais de moins en moins ce que je faisais à cause de la forme, même si le fond m’intéressait toujours. Mais comme je refusais bêtement de me faire à la forme, j'étais de moins en moins motivé
Si on peut traduire ça comme un manque de maturité, eh bien tu as ta réponse. Tu n'étais pas assez mature, c'est tout. Tu sembles voir l'échec sans voir la maturité que cela t'as permis d'acquérir
Je trouve quand même ça dommage. Même si ça avait une cause bien ancré, en pensant comme ça on peut en venir à pardonner tous nos défauts
Cette maturité ne vaut quelque chose que si j'en fait quelque chose, ce que je ne fais pas. Je pense pas avoir tant changé que ça, même à l'époque je m'en rendais bien compte
Pas tous nos défauts, seulement ceux dont on a pas conscience.
Sinon je ne te connais pas, peut-etre qu'effectivement tu en avais déja un peu conscience, que ce n'est pas qu'une affaire de maturité, mais de plusieurs choses.
Mais généralement, nous ne voulons pas notre propre mal.
Si nous ratons quelque chose, c'est qu'il existe des mécanismes qui nous échappent et qui nous empêchent d'évoluer.
S'en vouloir, avoir des regrets c'est bien, quand ça peut servir de moteur pour justement se remettre en question, comprendre et évoluer positivement.
Mais il ne faut pas que ça prenne trop de place. Tu as des regrets sur des évènements du monde extérieur. Mais ça reste moins important que toi et ta propre évolution. Le plus important c'est ce qu'il y a à l'intérieur de toi.
Le 11 octobre 2022 à 05:55:39 :
Le 11 octobre 2022 à 05:54:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:52:18 :
Le 11 octobre 2022 à 05:44:38 :
"Jusqu’alors, il avait avancé avec l’insouciance de la première jeunesse, sur une route qui, quand on est enfant, semble infinie, où les années s’écoulent lentes et légères, si bien que nul ne s’aperçoit de leur fuite. On chemine placidement, regardant avec curiosité autour de soi, il n’y a vraiment pas besoin de se hâter, derrière vous personne ne vous presse, et personne ne vous attend, vos camarades aussi avancent sans soucis, s’arrêtant souvent pour jouer. Du seuil de leurs maisons, les grandes personnes vous font des signes amicaux et vous montrent l’horizon avec des sourires complices ; de la sorte, le cœur commence à palpiter de désirs héroïques et tendres, on goûte l’espérance des choses merveilleuses qui vous attendent un peu plus loin ; on ne les voit pas encore, non, mais il est sûr, absolument sûr qu’un jour on les atteindra.Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ? Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse.
De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir.
Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’il fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l’éclair, et l’on n’a pas le temps de revenir en arrière. Mais, à ce moment-là, Giovanni Drogo dormait ignorant, et dans son sommeil, il souriait, comme le font les enfants.
Bien des jours passeront avant que Drogo ne comprenne ce qui est arrivé. Ce sera alors comme un réveil. Il regardera autour de lui, incrédule ; puis il entendra derrière lui un piétinement, il verra les gens, réveillés avant lui, qui courront inquiets et qui le dépasseront pour arriver avant lui. Il entendra les pulsations du temps scander avec précipitation la vie. Aux fenêtres, ce ne seront plus de riantes figures qui se pencheront, mais des visages immobiles et indifférents. Et s’il leur demande combien de route il reste encore à parcourir, on lui montrera bien encore d’un geste l’horizon, mais sans plus de bienveillance ni de gaieté. Cependant, il perdra de vue ses camarades, l’un demeuré en arrière, épuisé, un autre qui fuit en avant de lui et qui n’est plus maintenant qu’un point minuscule à l’horizon.
Passé ce fleuve, diront les gens, il y a encore dix kilomètres à faire et tu seras arrivé. Au lieu de cela, la route ne s’achève jamais, les journées se font toujours plus courtes, les compagnons de voyage toujours plus rares, aux fenêtres se tiennent des personnages apathiques et pâles qui hochent la tête.
Jusqu’à ce que Drogo reste complètement seul et qu’à l’horizon apparaisse la ligne d’une mer démesurée, immobile, couleur de plomb. Désormais, il sera fatigué, les maisons le long de la route auront presque toutes leurs fenêtres fermées et les rares personnes visibles lui répondront d’un geste désespéré : ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il était passé devant sans le savoir. Oh ! il est trop tard désormais pour revenir sur ses pas, derrière lui s’amplifie le grondement de la multitude qui le suit, poussée par la même illusion, mais encore invisible sur la route blanche et déserte.
