CELESTIN part à L'AVENTURE (un peu forcé par maman)
SuppriméIl se jeta sur Goumar. Les deux hommes roulèrent au sol, renversant des assiettes, et des coupes de fruit. La salle encourageait les deux combattant, formant très vite un cercle autour d’eux.
« Et voilà, il m’a fait un ennemi ce demi-pensant. Salinius a raison. C’est de la folie cette quête. Et pourtant je suis prêt à y aller. »
Le Maître d’armes entra dans la pièce. Aussitôt le combat cessa, et tout le monde retourna nonchalamment à sa place, si ce n’est les deux combattant.
- Maître, Salinius a perdu l’esprit l’espace d’un instant. Commença Goumar.
Il se tourna vers le Maître, attendant son assentiment. Goumar intervint.
- Tu ne toucheras pas à un cheveux de Célestin tu m’entends ? Je descendrais avec toi, que tu le veuille ou non, et j’empêcherais toute tentative de ta part.
Goumar leva la tête vers le Maître. Celui-ci pris un moment de réfléxion, laissant toute la salle en attente.
- D’ici deux mois Gilgacheum devrait être de retour. C’est d’accord, à l’unique condition qu’il soit avec nous. S’il n’est pas là, tant pis pour vous.
- Parfait. Un idiot et un inconscient ensemble, ça c’est de la cohésion de groupe !
Les deux mois qui s’ensuivirent furent répétitifs. Le matin vous vous leviez tît le matin, commenciez par un entraînement musculaire, puis preniez le petit déjeuner. Puis, toute la matinée, c’était entraînement aux armes. L’après-midi, les programmes étaient variés. Combat en équipe, à deux, duels, méditations, enseignements divers et variés, comme la lecture et l’écriture, quelques leçons d’étiquette, des leçons de stratégie, les armements militaires, les gros engins de siège, bref, vous ne vous ennuyiez pas. Le soir vous retrouviez vos compagnons à la fontaine. Darius avait fini par trouver un emploi dans une taverne. Il vous arrivait d’aller le taquiner sur son lieu de travail. Falwe vous montra la conception de plus puissants cercles magiques, et vous entraîna à augmenter votre force magique. Elle fit de même avec Darius. On n’était jamais de trop à savoir balancer des boules de feu. Gilgacheum revint, ce qui annonçait le départ, avec vous, de Salinius et Goumar. Ils allaient sûrement créer un second groupe, mais tout de même. Enfin, l’anniversaire arriva. Vous retrouviez Falwe et Darius à la fontaine, mais le matin cette fois-ci.
- Comment allez-vous, vous deux ?
- Bien et toi ? Tu t’es bien endurci à ce que je vois.
- On ne peut mieux. Je vais enfin pouvoir reprendre ma vie normale.
- Bien. Nous devons nous inscrire avant midi au palais royal, pour la quête.
Votre petite troupe se dirigea alors vers la haute-ville. Les maisons y étaient distinctement plus riches et belles que celles de la basse-ville. Ça devait être des propriétés de marchands, médecins, docteur, ou conseiller du roi.
-Exceptionnellement, à l’anniversaire de la quête, les marchands sont autorisés à poser leurs étals devant le palais royal. C’est toujours très touristique à cette période de l’année. Expliqua Falwe.
- Oui, j’ai remarqué ça. Se plaint Darius.
Un petit bonhomme, posté derrière un pupitre, au bas des marches du palais, entouré de deux gardes plus grands que lui attendait.
Vous vous marchez en direction du petit homme, qui, à mesure que vous approchiez, ouvrait des yeux de plus en plus grands.
- V-v-vous v-venez p-p-p-pour la q-qq-quête ?
- Je ne vois pas ou est le problème.
-B-bien, je vais avoir b-besoin de vos n-noms, s’il vous plaît.
- A-ah bon ? Vous faites plus jeune q-que votre âge alors.
- Vous voulez vraiment tout le prénom ?
- O-Oui, c’est nécessaire, c’est la procédure, madame.
Après de nombreux essais et corrections, c’était à votre tour.
- … Je sais pas, j’ai jamais connu mon nom de famille.
- Aha, t-tant pis alors. Bon, ben, vous pouvez entrer d-d-dd-dans le palais. Je court prévenir le roi.
- UN INSTANT ! Fit une voix derrière vous.
Votre groupe ainsi que le petit homme vous retournèrent. Salinius, Goumar, Gilgacheum, et le Maître de l’académie se tenaient là. Le petit homme revint à son pupitre.
-C-c-ccc-c’est p-p-p-pour l-l-la quête ?
