Ma déconvenue chez la psy
Le 21 juin 2022 à 11:45:04 :
j'ai hurlé
Davai, pour la suite
T'es un amour
Le 21 juin 2022 à 15:57:38 :
La sweet l'opax pitié, ta fic est cool
Merci Kheyoo c'est fort gentil !
Faut que je retrouve un peu d'inspi et j'espère vous faire "profiter" de la suite très vite
J’avais beau repenser à toute cette histoire, à chaque fois, je me disais que je me suis mis dans un sacré pétrin. J’essaie d’arranger mes problèmes, de soigner mon esprit, je vais chez une psy, tout devait aller mieux et voilà qu’à la fin de mon histoire, ou tout du moins l’étape actuelle, se trouve dans un centre pénitencier qui ressemble bien plus un hôpital pour désaxés qu’à un repère de délinquants. Il y a tout de même quelques individus plutôt louche sur une l’échelle de la délinquance, mais les déséquilibrés ont une « emprise spatiale » et une présence bien plus grandes. J’ai quand même réussi à me retrouver coup sur coup avec deux des tarés les plus spéciaux en quelques jours, et je ne peux même plus changer de camarade.
Bien que mon esprit m’ordonnait de cesser toute recherche de vérité, il m’était insoutenable de laisser couler. Ma situation était détestable. J’en viens à douter de moins même. A me demander si je ne suis pas à ma place finalement, ici, avec tous ces malheureux. Tant de jours, de semaines, de mois de ma vie coulent entre mes doigts. Cette dernière phrase, est sortie de ma bouche à voix haute sans que je m’en aperçoive.
-« Mets des moufles du coup non ? » me dit mon compagnon Anathor
Quel con ! Il a de l’esprit, mais quand même, quel con. Je dois réfléchir à l’après. Après tout, mes délits ne sont pas bien méchants, bizarres, mais pas méprisables. Je vais bien sortir d’ici, et je vais devoir reprendre cette vie qui est la mienne.
[…]
Aujourd'hui, c'est un jour assez spécial, c'est le jour de la sortie au zoo avec tous les détenus. On remercie la populass et les impôts et on profite d'une journée en dehors les murs. Je suis cependant étonné que mon ancien coloc' fasse partie de la fête.
-"J'ai toujours rêvé de me faire une girafe ! Ça va être bien ! Tu crois qu'on pourra se faufiler dans les enclos ?" Me dit-il ?
-"Euh... Je pense pas et puis ça doit être difficile de la manoeuvré la girafe non ?".
Je ne sais pas pourquoi j'ai répondu ça. D'un coup, il a décidé de m'expliquer en détail comment il comptait s'y prendre si jamais il en avait l'opportunité. Je sentais le poids des regards de certains détenus et celui des gardiens. J'allais encore passer pour le bonhomme bizarre qui devrait rester enfermé toute sa vie.
On déambule tous dans ce parc, à naviguer entre les enclos, à écouter la personne qui nous servait de guide mais qui, visiblement, avait un peu peur de nous et avait hâte que ça se termine. C'est l'heure de la pause pipi, tout le monde est prié d'aller se purger. On fait pas ça quand on veut, c'est la règle.
-"Hey ! Viens voir !"
L'animaniax avait un air sournois et presque inquiet. Sachant qu'on était dans un zoo, j'étais surpris. Ça ne lui ressemblait pas. Je m'approche et là il me présente à quelqu'un que je n'avais jamais vu mais qui était habillé comme nous. Un taulard mais inconnu au bataillon.
-"C'est mon pote Francis, il va nous faire sortir de là !"
J'étais sur le cul. Incapable de bouger. Le gars est débile à souhait mais il a réussi à s'organiser pour se faire le belle. Il m'attrape par le bras, son ami Francis l'aide et ils m'embarquent dans une espèce de caddy de golf qu'on trouve dans les zoos. Francis nous conduit au fond du zoo très rapidement et nous fait entrer dans la remorque d'un camion. Il y avait plein d'animaux dedans, l'animaniax avait un filet de bave au coin des lèvres.
-"Contrôle toi mon gars ! Je sais pas moi, fais comme tout le monde et prend toi un Olivier !", dit Francis.
-"C'est qui Olivier ?", Ai-je le malheur de demander.
-"Quoi ? Mais c'est personne, c'est un arbre quoi."