A présent, Giovanni Drogo dort à l’intérieur de la troisième redoute. Il rêve et il sourit. Pour la dernière fois, viennent à lui, dans la nuit, les douces images d’un monde totalement heureux. Gare à lui s’il pouvait se voir lui-même, tel qu’il sera un jour, là où finit la route, arrêté sur la rive de la mer de plomb, sous un ciel gris et uniforme, et sans une maison, sans un arbre, sans un homme alentour, sans même un brin d’herbe, et tout cela depuis des temps immémoriaux."
C'est triste la vie quand même. Je vais sûrement aller vérifier par moi même mais ça sort d'où ?
Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, c'est un livre vraiment pas mal.
J'irai le lire à l'occasion, j'ai bien aimé ton extrait. Merci kheyou
De rien, je pense que tu pourrais l'apprécier si tu as bien aimé cet extrait, à moins de 300 pages tu ne risques pas grand chose de toute façon.
Le 11 octobre 2022 à 05:55:44 :
Le piège c'est de chercher à faire justementIl faut d'abord digérer son échec dans son être, pas trouver une fuite
Faire le deuil
Table rase
Après on construira (ou pas)
T'as probablement raison. Je pense que c'est la chose la plus sage à faire
Le 11 octobre 2022 à 05:56:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:46:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:41:03 :
Le 11 octobre 2022 à 05:36:58 :
Le 11 octobre 2022 à 05:30:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:28:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:24:15 :
Le 11 octobre 2022 à 05:19:38 :
Le 11 octobre 2022 à 05:14:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:01:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:00:08 :
Avoir des regrets signifie croire que l'on valait mieux que ce qu'on a fait.Je n'arrive pas à croire en ces mensonges.
J'aurais pu valoir bien mieux que ce que j'ai accompli et c'est la stricte vérité. ça ne s'est pas joué à grand chose
Donc tu as vraiment aucun regret ? ça semble difficile à croire
Je n'aime pas accuser des éléments extérieurs. Mais je comprends que tu puisses le faire, on est tous différents.
Je peux regretter des choses, il me semble connaitre ce sentiments, mais pas les formes de regrets que tu formules, non. Je sais que si je recommençais ma vie, je raterais les mêmes choses. Ca ne servirait à rien. Donc je n'ai pas de regrets de ce type.J'accuse rien d'autre que moi même. Quelques petites actions en ont provoquées d'autres jusqu'à arriver à mes échecs, mais initialement ces petites actions ne se jouaient à pas grand chose, et c'est ça que je regrette. J'ai l'impression d'avoir eu toutes les cartes en main pour réussir, mais avoir quand même réussi à foirer
ça doit être sympa de vivre comme ça
Si tu rates un examen parce que tu as eu 9,85 au lieu de 10, tu te dis que ça s'est joué à des détails ? Je n'ai pas cette impression.
J'en ai jamais vraiment foutu une de ma vie donc de mon point de vu, faire un petit peu plus ne m'aurait pas coûté. Si j'étais rentré dans le moule plus tôt tout aurait parfaitement fonctionné
Et pourquoi tu n'es pas rentré dans le moule plus tot ?
Parce que j'en avais pas besoin. J'étais motivé et n'avais pas besoin d'en foutre une pour réussir
Ensuite, au lieu de me faire une raison, je me suis entêté à ne rien foutre en me disant que ça fonctionnerait indéfiniment. J'aimais de moins en moins ce que je faisais à cause de la forme, même si le fond m’intéressait toujours. Mais comme je refusais bêtement de me faire à la forme, j'étais de moins en moins motivé
Si on peut traduire ça comme un manque de maturité, eh bien tu as ta réponse. Tu n'étais pas assez mature, c'est tout. Tu sembles voir l'échec sans voir la maturité que cela t'as permis d'acquérir
Je trouve quand même ça dommage. Même si ça avait une cause bien ancré, en pensant comme ça on peut en venir à pardonner tous nos défauts
Cette maturité ne vaut quelque chose que si j'en fait quelque chose, ce que je ne fais pas. Je pense pas avoir tant changé que ça, même à l'époque je m'en rendais bien comptePas tous nos défauts, seulement ceux dont on a pas conscience.
