Topic de ConanaLeBarbant :

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET DROIT - Besoin de votre avis

Supprimé

Pour les kheys insomniaques. Dix minutes de Vocaroo de culture générale !

Je vais me faire interviewer sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Mais je suis incapable d'en parler.

Des pistes d'amélioration ?

J'ai l'impression que c'est horriblement chiant. Je ne sais pas quoi faire !

https://voca.ro/1o3S0jXTm2rG

Aucune clé pour écouter cette douce mélopée ?

J'ai trouvé ça intéressant mais j'avoue j'y connais que dalle en droit :hap:.

L'intelligence artificielle mais aussi la science des données en général reste une grosse gray zone avec pas vraiment de norme mondiale. (Même si de ce que j'ai compris, le monde à tendance à suivre ce que fait l'UE à ce niveau).

J'suis en train de bosser ma thèse en droit et j'aurais difficilement le temps d'écouter et de répondre

Si tu peux synthétiser, ce serait sympa https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469541952-risitas182.png

Mais en fait c'est quoi l'éthique en droit en fait ? :hap:

Je suis déjà en train de synthétiser et je n'y arrive pas.. ! C'est un exercice très difficile.

Tu fais ta thèse sur quoi ?

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux. L'éthique est une supercherie. Ce serait comme imposer tes normes en matière d'amour au monde entier. C'est très difficile

Mais dès la première minute

Si on parle d'IA, faut préciser de quoi on parle. Ca paraît con, mais un juriste qui n'y connait rien n'a qu'une vague idée de ce qu'il s'agit et des potentielles conséquences. Tout au plus, s'il a lu le cycle des Robots d'Asimov (et tous ses autres ouvrages sur les robots), il va avoir une idée de quoi on parle. Mais ça reste prospectif à deux égards: d'une part car on est encore très loin des robots qu'Asimov a développé et qu'il est très incertain que nous parvenions , d'autre part parce que vu que l'IA n'est clairement pas assez développé et n'offre pas grand chose de concret, on peut pas développer ni anticiper de manière palpable. On peut théoriser un peu tout et n'importe quoi. Le seul truc vaguement concret concerne tout ce qui a été développé à partir du clonage et, surtout, les droits fondamentaux qui sont (censé être) par nature immuable.

Le 20 mai 2021 à 04:24:06 :
Mais en fait c'est quoi l'éthique en droit en fait ? :hap:

Une connerie pour se vendre ? Au mieux.

C'est ce que j'essaye d'expliquer dans cette simulation d'interview, mais je suis médiocre :/

Il faut que je trouve le moyen de prouver (à l'oral) que l'éthique en droit n'est que précepte nébuleux sans intérêt

J'ai écouté mais c'est pas structuré on a du mal a comprendre et savoir où tu veux en venir :ok:

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux.

Pour le coup le monde ne s'en fiche pas des normes européennes en ce qui concerne le numérique.
Genre, je bosse au Japon et ça nous arrivé d'en parler étant donnée que si on veut faire du business en Europe, nos produits doivent respecter ces normes.

Et les normes européennes ont aussi tendance à s'exporter à l'extérieur, déjà comme je l'ai dit par rapport à l'accès du marché européenne mais aussi parce qu'il y a quand même une certaine confiance internationale envers la bureaucratie européenne.

Le 20 mai 2021 à 04:26:47 :
Mais dès la première minute

Si on parle d'IA, faut préciser de quoi on parle. Ca paraît con, mais un juriste qui n'y connait rien n'a qu'une vague idée de ce qu'il s'agit et des potentielles conséquences. Tout au plus, s'il a lu le cycle des Robots d'Asimov (et tous ses autres ouvrages sur les robots), il va avoir une idée de quoi on parle. Mais ça reste prospectif à deux égards: d'une part car on est encore très loin des robots qu'Asimov a développé et qu'il est très incertain que nous parvenions , d'autre part parce que vu que l'IA n'est clairement pas assez développé et n'offre pas grand chose de concret, on peut pas développer ni anticiper de manière palpable. On peut théoriser un peu tout et n'importe quoi. Le seul truc vaguement concret concerne tout ce qui a été développé à partir du clonage et, surtout, les droits fondamentaux qui sont (censé être) par nature immuable.

