"Célestin, il a pas l'air très net ton futur travail ..."

16 août 2022 à 04:14:16

Chapitre XVII

C) Ce sont des dangers publics

- Franchement, je préfèrerais que tout les tarés qu'on a dans l'asile restent dans l'asile

- Ah ouais ?

- Ouais, clairement. Rien que dans l'asile, si on les cumule tous, ils ont buté combien de personnes ? Hodor en a tué trois, j'ai entendu dire. Et y'a les trois qui ont tué Lalo. Et puis entre la meuf qui s'est enfui, la chose de la colline, le type aux gaz ... Même si t'en as qui sont probablement sains d'esprit, il y a trop de psychopathes pour qu'on prenne le risque de tous les libérer.

- ... T'as sans doute raison.

- Tu sonnes pas convaincu pourtant

- ... Et si ça marchait ? je veux dire, si le Docteur trouvait un moyen de coffrer les plus dangereux, ou de les contrôler, genre un collier explosif ou quelque chose du genre. Si on éliminait les aléas, ils pourraient être d'utilité publique. Imagine la gueule de l'armée avec des super-héros fiables dedans, on aurait deux siècles d'avances sur le reste du monde. Et pour à un prix insignifiant. Ce serait carrément immoral de refuser d'exploiter tout leur potentiel.

- Le problème serait encore de les tenir dociles et inoffensifs. De ce que j'ai vu, c'est clairement loin d'être le cas.

- Clairement ... mais au point où on en est, on ne peut pas les supprimer, donc on doit au moins composer avec. Les améliorer. Tu ne penses pas ?

- Les améliorer, si si ... mais j'attends de voir qui va y parvenir baille bon je vais dormir Thomas, bonne nuit, à demain

- A demain Célestin, dors bien

Le lendemain, au petit matin ...

- Tiens, quelqu'un frappe à la porte

- Les emmerdes commencent de bon matin

Vous ouvrez donc la porte, bien curieux de savoir qui peut vous déranger avant le petit déjeuner, et vous tombez nez à nez avec ...''

- Bonjours les garçons !

- B-bonjour

Une grande femme blonde se dresse devant vous. D'emblée, vous sentez quelque chose en elle qui empeste la lubricité; peut-être est-ce l'odeur de parfum qu'elle promène; peut-être l'étrange ressemblance avec la femme du poster coquin de Hodor. En outre, elle promène sur vous un regard amusé et pénétrant.

- Dites donc, ça sent l'homme ici !

- ...

- Je me présente, je suis Valérie, je suis l'adjointe du Docteur. J'étais retenu hors du centre pour une tâche importante, mais elle est réglée, et je suis content de pouvoir enfin faire ta rencontre ! Le Docteur aimerait t'informer que tu seras amené à faire ton annonce pendant le petit déjeuner des méta-humains. Est-ce que tu t'y sens prêt ?

Vous ne pouvez vous empêcher de jeter un regard vers Thomas, dont vous attendez la réaction; celui-ci hoche la tête avec véhémence.

- O-oui, oui, je vais le faire

- Parfait !

A votre grand étonnement et ignorant votre mouvement de recul, Valérie pose sa main sur votre joue, et la caresse d'un doigt. Puis, elle dit:

- Bon garçon. A plus tard !

Le petit déjeuner se déroule sans accrocs; encore que les militaires soient partout, circulent entre les tables fusils à la main, comme ils circulent dans les couloirs et écoutent les conversations. Exceptionnellement, vous êtes amené à partager le repas des méta-humains, avec les membres les plus anciens du personnel soignant.
Soudain, les portes s'ouvrent à la volée; le Général et le Docteur entrent, côte à côte, escortés l'un par une colonne de six militaires - ils sont désormais une bonne vingtaine dans la salle - l'autre par Valérie d'un côté et Jeremy de l'autre. Vous sentez qu'entre les deux hommes, la tension est électrique; ils ne se parlent pas, ne se regardent même pas.
D'un geste, le Docteur vous invite à le rejoindre; vous vous exécutez promptement. Il vous place face à l'ensemble des méta-humains, et les soldats vont, d'eux mêmes, se ranger contre les murs; tous les regards convergent vers vous. Hodor est au tout premier rang, les yeux grands ouverts

- C'est Incestin, c'est mon ami