Sinon je ne te connais pas, peut-etre qu'effectivement tu en avais déja un peu conscience, que ce n'est pas qu'une affaire de maturité, mais de plusieurs choses.
Mais généralement, nous ne voulons pas notre propre mal.
Si nous ratons quelque chose, c'est qu'il existe des mécanismes qui nous échappent et qui nous empêchent d'évoluer.
S'en vouloir, avoir des regrets c'est bien, quand ça peut servir de moteur pour justement se remettre en question, comprendre et évoluer positivement.
Mais il ne faut pas que ça prenne trop de place. Tu as des regrets sur des évènements du monde extérieur. Mais ça reste moins important que toi et ta propre évolution. Le plus important c'est ce qu'il y a à l'intérieur de toi.
On doit essayer de faire au mieux au lieu de se laisser constamment porter par ses mécanismes, mais oui ça prends surement trop de place dans mes pensées. Essayer d'accepter tout ça n'est pas évident mais j'imagine que c'est la seule chose à faire
Je te répondrais que même du niveau de mon évolution personnelle ça va pas fort mais je vois où tu veux en venir. Merci kheyou
Le 11 octobre 2022 à 05:59:13 :
Le 11 octobre 2022 à 05:55:39 :
Le 11 octobre 2022 à 05:54:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:52:18 :
Le 11 octobre 2022 à 05:44:38 :
"Jusqu’alors, il avait avancé avec l’insouciance de la première jeunesse, sur une route qui, quand on est enfant, semble infinie, où les années s’écoulent lentes et légères, si bien que nul ne s’aperçoit de leur fuite. On chemine placidement, regardant avec curiosité autour de soi, il n’y a vraiment pas besoin de se hâter, derrière vous personne ne vous presse, et personne ne vous attend, vos camarades aussi avancent sans soucis, s’arrêtant souvent pour jouer. Du seuil de leurs maisons, les grandes personnes vous font des signes amicaux et vous montrent l’horizon avec des sourires complices ; de la sorte, le cœur commence à palpiter de désirs héroïques et tendres, on goûte l’espérance des choses merveilleuses qui vous attendent un peu plus loin ; on ne les voit pas encore, non, mais il est sûr, absolument sûr qu’un jour on les atteindra.Est-ce encore long ? Non, il suffit de traverser ce fleuve, là-bas, au fond, de franchir ces vertes collines. Ne serait-on pas, par hasard, déjà arrivé ? Ces arbres, ces prés, cette blanche maison ne sont-ils pas peut-être ce que nous cherchions ? Pendant quelques instants, on a l’impression que oui, et l’on voudrait s’y arrêter. Puis l’on entend dire que, plus loin, c’est encore mieux, et l’on se remet en route, sans angoisse.
De la sorte, on poursuit son chemin, plein d’espoir ; et les journées sont longues et tranquilles, le soleil resplendit haut dans le ciel et semble disparaître à regret quand vient le soir.
Mais, à un certain point, presque instinctivement, on se retourne et l’on voit qu’un portail s’est refermé derrière nous, barrant le chemin de retour. Alors, on sent que quelque chose est changé, le soleil ne semble plus immobile, il se déplace rapidement ; hélas ! on n’a pas le temps de le regarder que, déjà, il se précipite vers les confins de l’horizon, on s’aperçoit que les nuages ne sont plus immobiles dans les golfes azurés du ciel, mais qu’il fuient, se chevauchant l’un l’autre, telle est leur hâte ; on comprend que le temps passe et qu’il faudra bien qu’un jour la route prenne fin.
A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l’éclair, et l’on n’a pas le temps de revenir en arrière. Mais, à ce moment-là, Giovanni Drogo dormait ignorant, et dans son sommeil, il souriait, comme le font les enfants.
Bien des jours passeront avant que Drogo ne comprenne ce qui est arrivé. Ce sera alors comme un réveil. Il regardera autour de lui, incrédule ; puis il entendra derrière lui un piétinement, il verra les gens, réveillés avant lui, qui courront inquiets et qui le dépasseront pour arriver avant lui. Il entendra les pulsations du temps scander avec précipitation la vie. Aux fenêtres, ce ne seront plus de riantes figures qui se pencheront, mais des visages immobiles et indifférents. Et s’il leur demande combien de route il reste encore à parcourir, on lui montrera bien encore d’un geste l’horizon, mais sans plus de bienveillance ni de gaieté. Cependant, il perdra de vue ses camarades, l’un demeuré en arrière, épuisé, un autre qui fuit en avant de lui et qui n’est plus maintenant qu’un point minuscule à l’horizon.