Dans mon cas, le passé est mauvais, mais le futur semble, d'une certaine façon, bien plus obscure... Me voilà parti avec deux amoureux de la nature. La faune et la flore...
J’ai toujours été très fort à cache-cache, il fallait de nombreuses minutes pour que mes frères et sœurs me trouvent. La maison et le jardin étaient grands il est vrai. Mais tout de même, j’étais particulièrement doué. On commence toujours facile en se cachant derrière les rideaux, puis sous un lit, dans le grenier, dans un arbre. Mais un jour, alors que je cherchais la cachette ultime, je pris les clefs de la voiture de mon paternel pour l’ouvrir, me précipita dans le coffre rapidement avant que les portes ne referment toutes seules. Une fois en boule au fond du monospace, après quelques instants, la voiture s’est automatiquement fermée. Et je suis resté là longtemps. Tellement longtemps que mon frère s’est inquiété. Il hurlait mon prénom, dans la maison, dans le jardin, dans la rue. Et moi je rigolais, roulé en boule sur la moquette peu confortable de la voiture du père. J’avais gagné, je jubilais. Mon père n’était pas vraiment ravi, j’avais fait paniqué tout le monde. Mais ça en valait le coup. Depuis ce tendre moment d’enfance, j’avais interdiction de jouer à cache-cache. Enfin, jusqu’à ce jour…
Le camion démarra rapidement et le conducteur prit la direction de la sortie. Francis, l’animaniax et moi-même étions cachés au milieu des cages d’animaux, de la paille, et d’un bon nombre de caisses en bois. A ce moment-là, je repensais à ma partie de cache-cache d’antan. Sauf que cette fois-ci, je ne jubilais pas. J’étais avec deux décérébrés, en pleine situation de fuite et d’évasion alors que je n’avais rien demandé. Je ne pouvais plus faire marche arrière, et ce, même si je le voulais. La remorque était fermée de l’extérieur, et même si je pouvais rejoindre le groupe de détenus dans le zoo, notre absence a dû être vite remarquée et on risquait sans doute très gros.
On a roulé pendant un bon moment, sans doute 2 ou 3 heures. Sur la fin, la route devait être bien plus cabossée parce qu’on était chahuté à chaque bosse, à chaque virage, à chaque accélération ou coup de frein. Les deux loustics n’arrêtaient pas de sourire et de se lancer des regards de satisfaction. Moi, je me demandais ce qui allait encore m’arriver. Finalement, on a fini par s’arrêter brusquement, et la porte de la remorque s’est ouverte. Contrairement à mon souvenir de cache-cache, j’étais pressé de sortir de là.
La porte de la remorque s’ouvre enfin. Un homme, nous dit de descendre et je suivi donc mes deux acolytes en sautant en dehors de ce foutu camion. Le conducteur remonta vite dans sa cabine, et parti en moins d’une minute, montre en main. On était là, debout, regardant le camion partir, et une fois qu’il était hors de notre champ de vision, l’animaniax et Francis se sont regardés, et se sont mis à rigoler, mais à rigoler vraiment fort. Dans l’euphorie, j’avais envie de faire comme eux, de rigoler, de hurler. Mais j’ai simplement souri, j’étais satisfait que ce voyage se soit déroulé finalement sans encombre et, en voyant mes camarades de fortunes, je me suis également dit qu’ils avaient l’air satisfait et que leur plan, quel qu’il soit, se déroulait à la perfection. Le fana de la cause animale se tourna vers moi et me dit :
-« Quelle route hein ?! Au fait, tu peux m’appeler Puma, ce n’est pas mon vrai nom mais comme je n’aime pas le prénom dont j’ai hérité à la naissance, j’ai décidé de m’auto-baptisé après une folle nuit en Uruguay. J’étais avec des autochtones dans la forêt locale et l’un des locaux m’a dit en rigolant que… »
Je le coupais :
-« Ouais tu me raconteras ça plus tard, je ne suis pas certain que ce soit le moment ! Mais sinon ouais, folle route comme on dit ! Du coup c’est quoi la suite ? ».
-« Comment ça la suite ? », dit Puma.
-« Et bien, vous avez visiblement planifié toute cette évasion, sans encombre, on s’en est vachement bien sorti. Je m’interroge alors sur la suite de votre plan ? ».
