[ALERTE] Pierre Clastres DETRUIT le "IL Y A TOUJOURS EU DU POUVOIR"

« dès son antiquité grecque, la pensée occidentale a toujours saisi la division sociale en dominants et dominés
comme immanente à la société en tant que telle. Appréhendée comme une structure ontologique de la société, comme l'état naturel de l'être social, la division en maîtres et sujets a constamment été pensée comme appartenant à l'essence de toute société réelle ou possible. (...)
D'où la grande stupéfaction des premiers observateurs des sociétés primitives : sociétés sans division, chefs sans pouvoir, gens « sans foi, sans loi, sans roi ». »

Pierre Clastres, le retour des Lumières, 1977

Les droitards en sang

Et non les shills, il n'y a pas toujours eu du pouvoir, des États, de la domination, d'exploitation de l'homme par l'homme

"Qu'est-ce qu'une société primitive ? C'est une société non divisée, homogène, telle que si elle ignore la différence entre riches et pauvres, a fortiori, l'opposition entre exploiteurs et exploités en est absente."

Pierre Clastres, le retour des Lumières, 1977

Et non les shills, il n'y pas toujours eu des riches et des pauvres

BTG

As-tu lu la Société contre l'Etat ? Un peu lourd, mais fascinant (étudie les coutumes de certaines sociétés primitives réelles), et surtout une belle démonstration de comment l'Etat (le Pouvoir) n'a rien de naturel

Le 11 janvier 2022 à 20:16:56 :
BTG

As-tu lu la Société contre l'Etat ? Un peu lourd, mais fascinant (étudie les coutumes de certaines sociétés primitives réelles), et surtout une belle démonstration de comment l'Etat (le Pouvoir) n'a rien de naturel

Je l'ai lu oui, ça fait partie des conseils de lecture de Cousin. Très intéressant, même si les "rites de passage" chez les Guayakis, qui sont d'une grande dureté, voire cruauté, m'ont un peu refroidis.

Le 11 janvier 2022 à 20:21:13 :

Le 11 janvier 2022 à 20:16:56 :
BTG

As-tu lu la Société contre l'Etat ? Un peu lourd, mais fascinant (étudie les coutumes de certaines sociétés primitives réelles), et surtout une belle démonstration de comment l'Etat (le Pouvoir) n'a rien de naturel

Je l'ai lu oui, ça fait partie des conseils de lecture de Cousin. Très intéressant, même si les "rites de passage" chez les Guayakis, qui sont d'une grande dureté, voire cruauté, m'ont un peu refroidis.

Guayaked

Le 11 janvier 2022 à 20:35:10 :
Tu décrits le rêve de l'anarchisme de droite, ne tacle pas trop fort les droitards. Le Pouvoir et l'Etat c'est des trucs de gauchistes qui ont besoin d'un tyran en remplacement d'un père absent durant l'enfance

Les droitards rêvent de brider l'État pour que l'exploitation de l'Homme par l'Homme se fasse de la façon la plus fluide possible, sans entrave et immixtion étatique.

Rien à voir avec la situation des communautés primitives, ou ce que sera la société post-capitaliste.

Le 11 janvier 2022 à 20:40:04 :

Le 11 janvier 2022 à 20:35:10 :
Tu décrits le rêve de l'anarchisme de droite, ne tacle pas trop fort les droitards. Le Pouvoir et l'Etat c'est des trucs de gauchistes qui ont besoin d'un tyran en remplacement d'un père absent durant l'enfance

Les droitards rêvent de brider l'État pour que l'exploitation de l'Homme par l'Homme se fasse de la façon la plus fluide possible, sans entrave et immixtion étatique.

Rien à voir avec la situation des communautés primitives, ou ce que sera la société post-capitaliste.

La vraie droite étant anarchiste, au sens noble de la suppression de toute hiérarchie, tu ne peux pas les tacler. Tu parles de la droite crypto-staliniste (=capitaliste), qui n'est pas de droite du coup. Tout ça pour dire que le clivage droite-gauche n'existe pas. Le vrai clivage est entre les cucks qui veulent d'un patron et ceux qui veulent être libre

Le 11 janvier 2022 à 20:42:34 :

Le 11 janvier 2022 à 20:40:04 :

Le 11 janvier 2022 à 20:35:10 :
Tu décrits le rêve de l'anarchisme de droite, ne tacle pas trop fort les droitards. Le Pouvoir et l'Etat c'est des trucs de gauchistes qui ont besoin d'un tyran en remplacement d'un père absent durant l'enfance

Les droitards rêvent de brider l'État pour que l'exploitation de l'Homme par l'Homme se fasse de la façon la plus fluide possible, sans entrave et immixtion étatique.

Rien à voir avec la situation des communautés primitives, ou ce que sera la société post-capitaliste.