Passé ce fleuve, diront les gens, il y a encore dix kilomètres à faire et tu seras arrivé. Au lieu de cela, la route ne s’achève jamais, les journées se font toujours plus courtes, les compagnons de voyage toujours plus rares, aux fenêtres se tiennent des personnages apathiques et pâles qui hochent la tête.
Jusqu’à ce que Drogo reste complètement seul et qu’à l’horizon apparaisse la ligne d’une mer démesurée, immobile, couleur de plomb. Désormais, il sera fatigué, les maisons le long de la route auront presque toutes leurs fenêtres fermées et les rares personnes visibles lui répondront d’un geste désespéré : ce qui était bon était en arrière, très en arrière, et il était passé devant sans le savoir. Oh ! il est trop tard désormais pour revenir sur ses pas, derrière lui s’amplifie le grondement de la multitude qui le suit, poussée par la même illusion, mais encore invisible sur la route blanche et déserte.
A présent, Giovanni Drogo dort à l’intérieur de la troisième redoute. Il rêve et il sourit. Pour la dernière fois, viennent à lui, dans la nuit, les douces images d’un monde totalement heureux. Gare à lui s’il pouvait se voir lui-même, tel qu’il sera un jour, là où finit la route, arrêté sur la rive de la mer de plomb, sous un ciel gris et uniforme, et sans une maison, sans un arbre, sans un homme alentour, sans même un brin d’herbe, et tout cela depuis des temps immémoriaux."
C'est triste la vie quand même. Je vais sûrement aller vérifier par moi même mais ça sort d'où ?
Le Désert des Tartares de Dino Buzzati, c'est un livre vraiment pas mal.
J'irai le lire à l'occasion, j'ai bien aimé ton extrait. Merci kheyou
De rien, je pense que tu pourrais l'apprécier si tu as bien aimé cet extrait, à moins de 300 pages tu ne risques pas grand chose de toute façon.
De toute façon j'ai du temps à perdre
Le 11 octobre 2022 à 06:00:33 :
Le 11 octobre 2022 à 05:55:44 :
Le piège c'est de chercher à faire justementIl faut d'abord digérer son échec dans son être, pas trouver une fuite
Faire le deuil
Table rase
Après on construira (ou pas)
T'as probablement raison. Je pense que c'est la chose la plus sage à faire
C'est pas une fin en soi, mais c'est une étape nécessaire
Là tu essaies de pas te noyer, faut refaire un avec la mer et le courant pour réussir à nager à nouveau et là on verra sur quelle île on veut aller mais en soi faut savoir nager
Le 11 octobre 2022 à 06:04:26 :
Le 11 octobre 2022 à 05:56:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:46:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:41:03 :
Le 11 octobre 2022 à 05:36:58 :
Le 11 octobre 2022 à 05:30:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:28:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:24:15 :
Le 11 octobre 2022 à 05:19:38 :
Le 11 octobre 2022 à 05:14:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:01:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:00:08 :
Avoir des regrets signifie croire que l'on valait mieux que ce qu'on a fait.Je n'arrive pas à croire en ces mensonges.
J'aurais pu valoir bien mieux que ce que j'ai accompli et c'est la stricte vérité. ça ne s'est pas joué à grand chose
Donc tu as vraiment aucun regret ? ça semble difficile à croire
Je n'aime pas accuser des éléments extérieurs. Mais je comprends que tu puisses le faire, on est tous différents.
Je peux regretter des choses, il me semble connaitre ce sentiments, mais pas les formes de regrets que tu formules, non. Je sais que si je recommençais ma vie, je raterais les mêmes choses. Ca ne servirait à rien. Donc je n'ai pas de regrets de ce type.J'accuse rien d'autre que moi même. Quelques petites actions en ont provoquées d'autres jusqu'à arriver à mes échecs, mais initialement ces petites actions ne se jouaient à pas grand chose, et c'est ça que je regrette. J'ai l'impression d'avoir eu toutes les cartes en main pour réussir, mais avoir quand même réussi à foirer
ça doit être sympa de vivre comme ça
Si tu rates un examen parce que tu as eu 9,85 au lieu de 10, tu te dis que ça s'est joué à des détails ? Je n'ai pas cette impression.