Le petit homme s’évanouit. En cent ans, personne ne s’était porté volontaire, et voilà qu’aujourd’hui, deux groupes se portaient volontaire. Il lui fallu u certain temps pour se remettre de ses émotions, et noter les noms des participants. Il vous invita tous à entrer dans le palais. Vous fûtes escortés jusqu’à une antichambre. Au bout de quelques minutes, une servante se présenta.
- Messieurs et Madame, je vous prie d’excuser cette attente. Le Roi a été prévenu de votre présence, et a tenu, pour l’occasion, à réunir les nobles, les bourgeois les aristocrates, ainsi que les chevaliers, mages et autres personnages importants. Vous allez dès à présent, dès que vous serez prêts, vous présenter devant le roi. Une fois devant le trône, vous poserez genoux à terre, et ne vous relèverais que lorsqu’il vous l’autorisera. Et de manière générale, vous obéirez à ses injonctions.
- Bon, les enfants, il s’agirait de faire une bonne entrée. Je prendrais la tête derrière moi, vous formerez les deux groupes, un devant et les deux autres derrière. Chez nous, c’est Gilgacheum qui prendra la tête, pour éviter la bataille d’égo entre les deux autres. Et chez vous ?
- Je pense que Célestin devrait prendre la tête.
Vous vous mettez en position. Avant que les portes ne s’ouvrent, vous faites une confidence à vos compagnons.
- Je pense que c’est une bonne idée de révéler au roi tout ce qu’on sais à propos de Kalkosa.
- C’est une mauvaise idée effectivement.
- Mais la plus sûre pour éviter le conflit. Célestin, tu t’en chargeras. Attention, les portes s’ouvrent.
Dans un bruit immense, les portes de bois de sapin révèlent une longue pièce de marbre bleu. Au fond, sur un trône d’or, siège le monarque. Vous avancez sur un tapis rouge, bordé d’or. Des gardes postés à intervalle régulier maintiennent une foule de personnages aussi haut en couleurs que distingués, vous applaudissant. Dans cette foule plonge d’énormes poteaux d’un blanc immaculé, soutenant de pharaoniques arcades. La pièce est illuminée par des vitraux immenses, filtrant la lumière de leurs aplats de couleurs. Vous arrivez aux pieds des marches. Le Maître d’armes s’arrête et pose un pieds à terre, le regard vers le sol. Les applaudissements cessent progressivement. Vous l’imitez tous. Vous sentez le poids du regard du souverain passer sur chacune des personnes des deux groupes d’aventuriers. Il porte la charge des années, et d’un héritage périclitant par-delà la mort, par-delà le temps. Enfin, le roi se décide à briser le pesant silence.
- Levez-vous, braves aventuriers.
Vous vous levez, et pour la première fois, voyez le visage, et le sourire du monarque. Il est quelques peu dégarni, enveloppé d’une hermine et d’un manteau rouge.
- Voyez-là, les beaux aventuriers que voilà. Savez-vous au moins au-devant de quoi vous allez ?
Vous acquiescez, machinalement. Le regard rapide du souverain se pose sur vous.
- Cent ans. Cent ans que cette quête existe ! Du haut de mes bientôt 70 ans, je suis avec. Et voilà que pour l’anniversaire, arrivent à point nommé deux groupes de volontaires.
Le Roi descendis les marches, pour mieux vous observer. À côté du trône, vous distinguez à nouveau un ombre similaire à celle de Beremor.
- Mon bien-aimé Roi, ne serait-il pas plus prudent d’envoyer un seul groupe, plutôt que de les laisser se diviser comme ils le désirent ?
- Bon voyons ! Pour une fois que deux groupes se présentent, en cent ans, nous n’allons pas faire les fines bouches.
Le roi s’approcha de vous, et rajusta votre armure, donnée par l’académie des Armes.
- C’est un mage noir, vous glissa-t-il, il pense m’avoir sous son contrôle, mais il n’en est rien. Toutes les personnes présentes ici dans la foule sont tout aussi au courant de cela. Et toutes savent que cet homme n’a aucun contrôle sur moi. Je le trouve très amusant, c’est un peu mon bouffon en quelque sorte.
Il inspecta vos autres compagnons, leur glissant tour à tour différentes petites phrases. Puis il revint sur le trône.
- Alors, Messieurs et Madame les aventuriers, avant de partir pour Iskalladur, avez-vous quelque dernières paroles ?
Le Maître d’armes prit la parole.
- Oui votre Altesse. Nous avons d’importantes révélations à vous faire. Je laisse Célestin tout vous expliquer.
Alors, vous expliquez encore une fois tout ce que vous savez au sujet de Kalkosa et du groupe d’espions envoyé. Le visage du monarque se renfrogne de manière visible alors que vous continuez vos révélations.