-« Ouais c’est vrai qu’avec Francis à l’extérieur, on a pu monter ça de toute pièce, d’une main de maitre. Il est venu une fois par semaine pour me voir. Ça fait six mois qu’on prévoyait ça. Il fallait juste une sortie exceptionnelle pour tout mettre en marche. Ça me fait mal au cœur d’avoir dû faire ça dans un zoo mais l’occasion ne se présente pas si souvent. Le plus dur, c’était le conducteur du camion, il fallait trouver le bon gars, celui qui serait prêt à nous aider. Comme nous n’avons pas trouvé, on a réussi à faire embaucher au zoo l’un de nos confrères ! ».
Les mecs sont visiblement un poil plus malin que ce qu’ils laissent paraitre. Ce n’est pas exceptionnel mais je pensais que ça serait au-delà de leurs capacités. Après son discours et le reste de ses explications fournies, je tentais donc de reposer ma question.
-« Et du coup maintenant ? »
-« Quoi maintenant ? » me dit Puma
-« Et bien, c’est quoi la suite du programme ? Ya quelqu’un qui vient nous chercher ? Vous avez dégotté une planque sûre ? ».
-« Non, on est dehors, c’était ça le plan ! ».
Oui c’était ça leur plan. Sortir du zoo, sans rien et voilà. Le plan s’arrêtait là. D’un coup, ma légère euphorie post-transport, disparue. Je pris quelques minutes pour réfléchir et pour me rendre compte de la faiblesse de leur esprit. Puis j’ai repris mes esprits à moi, et j’ai également pu prendre compte de mon environnement. Nous étions trois énergumènes, sans rien, sans ressources, sans plan ni ambition et, en plus, nous étions au milieu d’une forêt, et visiblement, une très grande forêt dans laquelle pas grand monde devait venir vadrouiller…
Je craquais, doucement, mais surement.
-« Ok, du coup on est au milieu de nulle part, sans moyen de transport, sans toit, sans rien à manger et à boire ? On n’est plus enfermé mais on est bloqué en fait là ! ».
-« T’as besoin de quoi pour vivre toi ? T’es matérialiste ? Monsieur a besoin de son petit confort ? Ya tout ce qu’il faut ici. On est tranquille, loin de toute personne pouvant nous remettre là où on ne souhaite pas retourner. Pour manger, on va demander à Puma, il peut sentir les animaux à distance, il a un don. Un abri ça se construit. En plus, pour tous les autres besoins, regarde autour de toi, soit débrouillard. Là, il y a des chênes dont l’écorce est loin d’être désagréable. Avec les glands, tu peux même renouveler certaines expériences pour la diversification. Si t’es plus douceur, comme dans toute forêts, il doit y avoir des arbres plus acides, et donc, des fougères en dessous. Des épines, des baies, des morceaux de bois, il y en a pour tous les gouts. Puma, qui est spécial, préfèrera trouver une biche, un sanglier, ou pourquoi pas un écureuil j’en sais rien, il n’est pas net. Donc essaie de te satisfaire de ce que tu as ! », me dit Francis.
-« T’as oublié les lièvres Francis… », souffle Puma.
Moi je ne peux pas, je ne peux pas rien faire en forêt. Et mon projet ne consiste pas à fourrer puis manger des animaux, ou me frotter contre les éléments de la nature pour ensuite en faire des cabanes. D’ailleurs, je n’ai pas vraiment de projet. Mais je dois retrouver la civilisation. Mais ils ne me laisseront pas partir comme ça. Ils auraient trop peur que je les balances. Je vais attendre que la nuit tombe, qu’ils dorment, et je tenterai soit de partir, soit au moins de faire un repérage pour une fuite stratégique.
Quelques heures plus tard, Puma revient d’une séance de chasse, visiblement déçu.
-« Je n’ai rien trouvé. Je pensais avoir pisté un chevreuil mais je n’ai même pas pu voir le bout de sa queue ou de ses magnifiques sabots… Va falloir que je trouve un autre moyen parce que je vais finir par imploser », dit-il en posant le regard sur moi, avec un air qui n’inspirait chez moi que de l’inquiétude.
Il faut vraiment que je parte, et dès que possible !
Le 13 août 2022 à 07:49:18 :
C'est long mais je commence, ça a intérêt à être sympa !
Merci jeune pomme courageuse
Le 13 août 2022 à 08:06:18 :
C'est sympa mais... Il n'y a pas de sweet ?
Faut retrouver l'inspi !
Données du topic
- Auteur
- LaloSalamancaca
- Date de création
- 21 juin 2022 à 10:10:46
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