J'en ai jamais vraiment foutu une de ma vie donc de mon point de vu, faire un petit peu plus ne m'aurait pas coûté. Si j'étais rentré dans le moule plus tôt tout aurait parfaitement fonctionné
Et pourquoi tu n'es pas rentré dans le moule plus tot ?
Parce que j'en avais pas besoin. J'étais motivé et n'avais pas besoin d'en foutre une pour réussir
Ensuite, au lieu de me faire une raison, je me suis entêté à ne rien foutre en me disant que ça fonctionnerait indéfiniment. J'aimais de moins en moins ce que je faisais à cause de la forme, même si le fond m’intéressait toujours. Mais comme je refusais bêtement de me faire à la forme, j'étais de moins en moins motivé
Si on peut traduire ça comme un manque de maturité, eh bien tu as ta réponse. Tu n'étais pas assez mature, c'est tout. Tu sembles voir l'échec sans voir la maturité que cela t'as permis d'acquérir
Je trouve quand même ça dommage. Même si ça avait une cause bien ancré, en pensant comme ça on peut en venir à pardonner tous nos défauts
Cette maturité ne vaut quelque chose que si j'en fait quelque chose, ce que je ne fais pas. Je pense pas avoir tant changé que ça, même à l'époque je m'en rendais bien comptePas tous nos défauts, seulement ceux dont on a pas conscience.
Sinon je ne te connais pas, peut-etre qu'effectivement tu en avais déja un peu conscience, que ce n'est pas qu'une affaire de maturité, mais de plusieurs choses.
Mais généralement, nous ne voulons pas notre propre mal.
Si nous ratons quelque chose, c'est qu'il existe des mécanismes qui nous échappent et qui nous empêchent d'évoluer.
S'en vouloir, avoir des regrets c'est bien, quand ça peut servir de moteur pour justement se remettre en question, comprendre et évoluer positivement.
Mais il ne faut pas que ça prenne trop de place. Tu as des regrets sur des évènements du monde extérieur. Mais ça reste moins important que toi et ta propre évolution. Le plus important c'est ce qu'il y a à l'intérieur de toi.On doit essayer de faire au mieux au lieu de se laisser constamment porter par ses mécanismes, mais oui ça prends surement trop de place dans mes pensées. Essayer d'accepter tout ça n'est pas évident mais j'imagine que c'est la seule chose à faire
Je te répondrais que même du niveau de mon évolution personnelle ça va pas fort mais je vois où tu veux en venir. Merci kheyou
Le 11 octobre 2022 à 06:01:14 :
Osef de la scolarité, j'ai un bac+5 et pourtant je vis quand même comme une merde avec un taf de merde et pas assez pour quitter de chez mes parents. Honnêtement j'ai juste envie de tout balancer, me foutre au RSA et attendre de crever dans ma chambre.
Je comprends
Le 11 octobre 2022 à 06:01:14 :
Osef de la scolarité, j'ai un bac+5 et pourtant je vis quand même comme une merde avec un taf de merde et pas assez pour quitter de chez mes parents. Honnêtement j'ai juste envie de tout balancer, me foutre au RSA et attendre de crever dans ma chambre.
bac+5 en quoi ? Tu fais quoi comme taf ?
Le monde du travail me fout la gerbe honnêtement
Le 11 octobre 2022 à 06:05:03 :
Le 11 octobre 2022 à 06:04:26 :
Le 11 octobre 2022 à 05:56:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:46:41 :
Le 11 octobre 2022 à 05:41:03 :
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Le 11 octobre 2022 à 05:24:15 :
Le 11 octobre 2022 à 05:19:38 :
Le 11 octobre 2022 à 05:14:27 :
Le 11 octobre 2022 à 05:01:53 :
Le 11 octobre 2022 à 05:00:08 :
Avoir des regrets signifie croire que l'on valait mieux que ce qu'on a fait.Je n'arrive pas à croire en ces mensonges.
J'aurais pu valoir bien mieux que ce que j'ai accompli et c'est la stricte vérité. ça ne s'est pas joué à grand chose
Donc tu as vraiment aucun regret ? ça semble difficile à croire
Je n'aime pas accuser des éléments extérieurs. Mais je comprends que tu puisses le faire, on est tous différents.