- Effectivement, ce que vous me révélez là est grave. Mais heureusement nous avons tout gravé sur des tablettes d’argiles, de cire, ainsi que sur du papier. Cela sera conservé précieusement.
Vous voyez trois scribes s’éclipser par une porte dérobée.
- Bien. Êtes vous prêts à partir pour Iskalladur ?
Vous acquiescez tous, d’un geste commun. Le roi descends du trône, et prends la tête du cortège. Soudain, une femme sort un couteau de sa robe, et fonce en direction de Falwe. Sans les réflexes incroyables de Darius, elle serait morte. Le couteau se plante dans les mains de celui-ci, les traversant, les deux. L’assassine est très vite maîtrise par les gardes du palais royal. Vous vous inquiétez du sort de Darius. Celui-ci ne semble pas plus alarmé. Ses mains ne saignent pas abondamment, en revanche, il a l’air de souffrir le martyr. Il se saisit d’un morceau de viande seché, qu’il conserve dans le revers de son manteau, et le dévore d’un coup.
-C’est le meilleur que je puisse faire pour l’instant.
-Falwelfschmirlfdt ! Hurle la femme. Élédileoschmerbiliflugesheim m’a engagé pour te buter ! Ta tête est mise à prix Falwelfschmirlfdt !
- Bon, foutez-moi ça au cachot. Ordonna le monarque. Quant à vous, j’ai l’intuition que vos ennuis de désertions ne passerons pas les portes des mines.
Falwe afficha un air étonnée.
- Une générale elfe qui déserte, même en temps de paix, ça se sait. Aller, en route.
Dehors, un cortège vous attendais. Deux gardes à cheval prirent la tête. Le roi suivait. Derrière lui, précédé par deux autres gardes à cheval, une carriole richement décoré pour emmener les volontaires. Enfin, deux autres gardes à cheval fermaient la marche. Derrière suivaient les bourgeois, aristocrates, nobles et autres invités de marque. Enfin, derrière eux, le peuple. Les grouillot. Une trompe résonna au sommet du palais.
- C’est pour quoi ça ? Demandez vous.
- ça ? C’est pour prévenir les nains d’Iskalladur. Répondit le Roi.
Une fois le pont traversé, vous arrivez au pieds des immenses portes de métal de la mine. Les deux geants semblent vous écraser pas leur majesté. Vous descendez du chariot.
- Comme vous êtes deux groupes, j’ai missionné deux guides. Morlyor Et Fourlderoy.
Vous vous retournez, et apercevez le nain qui vous avez conduit jusqu’ici.
- Et oui, c’est moi. Il m’ont filé la carte qui mène à la faille. Je vous y emmène quand vous voulez.
- Je vois que vous vous connaissez déjà. C’est bien. Fourlderoy ira avec l’autre groupe dans ce cas.
- Célestin !
Vous regardez au loin. Sur la rambarde massive du pont, vous voyez une silhouette familière se dessiner.
- Moi aussi maman ! Moi aussi !
Le roi se retourne vers vous, attendris.
- Aller ! Plongez dans les profondeurs des mines d’Iskalladur, explorez ce nouveau niveau, et ne ressortez que lorsque vous aurez une preuve !
Sous les applaudissement et les hourra, vous descendez vers ce qui pourrait être la mort, la fin de votre pitoyable existence, ou, qui sait, pire encore. Une fois hors de porté de voix, Salinius vous provoque.
- Celestin ! Nous arriverons avant toi ! Nous serons les premier, et je sortirais d’ici vainqueur ! Aller, ne traînons pas, et filons en avant.
- Ne serait-il pas plus sage de rester ensemble tant que nous le pouvons ? Proposa Darius.
-Effectivement, mais j’ai bien peur que l’égo de nos jeunes hommes ne le permette pas.
-Ah ça non ! Si nous restons ensemble, je risque de le tuer de mes mains.
- Et je serais là pour t’en empêcher. Intrevint Goumar.
- Célestin, c’est à toi de décider.
Qu’allez-vous décider pour cette descente dans les mines ?
A) Rester ensemble
B) Se séparer
- Célestin ! Enchanté, et bienvenue !
-Aha, merci monsieur, enchanté aussi.
- Il faut l’appeller Maître. Vous chuchota le messager.
- Oui. Et je pense que si Darius est ici, c’est qu’il a des choses importantes à me dire.
- Mais bon sang Darius, tout le monde te connaît ou comment ça se passe ?
- Beaucoup de gens bien placés me connaissent en effet. Je suis effectivement ici pour d’importantes raisons, mais c’est toi Célestin, qui va les lui dire.
- Ben Kalkosa et Marinea, tout ça …
Vous dévoilez alors au Maître tout ce qu’il s’est passé tout à l’heure à la fontaine.