Le 20 mai 2021 à 04:26:47 :
Mais dès la première minute

Si on parle d'IA, faut préciser de quoi on parle. Ca paraît con, mais un juriste qui n'y connait rien n'a qu'une vague idée de ce qu'il s'agit et des potentielles conséquences. Tout au plus, s'il a lu le cycle des Robots d'Asimov (et tous ses autres ouvrages sur les robots), il va avoir une idée de quoi on parle. Mais ça reste prospectif à deux égards: d'une part car on est encore très loin des robots qu'Asimov a développé et qu'il est très incertain que nous parvenions , d'autre part parce que vu que l'IA n'est clairement pas assez développé et n'offre pas grand chose de concret, on peut pas développer ni anticiper de manière palpable. On peut théoriser un peu tout et n'importe quoi. Le seul truc vaguement concret concerne tout ce qui a été développé à partir du clonage et, surtout, les droits fondamentaux qui sont (censé être) par nature immuable.

OUI. MERCI

Ma réponse (pas du tout développée) : https://voca.ro/1a461xRDtxzl

Le 20 mai 2021 à 04:30:36 :
J'ai écouté mais c'est pas structuré on a du mal a comprendre et savoir où tu veux en venir :ok:

Merci clé ! C'était également mon impression !

Le 20 mai 2021 à 04:28:28 :

Le 20 mai 2021 à 04:24:06 :
Mais en fait c'est quoi l'éthique en droit en fait ? :hap:

Une connerie pour se vendre ? Au mieux.

C'est ce que j'essaye d'expliquer dans cette simulation d'interview, mais je suis médiocre :/

Il faut que je trouve le moyen de prouver (à l'oral) que l'éthique en droit n'est que précepte nébuleux sans intérêt

Mais dans ce cas t'es obligée de parler de l'IA?
Parce que c'est vraiment un foutoir au niveau juridique.
On m'a déjà consulté sur le sujet du droit et de la science des données, notamment en ce qui concerne l'IA(en gros, les failles de la couverture par les lois de la protection des informations personnelles sensibles) et rien que là c'était compliqué.

Le 20 mai 2021 à 04:31:21 :

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux.

Pour le coup le monde ne s'en fiche pas des normes européennes en ce qui concerne le numérique.
Genre, je bosse au Japon et ça nous arrivé d'en parler étant donnée que si on veut faire du business en Europe, nos produits doivent respecter ces normes.

Et les normes européennes ont aussi tendance à s'exporter à l'extérieur, déjà comme je l'ai dit par rapport à l'accès du marché européenne mais aussi parce qu'il y a quand même une certaine confiance internationale envers la bureaucratie européenne.

Tout à fait ! L'exemple le plus parlant est l'exportation du RGPD à l’internationale. Le CCPA californien va probablement avoir une influence au niveau fédéral.

Mais le Japon est un cas à part puisque c'est le premier Etat à avoir eu un accord d'équivalence avec l'UE sur la protection des données personnelles.

L'Union européenne influence le monde, certes, et j'en suis heureuse, mais je ne suis pas certaine que ce modèle soit compatible avec d'autres puissances (USA/Chine)

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux. L'éthique est une supercherie. Ce serait comme imposer tes normes en matière d'amour au monde entier. C'est très difficile

Ouais et pas tout à fait

Déjà l'intervention de l'UE ne matière de droits fondamentaux est quand même tardive et critiquée (notamment parce que la charte des droits fondamentaux ne constitue qu'une forme de mise à jour des droits fondamentaux dégagés en 46 et semble bien plus se caractériser non pas comme une étape du respect des droits fondamentaux mais comme une étape nécessaire de sa concrétisation en tant qu'Etat)

Ensuite, concernant l'éthique, oui dans une certaine mesure, il y a une part de subjectivité qui n'est pas négligeable. En revanche, si on s'intéresse au droit et à l'éthique, il y a des liens non négligeables. L'éthique ne se borne pas à une simple position morale mais vise à être une forme de pendant de la dignité humaine dont on peut trouver des tc​ommunautés dans le serment d'Hippocrate remis au gout du jour après le procès des médecins à Nuremberg et qui a fait l'objet de développements jurisprudentiels non négligeables entre consécration des droits créances (le préambule de 46 là encore, service universel en droit de l'Union, renouveau des services publics après la crise SPIC/SPA, jurisprudence de la CEDH et son élargissement notamment de la portée de l'article 3 de la Convention EDH et on doit pouvoir trouver des équivalents dans la CIADH) et protection des plus faibles contre la société, les autres ou eux mêmes (toute la jurisprudence à propos des détenus jusqu'au famoso lancer de nains).