La vraie droite étant anarchiste, au sens noble de la suppression de toute hiérarchie, tu ne peux pas les tacler. Tu parles de la droite crypto-staliniste (=capitaliste), qui n'est pas de droite du coup. Tout ça pour dire que le clivage droite-gauche n'existe pas. Le vrai clivage est entre les cucks qui veulent d'un patron et ceux qui veulent être libre

Le problème n'est pas la hiérarchie ou le patron

Les expériences autogestionnaires où les ouvriers virent le patron sont des impasses (LIP par exemple). Une fois que les ouvriers se sont établis comme maîtres de leurs usines, il faudra toujours travailler plus fort que l'entreprise d'en face. Ils restent prisonniers du régime concurrentiel capitaliste. Donc faut produire plus vite, moins chère, tout en ayant aucun patron.

C'est le rapport échangiste (marchand !) qu'il faut faire péter, pas la hiérarchie. C'est la marchandise l'ennemi, pas le patron ou la hiérarchie.

"De la bouche du chef jaillissent non pas les mots qui
sanctionneraient la relation de commandement-obéissance, mais le discours de la société
elle-même sur elle-même, discours au travers duquel elle se proclame elle-même
communauté indivisée et volonté de persévérer en cet être indivisé. Les sociétés primitives sont donc des sociétés indivisées (et pour cela, chacune se veut
totalité une) : société sans classes —pas de riches exploiteurs des pauvres —, sociétés
sans division en dominants et dominés — pas d’organe séparé du pouvoir."

Pierre Clastres, la question du pouvoir dans les société primitives, 1976

"Dans la société primitive, il
n’y a pas d’organe séparé du pouvoir parce que le pouvoir n’est pas séparé de la société,
par ce que c’est elle qui le détient, comme totalité une, en vue de maintenir son être
indivisé, en vue de conjurer l’apparition en son sein de l’inégalité entre maîtres et sujets,
entre le chef et la tribu. Détenir le pouvoir, c’est l’exercer ; l’exercer, c’est dominer ceux
sur qui il s’exerce : voilà très précisément ce dont ne veulent pu (ne voulurent pas) les
sociétés primitives, voilà pourquoi les chefs y sont sans pouvoir, pourquoi le pouvoir ne se
détache pas du corps un de la société. Refus de l’inégalité, refus du pouvoir séparé : même
et constant souci des sociétés primitives."

Pierre Clastres, la question du pouvoir dans les société primitives, 1976

Le 11 janvier 2022 à 21:17:16 :
Le bétail encaserné dans les voies de garage électorales qui prépare ses crayons pastel pour colorer sa vie défécatoire servilisée au dernier degré de la domination réelle réalisée dans l'isoloir

Les épaves qui courent mettre dans l'urne le nom de leur "sauveur" pour proroger joyeusement leur esclavage

On étudie des tribus de 30 personnes et on se sent ANTHROPOLOGUE

Des tribus où le chef a le privilège de la mémoire et des femmes et on se sent PHILOSOPHE

Clastres cette anarque jpp

Le 11 janvier 2022 à 21:17:16 :
Le bétail encaserné dans les voies de garage électorales qui prépare ses crayons pastel pour colorer sa vie défécatoire servilisée au dernier degré de la domination réelle réalisée dans l'isoloir

"La chefferie n’est, dans la société primitive, que le lieu supposé, apparent du pouvoir. Quel
en est le lieu réel ? C’est le corps social lui-même qui le détient et l’exerce comme unité
indivisée. Ce pouvoir non séparé de la société s’exerce en un seul sens, Il anime un seul
projet : maintenir dans l’indivision l’être de la société, empêcher que l’inégalité entre les
hommes installe la division dans la société. Il s’ensuit que ce pouvoir s’exerce sur tout ce
qui est susceptible d’aliéner la société, d’y introduire l’inégalité : Il s’exerce, entre autres,
sur l’institution d’où pourrait surgir la captation du pouvoir, la chefferie. Le chef est, dans
la tribu, sous surveillance : la société veille à ne pas laisser le goût du prestige se
transformer en désir de pouvoir. Si le désir de pouvoir du chef devient trop évident, la
procédure mise en jeu est simple : on l’abandonne, voire même on le tue."

Pierre Clastres, la question du pouvoir dans les société primitives, 1976

Le 11 janvier 2022 à 21:38:05 :
"La chefferie n’est, dans la société primitive, que le lieu supposé, apparent du pouvoir. Quel
en est le lieu réel ? C’est le corps social lui-même qui le détient et l’exerce comme unité
indivisée. Ce pouvoir non séparé de la société s’exerce en un seul sens, Il anime un seul
projet : maintenir dans l’indivision l’être de la société, empêcher que l’inégalité entre les
hommes installe la division dans la société. Il s’ensuit que ce pouvoir s’exerce sur tout ce
qui est susceptible d’aliéner la société, d’y introduire l’inégalité : Il s’exerce, entre autres,
sur l’institution d’où pourrait surgir la captation du pouvoir, la chefferie. Le chef est, dans
la tribu, sous surveillance : la société veille à ne pas laisser le goût du prestige se
transformer en désir de pouvoir. Si le désir de pouvoir du chef devient trop évident, la
procédure mise en jeu est simple : on l’abandonne, voire même on le tue."

Pierre Clastres, la question du pouvoir dans les société primitives, 1976

Clastres "il n'y a pas de pouvoir mais il y a un chef"

"Il n'y a pas d'Etat mais la société est contre l'Etat"

ayaaaaaaaa