- Tout ça est grave. Très grave. Je vais devoir en discuter avec Darius, en privé, tu m’en vois désolé Célestin, mais je ne peux t’inclure dans la confidence. Il est bon que tu sache à propos de Kalkosa et Marinea, mais tu ne dois pas en savoir plus. En tout cas, pour l’instant.
Le Maître tapa dans ses mains. Un autre homme, grand, beau fort et brun, à la mâchoire saillante et carrée entra dans le bureau.
- Célestin, voici Goumar. Goumar, je te présente Célestin. Il compte faire la quête du Roi, et j’ai pour cela décidé qu’il pourrait bénéficier d’un entraînement particulier avant qu’il ne décide de descendre dans les mines, soit au centième anniversaire de la quête.
Immédiatement, vous pouviez lire sur le visage de Goumar un profond respect.
- J’aimerais que tu lui présente les locaux de l’académie, ainsi que tu évalue son niveau.
- Il a été à bonne école, je lui ai appris ce que je pouvais pendant les quelques jours de voyage.
- Maître, intervint Goumar, si comme je le suppose cet homme est un compagnons de Célestin, n’aurai-t-il pas lui aussi besoin de bénéficier des enseignements de notre Académie ?
- Darius, comme il se nomme est bien un compagnon de Célestin. Néanmoins, il est déjà assez bon à l’épée. Il n’y a pas à s’en faire pour lui.
Goumar salua le Maître, et sorti du bureau. Vous le suivez. Le Maître et Darius attendirent un petit moment avant de reprendre la conversation.
- Je t’en prie, prends une chaise, Darius.
- J’ai cru que tu ne me l’autoriserais jamais !
- J’aurais pu, mais tu l’aurais prise quand même.
Darius saisi une chaise et la posa en face du chevalier, avant de poser ses pieds sur le bureau.
- à la moindre égratignure, tu me le repaie intégralement.
- Ne t’en fais pas pour ça, tu connais ma légendaire douceur.
- Effectivement, elle est légendaire pour être inexistante. Enfin. Ce qui se prépare est très grave. As-tu croisé Gilgacheum sur ton chemin ?
- Ce sale gobelin ? Oui, il m’a bien rappelé ce que je lui avait fait. Il a du ! mal à pardonner ce petit-
- En même temps quand on sais ce que tu lui a fait …
- Nan mais c’est bon, c’était qu’un cheval ! Et je l’avais buté, il a rien senti !
- C’est bien ça le problème ! Si encore tu l’avais juste tué, mais il a fallu que tu y foute ta verge !
- Mais c’était y’a plus de vingt ans ! Faut passer à autre chose à un moment !
- En attendant, t’as l’air malin avec un rein en moins.
- Oui ben je sais toujours pas ce qu’il faut que je fasse pour qu’il me le rende.
- T’excuser bon sang ! T’excuser !
- Mais il m’a manqué de respect ! Je me défends moi !
- Bref, passons. Soupira le maître d’armes.
- Oui, ça ne sert à rien de s’énerver sur ce sujet. On est bloqués dans la même boucle depuis vingt ans, c’est pas demain que ça changera.
- Alors, du coup, à part ça, que t’a-t’il dit ?
- Il va aux nouvelles du seigneur Laink des Terres acides.
- Ce gobelins reste mystérieux, même pour nous. Ce qu’il se passe, donc, est très grave. S’il y a vraiment un dragon, j’ai peur qu’il devienne la figure de proue de l’armée Kalkosanne. De plus, si cet œuf venait à atterrir dans les mains de Laink …
- Il mettrait en marche son plan de conquête mondiale.
- C’est incroyable ça. Le monde est presque partout en paix, et d’un jour à l’autre, on pourrait se retrouver en guerre mondiale. Il faut faire parvenir un message à Gilgacheum, pour le prévenir de la situation avant qu’il n’arrive. Il doit savoir, et vérifier les intentions du seigneur, ainsi que les armements. Discret comme il est, c’est l’idéal que ce soit lui qui s’en charge.
- Oui, c’est l’idéal. Je pense qu’il est parti détruire les armes les plus dérangeantes. Mais dis-moi, comment t’es tu retrouvé fourré avec un … homme comme ce Célestin ? On dirait qu’il sort de chez lui pour la première fois.
- C’est quasiment ça, oui. Il s’est fait viré de chez ses parents, et depuis il cherche à faire la quête du Roi, sur ordre de sa mère.
-Mais pourquoi l’acccompagnes-tu ?
- ça m’aurait fais de la peine de le laisser comme ça, tout seul.
- Et tu es déterminé à y aller ?