Je peux regretter des choses, il me semble connaitre ce sentiments, mais pas les formes de regrets que tu formules, non. Je sais que si je recommençais ma vie, je raterais les mêmes choses. Ca ne servirait à rien. Donc je n'ai pas de regrets de ce type.J'accuse rien d'autre que moi même. Quelques petites actions en ont provoquées d'autres jusqu'à arriver à mes échecs, mais initialement ces petites actions ne se jouaient à pas grand chose, et c'est ça que je regrette. J'ai l'impression d'avoir eu toutes les cartes en main pour réussir, mais avoir quand même réussi à foirer
ça doit être sympa de vivre comme ça
Si tu rates un examen parce que tu as eu 9,85 au lieu de 10, tu te dis que ça s'est joué à des détails ? Je n'ai pas cette impression.
J'en ai jamais vraiment foutu une de ma vie donc de mon point de vu, faire un petit peu plus ne m'aurait pas coûté. Si j'étais rentré dans le moule plus tôt tout aurait parfaitement fonctionné
Et pourquoi tu n'es pas rentré dans le moule plus tot ?
Parce que j'en avais pas besoin. J'étais motivé et n'avais pas besoin d'en foutre une pour réussir
Ensuite, au lieu de me faire une raison, je me suis entêté à ne rien foutre en me disant que ça fonctionnerait indéfiniment. J'aimais de moins en moins ce que je faisais à cause de la forme, même si le fond m’intéressait toujours. Mais comme je refusais bêtement de me faire à la forme, j'étais de moins en moins motivé
Si on peut traduire ça comme un manque de maturité, eh bien tu as ta réponse. Tu n'étais pas assez mature, c'est tout. Tu sembles voir l'échec sans voir la maturité que cela t'as permis d'acquérir
Je trouve quand même ça dommage. Même si ça avait une cause bien ancré, en pensant comme ça on peut en venir à pardonner tous nos défauts
Cette maturité ne vaut quelque chose que si j'en fait quelque chose, ce que je ne fais pas. Je pense pas avoir tant changé que ça, même à l'époque je m'en rendais bien comptePas tous nos défauts, seulement ceux dont on a pas conscience.
Sinon je ne te connais pas, peut-etre qu'effectivement tu en avais déja un peu conscience, que ce n'est pas qu'une affaire de maturité, mais de plusieurs choses.
Mais généralement, nous ne voulons pas notre propre mal.
Si nous ratons quelque chose, c'est qu'il existe des mécanismes qui nous échappent et qui nous empêchent d'évoluer.
S'en vouloir, avoir des regrets c'est bien, quand ça peut servir de moteur pour justement se remettre en question, comprendre et évoluer positivement.
Mais il ne faut pas que ça prenne trop de place. Tu as des regrets sur des évènements du monde extérieur. Mais ça reste moins important que toi et ta propre évolution. Le plus important c'est ce qu'il y a à l'intérieur de toi.On doit essayer de faire au mieux au lieu de se laisser constamment porter par ses mécanismes, mais oui ça prends surement trop de place dans mes pensées. Essayer d'accepter tout ça n'est pas évident mais j'imagine que c'est la seule chose à faire
Je te répondrais que même du niveau de mon évolution personnelle ça va pas fort mais je vois où tu veux en venir. Merci kheyou
bonne nuit kheyou
Le 11 octobre 2022 à 06:04:55 :
Le 11 octobre 2022 à 06:00:33 :
Le 11 octobre 2022 à 05:55:44 :
Le piège c'est de chercher à faire justementIl faut d'abord digérer son échec dans son être, pas trouver une fuite
Faire le deuil
Table rase
Après on construira (ou pas)
T'as probablement raison. Je pense que c'est la chose la plus sage à faire
C'est pas une fin en soi,mais c'est une étape nécessaireÉdit : du coup c'est une fin en soi lol
Là tu essaies de pas te noyer, faut refaire un avec la mer et le courant pour réussir à nager à nouveau et là on verra sur quelle île on veut aller mais en soi faut savoir nager
Perdre mon temps ça me la met mal quand même, mais oui je comprend
Le 11 octobre 2022 à 06:08:45 :
Tu es déjà fini
Probable, mais l'inverse est aussi possible
Données du topic
- Auteur
- tiedeur
- Date de création
- 11 octobre 2022 à 04:41:51
- Date de suppression
- 11 octobre 2022 à 06:51:00
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