Ceux qui s'opposent à l'éthique ne sont pas forcément "le monde", mais une poignée d'Etats totalitaires en quête de domination (la Chine notamment) et quelques entreprises qui tentent de relativiser la portée de l'éthique afin de ne pas éliminer des recherches qui pourraient être fructueuses pour les affaires. Ca ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'arguments, mais ça veut dire que pour eux, l'éthique est un poids et qu'ils ont forcément tout intérêt à le dégommer. Mais faut aller un poil au-delà que "c'est subjectif nananèreuh", car on va pas loin avec ça

Le 20 mai 2021 à 04:35:19 :

Le 20 mai 2021 à 04:28:28 :

Le 20 mai 2021 à 04:24:06 :
Mais en fait c'est quoi l'éthique en droit en fait ? :hap:

Une connerie pour se vendre ? Au mieux.

C'est ce que j'essaye d'expliquer dans cette simulation d'interview, mais je suis médiocre :/

Il faut que je trouve le moyen de prouver (à l'oral) que l'éthique en droit n'est que précepte nébuleux sans intérêt

Mais dans ce cas t'es obligée de parler de l'IA?
Parce que c'est vraiment un foutoir au niveau juridique.
On m'a déjà consulté sur le sujet du droit et de la science des données, notamment en ce qui concerne l'IA(en gros, les failles de la couverture par les lois de la protection des informations personnelles sensibles) et rien que là c'était compliqué.

C'est un foutoir ^^ Entre le Digital Services Act, le projet "gouvernance des données", la directive Omnibus, le règlement "platform to business"... s'ajoute un truc sur l'IA sans queue ni tête.

(malheureusement), c'est mon sujet de recherche.

(oui, le RGPD a plein de failles)

Après c'est logique que le RGp​ersonne bien eduquée est blindé de failles. Réglementer l'IA est une idée assez neuve mine de rien et dans ce domaine, la science technologique a durant un moment été bien plus rapide que la science juridique. Ce qui a d'ailleurs conduit à des dérives dont la loi Avia en a constitué l'apogée avant que le Conseil Constitutionnel remette ces médiocres d'En Marche à leur place.

Mais tous les systèmes naissants connaissent ces défauts.

Tu es trop nonchalante

Le 20 mai 2021 à 04:37:35 :

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux. L'éthique est une supercherie. Ce serait comme imposer tes normes en matière d'amour au monde entier. C'est très difficile

Ouais et pas tout à fait

Déjà l'intervention de l'UE ne matière de droits fondamentaux est quand même tardive et critiquée (notamment parce que la charte des droits fondamentaux ne constitue qu'une forme de mise à jour des droits fondamentaux dégagés en 46 et semble bien plus se caractériser non pas comme une étape du respect des droits fondamentaux mais comme une étape nécessaire de sa concrétisation en tant qu'Etat)

Ensuite, concernant l'éthique, oui dans une certaine mesure, il y a une part de subjectivité qui n'est pas négligeable. En revanche, si on s'intéresse au droit et à l'éthique, il y a des liens non négligeables. L'éthique ne se borne pas à une simple position morale mais vise à être une forme de pendant de la dignité humaine dont on peut trouver des tc​ommunautés dans le serment d'Hippocrate remis au gout du jour après le procès des médecins à Nuremberg et qui a fait l'objet de développements jurisprudentiels non négligeables entre consécration des droits créances (le préambule de 46 là encore, service universel en droit de l'Union, renouveau des services publics après la crise SPIC/SPA, jurisprudence de la CEDH et son élargissement notamment de la portée de l'article 3 de la Convention EDH et on doit pouvoir trouver des équivalents dans la CIADH) et protection des plus faibles contre la société, les autres ou eux mêmes (toute la jurisprudence à propos des détenus jusqu'au famoso lancer de nains).