- ça, plus le seigneur laink, c’est à nous de résoudre le problème. Tu le savais, que tôt ou tard, nous devrions y aller.
- Oui, je vois. Si tu as décidé qu’il était temps de remplir cette quête, alors soit. Dès que Gilgacheum reviendra de chez Laink, nous descendrons vous prêter main forte.
- ça ne sera pas du luxe, oui.
-Non … ah, si. Nous avons croisé un mage noir à Beremor. Il pillait avec l’aide d’une bande de gobelins sauvage.
- Oui, rien d’alarmant jusque là.
- Il utilisait des portails pour se déplacer.
- Des portails ? Mais ça n’est plus du tout à la mode il me semble.
- C’est aussi ce qu’il m’a semblé.
- Bien. Les prochains temps s’annoncent mouvementés. Je suis heureux que vous soyez venus m’apporter toutes ces nouvelles. Darius, nous avons du pain sur la planche.
----------
- Et là voici donc la chambre qui sera tienne pour les deux prochains mois. Conclut Goumar.
La chambre était remplie d’un lit, d’une simple armoire, et d’un porte armure. Une petite table siégeait dans un coin, une table devant.
- Bien entendu, si tu veux ajouter des choses de ton appréciation, tu es libre de le faire. Sache juste que nous désirons récupérer le matériel d’origine dans un bon état.
- Sois dans un quart d’heure dans la salle à manger, pour le souper.
Goumar vous laissa seul.Vous vous posez sur le lit, et commencez à réfléchir.
« En deux mois, ils auront quand même le temps de trouver la faille, et de descendre dedans. Nous aurions du les poursuivre pour les arrêter. D’un autre côté, ils avaient l’air bien plus fort. Rien que la générale aurait pu se faire nous trois toute seule, vu sa réputation. Remarque s’ils n’ont pas de guide, ils risquent de se perdre. Enfin, maintenant que c’est fait, on peut plus revenir en arrière ».
Vous descendiez dans la salle à manger, et y trouvez Goumar installé avec quelques amis. Il vous les présenta. Vous ne reteniez pas leur prénoms, de toute façon, dans deux mois vous ne serez plus là, et dans trois ils vous auront totalement oublié. L’un d’eux se permit tout de même une réflexion.
- Je te trouve bien courageux d’accepter cette quête, Célestin.
- Tu parles, il l’a accepté parce qu’il a rien à perdre ! Peut-être même qu’il a juste rien d’autre à faire.
- Il n’empêche, c’est très courageux de sa part.
- Non mais arrêtes de le couver à un moment, t’es pas sa mère non plus. Alors Célestin, pourquoi t’as accepté cette quête ?
- E-et bien, j-j’y ai été quelques peu f-forcé.
- Si tu me dit pas tout, je te démolis les genoux.
- Ne l’écoutes pas Célestin, c’est un abruti.
- N-non, ne n-nous disputons pas. Je vais tout vous dire.
« Après tout, j’en suis pas à une humiliation près. » Vous décidez donc de tout révéler au blond, qui ne se fait pas prier pour se moquer de vous. Goumar s’emporta, et pris toute la salle à manger pour témoin.
- Qui ? Oui, qui parmi vous aurait accepté la quête d’Argjon ?
La salle resta muette.
- Et bien, Célestin, l’a acceptée. Et oui, c’est peut-être sa mère qui l’a forcé. Oui, il n’a rien a perdre, ni rien d’autre à faire. Peut-être même qu’il ne sais pas vers quoi il se dirige !
- Goumar je te jure que si tu t’arrêtes pas immédiatement je te castre à blanc demain persifla le blond entre ses dents.
- Alors prenez exemple sur Salinius Si vous le voulez ! Moquez-vous ! Mais ça n’est pas pour autant qu’un seul d’entre vous, qui êtes pourtant l’élite de cette ville, n’aura le courage de ne serai-ce que pour passer les portes de la mine d’Iskalladur la scintillante !
La salle à manger fut parcourue d’un murmure sourd avant de rapidement redevenir silencieuse. Goumar, content de son effet revint s’asseoir à la table. Salinius n’avait pas pour autant dit son dernier mot. Il se leva à son tour.
- Descendre dans la mine n’est pas une preuve de courage, ni même de vaillance, ou d’honneur. C’EST DE L’INCONSCIENCE PURE !
Il se jeta sur Goumar. Les deux hommes roulèrent au sol, renversant des assiettes, et des coupes de fruit. La salle encourageait les deux combattant, formant très vite un cercle autour d’eux.
« Et voilà, il m’a fait un ennemi ce demi-pensant. Salinius a raison. C’est de la folie cette quête. Et pourtant je suis prêt à y aller."
