Ici on poste son Poème préféré
Je vous salue Marie de Francis Jammes
Un magnifique poème mettant en vers la vie du Christ
Une partie fut d'ailleurs mise en musique par Brassens et chantée par les Compagnons de la Chanson: https://www.youtube.com/watch?v=bzReKxY8lJE
Annonciation.
Par l'arc-en-ciel sur l'averse des roses blanches
par le jeune frisson qui court de branche en branche
et qui a fait fleurir la tige de Jessé ;
par les Annonciations riant dans les rosées
et par les cils baissés des graves fiancées :
Je vous salue, Marie.
Visitation.
Par l'exaltation de votre humilité
et par la joie du cœur des humbles visités ;
par le Magnificat qu'entonnent mille nids,
par les lys de vos bras joints vers le Saint-Esprit
et par Élisabeth, treille où frémit un fruit :
Je vous salue, Marie.
Nativité.
Par l'âne et par le bœuf, par l'ombre et par la paille,
par la pauvresse à qui l'on dit qu'elle s'en aille,
par les nativités qui n'eurent sur leurs tombes
que les bouquets du givre aux plumes de colombe ;
par la vertu qui lutte et celle qui succombe :
Je vous salue, Marie.
Purification.
Par votre modestie offrant des tourterelles,
par le vieux Siméon pleurant devant l'autel,
par la prophétesse Anne et par votre mère Anne,
par l'obscur charpentier qui, courbé sur sa canne,
suivait avec douceur les petits pas de l'âne :
Je vous salue, Marie.
Invention de Notre Seigneur au Temple
Par la mère apprenant que son fils est guéri,
par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid,
par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée,
par le baiser perdu par l'amour redonné,
et par le mendiant retrouvant sa monnaie :
Je vous salue, Marie.
Agonie.
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
tandis que des enfants s'amusent au parterre ;
et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
son aile tout à coup s'ensanglante et descend ;
par la soif et la faim et le délire ardent :
Je vous salue, Marie.
Flagellation.
Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre,
par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre,
par l'humiliation de l'innocent châtié,
par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
par le fils dont la mère a été insultée :
Je vous salue, Marie.
Couronnement d'épines.
Par le mendiant qui n'eut jamais d'autre couronne
que le vol des frelons, amis des vergers jaunes,
et d'autre sceptre qu'un bâton contre les chiens ;
par le poète dont saigne le front qui est ceint
des ronces des désirs que jamais il n'atteint :
Je vous salue, Marie.
Portement de Croix.
Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
s'écrie « Mon Dieu ! » Par le malheureux dont les bras
ne purent s'appuyer sur une amour humaine
comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène ;
par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne :
Je vous salue, Marie.
Crucifiement.
Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe,
par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
par le malade que l'on opère et qui geint
et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie.
Résurrection.
Par la nuit qui s'en va et nous fait voir encore
l'églantine qui rit sur le cœur de l'aurore ;
par la cloche pascale à la voix en allée
et qui, le Samedi-Saint, à toute volée,
couvre d'alléluias la bouche des vallées :
Je vous salue, Marie.
Ascension.
Par le gravissement escarpé de l'ermite
vers les sommets que les perdrix blanches habitent,
par les troupeaux escaladant l'aube du ciel
pour ne se nourrir plus que de neige de miel,
et par l'Ascension du glorieux soleil :
Je vous salue, Marie.
Pentecôte.
Par les feux pastoraux qui descendent, la nuit,
sur le front des coteaux, ces apôtres qui prient ;
par la flamme qui cuit le souper noir du pauvre ;
par l'éclair dont l'Esprit allume comme un chaume,
mais pour l'Éternité, le néant de chaque homme :
Je vous salue, Marie.
Assomption.
Par la vieille qui atteint, portant un faix de bois,
le sommet de la route et l'ombre de la Croix,
et que son plus beau fils vient aider dans sa peine ;
par la colombe dont le vol à la lumière
se fond si bien qu'il n'est bientôt qu'une prière :
Je vous salue, Marie.
Couronnement de la Sainte Vierge.
Par la Reine qui n'eut jamais d'autre Couronne
que les astres, trésor d'une ineffable Aumône,
et d'autre sceptre que le lys d'un vieux jardin ;
par la vierge dont penche le front qui est ceint
des roses des désirs que son amour atteint :
Je vous salue, Marie.