Ceux qui s'opposent à l'éthique ne sont pas forcément "le monde", mais une poignée d'Etats totalitaires en quête de domination (la Chine notamment) et quelques entreprises qui tentent de relativiser la portée de l'éthique afin de ne pas éliminer des recherches qui pourraient être fructueuses pour les affaires. Ca ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'arguments, mais ça veut dire que pour eux, l'éthique est un poids et qu'ils ont forcément tout intérêt à le dégommer. Mais faut aller un poil au-delà que "c'est subjectif nananèreuh", car on va pas loin avec ça

Le 20 mai 2021 à 04:37:35 :

Il n'y a absolument aucune norme mondiale et "le monde" se moque de l'UE car on protège un peu trop les droits et libertés fondamentaux. L'éthique est une supercherie. Ce serait comme imposer tes normes en matière d'amour au monde entier. C'est très difficile

Ouais et pas tout à fait

Déjà l'intervention de l'UE ne matière de droits fondamentaux est quand même tardive et critiquée (notamment parce que la charte des droits fondamentaux ne constitue qu'une forme de mise à jour des droits fondamentaux dégagés en 46 et semble bien plus se caractériser non pas comme une étape du respect des droits fondamentaux mais comme une étape nécessaire de sa concrétisation en tant qu'Etat)

Ensuite, concernant l'éthique, oui dans une certaine mesure, il y a une part de subjectivité qui n'est pas négligeable. En revanche, si on s'intéresse au droit et à l'éthique, il y a des liens non négligeables. L'éthique ne se borne pas à une simple position morale mais vise à être une forme de pendant de la dignité humaine dont on peut trouver des tc​ommunautés dans le serment d'Hippocrate remis au gout du jour après le procès des médecins à Nuremberg et qui a fait l'objet de développements jurisprudentiels non négligeables entre consécration des droits créances (le préambule de 46 là encore, service universel en droit de l'Union, renouveau des services publics après la crise SPIC/SPA, jurisprudence de la CEDH et son élargissement notamment de la portée de l'article 3 de la Convention EDH et on doit pouvoir trouver des équivalents dans la CIADH) et protection des plus faibles contre la société, les autres ou eux mêmes (toute la jurisprudence à propos des détenus jusqu'au famoso lancer de nains).

Ceux qui s'opposent à l'éthique ne sont pas forcément "le monde", mais une poignée d'Etats totalitaires en quête de domination (la Chine notamment) et quelques entreprises qui tentent de relativiser la portée de l'éthique afin de ne pas éliminer des recherches qui pourraient être fructueuses pour les affaires. Ca ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'arguments, mais ça veut dire que pour eux, l'éthique est un poids et qu'ils ont forcément tout intérêt à le dégommer. Mais faut aller un poil au-delà que "c'est subjectif nananèreuh", car on va pas loin avec ça

Entièrement d'accord !

En revanche, "c'est subjectif nananère", non. Lorsqu'on étudie le droit chinois, on se rend compte que l'individu n'est pas du tout au centre. Ils ont une éthique différente de la notre, qui bascule de l'individu à la communauté. C'est une forme d'éthique et cracher dessus au lieu de la comprendre ne sert pas à grand chose !

Après, je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que le "modèle" européen s'exporte. J'ai eu un prof en droit public qui est parti en Afrique pendant les révolutions arabes pour rédiger une constitution !

Mais ça ne signifie pas que notre éthique est universelle. Le terme est très ambivalent

Le 20 mai 2021 à 04:43:23 :
Après c'est logique que le RGp​ersonne bien eduquée est blindé de failles. Réglementer l'IA est une idée assez neuve mine de rien et dans ce domaine, la science technologique a durant un moment été bien plus rapide que la science juridique. Ce qui a d'ailleurs conduit à des dérives dont la loi Avia en a constitué l'apogée avant que le Conseil Constitutionnel remette ces médiocres d'En Marche à leur place.

Mais tous les systèmes naissants connaissent ces défauts.

La loi Avia porte sur autre chose, je pense. Elle a représenté la volonté de "censurer internet", ce qui a toujours été la volonté de Macron. Après la censure, notre garde des sceaux venait d'être nommé, lui qui a toujours lutté contre le prétendu anonymat sur Internet :/

D'ailleurs, les dispositions de la loi Avia censurées reviennent sur la table du vote par d'autres moyens. J'espère que nos institutions feront encore une fois leur job mais sans grand conviction

Données du topic

Auteur
ConanaLeBarbant
Date de création
20 mai 2021 à 04:14:06
Date de suppression
23 mai 2021 à 02:26:46
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