Le Maître d’armes entra dans la pièce. Aussitôt le combat cessa, et tout le monde retourna nonchalamment à sa place, si ce n’est les deux combattant.
- Maître, Salinius a perdu l’esprit l’espace d’un instant. Commença Goumar.
- MOI ? MOI J’AI PERDU L’ESPRIT ? S’il en est ainsi, vous en êtes témoins, je partirais moi aussi pour cette quête ! Et rien ne m’arrêteras ! J’arriverais avant toi Célestin ! Si je suis devenu fou pour vous tous, alors j’irais aussi mourir comme un insensé !
Il se tourna vers le Maître, attendant son assentiment. Goumar intervint.
- Tu ne toucheras pas à un cheveux de Célestin tu m’entends ? Je descendrais avec toi, que tu le veuille ou non, et j’empêcherais toute tentative de ta part.
Goumar leva la tête vers le Maître. Celui-ci pris un moment de réfléxion, laissant toute la salle en attente.
- D’ici deux mois Gilgacheum devrait être de retour. C’est d’accord, à l’unique condition qu’il soit avec nous. S’il n’est pas là, tant pis pour vous.
- Parfait. Un idiot et un inconscient ensemble, ça c’est de la cohésion de groupe !
Les deux mois qui s’ensuivirent furent répétitifs. Le matin vous vous leviez tît le matin, commenciez par un entraînement musculaire, puis preniez le petit déjeuner. Puis, toute la matinée, c’était entraînement aux armes. L’après-midi, les programmes étaient variés. Combat en équipe, à deux, duels, méditations, enseignements divers et variés, comme la lecture et l’écriture, quelques leçons d’étiquette, des leçons de stratégie, les armements militaires, les gros engins de siège, bref, vous ne vous ennuyiez pas. Le soir vous retrouviez vos compagnons à la fontaine. Darius avait fini par trouver un emploi dans une taverne. Il vous arrivait d’aller le taquiner sur son lieu de travail. Falwe vous montra la conception de plus puissants cercles magiques, et vous entraîna à augmenter votre force magique. Elle fit de même avec Darius. On n’était jamais de trop à savoir balancer des boules de feu. Gilgacheum revint, ce qui annonçait le départ, avec vous, de Salinius et Goumar. Ils allaient sûrement créer un second groupe, mais tout de même. Enfin, l’anniversaire arriva. Vous retrouviez Falwe et Darius à la fontaine, mais le matin cette fois-ci.
- Comment allez-vous, vous deux ?
- Bien et toi ? Tu t’es bien endurci à ce que je vois.
- On ne peut mieux. Je vais enfin pouvoir reprendre ma vie normale.
- Bien. Nous devons nous inscrire avant midi au palais royal, pour la quête.
Votre petite troupe se dirigea alors vers la haute-ville. Les maisons y étaient distinctement plus riches et belles que celles de la basse-ville. Ça devait être des propriétés de marchands, médecins, docteur, ou conseiller du roi.
-Exceptionnellement, à l’anniversaire de la quête, les marchands sont autorisés à poser leurs étals devant le palais royal. C’est toujours très touristique à cette période de l’année. Expliqua Falwe.
- Oui, j’ai remarqué ça. Se plaint Darius.
Un petit bonhomme, posté derrière un pupitre, au bas des marches du palais, entouré de deux gardes plus grands que lui attendait.
Vous vous marchez en direction du petit homme, qui, à mesure que vous approchiez, ouvrait des yeux de plus en plus grands.
- V-v-vous v-venez p-p-p-pour la q-qq-quête ?
- Je ne vois pas ou est le problème.
-B-bien, je vais avoir b-besoin de vos n-noms, s’il vous plaît.
- A-ah bon ? Vous faites plus jeune q-que votre âge alors.
- Vous voulez vraiment tout le prénom ?
- O-Oui, c’est nécessaire, c’est la procédure, madame.
Après de nombreux essais et corrections, c’était à votre tour.
- … Je sais pas, j’ai jamais connu mon nom de famille.
- Aha, t-tant pis alors. Bon, ben, vous pouvez entrer d-d-dd-dans le palais. Je court prévenir le roi.
- UN INSTANT ! Fit une voix derrière vous.
Votre groupe ainsi que le petit homme vous retournèrent. Salinius, Goumar, Gilgacheum, et le Maître de l’académie se tenaient là. Le petit homme revint à son pupitre.
-C-c-ccc-c’est p-p-p-pour l-l-la quête ?
Le petit homme s’évanouit. En cent ans, personne ne s’était porté volontaire, et voilà qu’aujourd’hui, deux groupes se portaient volontaire. Il lui fallu u certain temps pour se remettre de ses émotions, et noter les noms des participants. Il vous invita tous à entrer dans le palais. Vous fûtes escortés jusqu’à une antichambre. Au bout de quelques minutes, une servante se présenta.