Perso j'aime bien "Nuit rhénane" Apollinaire, c'est peut étre pas mon préféré (j'ai pas trop réfléchis a la question, lais bon)
Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d’un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds
Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n’entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été
Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire
Guillaume Apollinaire, Rhénanes, Alcools, 1913Le 29 juin 2021 à 20:13:57 :
Perso j'aime bien "Nuit rhénane" Apollinaire, c'est peut étre pas mon préféré (j'ai pas trop réfléchis a la question, lais bon)Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d’un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs piedsDebout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n’entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliéesLe Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’étéMon verre s’est brisé comme un éclat de rire
Guillaume Apollinaire, Rhénanes, Alcools, 1913
Très beau poème, Apollinaire c'est toujours une valeur sûre
Le 29 juin 2021 à 20:14:47 :
La conscience de Hugo mais je cc pas ca va prendre la moitié de la pageLe 29 juin 2021 à 20:17:53 :
A Villequier d'Hugo
J'ai jamais été trop fan d'Hugo perso
Le 29 juin 2021 à 20:15:53 :
D'accord, mais qui es-tu ?
Personne ici présent n'a conscience de ton existence.
Ton intervention a-t-elle pour but de provoquer l'hilarité chez
les individus céans ?
Tu instaures un mal-être général en ce lieu, par conséquent tu es prié de déguerpir sur le champ.
Sérénité sur ton être, toutefois
Le 29 juin 2021 à 20:15:53 :
D'accord, mais qui es-tu ?
Personne ici présent n'a conscience de ton existence.
Ton intervention a-t-elle pour but de provoquer l'hilarité chez
les individus céans ?
Tu instaures un mal-être général en ce lieu, par conséquent tu es prié de déguerpir sur le champ.
Sérénité sur ton être, toutefois
À la folie
Passionnément
À l'ammoniaque
Pour moi le patron c'est Racine
J'aime beaucoup Senghor nonobstant
un poème ici https://www.youtube.com/watch?v=IQa8_PAcIwA&list=OLAK5uy_kxgOuEjvkzjslNtpFyvdhY1FRdt2swY40&index=3
Quand c'est lu c'est quand même plus sympa
Le 29 juin 2021 à 20:15:53 TuDeraizonne5 a écrit :
D'accord, mais qui es-tu ?
Personne ici présent n'a conscience de ton existence.
Ton intervention a-t-elle pour but de provoquer l'hilarité chez
les individus céans ?
Tu instaures un mal-être général en ce lieu, par conséquent tu es prié de déguerpir sur le champ.
Sérénité sur ton être, toutefois
Le 29 juin 2021 à 20:21:04 :
D'accord mais lis-le au moins
Quand on connait le destin tragique de Léopoldine et de son mari, ça fait quelque chose
Le 29 juin 2021 à 20:24:07 :
Le 29 juin 2021 à 20:15:53 TuDeraizonne5 a écrit :
D'accord, mais qui es-tu ?
Personne ici présent n'a conscience de ton existence.
Ton intervention a-t-elle pour but de provoquer l'hilarité chez
les individus céans ?
Tu instaures un mal-être général en ce lieu, par conséquent tu es prié de déguerpir sur le champ.
Sérénité sur ton être, toutefois
Affirmatif, mais qui es-tu le glossateur ?
Nul homo sapiens présent physiquement n’a l’advertance de ta matérialité
Interviens-tu dans l’aboutissement d’entonner la folie globale ?
Tu intronises un mal-être unanime, subséquemment tu es prié de prendre la poudre d’escampette
Ta vie c’est ta vie
ne la laisse pas prendre des coups dans une moite soumission.
guette.
il y a des issues.
il y a une lumière quelque part.
ce n’est peut-être pas beaucoup de lumière mais
elle brise les ténèbres.
guette.
les dieux t’offriront des chances.
connais-les.
prends-les.
tu ne peux pas battre la mort mais
tu peux battre la mort en vie, parfois.
et plus tu apprendras à le faire,
plus il y aura de lumière.
ta vie c’est ta vie.
sache-le pendant qu’elle t’appartient.
tu es merveilleux
les dieux attendent de se réjouir
en toi.
https://fleursdumal.org/poem/180
Le 29 juin 2021 à 20:22:36 :
Pour moi le patron c'est RacineJ'aime beaucoup Senghor nonobstant
un poème ici https://www.youtube.com/watch?v=IQa8_PAcIwA&list=OLAK5uy_kxgOuEjvkzjslNtpFyvdhY1FRdt2swY40&index=3
Quand c'est lu c'est quand même plus sympa
En ce qui conserne Racine j'ai un très bon souvenir de Phèdre que j'avais lu au Lycée
Senghor je ne connaissais pas, et c'est...
Données du topic
- Auteur
- PaleoMusika6
- Date de création
- 29 juin 2021 à 20:03:48
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