Ici on poste son Poème préféré
Le 29 juin 2021 à 20:34:57 :
Le 29 juin 2021 à 20:32:03 :
Le 29 juin 2021 à 20:29:12 :
Tristesse d’Alfred de Musset :J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré.Bordel, me jugez pas mais j'ai versé une larme
C'est encore plus beau lu par JMLP
aya c'est no fake, bon orateur cela dit
Le 29 juin 2021 à 20:39:19 :
Le 29 juin 2021 à 20:37:25 :
Le Tombeau d'Edgar Poe, de Mallarmé:Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu,
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s'orneCalme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.C'est du cancan parnassien à la Lisle rien de la douceur mystérieuse du beau verbe Francais Sah
Pas mon préféré, mais celui qui m'a le plus inspiré pour affronter les tourments de la vie,
If de Rudyard Kipling : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Si_(po%C3%A8me)
Ma pièce de Corneille préférée https://www.youtube.com/watch?v=9JqEzdC5XgQ&t=040s
des vers incroyables
Le 29 juin 2021 à 20:43:01 :
Ma pièce de Corneille préférée https://www.youtube.com/watch?v=9JqEzdC5XgQ&t=040sdes vers incroyables
Sensation de Rimbaud :
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Le 29 juin 2021 à 20:43:53 :
Le 29 juin 2021 à 20:43:01 :
Ma pièce de Corneille préférée https://www.youtube.com/watch?v=9JqEzdC5XgQ&t=040sdes vers incroyables
Le 29 juin 2021 à 20:40:29 :
Le 29 juin 2021 à 20:37:13 :
De Sully PrudhommeIci-bas tous les lilas meurent,
Tous les chants des oiseaux sont courts ;
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours ;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours ;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours...J’adore Sully Prudhomme, il est pas assez connu je trouve. Son poème Ce qui dure est un peu dans la même veine que celui que tu as posté.
Exa exa d'ailleurs Appolinaire a repris mon poeme de Prudhomme dans une lettre dédiée à sa femme quand il etait sur le front de Champagne dans le 38eme d'artillerie (1915) c'est terriblement beau
Ici-bas tous les lilas meurent
Je rêve aux printemps qui demeurent
Toujours
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours…
Je rêve au baisers qui demeurent
Toujours
I
Le vrai, mon Enfant, c’est ton Rêve…
Tout meurt, mon Coeur, la joie est brève
Ici ;
Mais celui que Amour élève
Est délivré de ce souci :
Pour lui, toujours dure le Rêve
Ici…
Amours passés, fleur qui se fane :
Illusion pour le profane,
Mais nous
Broutons la Rose comme l’Âne,
Rose qui jamais ne se fane
Pour nous…
II
Un seul bouleau crépusculaire
Sur le mont bleu de ma Raison…
Je prends la mesure angulaire
Du cœur à l’âme et l’horizon…
C’est le galop des souvenances
Parmi les lilas des beaux yeux
Et les canons des indolences
Tirent mes songes vers les cieux
III
Ton amour, ma chérie, m’a fait presqu’infini
Sans cesse tu épuises mon esprit et mon cœur
Et me rend faible comme une femme
Puis comme la source emplit la fontaine
Ton amour m’emplit de nouveau
De tendre amour, d’ardeur et de force infinie
IV
C’était un temps béni nous étions sur les plages
— Va-t’en de bon matin pieds nus et sans chapeau —
Et vite comme va la langue d’un crapaud
Se décollaient soudain et collaient les collages
Dis, l’as-tu vu Gui au galop
Du temps qu’il était militaire
Dis, l’as-tu vu Gui au galop
Du temps qu’il était artiflot
À la guerre ?
C’était un temps béni : le temps du vaguemestre
— on est bien [plus] serré que dans un autobus —
Et des astres passaient que singeaient les obus
Quand dans la nuit survint la batterie équestre
Dis, l’as-tu vu Gui au galop
Du temps qu’il était militaire
Dis l’as-tu vu Gui au galop
Du temps qu’il était artiflot
À la guerre
C’était un temps béni : jours vagues et nuits vagues,
Les marmites donnaient aux rondins des cagnats
Quelques aluminium où tu t’ingénias
À limer jusqu’au soir d’invraisemblables bagues
Dis, l’as-tu vu, etc.
Mon Lou adoré, le vaguemestre est là, je t’adore, te désire
te prends toutes de toutes mes forces, t’aime t’aime, t’aime
ma chérie, mon petit garçon pas sage chéri, prends-moi
dans tes petits bras, vive la France et mon ptit Lou
Le 29 juin 2021 à 20:42:53 :
Pas mon préféré, mais celui qui m'a le plus inspiré pour affronter les tourments de la vie,If de Rudyard Kipling : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Si_(po%C3%A8me)
On est en France ici sale décadent nourrit à la culture anglo-saxonne
Ironie à part, c'est cool de citer des auteurs non-Français, ce poème est très inspirant
Le 29 juin 2021 à 20:44:30 :
Sensation de Rimbaud :Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Bordel les poèmes de Rimbaud sur la Nature
Le 29 juin 2021 à 20:49:18 :
Le 29 juin 2021 à 20:44:30 :
Sensation de Rimbaud :Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.Bordel les poèmes de Rimbaud sur la Nature
Rimbaud maître course c'est un peu classique, mais s'il est si connu et si MAINSTREAM, c'est pas pour rien
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !"
-Paul Verlaine
El Desdichado de De Nerval (le type qui s'est pendu à un réverbère):
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phoebus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Solitaire, Paul Eluard
Avec une illustration de Man Ray
J’aurais pu vivre sans toi
Vivre seul
Qui parle
Qui peut vivre seul
Sans toi
Qui
Etre en dépit de tout
Etre en dépit de soi
La nuit est avancée
Comme un bloc de cristal
Je me mêle à la nuit.
Le 29 juin 2021 à 20:50:15 :
Un autre grand poète (anglophone) https://www.youtube.com/watch?v=u3POVTriJfU
Bordel ce génie des temps modernes
La traduction française de If est aussi très connue
Ce poème est souvent mis en parallèle avec Invictus, de W.E.Henlay.
Les deux font la promotion du stoïcisme victorien, à l'origine du flegm britannique, capacité à ne pas se laisser atteindre par les petites choses de la vie, et d'affronter les vraies épreuves quand elles arrivent.
C'est bien la seule chose que j'apprécie chez les anciens anglais
Mais à mort la perfide albion
Données du topic
- Auteur
- PaleoMusika6
- Date de création
- 29 juin 2021 à 20:03:48
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