- Messieurs et Madame, je vous prie d’excuser cette attente. Le Roi a été prévenu de votre présence, et a tenu, pour l’occasion, à réunir les nobles, les bourgeois les aristocrates, ainsi que les chevaliers, mages et autres personnages importants. Vous allez dès à présent, dès que vous serez prêts, vous présenter devant le roi. Une fois devant le trône, vous poserez genoux à terre, et ne vous relèverais que lorsqu’il vous l’autorisera. Et de manière générale, vous obéirez à ses injonctions.
- Bon, les enfants, il s’agirait de faire une bonne entrée. Je prendrais la tête derrière moi, vous formerez les deux groupes, un devant et les deux autres derrière. Chez nous, c’est Gilgacheum qui prendra la tête, pour éviter la bataille d’égo entre les deux autres. Et chez vous ?
- Je pense que Célestin devrait prendre la tête.
Vous vous mettez en position. Avant que les portes ne s’ouvrent, vous faites une confidence à vos compagnons.
- Je pense que c’est une bonne idée de révéler au roi tout ce qu’on sais à propos de Kalkosa.
- C’est une mauvaise idée effectivement.
- Mais la plus sûre pour éviter le conflit. Célestin, tu t’en chargeras. Attention, les portes s’ouvrent.
Dans un bruit immense, les portes de bois de sapin révèlent une longue pièce de marbre bleu. Au fond, sur un trône d’or, siège le monarque. Vous avancez sur un tapis rouge, bordé d’or. Des gardes postés à intervalle régulier maintiennent une foule de personnages aussi haut en couleurs que distingués, vous applaudissant. Dans cette foule plonge d’énormes poteaux d’un blanc immaculé, soutenant de pharaoniques arcades. La pièce est illuminée par des vitraux immenses, filtrant la lumière de leurs aplats de couleurs. Vous arrivez aux pieds des marches. Le Maître d’armes s’arrête et pose un pieds à terre, le regard vers le sol. Les applaudissements cessent progressivement. Vous l’imitez tous. Vous sentez le poids du regard du souverain passer sur chacune des personnes des deux groupes d’aventuriers. Il porte la charge des années, et d’un héritage périclitant par-delà la mort, par-delà le temps. Enfin, le roi se décide à briser le pesant silence.
- Levez-vous, braves aventuriers.
Vous vous levez, et pour la première fois, voyez le visage, et le sourire du monarque. Il est quelques peu dégarni, enveloppé d’une hermine et d’un manteau rouge.
- Voyez-là, les beaux aventuriers que voilà. Savez-vous au moins au-devant de quoi vous allez ?
Vous acquiescez, machinalement. Le regard rapide du souverain se pose sur vous.
- Cent ans. Cent ans que cette quête existe ! Du haut de mes bientôt 70 ans, je suis avec. Et voilà que pour l’anniversaire, arrivent à point nommé deux groupes de volontaires.
Le Roi descendis les marches, pour mieux vous observer. À côté du trône, vous distinguez à nouveau un ombre similaire à celle de Beremor.
- Mon bien-aimé Roi, ne serait-il pas plus prudent d’envoyer un seul groupe, plutôt que de les laisser se diviser comme ils le désirent ?
- Bon voyons ! Pour une fois que deux groupes se présentent, en cent ans, nous n’allons pas faire les fines bouches.
Le roi s’approcha de vous, et rajusta votre armure, donnée par l’académie des Armes.
- C’est un mage noir, vous glissa-t-il, il pense m’avoir sous son contrôle, mais il n’en est rien. Toutes les personnes présentes ici dans la foule sont tout aussi au courant de cela. Et toutes savent que cet homme n’a aucun contrôle sur moi. Je le trouve très amusant, c’est un peu mon bouffon en quelque sorte.
Il inspecta vos autres compagnons, leur glissant tour à tour différentes petites phrases. Puis il revint sur le trône.
- Alors, Messieurs et Madame les aventuriers, avant de partir pour Iskalladur, avez-vous quelque dernières paroles ?
Le Maître d’armes prit la parole.
- Oui votre Altesse. Nous avons d’importantes révélations à vous faire. Je laisse Célestin tout vous expliquer.
Alors, vous expliquez encore une fois tout ce que vous savez au sujet de Kalkosa et du groupe d’espions envoyé. Le visage du monarque se renfrogne de manière visible alors que vous continuez vos révélations.
- Effectivement, ce que vous me révélez là est grave. Mais heureusement nous avons tout gravé sur des tablettes d’argiles, de cire, ainsi que sur du papier. Cela sera conservé précieusement.
