Vanités qui se croisent.
Après une rencontre, deux personnes dont la vanité est également grande gardent une mauvaise impression l'une de l'autre, parce que chacune était si préoccupée de l'impression qu'elle voulait produire sur l'autre que celle-ci ne lui en a laissé aucune : toutes deux finissent par s'apercevoir que leur peine est perdue et chacune en impute la faute à l'autre.
"Suis-je amoureux ? Oui, puisque j'attends."
L'autre, lui, n'attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n'attend pas : j'essaye de m'occuper ailleurs, d'arriver en retard ; mais, à ce jeu, je perds toujours : quoi que je fasse, je me retrouve désœuvré, exact, voire en avance. L'identité fatale de l'amoureux n'est d'autre que : je suis celui qui attend.
Je ressentais de l'intense solitude mais je n'étais pas seul.
Maintenant, c'est le cas.
Que l'aimé retourne ton salut, t'adresse la parole et c'est déjà l'espoir. Je disais moi-même dans un de mes poèmes : maintenant je me tais et me tiens satisfait.
Satisfait d'un "bonjour" qu'on me rend, parfois, quand c'est possible.
Données du topic
- Auteur
- nightieALONE
- Date de création
- 2 septembre 2021 à 20:03:52
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