Top 5 des FILMS de la DÉCENNIE 2010
King Kong est le film de la décennie 2000/2010
Interstellar est le film de la décennie 2010/2020
Pour être "film de la décennie" il faut avoir une grande résonnance aux yeux du grand public et donc pas un film de Niche
topic clos
Je mets la vie d'Adèle au dessus de Canto aussi. Et je mets The Master dans le top sans doute.
Le 09 juillet 2022 à 22:32:27 :
Melancholia et Mother! ?
Sinon je valide le top sauf Mektoub que je n'ai pas vu. Sorrentino masterclass
« Melancholia » dans le top 20, je pense. « Mother! », faut que je le revois. J’avais bien apprécié mais plus j’y repense, plus je lui trouve des défauts énormes et très dérangeants.
Le 09 juillet 2022 à 22:33:01 :
Le cheval de turin
Rétroactivement détruit par Welles.
Le 09 juillet 2022 à 22:36:45 :
Tree Of Life est de très loin mon film préféré de la décennie aussi. J'ai apprécié les autres films de ton post, sauf Drive que je trouve surcoté.
Je mets la vie d'Adèle au dessus de Canto aussi. Et je mets The Master dans le top sans doute.
Pour le coup, je trouve que c’est « Inherent Vice », le meilleur film de PTA sur cette décennie (et je le place en sixième position, je pense).
Whiplash
Inception
The Irishman
The Joker
Le 09 juillet 2022 à 22:40:49 :
Le Discours d'un roi
Whiplash
Inception
The Irishman
The Joker
J’ai vomi.
Le 09 juillet 2022 à 22:42:26 :
Le 09 juillet 2022 à 22:40:49 :
Le Discours d'un roi
Whiplash
Inception
The Irishman
The JokerJ’ai vomi.
C'est quoi ta liste ?
Le 09 juillet 2022 à 22:03:53 :
Le 09 juillet 2022 à 21:57:44 :
Je rappelle que le « cinéphile » du forum — comme l’immense majorité des cuistres qui se définissent comme des « cinéphiles » — ont un rapport au cinéma purement accumulatoire et codifié par le discours autour d’un réalisateur ou d’une œuvre plutôt que l’appréciation authentique du réalisateur ou de l’œuvre en question. Quand un cinéphile prétend apprécier Tsai Ming-Liang ou Weerasethakul Apichatpong, ce qu’il faut comprendre c’est qu’il apprécie le discours autour de ces réalisateurs et la possibilité de s’approprier ce discours pour signaler sa capacité à apprécier des formes de cinéma qui échappent au mainstream.Comprenez donc qu’un vrai cinéphile, c’est Bégaudeau, parce qu’il est capable durant plus d’une heure de dégager une herméneutique du film « Memoria ». Comprenez qu’un cuistre qui se prétend cinéphile, c’est AG.
Les critiques insupportables d'AG sur senscritique se faire des soirées détente, une clope au bec, en lisant ses textes creux à rallonge
on dirait une Drama Queen AG avec ses critiques sur sens critique
quand il aime pas un truc ça ressemble à une hystérique qui s'offusque à chaque machin " franchement, les réalisateurs nous prennent pour des cons ? et pourquoi il faudrait que Machin soit forcément méchant ? On ne peut pas avoir un minimum d’ambiguïté ? Quel enfer ce film "
Le 09 juillet 2022 à 22:45:43 :
Peux-tu défendre Drive en quelques lignes?
Et je le prouve avec cette analyse.
J’ai découvert « Drive » sur le board /tv/ de 4chan. J’avais 14 ans et je passais une bonne partie de mon temps sur cette section, déjà parce que le shitposting y était plus intéressant et drôle qu’ailleurs mais aussi parce que ça me permettait de découvrir des films et des séries. À cette époque, le film jouissait d’une hype pour son prix de la mise en scène à Cannes mais aussi parce que ceux qui avaient eu la chance de le voir l’encensaient avec ferveur et hargne. Quand une version « screener » du film a fuité sur les sites de torrent, beaucoup sur le board se sont empressé de le voir et rapidement, le film a pris une tournure « memesque ».
Je suis allé le voir au cinéma. Je traversais une période assez embarrassante, une crise d’adolescence mêlée à des questionnements existentiels saupoudrés de nihilisme simpliste. Ce film fut un électrochoc. Durant les six mois qui suivirent le visionnage, je me suis mis à adopter la personnalité du protagoniste. Croyez-le ou non, ça plaisait beaucoup aux filles.
C’est par le protagoniste, justement, que l’œuvre dévoile sa subtilité et sa finesse.
