En 15 ans de gaming invétéré je n'ai jamais touché à aucune de ces engeances du diable. J'ai bien compris le mécanisme qui donne à ces "jeux" leur popularité
Des mecs en mal d'estime de soi ont décidé qu'il était temps de retrouver un semblant de fierté via l'accomplissement d'un challenge que l'opinion publique considère comme démesuré. Ils se ruent donc sur la trilogie dark souls dans l'espoir de recouvrir un peu d'égo et de pouvoir se targuer de faire partie des élus vidéoludiques.
Une fois dans le jeu, ils réalisent qu'ils sont devenus des martyrs en proie au supplice. Ils se font anhiler par tous les mobs du jeu, ne comprennent rien aux mécaniques de déplacement, se frustrent devant les patterns infernals des boss, devant la vitesse à laquelle leurs points de vies dégringolent. Mentalement c'est le chaos, ils perdent pied et maudissent secrètement cette ignominie qu'est Dark Souls.
Après des heures et des heures à réemprunter les mêmes chemins, à rebattre les mêmes ennemis pour avoir une nouvelle chance de se faire soulever par le même boss, après des dizaines d'heures piégés dans l'etreinte de la boucle Dark Souls à manœuvrer un personnage lent et engourdi, ils se retrouvent dans le marasme, le découragement, l'accablement profond.
Les joueurs, atteint ce stade, se divisent en deux tronçons, les plus clairvoyants réalisent l'immense vacuité de ce a quoi ils s'adonnent, que tous ces efforts auraient pu être redirigés vers une activité un milliard de fois plus constructive, et cessent alors de jouer dans un élan de lucidité. Les autres, les entêtés, les idiots chevronnés, nourris toute leur enfance par des animés dans lesquels les protagonistes répudient l'abandon avec véhémence, persistent dans leur supplice Dark Souléen.
Une fraction d'entre eux arrivera finalement, à force de chance.. euh de détermination à battre les jeux susnommés. Empli de fiertés, ils se pavanent alors dans leur salon pendant de longues minutes en pianotant sur le clavier de leur téléphone. "J'AI BATTU DARK SOULS" disent ils alors à tous leurs amis.
Mais l'implacable réalité leur vole alors rapidement au visage, tout le monde s'en bat littéralement les couilles qu'ils aient battus Dark Souls. Et la froide réalisation leur parvient alors qu'ils viennent de d'assujettir volontairement à des dizaines d'heures de souffrance pour aucune raison. AUCUNE. Pas même l'histoire du jeu qu'ils n'ont pas compris tant elle est cryptique.
Alors vient l'ère de la rationalisation. Ils doivent justifier à leur esprit cette servitude volontaire, cette douleur à laquelle ils ont librement consentis. Alors ils en parlent, partout ou ils vont et avec tous les gens qui croisent leur route. Dès qu'ils croisent un autre joueur dans la vraie vie qui n'aurait pas fait Dark Souls, ils chantent les louanges de cette "oeuvre d'art" qu'est Dark Souls. Ils encensent leur épopée en se gardant bien d'évoquer l'immense frustration dont ils avaient fait l'objet. "C'est un jeu que TOUT le monde doit faire" disent-ils, persuadant ainsi d'autres ignorants de se lancer dans l'aventure
Ces mêmes ignorants qui reproduiront exactement le même schéma que leurs prédécesseurs, préservant ainsi la boucle Dark Souls, et maintenant la réputation des studios From SoftWare.
J'ai bon ou pas ?
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