[BORDEL] "C'est de l'ART mais tu es trop CON pour COMPRENDRE
Le 16 juin 2021 à 15:12:35 :
Le 16 juin 2021 à 15:09:59 :
Le 16 juin 2021 à 14:56:02 :
http://histoire-des-arts.over-blog.com/article-le-monochrome-bleu-d-yves-klein-51715413.htmlYves Klein surnommé Yves le monochrome, pousse l'expérience de la couleur pure jusqu'à son terme. Au-delà de la provocation, sa peinture se charge de force et d'énergie.
Au premier abord, le tableau se présente comme une simple surface de couleur pleine. Il n'est pas collé au mur, il s'en détache comme l'a voulu le peintre.
Le bleu outremer est saturé à tel point qu'il en fatigue les yeux. De ce bleu, plus que bleu, irradie une vibration colorée qui atteint une amplitude maximale.
Alors, cette uniformité commence à s'animer. La surface apparaît pelucheuse : trace de rouleau que l'artiste a emprunté au peintre en bâtiment.
Le pigment de couleur prend la consistance d'une grossière toile de coton. Chaque passage du rouleau à laissé des striures légères, qui dessinent d'étranges paysages dont l'horizon semble flotter. le regard plonge dans une profondeur qui n'appartient pas à l'espace en trois dimensions du quotidien, mais à une dimension supplémentaire que le peintre invite à sonder : la profondeur de la couleur.
Ce bleu, hors du commun n'engage pas seulement le regard du spectateur, "c'est l'esprit qui voit avec les yeux". Avec le "monochrome ", l'impact de la couleur reste entier. La couleur est une donnée concrète, mais elle a un effet puissant et instantané sur le mental.
Dans ses tableaux, Yves Klein s'attache à l'apect spirituel autant que physique. Pour lui, la peinture est affaire de méditation, affaire d'"immatériel". Elle échappe à l'espace de la vie quotidienne, pour ouvrir celui de la réflexion.
Allez voir cette œuvre IRL les khey sceptiques sur l’Art, moi elle m’a complètement scotché.
C’est 2 mètres du bleu le plus profond que tu verras jamais de ta vie
Mais du coup t’es allé le voir IRL pour dire ça ou tu l’as juste vu en format .jpeg sur internet ?
Le 16 juin 2021 à 15:14:12 :
Le 16 juin 2021 à 15:11:28 :
Le bleu de Klein c’est vraiment une œuvre à voir IRL avant de la jugerJe vais faire un monochrome rouge. Tu penses que je vais devenir riche et célèbre grâce à ça ?
Je te regarde essayer de galérer à obtenir le même bleu de tes petites mains, on en reparle quand t’auras réussi
Le 16 juin 2021 à 15:16:19 :
Le 16 juin 2021 à 15:14:12 :
Le 16 juin 2021 à 15:11:28 :
Le bleu de Klein c’est vraiment une œuvre à voir IRL avant de la jugerJe vais faire un monochrome rouge. Tu penses que je vais devenir riche et célèbre grâce à ça ?
Je te regarde essayer de galérer à obtenir le même bleu de tes petites mains, on en reparle quand t’auras réussi
Ouais, super, il y a une technique particulière nécessaire pour l'obtenir. Et ensuite ?
Le 16 juin 2021 à 14:55:43 :
https://www.kazoart.com/blog/oeuvre-a-la-loupe-skull-jean-michel-basquiat/Renommée Skull, cette œuvre de 1981 s’intitule à l’origine Untitled comme beaucoup des peintures et dessins de Basquiat. Force est de constater que sous l’apparence simpliste d’un crâne humain se cache une véritable complexité liée à la nature même de notre condition. Une recherche picturale placée sous le signe de la dichotomie interne/externe.
Basquiat multiplie les techniques dans cette toile. La peinture acrylique d’abord à laquelle il a ajouté du crayon pour un rendu tout à fait détonnant. Impossible de rester insensible face à ce crâne qui parait partiellement en décomposition !
Là est la magie de l’œuvre, on croirait à une autopsie rondement traduite par une mâchoire dépourvue de peau et un squelette visible. Mais contrairement à une simple figure squelettique, Basquiat a rajouté les yeux, les oreilles, le nez et même des poils et cheveux. Une perception externe de la tête en définitive.
Comme pour beaucoup de ses œuvres, Basquiat se met en scène dans des autoportraits qui, au premier abord, peuvent paraître manquer de réalisme. À juste titre, la patte de l’artiste est davantage dans l’esquisse que dans la véritable figuration.
Ce crâne est recouvert de peau noire sur la partie droite, nous ramenant évidemment à l’artiste lui-même. Est-ce pour lui une façon de se projeter dans l’après ? de faire une analyse sur sa propre anatomie ?
Il peint cette toile à seulement 20 ans, au lancement même de ce qu’allait être une carrière éclair et pourtant pleine de promesses. S’il s’agit bien d’un autoportrait, que révèle-t-il de l’artiste sur sa perception de la société ? évoque-t-il le sujet de la race, lutte qu’il manifestait à travers ses toiles, questionnant évidemment la place de la communauté noire dans le milieu du divertissement américain.
Autre ambivalence intéressante, le rapport entre la vibration des couleurs assez positives qui encadrent le crâne et la profonde noirceur disséminée sur un visage à demi construit. Le regard parle pour lui-même, révélant une tristesse, tout du moins teintée par un sentiment d’abattement.
Le coin de la bouche est replié, les yeux sont bulbeux et engoncés, les dents crispées. Quelle émotion Basquiat cherchait-il à retranscrire ici ? Une chose est sûre, il était obsédé par l’idée qu’il ne vivrait pas bien longtemps. Avec cette toile, il révèle une physiologie interne mêlée à un psychisme bien conscient.
Les organes sensoriels sont présents, un crâne décomposé pleinement disposé à vivre ? Une réflexion régulièrement portée par l’artiste dans l’ensemble de ses toiles.
Demeure encore le mystère de ces inscriptions au-dessus du crâne et en bas à droite du tableau. Quel message à travers une telle représentation ? Pris séparément, les éléments de cette toile portent en eux la cohérence : les sens sont retranscrits d’une part et un autoportrait est supposé d’autre part.
À cela s’ajoute l’étude complexe d’un crâne que l’on devine mort, sans forcément pouvoir l’affirmer. Ce visage pratiquement décharné est captivant, passionnant à analyser même s’il porte en lui des questions auxquelles l’artiste n’a jamais vraiment répondues. Peu importe finalement si incohérence il y a, puisqu’elle reste maîtrisée de bout en bout chez Basquiat.
Très belle interprétation de cette œuvre splendide, khey.
Personnellement, j’adore Riding with death, de Basquiat également (1988).
L’artiste nous transmet ainsi sa souffrance. C’est comme si l’humain était assez sagace pour comprendre qu’il était sur le point de mourir. D’ailleurs, j’aime mettre en parallèle cette œuvre avec le Roi des Aulnes, même si ces deux œuvres n’ont aucun lien
car le cheval semble souvent être le vecteur de la mort. Il est impétueux, on ne peut l’arrêter. La cadence s’accélère, jusqu’à ce que le galop de l’animal mène à la libération ultime. Une libération qui nécessite de la souffrance. Dans nos esprits, la lueur d’espoir que représente le Paradis va être confrontée à la noirceur du deuil.
Bref, je divague, mais Basquiat est un grand artiste !
Données du topic
- Auteur
- DentsDeChancla
- Date de création
- 16 juin 2021 à 14:55:43
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