« Drive » est un film réflexif sur le cinéma. Le héros, le « Driver », incarne à la fois le cinéphile et le mythe cinématographique que le cinéphile forge lui-même de manière dialectique en puisant dans le cinéma. Et tout le récit consiste à l’accompagner dans sa transformation décisive, celle qui fera de lui « un véritable héros ».
Le « Driver » est un homme plongé dans l’hyperréalité hollywoodienne. Ce n’est pas un hasard si bon nombre de décors sont ceux emblématiques du cinéma des années 70 et 80. Dans le film, Los Angeles est figée dans une « hantologie », traversée de spectres persistants d’un passé idéalisé.
L’apparence du héros est codifiée de sorte à évoquer des figures du cinéma d’action américain et hong-kongais : Steve McQueen dans « Bullitt », Barry Newman dans « The Vanishing Point », Chow Yun-Fat dans « A Better Tomorrow » etc. Son mode de vie est jumelé entre la vérité du crime qui fascine depuis longtemps le 7eme Art et les artifices de l’industrie audiovisuelle; il est chauffeur pour des braqueurs la nuit et cascadeur le jour. Il est donc initialement placé dans une situation d’ambiguïté; en prenant part à la création des films, il ne peut jamais transcender vraiment le réel pour devenir le mythe qu’il souhaite incarner.
L’apparition de Irene fait basculer les fondations du film. D’abord structuré autour des caractéristiques du thriller, l’œuvre bifurque vers une sorte de comédie romantique. À ce titre, Refn avouera avoir été inspiré par « Pretty Woman ». Ce dernier dévoile les failles de son héros : son impassibilité n’est pas un stoïcisme mais une carapace pour occulter son hypersensibilité. Chaque regard qu’il échange avec Irene est à la fois chargé d’érotisme et de candeur, d’amour et de délicatesse.
Le film se plaît à jouer avec nos attentes. Les personnages semblent tous être des clichés au premier abord avant que leurs gestes, leurs déclarations, les actes ne trahissent des singularités qui les rendent tout à fait humains. Standard, le mari d’Irene, n’est pas un c*nnard violent ou un délinquant irrécupérable, c’est un père de famille qui cherche une rédemption qu’il ne trouvera jamais. Bernie Rose n’est pas juste l’antagoniste placé dans l’intrigue comme obstacle, il est lui-même emporté malgré dans une situation qui fera ressurgir tout le mal qu’il espérait refouler. Nino n’est pas qu’un « trou de cul agressif » comme le décrit Bernie mais un gangster sur la fin, lassé du mépris et de l’antisémitisme qu’il essuie de la part de ses boss italo-américains.
Pourtant, malgré leurs nuances et leurs complexités, aucun de ces personnages ne parvient à dépasser sa condition. Aucun si ce n’est le « Driver ».
En acceptant son rôle moral, en choisissant l’honneur et le sacrifice, il incarne alors le mythe qu’il avait tenté d’écrire pour lui-même. De fait, il n’est pas si différent d’un Don Quichotte. Fasciné par l’héroïsme, c’est en allant au bout de son imaginaire, en se confrontant aux limites concrètes de la situation dans laquelle il est placé, qu’il rend le réel malléable. Et la grammaire du film se soumet entièrement à lui.
Quand il retourne sur le tournage pour lequel il avait dû faire des cascades et qu’il récupère le masque qu’il avait utilisé au début du film, il emploie un artifice du cinéma pour l’intégrer au cinéma en tant qu’objet au sein du mythe cinématographique. Son masque lui permet de faire dévier le métrage — qui oscillait jusqu’à présent entre le film d’action, de braquage et la comédie romantique — vers le genre de l’horreur.
La fable de la grenouille et du scorpion prend alors son sens. Le « Driver » n’est pas condamné à être une grenouille, il n’est pas condamné à être un scorpion, il peut changer sa propre nature et ressortir victorieux et héroïque de ce qui semblait être une tragédie. C’est pour cela qu’il parvient à redémarrer malgré le coup de couteau que lui infligea Bernie. Il poursuit la route qu’il se crée. Parce qu’il est devenu celui qu’il est : « a real human being and a real hero ».
Le 09 juillet 2022 à 22:47:07 :
La fameuse radicalité de refn...
Misérable philistin.
Bien sûr que Refn est radical et c’est dans sa dernière œuvre en date que sa radicalité atteint son paroxysme.
« Too Old to Die Young » est la série la plus radicale de l’histoire de la télévision. Si en voyant ce plan, tu n’es pas foutu de le comprendre, alors tu n’as aucune compréhension de la manière dont s’articule le néolibéralisme.
Données du topic
- Auteur
- UMLA
- Date de création
- 9 juillet 2022 à 21:33:41
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