Vous voyez trois scribes s’éclipser par une porte dérobée.
- Bien. Êtes vous prêts à partir pour Iskalladur ?
Vous acquiescez tous, d’un geste commun. Le roi descends du trône, et prends la tête du cortège. Soudain, une femme sort un couteau de sa robe, et fonce en direction de Falwe. Sans les réflexes incroyables de Darius, elle serait morte. Le couteau se plante dans les mains de celui-ci, les traversant, les deux. L’assassine est très vite maîtrise par les gardes du palais royal. Vous vous inquiétez du sort de Darius. Celui-ci ne semble pas plus alarmé. Ses mains ne saignent pas abondamment, en revanche, il a l’air de souffrir le martyr. Il se saisit d’un morceau de viande seché, qu’il conserve dans le revers de son manteau, et le dévore d’un coup.
-C’est le meilleur que je puisse faire pour l’instant.
-Falwelfschmirlfdt ! Hurle la femme. Élédileoschmerbiliflugesheim m’a engagé pour te buter ! Ta tête est mise à prix Falwelfschmirlfdt !
- Bon, foutez-moi ça au cachot. Ordonna le monarque. Quant à vous, j’ai l’intuition que vos ennuis de désertions ne passerons pas les portes des mines.
Falwe afficha un air étonnée.
- Une générale elfe qui déserte, même en temps de paix, ça se sait. Aller, en route.
Dehors, un cortège vous attendais. Deux gardes à cheval prirent la tête. Le roi suivait. Derrière lui, précédé par deux autres gardes à cheval, une carriole richement décoré pour emmener les volontaires. Enfin, deux autres gardes à cheval fermaient la marche. Derrière suivaient les bourgeois, aristocrates, nobles et autres invités de marque. Enfin, derrière eux, le peuple. Les grouillot. Une trompe résonna au sommet du palais.
- C’est pour quoi ça ? Demandez vous.
- ça ? C’est pour prévenir les nains d’Iskalladur. Répondit le Roi.
Une fois le pont traversé, vous arrivez au pieds des immenses portes de métal de la mine. Les deux geants semblent vous écraser pas leur majesté. Vous descendez du chariot.
- Comme vous êtes deux groupes, j’ai missionné deux guides. Morlyor Et Fourlderoy.
Vous vous retournez, et apercevez le nain qui vous avez conduit jusqu’ici.
- Et oui, c’est moi. Il m’ont filé la carte qui mène à la faille. Je vous y emmène quand vous voulez.
- Je vois que vous vous connaissez déjà. C’est bien. Fourlderoy ira avec l’autre groupe dans ce cas.
- Célestin !
Vous regardez au loin. Sur la rambarde massive du pont, vous voyez une silhouette familière se dessiner.
- Moi aussi maman ! Moi aussi !
Le roi se retourne vers vous, attendris.
- Aller ! Plongez dans les profondeurs des mines d’Iskalladur, explorez ce nouveau niveau, et ne ressortez que lorsque vous aurez une preuve !
Sous les applaudissement et les hourra, vous descendez vers ce qui pourrait être la mort, la fin de votre pitoyable existence, ou, qui sait, pire encore. Une fois hors de porté de voix, Salinius vous provoque.
- Celestin ! Nous arriverons avant toi ! Nous serons les premier, et je sortirais d’ici vainqueur ! Aller, ne traînons pas, et filons en avant.
- Ne serait-il pas plus sage de rester ensemble tant que nous le pouvons ? Proposa Darius.
-Effectivement, mais j’ai bien peur que l’égo de nos jeunes hommes ne le permette pas.
-Ah ça non ! Si nous restons ensemble, je risque de le tuer de mes mains.
- Et je serais là pour t’en empêcher. Intrevint Goumar.
- Célestin, c’est à toi de décider.
Qu’allez-vous décider pour cette descente dans les mines ?
A) Rester ensemble
B) Se séparer
Récapitulatif des parties :
Partie 1
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196382125
Partie 2
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196382685
Partie 3
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196392541
Partie 4
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196435565
Partie 5
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196539693
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196539733
Partie 6
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196689581
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690597
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690725
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690813
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690853
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690893
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196690949
j’ai eu quelques problèmes avec la publication de cette partie
Partie 7
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196808829
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1196808949
Et enfin la partie 8
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1197120805
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1197123397
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1197123477
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1197123669
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1197123781
Données du topic
- Auteur
- exu4
- Date de création
- 17 juillet 2022 à 21:12:03
- Date de suppression
- 12 septembre 2022 à 13:53:00
- Supprimé par
- Modération ou administration
- Nb. messages archivés
- 517
- Nb. messages JVC
- 484